Un album qui s’adresse à un public large, même si certains aspects me le feraient davantage conseiller à des adolescents.
La lecture est globalement rapide et plaisante, même si j’en suis sorti quelque peu sur ma faim. Le travail graphique de Sophie Leullier (dont c’est semble-t-il le premier album publié) est agréable, fluide. Mais ça n’est pas vraiment ma came. Son trait et la colorisation adoucissent un peu trop à mon goût un récit qui baigne pourtant dans une belle et triste noirceur. Et certains visages, l’expression de certaines émotions ont un rendu un peu trop simplifié et un peu trop marqué « jeunesse ».
Concernant l’intrigue, elle s’inscrit dans un moyen-âge de l’Europe du Nord-Ouest, à l’heure où l’Empire carolingien n’exerçant plus son contrôle, les violences s’exacerbent. C’est aussi un moment et un lieu de brassage de populations. L’auteure en profite pour brasser aussi les influences (dans les modes de vie, les noms, etc.). Une femme viking élevant seule, à l’écart, ses deux fils, est attaquée, son fils aîné tué. Cet évènement va conditionner le reste de la vie de cette femme et de son fils, tous les deux obsédés par ce meurtre, mais avec des réactions différentes : le fils ne pense qu’à venger son frère en retrouvant les coupables, tandis que la mère cherche à le rejoindre au royaume des morts pour le faire revenir.
Ce qui me fait dire – en sus du dessin – que cet album est à recommander avant tout à des adolescents, c’est la fin heureuse et presque édifiante, montrant – certes de façon pas trop lourdingue – que la violence et la vengeance ne sont pas une solution.
Pour les reste, c’est un album qui se laisse lire, y compris par un adulte, malgré ce que j’ai pu écrire plus haut.
Cette adaptation propose un récit solide porté par l’atmosphère maritime, qui constitue son principal atout. Le huis clos à bord du navire fonctionne bien : l’univers rude, parfois volontairement caricatural, est renforcé par un dessin expressif qui accentue les tensions sociales et le climat brutal de la traversée. L’ensemble crée une immersion immédiate, même sans connaissance préalable de l’œuvre littéraire.
Le scénario avance de manière très linéaire, parfois trop, avec quelques développements attendus. Malgré cette simplicité, le rythme reste efficace et la lecture fluide. Le capitaine, personnage central du récit, apporte une vraie complexité psychologique : difficile à lire, oscillant entre fascination et incompréhension, il élève le niveau narratif mais génère aussi quelques zones d’opacité. La conclusion, cohérente, manque toutefois d’impact et laisse une légère impression d’inachevé.
Graphiquement, l’album s’accorde parfaitement au ton dur et rugueux du récit. Le trait, anguleux et expressif, accentue la violence sociale et morale du navire, donnant une cohérence forte entre fond et forme. Cela contribuera à séduire les lecteurs appréciant les ambiances maritimes âpres, les huis clos psychologiques et les adaptations littéraires accessibles.
La série propose un récit rythmé et immersif, porté par une représentation très vivante des États-Unis d’époque, proche d'une série télévisée. Le rythme général reste soutenu, mêlant enquête, thriller et portrait de vie, ce qui donne à l’ensemble une tonalité hybride assez efficace. Les personnages sont traités avec suffisamment d’attention pour susciter de l’attachement, même si certains arcs secondaires apparaissent moins approfondis, générant quelques zones d’ombre ou questions laissées en suspens.
Graphiquement, la série s’appuie sur un dessin réaliste, clair et proche des codes du comic ou du roman graphique. La mise en scène est lisible, expressive, avec des planches qui soutiennent bien la tension du récit. L’ancrage historique apporte de la texture et enrichit l’atmosphère, même si son rôle oscille entre toile de fond utile et élément parfois moins indispensable à l’essentiel de l’intrigue.
