Les derniers avis (48233 avis)

Couverture de la série Ohio - La Belle Rivière
Ohio - La Belle Rivière

Période et localisation dans lesquelles se déroule l’intrigue m’intéressent a priori beaucoup. Et ces cadres historiques et géographiques ont déjà pas mal été utilisés en bande dessinée. Mais cette série, sans trop innover, nous propose quelque chose d’agréable à suivre. Deux tomes sont parus pour le moment (la conclusion viendra dans le prochain), et Duval nous livre une histoire plaisante, avec une narration fluide, des personnages auxquels on s’attache (seule Loutre m’est apparu un chouia trop « invincible » pour le moment), et suffisamment de rebondissements ou d’intrigues annexes pour captiver le lecteur. Les digressions autour du passé pirates de certains personnages alimentent l’intrigue sans la faire dévier artificiellement vers le n’importe quoi, et les rivalités franco-anglaises (nous sommes à l’aube de la guerre de Sept ans), et en parallèle celles opposant Hurons et Iroquois, dynamisent intelligemment l’histoire. Si le dessin de Brada n’est pas celui de Prugne ou de Pratt (pour citer deux auteurs ayant magnifié ces sous-bois), je l’ai trouvé agréable. La colorisation de Fernandez manque un peu de nuances, mais elle aussi fait le travail. Bref, en attente de la conclusion, voilà une série d’aventure historiques plutôt bien menée. Note réelle 3,5/5.

29/11/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série The One within the Villainess
The One within the Villainess

Un autre manga qui adapte un light novel qui met en vedette la villainess d'un jeu vidéo pour filles. Je l'ai lu parce que j'aime bien voir ce que différents auteurs font avec cette idée. Ici, l'originalité est qu'encore une fois une japonaise gameuse se réincarne dans la peau d'une villainess, mais cette fois-ci elle partage son corps avec cette dernière. Pendant des années, c'est la japonaise, qui a joué au jeu et aimait bien le personnage de la rivale méchante, qui est la personnalité dominante et qui fait tout pour que la villainess a une bonne vie. Tout va bien jusqu'à ce que l'héroïne du jeu débarque....et c'est aussi une joueuse du jeu réincarné ! Là en voyant cella je me disais que la série avait beaucoup de potentiel. Que va-t-il arrivé lorsque deux réincarnées se rencontrent et influences le jeu de la manière qu'elles veulent ? J'ai aussi l'impression qu'il y avait du potentiel pour une bonne comédie vu que l'héroïne fait des visages déformés rigolos dans ses premières apparitions, sauf que j'ai un peu déchanté par la suite. En gros, l'héroïne s'arrange pour que la villainess se retrouve sans amis et bannie comme dans le jeux et là la vraie personnalité de la villainess prends le dessus sur celle de la gameuse et elle n'est pas contente qu'on est fait du mal à celle qu'elle considère comme son amie. L'histoire devient une autre histoire de vengeance comme c'est le cas de biens d'autres histoires d'isekai. Le résultat reste tout de même pas mal, le personnage principal a du charisme et ça se laisse sans problème....c'est juste qu'encore une fois j'ai eu la sensation qu'on aurait pu faire quelques choses de plus original qu'un truc qu'on a déjà vu au moins une bonne dizaine de fois.

