Bluebells wood

Note: 4/5
(4/5 pour 8 avis)

Une fable fantastique qui nous entraine dans un monde peuplé de créatures mythiques, les sirènes.


Futurs immanquables Glénat One-shots, le best-of Sirènes

Depuis la disparition de sa femme William un artiste vit en reclus dans une maison au bord de la plage. Profondément affecté par la disparition de sa femme il tente de se reconstruire à l'aide de la peinture. Un jour il fait la rencontre d'une créature mythique pour qui il éprouve des sentiments ambigus.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Avril 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Bluebells wood © Glénat 2018
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 8 avis)
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28/04/2018 | sloane
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Je suis ennuyé avec ce one-shot, il me ravit mais la fin me laisse toujours un petit goût amer. Les dessins et couleurs de Sorel sont magnifiques de bout en bout, l’auteur prend son temps dans sa narration et il sait poser des ambiances. Du chouette boulot, j’adore les scènes avec les écureuils ou les renards, et le cahier graphique est un beau plus. Tout ça me plaît bien. L’histoire aussi jusqu’à ce final qui me frustre un peu. En gros, j’ai beaucoup aimé toute la « romance », puis arrive un gros côté fantastique Lovecraft avec redistribution de cartes qui me perturbe, l’impression de n’avoir pas eu toutes les clés de compréhension ou c’est un peu facile. Des fois ça passe mais ça coince un peu ici, ce qui modère mon enthousiasme. Ça loupe le 4* à cause de ça, sinon c’est plus que recommandable. 3,5

07/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette fable fantastique n'a pas su me séduire ou me toucher. Alors certes, l'exploration de ces créatures mythiques et maléfiques que sont les sirènes est intéressante, il y a toute une atmosphère rattachée à ces créatures, toute une imagerie fascinante, mais ça n'a pas suffi, je n'ai pas été sensible à ce récit qui s'attarde bien trop longtemps sur une romance entre une sirène et un humain. Bien que poétique, le récit traine en longueur, et son ton morne et très sombre surtout vers la fin, n'a pas retenu mon attention. Je ne suis donc pas emballé par cette histoire, hormis le dessin de Sorel, toujours aussi merveilleux ; je trouve que le style aquarelle est pleinement justifié pour ce type de récit, Sorel propose des pages magnifiques, mais selon moi, ça ne suffit pas pour m'inciter à apprécier cet album.

22/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Yannou D. Yannou

Envouté le rythme de l'histoire, le sublime des planches, l'ambiance. Que dire de plus ? Pour avoir lu pas mal de bd de Guillaume Sorrel, j'ai le sentiment qu'avec Bluebells wood le point d'équilibre entre tous ses talents est trouvé. Le dessin, la colorisation, l'atmosphère, l'histoire et son découpage, l'onirisme, aucun de ces éléments ne prend le pas sur un autre, ils se complètent dans un dosage parfait. Vivement recommandé.

09/03/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5
L'avatar du posteur Yann135

Je ne fais pas trop dans le genre fantastique dans mes lectures BD. C’est donc avec un peu d’a priori que j’ai commencé la lecture de Bluebells wood. Mais que c’est bon visuellement. Les planches sont ahurissantes de beauté. Le trait de Guillaume Sorel est admirable et le fantastique s’invite avec habileté. L’élégance des dessins conduit naturellement le lecteur que je suis, à ressentir une bonne dose d’émotions poétiques en feuilletant cet album. Guillaume Sorel nous entraine dans son monde, celui des sirènes enchanteresses, et malgré le nombre restreint de personnages, vous ne pouvez pas faire une pause dans la lecture de ce récit poétique. Pour parfaire cet album, vous avez droit à un cahier de bonus magnifiques. Les aquarelles se bousculent, toutes aussi splendides les unes que les autres. Un grand moment visuel envoûtant. Fascinant.

11/10/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Encore une belle histoire fantastique racontée par Guillaume Sorel, qui se développe sans esbroufe, en faisant la part belle à l’onirisme, et à une certaine noirceur qui pourrait rappeler Lovecraft. Le dessin à l’aquarelle est vraiment très bon, une nouvelle fois. Même si les couleurs sont elles aussi très belles et réussies, je crois avoir préféré son travail presque en Noir et Blanc sur « Hôtel particulier ». L’omniprésence du roux (les renards, les écureuils – qui sont presque là pour donner un air « gentil », réaliste au récit, jusqu’au basculement dans le sang et la mort – mais aussi la chevelure du héros) rappelle le feu qui couve sous les frondaisons de la forêt, mais aussi dans le crâne du héros, un peintre ayant (plus ou moins mal) vécu une récente rupture – au passage, personnage qui ressemble par son histoire à l’un de ceux qui peuplaient l’ Hotel Particulier du même auteur ! Peu à peu le fantastique s’instille, dans cette crique isolée où s’est réfugié le héros, qui ne reçoit qu’épisodiquement la visite de la jeune femme qui lui sert de modèle, et d’un commanditaire de ses toiles. Et ce fantastique prend la forme de sirènes, en particulier l’une d’elle, incarnation du coup de foudre, de l’amour, alors même qu’elle et ses congénères (loin de l’imagerie disneyenne) sont des plus agressives. Les histoires d’amours finissent mal en général, et le récit devient de plus en plus noir, jusqu’au dénouement, où la mort prend la direction des opérations. Un beau récit (dans tous les sens du terme), qui manque peut-être de densité (avec peu de texte, il est très vite lu), mais pas de force ou de poésie. Un fantastique noir agréable, qui se développe avec une économie de moyens, mais qui au final donne un résultat plus que recommandable.