L’ensemble forme un thriller solide, visuellement attrayant et globalement bien rythmé, malgré quelques longueurs et certains traitements superficiels. Une série recommandable pour les lecteurs appréciant les récits policiers dynamiques et les ambiances américaines bien restituées.
J’ai eu l’occasion de lire le tome 2. On a là une série d’humour gentiment érotique, qui se situe dans une petite moyenne du genre, dans une veine pas mal exploitée par Dany. Suffisamment de gags m’ont fait sourire pour que ma lecture soit plaisante, mais ça n’est pas non plus hyper original.
Les deux héroïnes ont une belle plastique (et Di Sano ne fait pas grand-chose pour nous la cacher), sont parfois naïves, ingénues, et se retrouvent souvent à montrer leur corps – sans l’avoir voulu – à un public de voyeurs. Elles ne se rendent pas toujours compte de l’effet qu’elles provoquent chez les hommes qu’elles croisent.
Di Sano est un vieux routier du genre. Il se situe dans la lignée de Walthery – en moins précis et soigné quand même (au vu de la galerie j’ai l’impression que dans le premier tome le trait était plus net). Mais bon, c’est globalement agréable.
Une petite curiosité.
Note réelle 2,5/5.
J'ai lu quelques Blueberry pendant mon adolescence, mais depuis je n'ai plus touché à un album. Je reprends contact avec ce personnage avec cet hommage collectif. Les noms au générique y sont pour beaucoup.
L'album débute par une préface de l'éditeur. Puis nous allons suivre quelques petits récits mettant en scène Blueberry, de sa prime jeunesse jusqu'à un âge avancé. Chacune de ces petites histoires est précédée par un petit mot des auteurs sur leur rencontre avec ce mythique cow-boy. Des petits bouts de vie qui se laissent lire, mais rien de vraiment passionnant. C'est d'un niveau inégal, mais bon, en trois planches on peut rarement faire des miracles.
La partie graphique est dans l'ensemble très agréable à contempler. C'est Philippe Xavier qui m'a le moins convaincu, ensuite les auteurs font le job, chacun dans son style. Je fais la connaissance d'Anlor et elle me donne envie de découvrir son Ladies with guns.
Par contre, je delivre un A+ à Dominique Bertail avec sa colorisation neutre dans les tons marrons, à Alexandre Coutelis pour son rendu sale et dépouillé et enfin à Thierry Martin dans un style proche de Brüno, ce dernier a le don de me surprendre après Mortel et Dernier souffle.
Un bon 3 étoiles.
2.5
Cet album contient trois histoires d'amours et cela ne m'a pas trop marqué.
Il y a des qualités: le dessin est pas mal, il y a de bonnes scènes , chaque histoire a sa propre personnalité (par exemple, une d'elle a des éléments de science-fiction) et ça se laisse lire sans difficulté. Toutefois, je trouve qu'il y a des défauts. Si la première histoire ne m'a pas causé de problème, ce n'est pas le cas avec les deux histoires suivantes. Elles ne sont pas mauvaises, mais après avoir commencé ses deux récits avec enthousiasme, j'ai fini par me lasser un peu. Ces deux récits sont trop longs et l'autrice aurait gagné en fluidité en raccourcissant certains passages, surtout pour la seconde histoire qui ne semblait pas finir.
Au final, c'est pas trop mal si on veut une lecture feel good, mais l'album ne se débarque pas des centaines de productions qui sortent chaque année.
J’ai découvert à l’époque ce récit dans Lanfeust Mag, j’en gardais un bon souvenir ce qui a justifié mon emprunt.
Mon ressenti sur cette nouvelle lecture n’est ni bon ni mauvais. Il y a des choses que j’ai bien aimées, le nom du dessinateur déjà (même si c'est loin d’être sa meilleure prestation), le raccrochement au monde de Troy même si ça peut paraître un peu artificiel, le récit fonctionne aussi bien sans (ici, il y a juste un mage qui y fait référence) et l’exploration d’une terre que je ne connaissais pas et au fonctionnement encore différent d’Eckmul, les Baronnies ou le Darshan.