29/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Instinct
Instinct

Un manga acheté par mon fils, après quelques difficultés car le premier tome fut très vite en rupture de stock à son lancement, un succès qui s’explique en grande partie par la popularité de son initiateur, le Youtubeur Inoxtag. Il faut dire qu'il est devenu une véritable star après son documentaire sur son ascension de l’Everest. A présent il s’est lancé un nouveau défi : donner vie à son propre manga. Pour mener à bien ce projet ambitieux, il s’est entouré d’un coscénariste, Charles Complain, et d’un dessinateur, Basile Monnot, profitant, il faut bien l'avouer, de sa grande notoriété. Je dois dire que j'étais un peu sceptique en ouvrant le premier tome.. Je ne fais clairement pas partie de la cible principale, ce manga s’adressant avant tout aux adolescents amateurs de shônen comme One Piece ou FullMetal Alchemist. Même si l’histoire ne révolutionne pas le genre, elle recèle quelques idées intéressantes que je me garderai bien de spoiler ici. Les personnages, notamment le héros et son rival, ont un charisme indéniable. Considéré comme un hommage aux shônen qui ont marqué Inoxtag et son équipe, le résultat est plutôt convaincant. Le premier tome, centré sur la présentation des protagonistes et l’univers souterrain d’Agartha, est rythmé et prometteur. En revanche, j’ai trouvé le deuxième tome plus lent, surtout en début d’ouvrage, avec moins d’action. Heureusement, la fin relance l’intrigue et donne envie de découvrir la suite des aventures de Haki. Côté dessin, le style est résolument ancré dans la tradition manga. Basile Monnot, qui a quitté son ancien emploi pour se consacrer à ce projet, signe un premier travail surprenant et convaincant : un trait dynamique, des cadrages soignés et des personnages au design agréable. Les ouvrages en tant que tels sont également de beaux objets, agréables à lire, avec un format un peu plus grand que les mangas habituels, et une sur-pochette très colorée avec un vernis différencié plutôt joli. En conséquence, le prix est malheureusement un peu plus élevé que la moyenne (plus de 10€ le tome)... Bilan : un bon 3,5/5 pour une série qui ne révolutionne pas le genre, mais qui saura séduire son public. Et surtout, il faut saluer ce manga franco-français et l'initiative d'Inoxtag ayant permis à ses deux comparses de se lancer et de réaliser leur rêve. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 6,5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 7,5/10 NOTE GLOBALE : 14/20

28/11/2025 (modifier)
Couverture de la série Nic Oumouk
Nic Oumouk

Une série « mineure » dans la bibliographie de l’auteur mais pas pour autant dénuée d’intérêt. Je la connais depuis toujours et si je m’en suis séparé dernièrement (rhaaa ce pb de place), je ne déconseille pas sa lecture. C’est léger et fluide mais on y rigole bien au passage. Le style de Larcenet est dans la même veine que ses débuts chez fluide glacial, un dessin un peu « gros nez » qui matche bien avec le ton. Les 2 albums offrent à chaque fois une histoire complète où nous suivrons Nic, un (gentil)jeune de banlieue pris dans le sytème, il rêve d’être la terreur du quartier mais c’est plutôt lui qui se fait racketter. Le 1er tome le verra faire face à Edukator (pastiche de super-héros), dans le 2eme on « l’invite » à la campagne … choc des cultures en approche. Loin d’être la plus connue ou marquante des séries de Larcenet, cependant toujours efficace.

28/11/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Absolute Martian Manhunter
Absolute Martian Manhunter

De la science-fiction avec ce petit goût des années 50. Je ne connaissais pas le personnage Martian Manhunter avant cette lecture, je le découvre donc dans la collection DC Absolute. John Jones est un agent du FBI, il ressort miraculeusement indemne (physiquement) après l'explosion d'un kamikaze bardé de dynamite, faisant s'effondrer un immeuble. Juste quelques égratignures donc, mais étrangement il commence à entendre une voix dans la tête et à avoir des visions sous forme de fumées multicolores. Il ne le sait pas encore mais son cerveau vient d'être infecté par une entité extra terrestre. Un extra terrestre qui prend de la place mentalement, il déroute notre agent du FBI avec son phrasé énigmatique, mais surtout, il le voit. Un martien très cliché, il ressemble beaucoup à celui de Roswell et il a la peau verte. Une intrigue où John Jones va devoir faire alliance avec cette entité envahissante pour contrer un autre martien (de couleur blanche) qui veut exterminer l'humanité, tandis que sa vie personnelle bat de l'aile. Une narration métaphorique qui repose sur un mode polar et une certaine lenteur (un peu trop à mon goût) dans le développement de l'intrigue et des thèmes abordés (les facettes sombres de notre société). Un dessin qui peut paraître simpliste et dépouillé au premier regard, mais en y regardant de plus près, on remarquera qu'il est expressif et loin d'être figé. Le style rétro de Javier Rodriguez agrémenté de couleurs psychédéliques me plaît énormément, il a ce pouvoir de me faire adhérer à ce récit de science-fiction. La mise en page est immersive. Un dessin qui te permettra aussi de découvrir que tu as le don de la vision martienne (si si, par deux fois tu pourras utiliser cette faculté). Un premier tome qui ne m'a pas totalement convaincu, mais je serai présent pour le second opus.