24/08/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
L'avatar du posteur Erik

Je n'ai pas peur de le dire mais Guillaume Sorel est réellement un auteur extraordinaire qui produit ici un chef d'oeuvre. Il a ce quelque chose en plus par rapport à bien d'autres qui nous servent de la daube à longueur de parution. Non seulement, il maîtrise son art graphique et pictural avec ses planches magnifiques mais scénaristiquement, cela en devient presque fascinant. Il introduit une dimension supplémentaire en apportant une âme à ce qu'il réalise. Que dire également de cette ambiance presque lovecraftienne ? Quand on referme l'ouvrage, on est encore sous le choc de la révélation concernant William, ce peintre vivant en ermite. C'est sans doute la meilleure histoire de sirènes de ces derniers temps avec une inspiration à la Andersen. J'ai beaucoup aimé la dualité entre la forêt et la mer avec une petite crique assez extraordinaire où il fait bon vivre. On est entraîné part la magie des lieux où se mêlent rêve et réalité. Bref, on ne peut que tomber amoureux de cette sirène. Attention cependant à ne pas succomber à son chant de l'amour. Lecteur conquis, je suis.

08/12/2018 (modifier)
Par Puma
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

A chaque lecture d'un Guillaume Sorel, je suis pris d'une émotion indescriptible pour le pur bonheur visuel que ses œuvres m’apportent. Ils sont si peu les dessinateurs à prendre la peine de fournir du lourd graphiquement, et surtout, d'en être aussi capable ... Scénario thriller et fantastique sur fond d'histoire d'amour et de décalage temporel, bien mené, mais moins convainquant que l’inouï graphisme de cette BD. Ce qui m'a fait hésiter à mettre 4 *. Mais devant une telle splendeur graphique, je ne peux humainement retirer ce 5 *. Et à peine lue, je crois que je vais courir la relire ...

02/08/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur sloane

Somptueuse BD que celle ci. En même temps ce n'est pas bien difficile avec Guillaume Sorel au dessin qui excelle dans le domaine du fantastique, pour preuve son "Ile des morts". Cette BD possède tout pour me plaire, un dessin somptueux donc et une ambiance que Lovecraft n'aurait pas reniée. En quatrième de couverture quelques lignes tirées de l’œuvre du maître annoncent d'ailleurs la couleur. Une préface de Pierre Dubois replace dans son contexte le travail de G. Sorel. Ajoutez une postface de l'auteur accompagnée de plusieurs pages de croquis et l'objet ne demande plus qu'à être lu. William, peintre qui se cherche, vit depuis la disparition de sa femme dans une maison isolée au bord de la plage d'un côté, de l'autre une forêt de contes de fées où poussent les fameuses Bluebells. Pour seules visites son ami et agent et Rosalie qui lui sert de modèle. Un jour William fait la rencontre d'une sirène pour qui il éprouve bientôt des sentiments mitigés. Est elle vraiment réelle ? Ou bien n’est ce qu'une illusion venue pour pallier à l'absence de sa femme disparue ? Avec son dessin en couleurs directes G. Sorel instille une ambiance d’où nait très vite ce sentiment que le fantastique va surgir de manière subtile. Par petites touches celui ci vient insidieusement frapper à la porte de notre héros. Certains pourraient ne voir là qu'une énième resucée du conte d'Andersen et de la mièvre version qu'en donna Disney. Ici point de gentilles bestioles chantantes mais plutôt des monstres avides et assoiffés de sang, William ne devra sa survie que grâce à l'intervention de l'une d'elles. A mon sens peu d'auteurs auraient pu être à la hauteur pour dessiner cette histoire, ici point de mièvrerie mais une exploration assez fine du travail créatif, de la solitude et surtout de la perte d'un être cher. Ces thèmes ne sont pas pesants, le tout se liant dans une alchimie poétique qui est aussi une ode à la nature. Autre détail qui n'est pas pour me déplaire, une allusion au monde de Lovecraft avec une créature aquatique qui rappelle furieusement un certain Dagon. Une belle BD pour tout amoureux du fantastique qui ne peut être pour moi qu'un coup de cœur.

28/04/2018 (modifier)