Malgré ça et si l’idée de base est sympa, une revisite du joueur de flûte d’Hamelin, le récit s’avère sans réelles surprises, pas d’attachement particulier de créé avec les protagonistes et l’humour déployé s’avère peu subtile (mais bon, conforme à la franchise).
Ça reste honnête et divertissant mais peu mémorable. Le résultat est quand même au dessus d’autres déclinaisons autour de l’univers.
C'est une série de strips comiques en quatre cases mettant en scène un couple de quadragénaires et leur grand adolescent. Les gags reposent tantôt sur les clichés liés à l'ado traînard et je-m'en-foutiste, tantôt sur la crise de la quarantaine que traversent les parents en instance de divorce, et parfois aussi sur leurs visites à la grand-mère en maison médicalisée, peu tendre avec sa famille.
Le dessin de Madaule est fluide et efficace, à mi-chemin entre la tradition franco-belge et le comic strip. La mise en scène, directe et lisible, fonctionne bien pour représenter un ado apathique face à des parents désabusés et perplexes. Le rythme humoristique est dans l'ensemble maîtrisé.
Les gags sont assez variables. Certains tombent un peu à plat, mais d'autres sont vraiment réussis et m'ont fait éclater de rire, surtout ceux centrés sur l'adolescent ou la grand-mère. Les scènes liées au couple m'ont moins marqué. Dommage que l'ensemble ne soit pas plus homogène, car la série aurait pu être une vraie recommandation. En l'état, j'ai passé un bon moment, avec plusieurs bons éclats de rire, mais je ne suis pas certain que l'humour parlera à tout le monde.
Une BD picaresque ! Le héros est un malin qu'on veut voir gagner car il est louable de ne pas accepter la misère. En même temps, on s'en moque un peu. Et de tous les personnages d'ailleurs : pas un pour racheter l'autre. Le dessin est bon et les couleurs aussi, sans qu'il ait de quoi s'enthousiasmer. Le final est surprenant, le reste moins. A lire, pas forcément à relire.
Je connais l’univers en ayant suivi la bataille des 3 royaumes (voir Dark knights of steel) mais c’est loin d’être un pré requis pour suivre le présent tome, des références y sont faites mais sans enjeux ou impact sur l’histoire. Ce qu’il faut juste connaître en démarrant cet album, c’est qu’on entre dans l’univers DC revisité à la sauce médiévale fantastique, les héros bien connus y sont réinterprétés.
J’avoue que je préfère la présente proposition par rapport à la série mère. J’étais particulièrement dedans pendant 2 tiers de ma lecture puis malheureusement le soufflé retombe.
Dans les bons points, on a droit à une partie graphique très agréable, la tonalité de couleurs, en plus de donner du corps au scénario, amène de sacrées ambiances et donne un rendu assez stylé.
J’ai apprécié également d’avoir une histoire plutôt linéaire et de ne pas assister à la grand réunion de famille DC (reproche que je faisais à la série mère). Ici nous suivrons Deathstroke (que je connais peu) dans une aventure un peu classique de « sauvetage de messie », reste que c’est pas désagréable à suivre, il y a un petit côté sanglant sympathique.
Et j’ai bien accrocher au fond, un monde sans couleurs qui sied bien à ce monde d’inspiration viking.
Bref tout ça m’a bien mis en appétit jusqu’à ce final sans saveur et en forme de Happy end, ça jure vraiment avec toute l’aventure et ça gâche le ressenti final. Dommage.
L’album contient une 2eme histoire que je n’ai pas aimé. C’est comme un teaser pour la suite de cet univers (façon générique du MCU), on y introduit Aquaman.