28/11/2025 (modifier)
Couverture de la série No limit (ou comment survivre en milieu hostile)
No limit (ou comment survivre en milieu hostile)

Une lecture pas forcément désagréable, mais qui ne m'a pas emballé plus que ça. J'ai été dérouté par la construction du récit, qui entremêle plusieurs histoires. Et, même lorsque finalement je m'y suis fait, jamais je n'ai été captivé. Quant au dessin, c'est plutôt minimaliste, avec une colorisation tranchée qui accentue le côté statique de l'ensemble. Là où sur Americana le dessin avait accompagné agréablement le récit, ici j'ai trouvé qu'il ne faisait qu'accentuer les difficultés que j'avais à entrer dedans. Note réelle 2,5/5.

28/11/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Chats d'Ulthar
Les Chats d'Ulthar

2.5 Ce manga contient l'adaptation de trois nouvelles de Lovecraft et ce n'est pas le meilleur album de cette collection. En effet, j'ai trouvé que les deux premières histoires étaient moyennes Il faut dire qu'elles accusent un peu de leur âge vu qu'on est dans du récit d'horreur/fantastique avec un twist à la fin. Cela marchait peut-être mieux dans les années 20-30, mais n'importe qui ayant grandit en regardant La Quatrième Dimension ou lu les histoires d'EC Comics se retrouvent en terrain trop commun. Celle avec les chats est carrément prévisible quoiqu'au moins il y a une atmosphère pesante tout le long de cette histoire qui se fait ressentir donc il y a au moins des qualités au niveau du dessin. Seule la dernière histoire m'a pleinement convaincu et m'a divertir. Un cru mineur à lire surtout si on veut collectionner toutes les adaptations de Lovecraft par ce mangaka.

27/11/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série LIP (des héros ordinaires)
LIP (des héros ordinaires)

Une BD sur les luttes sociales, plutôt bien faite, dont je ne garde pourtant pas un souvenir indélébile. Je ne connaissais pas l'histoire de LIP et je dois avouer qu'elle a son intérêt. Cette lutte sociale de prêt d'un an pour faire valoir les droits des ouvriers délaissés par une direction ne cherchant que le profit effréné, tout en créant un contexte où l'organisation collective et la prise de décision se fait différemment. La BD brasse plusieurs thématiques, et on voit bien que cette lutte se place juste après mai 68 avec des sujets qui débarquent : la place des femmes et des filles-mères, l'organisation politique des dépolitisés, le poids des syndicats, la mise en œuvre des mouvements ouvriers de ces années-là, la répression policière de Pompidou, etc ... Ces thématiques sont certes intéressantes mais franchement pas développé. Le parti pris est de suivre une jeune femme ouvrière dans l'usine qui va vivre ces évènements de l'intérieur. Je ne sais pas à quel point l'histoire est inspirée de fait réels mais j'avoue que son histoire de réussite dans le journalisme tranche étrangement avec le reste du récit. On dirait presque que finalement la sortie idéale, c'est de partir du monde ouvrier, ce qui semble être carrément en désaccord avec le reste du propos. En dehors de ces questions sur la forme, le fond est intéressant mais assez peu développé, lorsque la post-face explique les années suivantes qui sont à l'encontre du message final. La lutte à gagnée, mais la guerre est perdue et le capitalisme va continuer à tout bouffer, quitte à faire crever des industries et ruiner des entreprises rentables. De fait, la BD est surtout sur la lutte jusqu'à une victoire, mais ne permet pas de voir l'entièreté de ce que fut LIP jusqu'à sa fin. Et c'est dommage, ça serait intéressant de voir l'ensemble du combat et de la lutte, dans ses victoires et ses défaites. Si la BD reste bonne, avec des limites que je vois maintenant, je suis surtout moins enthousiaste que d'autres BD sur les luttes du monde ouvrier et la façon dont le capitalisme réagira dès que l'on touche au porte-feuille du patron. Cette BD m'a moins convaincu, mais elle a ses qualités.

