Panique au zoo

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Rien ne va plus au zoo du Chanoine ! D’étranges mutations donnent naissance à d’étonnants hybrides tels que le chat-poney, le serpent-pie-thon, les oursins polaires ou les stupéfiantes loutres-épics.


Détectives privés Policier, mais drôle

Le directeur du zoo embauche deux détectives privés, Poulpe et Castor Burma, pour tenter de lever le voile sur cet édifiant mystère, tandis que dans les allées du zoo, on murmure, on complote, on ourdit…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Juin 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Panique au zoo © Delcourt 2018
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

18/04/2020 | Ro
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

L’intrigue se déroule dans un cadre original : ce sont les animaux du zoo qui gèrent tout, à la fois attractions et employés, ils se répartissent les tâches, sous la férule du directeur de l’établissement, une sorte d’échidné. Des événements mystérieux troublent le fonctionnement du zoo, et angoissent ses pensionnaires : certains d’entre eux sont atteints d’une mystérieuse « maladie » entrainant des hybridations bizarres. Le zoo fait donc appel à deux grands détectives, Castor Burma et le Poulpe. On reste dans les animaux, mais on l’a bien compris, l’ambiance est aux jeux de mots plus ou moins vaseux, et aux références polar avec Burma (la devise de son agence « Lux Fuit » singe celle du héros de Léo Malet) et le Poulpe – d’ailleurs le plus friand de ces jeux de mots, qui fusent aussi dans la bouche de pas mal de personnages. Les réparties du Poulpe – qui n’a pas sa langue dans sa poche ! – sont d’ailleurs souvent drôles, décalées (alors que Burma reste imperturbablement sérieux) : c’est le personnage du Poulpe qui dynamise l’histoire, et les passages où il intervient sont ceux que j’ai préférés. Les running gags autour du pigeon stagiaire totalement exploité sont aussi marrants. Jouant sur la cadre relativement exotique, et sur des clichés (voir l’accoutrement de Burma), Frédéric Bagères développe une intrigue policière un peu loufoque, qui se révèle amusante et agréable à lire – qui plus est pour un public très large. Je regrette juste quelques longueurs, à partir de la moitié de l’album (grosso modo entre les pages 90 et 110), mais ça repart ensuite sur un bon rythme, avec des actions et surtout des bons mots qui fusent. Quant au dessin de Marie Voyelle, il est dynamique, simple, et il conviendra sûrement beaucoup à un jeune lectorat. Il n’est par contre pas forcément le genre qui m’accroche le plus, d’autant que je ne suis pas friand de la colorisation, à l’informatique. Au final, c’est un album sans prétention, mais globalement réussi, amusant, qui se lit assez vite malgré l’importante pagination. Lecture recommandable donc. Note réelle 3,5/5.

22/05/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Note : 3.5/5 Panique au zoo est une série tous publics, une enquête policière au ton léger, dans un cadre original et emplie d'une bonne dose d'humour. Cela se passe dans un zoo géré par ses propres pensionnaires, les animaux. Il fonctionne comme un parc d'attractions où les bêtes sauvages se mettent en scène et travaillent comme des employés, dirigés par l'un d'entre eux. Ce n'est pas exactement une BD animalière avec des humains aux faciès de chiens, canards et autres ours, car ce sont de vrais animaux, se différenciant des humains qui viennent les soigner ou les visiter, mais ils ont des comportements anthropomorphiques qui se mêlent à leurs modes de vie et comportements instinctifs naturels. Les loutres, par exemple, vivent bien dans l'eau, sans habits, se pelotonnant ensemble pour dormir en se tenant chaud, mais participent aussi à des soirées alcoolisés après le travail. Et l'enquêteur Castor Burma a l'imperméable, la pipe et le chapeau mou du détective bien cliché. Tandis que son compère Poulpe marche sur ses tentacules quand il est sur terre, se spécialise dans l'interrogation des témoins et suspects aquatiques, écrit son rapport dans sa baignoire et est aussi adepte des jeux de mots un peu débiles. Bref, l'esprit de cette BD est léger et prompt à amener le sourire. Nos deux héros vont enquêter sur une série de mutations qui frappent des pensionnaires du zoo. Plusieurs animaux se sont en effet transformés du jour au lendemain en mélangeant des traits physiques d'un autre animal avec ceux de leurs origines. Un serpent s'est vu pousser des plumes et des ailes, un chat s'est vu pousser une crinière et des sabots de poney,, etc... Autant cela ne dérange pas certains d'entre eux, autant cela en traumatise d'autres, et surtout ça en a tué un, une pie ayant récolté les branchies d'un thon, ce qui l'a fait étouffer à l'air libre. Castor Burma et Poulpe vont donc interroger tous les pensionnaires du zoo pour essayer de trouver la clé de ce mystère. C'est une lecture vraiment sympathique. Le public visé est très large, car le ton joyeux et la légèreté de l'enquête la rendent accessible à de jeunes lecteurs, tandis que les plus âgés se satisferont de la bonne ambiance, de l'humour et des jeux de mots souvent drôles, et d'une intrigue qui tient la route sans être complexe pour autant. Le dessin est sympa aussi, avec de bonnes bouilles pour chacun des animaux qui sont bien rendus et vivants. Un bon divertissement, dont le scénario ne casse pas forcément des briques, mais qui se lit avec un réel plaisir et fait bien passer le temps.

18/04/2020 (modifier)