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Ce que les corbeaux nous laissent
Un album qui s’adresse à un public large, même si certains aspects me le feraient davantage conseiller à des adolescents. La lecture est globalement rapide et plaisante, même si j’en suis sorti quelque peu sur ma faim. Le travail graphique de Sophie Leullier (dont c’est semble-t-il le premier album publié) est agréable, fluide. Mais ça n’est pas vraiment ma came. Son trait et la colorisation adoucissent un peu trop à mon goût un récit qui baigne pourtant dans une belle et triste noirceur. Et certains visages, l’expression de certaines émotions ont un rendu un peu trop simplifié et un peu trop marqué « jeunesse ». Concernant l’intrigue, elle s’inscrit dans un moyen-âge de l’Europe du Nord-Ouest, à l’heure où l’Empire carolingien n’exerçant plus son contrôle, les violences s’exacerbent. C’est aussi un moment et un lieu de brassage de populations. L’auteure en profite pour brasser aussi les influences (dans les modes de vie, les noms, etc.). Une femme viking élevant seule, à l’écart, ses deux fils, est attaquée, son fils aîné tué. Cet évènement va conditionner le reste de la vie de cette femme et de son fils, tous les deux obsédés par ce meurtre, mais avec des réactions différentes : le fils ne pense qu’à venger son frère en retrouvant les coupables, tandis que la mère cherche à le rejoindre au royaume des morts pour le faire revenir. Ce qui me fait dire – en sus du dessin – que cet album est à recommander avant tout à des adolescents, c’est la fin heureuse et presque édifiante, montrant – certes de façon pas trop lourdingue – que la violence et la vengeance ne sont pas une solution. Pour les reste, c’est un album qui se laisse lire, y compris par un adulte, malgré ce que j’ai pu écrire plus haut.
Le Loup des Mers
Cette adaptation propose un récit solide porté par l’atmosphère maritime, qui constitue son principal atout. Le huis clos à bord du navire fonctionne bien : l’univers rude, parfois volontairement caricatural, est renforcé par un dessin expressif qui accentue les tensions sociales et le climat brutal de la traversée. L’ensemble crée une immersion immédiate, même sans connaissance préalable de l’œuvre littéraire. Le scénario avance de manière très linéaire, parfois trop, avec quelques développements attendus. Malgré cette simplicité, le rythme reste efficace et la lecture fluide. Le capitaine, personnage central du récit, apporte une vraie complexité psychologique : difficile à lire, oscillant entre fascination et incompréhension, il élève le niveau narratif mais génère aussi quelques zones d’opacité. La conclusion, cohérente, manque toutefois d’impact et laisse une légère impression d’inachevé. Graphiquement, l’album s’accorde parfaitement au ton dur et rugueux du récit. Le trait, anguleux et expressif, accentue la violence sociale et morale du navire, donnant une cohérence forte entre fond et forme. Cela contribuera à séduire les lecteurs appréciant les ambiances maritimes âpres, les huis clos psychologiques et les adaptations littéraires accessibles.
Sara Lone
La série propose un récit rythmé et immersif, porté par une représentation très vivante des États-Unis d’époque, proche d'une série télévisée. Le rythme général reste soutenu, mêlant enquête, thriller et portrait de vie, ce qui donne à l’ensemble une tonalité hybride assez efficace. Les personnages sont traités avec suffisamment d’attention pour susciter de l’attachement, même si certains arcs secondaires apparaissent moins approfondis, générant quelques zones d’ombre ou questions laissées en suspens. Graphiquement, la série s’appuie sur un dessin réaliste, clair et proche des codes du comic ou du roman graphique. La mise en scène est lisible, expressive, avec des planches qui soutiennent bien la tension du récit. L’ancrage historique apporte de la texture et enrichit l’atmosphère, même si son rôle oscille entre toile de fond utile et élément parfois moins indispensable à l’essentiel de l’intrigue. L’ensemble forme un thriller solide, visuellement attrayant et globalement bien rythmé, malgré quelques longueurs et certains traitements superficiels. Une série recommandable pour les lecteurs appréciant les récits policiers dynamiques et les ambiances américaines bien restituées.