27/11/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Garçon et le Dragon
Le Garçon et le Dragon

Un jeune garçon se réveille au bord d'un petit temple après avoir été sauvé de la noyade par le dragon qui vivait dedans. Ce dernier est persuadé que c'est la fiancée qu'on lui a promis depuis bien longtemps. Pas grave si ce n'est pas une fille : ce sont là deux personnes très seules qui se sont trouvées et qui vont pouvoir nouer une belle relation et comprendre pourquoi le garçon est amnésique et a perdu un oeil. C'est un joli album de belle facture, épais de presque 350 pages. Il se démarque par la beauté de son graphisme. Le trait est riche, les décors soignés. Le dragon est très expressif et mignon, le héros lui est... très féminin. Cette volonté de le rendre aussi androgyne est un peu déstabilisante : même quand il clame être un garçon, difficile de le voir comme autre chose qu'une fille. Et au-delà de ça, il y a une vraie volonté de créer un univers accueillant malgré ce qui se trame sous la surface, et c'est justement ce contraste entre le dessin très doux et ce qu'on devine de la vie du garçon qui rend l'ensemble aussi particulier. Cette douceur visuelle a aussi un effet pervers : elle masque parfois des thèmes beaucoup plus lourds, et le manga ne sait pas toujours comment gérer cet écart. En effet, en refermant ce one-shot, j'ai eu l'impression d'avoir lu une histoire à la fois très tendre et un peu bancale, un conte étrange où un collégien amnésique et un dragon esseulé vivent une parenthèse douce-amère qui fait écho à leur solitude. Leur relation, construite sur un attachement immédiat et presque naïf, paraît un peu mièvre et emplie d'un humour léger tandis qu'en parallèle, le récit aborde des sujets très durs (maltraitance, infanticide) qui cassent complètement le ton. J'ai souvent eu l'impression que l'histoire voulait évoquer des choses graves sans vraiment avoir la place ou l'ambition de les traiter, ce qui donne une sensation de précipitation dès que ça devient trop sérieux. Comme si le manga ne savait pas trop où il allait, abordant des sujets aux tonalités très différentes avant de revenir, deux pages plus tard, à un registre plus lumineux et presque enfantin. Malgré ces limites et ce ton un peu guimauve, l'histoire a une innocence sincère et une bienveillance désarmante, et son duo de personnages est plutôt attachant. Ce n'est pas un récit profond, ce n'est pas non plus une œuvre parfaitement maîtrisée, mais il y a dans cette petite fable un vrai cœur et une douceur qui, malgré les maladresses, m'ont accompagné jusqu'à la dernière page.

27/11/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série L'Attente infinie
L'Attente infinie

Bon, je suis partagé sur ma note, entre la bonne impression finale laissée par les deux dernières histoires qui sont plus courtes et denses, mais sans oublier que la première histoire de ce recueil (la plus longue) m'a semblé ne jamais finir, ce qui est aussi un frein à un éventuel conseil de lecture. Cette BD est du pur roman graphique à l'américaine. On est sur un format de tranche de vie, explication de son quotidien et dessin répétitif sans recherche esthétique mais pas non plus désagréable. Julia Wertz capte vite l'attention, son trait est vivant, très facile à comprendre et détaille les environnements lorsque nécessaire, tout en restant proche de son personnage dont les expressions passent surtout par une palette de visuels des paupières, les positions générales et la bouche. Ce n'est pas subtil, pas même intéressant à décortiquer, c'est du direct et du lisible. La clarté avant tout, en somme. Maintenant, la BD est aussi bavarde. Rien qu'en galerie vous voyez trois pages où ça semble causer NON STOP, au point de donner l'impression parfois de lire un roman illustré, tempéré par quelques cases de pure BD où la narration est portée par le médium. Et cette façon de narrer l'histoire est vite lourde, surtout encore une fois dans une histoire aussi longue que la première qui raconte les petits boulots de l'autrice tout au long de sa jeunesse, tempéré par les déboires avec sa maladie auto-immune et son alcoolisme. C'est franchement trop long à mon gout et même si je reconnais que la fin de la BD m'a laissée une impression plus positive, je reste quand même dans une sensation d'un peu trop. Sans doute un choix éditorial de laisser tout, sans couper, mais je trouve que la lecture doit être fragmentée pour être intéressante. Par contre, elle est aussi assez lente, puisqu'on va de situations en situations avec l'humour caustique de Julia et son caractère de cochon. C'est rigolo, parfois lourd, et sur plusieurs lectures ça finit par peser. Donc une BD qui est intéressante, notamment la dernière histoire qui m'a rappelée bien des souvenirs, tout en étant lourde et longue, pas forcément recommandable. Les personnes qui aiment le style de l'autrice devraient aimer mais je ne recommande pas comme lecture du soir, c'est assez vite indigeste. Comme dit plus haut, c'est du pur roman graphique américain, avec son bon et son mauvais côté.

27/11/2025 (modifier)