Alys et Vicky
J’ai eu l’occasion de lire le tome 2. On a là une série d’humour gentiment érotique, qui se situe dans une petite moyenne du genre, dans une veine pas mal exploitée par Dany. Suffisamment de gags m’ont fait sourire pour que ma lecture soit plaisante, mais ça n’est pas non plus hyper original. Les deux héroïnes ont une belle plastique (et Di Sano ne fait pas grand-chose pour nous la cacher), sont parfois naïves, ingénues, et se retrouvent souvent à montrer leur corps – sans l’avoir voulu – à un public de voyeurs. Elles ne se rendent pas toujours compte de l’effet qu’elles provoquent chez les hommes qu’elles croisent. Di Sano est un vieux routier du genre. Il se situe dans la lignée de Walthery – en moins précis et soigné quand même (au vu de la galerie j’ai l’impression que dans le premier tome le trait était plus net). Mais bon, c’est globalement agréable. Une petite curiosité. Note réelle 2,5/5.
Sur la piste de Blueberry
J'ai lu quelques Blueberry pendant mon adolescence, mais depuis je n'ai plus touché à un album. Je reprends contact avec ce personnage avec cet hommage collectif. Les noms au générique y sont pour beaucoup. L'album débute par une préface de l'éditeur. Puis nous allons suivre quelques petits récits mettant en scène Blueberry, de sa prime jeunesse jusqu'à un âge avancé. Chacune de ces petites histoires est précédée par un petit mot des auteurs sur leur rencontre avec ce mythique cow-boy. Des petits bouts de vie qui se laissent lire, mais rien de vraiment passionnant. C'est d'un niveau inégal, mais bon, en trois planches on peut rarement faire des miracles. La partie graphique est dans l'ensemble très agréable à contempler. C'est Philippe Xavier qui m'a le moins convaincu, ensuite les auteurs font le job, chacun dans son style. Je fais la connaissance d'Anlor et elle me donne envie de découvrir son Ladies with guns. Par contre, je delivre un A+ à Dominique Bertail avec sa colorisation neutre dans les tons marrons, à Alexandre Coutelis pour son rendu sale et dépouillé et enfin à Thierry Martin dans un style proche de Brüno, ce dernier a le don de me surprendre après Mortel et Dernier souffle. Un bon 3 étoiles.
Happy Endings
2.5 Cet album contient trois histoires d'amours et cela ne m'a pas trop marqué. Il y a des qualités: le dessin est pas mal, il y a de bonnes scènes , chaque histoire a sa propre personnalité (par exemple, une d'elle a des éléments de science-fiction) et ça se laisse lire sans difficulté. Toutefois, je trouve qu'il y a des défauts. Si la première histoire ne m'a pas causé de problème, ce n'est pas le cas avec les deux histoires suivantes. Elles ne sont pas mauvaises, mais après avoir commencé ses deux récits avec enthousiasme, j'ai fini par me lasser un peu. Ces deux récits sont trop longs et l'autrice aurait gagné en fluidité en raccourcissant certains passages, surtout pour la seconde histoire qui ne semblait pas finir. Au final, c'est pas trop mal si on veut une lecture feel good, mais l'album ne se débarque pas des centaines de productions qui sortent chaque année.
Légendes de Troy - L'Heure de la Gargouille
J’ai découvert à l’époque ce récit dans Lanfeust Mag, j’en gardais un bon souvenir ce qui a justifié mon emprunt. Mon ressenti sur cette nouvelle lecture n’est ni bon ni mauvais. Il y a des choses que j’ai bien aimées, le nom du dessinateur déjà (même si c'est loin d’être sa meilleure prestation), le raccrochement au monde de Troy même si ça peut paraître un peu artificiel, le récit fonctionne aussi bien sans (ici, il y a juste un mage qui y fait référence) et l’exploration d’une terre que je ne connaissais pas et au fonctionnement encore différent d’Eckmul, les Baronnies ou le Darshan. Malgré ça et si l’idée de base est sympa, une revisite du joueur de flûte d’Hamelin, le récit s’avère sans réelles surprises, pas d’attachement particulier de créé avec les protagonistes et l’humour déployé s’avère peu subtile (mais bon, conforme à la franchise). Ça reste honnête et divertissant mais peu mémorable. Le résultat est quand même au dessus d’autres déclinaisons autour de l’univers.
Horace, ô désespoir
C'est une série de strips comiques en quatre cases mettant en scène un couple de quadragénaires et leur grand adolescent. Les gags reposent tantôt sur les clichés liés à l'ado traînard et je-m'en-foutiste, tantôt sur la crise de la quarantaine que traversent les parents en instance de divorce, et parfois aussi sur leurs visites à la grand-mère en maison médicalisée, peu tendre avec sa famille. Le dessin de Madaule est fluide et efficace, à mi-chemin entre la tradition franco-belge et le comic strip. La mise en scène, directe et lisible, fonctionne bien pour représenter un ado apathique face à des parents désabusés et perplexes. Le rythme humoristique est dans l'ensemble maîtrisé. Les gags sont assez variables. Certains tombent un peu à plat, mais d'autres sont vraiment réussis et m'ont fait éclater de rire, surtout ceux centrés sur l'adolescent ou la grand-mère. Les scènes liées au couple m'ont moins marqué. Dommage que l'ensemble ne soit pas plus homogène, car la série aurait pu être une vraie recommandation. En l'état, j'ai passé un bon moment, avec plusieurs bons éclats de rire, mais je ne suis pas certain que l'humour parlera à tout le monde.
Les Indes fourbes
Une BD picaresque ! Le héros est un malin qu'on veut voir gagner car il est louable de ne pas accepter la misère. En même temps, on s'en moque un peu. Et de tous les personnages d'ailleurs : pas un pour racheter l'autre. Le dessin est bon et les couleurs aussi, sans qu'il ait de quoi s'enthousiasmer. Le final est surprenant, le reste moins. A lire, pas forcément à relire.
Dark Knights of Steel - Allwinter
Je connais l’univers en ayant suivi la bataille des 3 royaumes (voir Dark knights of steel) mais c’est loin d’être un pré requis pour suivre le présent tome, des références y sont faites mais sans enjeux ou impact sur l’histoire. Ce qu’il faut juste connaître en démarrant cet album, c’est qu’on entre dans l’univers DC revisité à la sauce médiévale fantastique, les héros bien connus y sont réinterprétés. J’avoue que je préfère la présente proposition par rapport à la série mère. J’étais particulièrement dedans pendant 2 tiers de ma lecture puis malheureusement le soufflé retombe. Dans les bons points, on a droit à une partie graphique très agréable, la tonalité de couleurs, en plus de donner du corps au scénario, amène de sacrées ambiances et donne un rendu assez stylé. J’ai apprécié également d’avoir une histoire plutôt linéaire et de ne pas assister à la grand réunion de famille DC (reproche que je faisais à la série mère). Ici nous suivrons Deathstroke (que je connais peu) dans une aventure un peu classique de « sauvetage de messie », reste que c’est pas désagréable à suivre, il y a un petit côté sanglant sympathique. Et j’ai bien accrocher au fond, un monde sans couleurs qui sied bien à ce monde d’inspiration viking. Bref tout ça m’a bien mis en appétit jusqu’à ce final sans saveur et en forme de Happy end, ça jure vraiment avec toute l’aventure et ça gâche le ressenti final. Dommage. L’album contient une 2eme histoire que je n’ai pas aimé. C’est comme un teaser pour la suite de cet univers (façon générique du MCU), on y introduit Aquaman.