Les derniers avis (48276 avis)

Couverture de la série Arawn
Arawn

La série propose une fantasy épique pleinement assumée, portée par un dessin extrêmement expressif : corps sculptés, visages tendus, compositions puissantes. Cette exagération permanente — y compris une hypersexualisation marquée — s’inscrit dans l’esthétique choisie, presque opératique, et correspond bien à l’univers brutal, mystique et démesuré d’Arawn. L’ensemble vise clairement le spectaculaire et assume son identité jusqu’au bout. Le scénario, construit comme une grande fresque mythologique, enchaîne destin tragique, luttes fratricides et montée en puissance du personnage-titre. La narration reste efficace : directe, rythmée, pensée pour divertir. La violence, omniprésente, et le souffle héroïque contribuent à donner une dimension épique continue, plus émotionnelle que subtile, mais parfaitement cohérente avec le parti pris général. Arawn s’adresse surtout à ceux qui recherchent une BD de dark-fantasy intense : combats, sensualité, enjeux grandioses et un graphisme dense qui capte le regard.

07/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

Série qui surprend par son contraste : derrière une intrigue en apparence simple, presque ironique, se déploie un récit d’une dureté morale réelle. La progression d’Alim dans cet univers théocratique, rigide et souvent cruel, produit une tension continue, presque révoltante par moments. Le scénario joue habilement sur les ruptures, les ellipses et les changements d’environnement, ce qui confère à l’ensemble une profondeur inattendue. Cette structure donne du poids à chaque étape de la fuite, tout en maintenant une lecture fluide. Le dessin, d’abord perçu comme caricatural, s’impose progressivement comme un élément central de l’équilibre du récit. Il donne une légèreté apparente qui sert justement à souligner la gravité de ce qui se joue en arrière-plan. L’expressivité, la dynamique des cases et la gestion des décors accompagnent efficacement la narration, rendant l’univers cohérent sans alourdir la lecture. Le contraste entre style graphique et thèmes abordés fonctionne pleinement. La série pourra plaire à ceux qui apprécient les récits d’aventure construits sur une critique sociale forte, avec un rythme soutenu et un univers très structuré. Les lecteurs cherchant une fantasy « légère » pourraient être désarçonnés par la noirceur sous-jacente. Les points forts résident dans la cohérence du monde, la tension psychologique et l’usage intelligent des ellipses. La limite principale est précisément ce décalage entre apparence et réalité, qui peut laisser une impression de trahison ou de malaise.

07/12/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Classroom for heroes - The return of the former brave
Classroom for heroes - The return of the former brave

2.5 Une série qui s'adresse clairement aux ados. On est donc encore une fois dans un univers de fantasy comme il y en a des centaines dans les œuvres de fictions japonaises. Un point positif est que la série ne se prends pas trop au sérieux et il y a des gags qui fonctionne...et d'autres moins. Comme le dit Ro, le ton de la série est tout de même un peu immature quoique je préfère le héros qui s'en fout de voir des filles nues ou lui montre de l'affection à tous les héros de mangas harem qui semblent traumatisé chaque fois qu'ils voient une fille un peu nue. Le coté fanservice ne me dérange pas si c'est bien fait et ici on tombe dans les travers où les scènes de nues et de petites culottes semblent souvent forcés. Ados j'aurais surement trouvé ça excitant, mais là en tant qu'adulte je trouve que c'est un peu lourd et je n'aime pas trop voir un personnage féminin qui est très jeune porté un costume sexy. Le principal problème que j'ai eu avec la série est que c'est vraiment trop long et que j'ai abandonné en cours de route. C'est vraiment la série manga typique qui m'amuse un moment et passé les premiers tomes je commence à me lasser un peu parce que ça finit par tourner en rond et durer éternellement pour aucune raison que ça marche avec les lecteurs japonais alors le mangaka étire la sauce jusqu'au bout.

07/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Green Witch Village
Green Witch Village

L’intrigue n’a sans doute rien d’extraordinaire, et le lecteur est prié d’avaler quelques couleuvres (et d’attendre en vain des explications concernant l’origine de la menace qui fait fortement monter la tension). Mais, ceci étant dit, on ne peut que reconnaitre à Trondheim – encore une fois ! – qu’il est un bon manieur de mots et qu’il sait concocter de petites histoires très lisibles. Ici il s’amuse avec pas mal de clichés de l’Amérique des années 1950, l’ambiance guerre froide, une inspiration comics Us de l’époque (il y ajoute même l’intervention de Nazis revanchards !). Il s’est fait plaisir, et c’est globalement communicatif. Surtout qu’il est bien accompagné dans son projet avec Biancarelli, qui reconstitue bien les décors d’époque, et se glisse tout aussi bien dans la peau d’un dessinateur de comics ou de strips des années 1950, le trait étant à peine modernisé. Je note juste quelques menus défauts de perspectives, mais bon, ne chipotons pas, le rendu est plutôt agréable. Une lecture détente plaisante, on passe un moment agréable, malgré une histoire brinquebalante, usant de quelques facilités (que l’on accepte facilement en fait), et une fin un peu brusque et sans réponse rationnelle (mais cela était-il possible, ou souhaitable ?). Note réelle 3,5/5.

07/12/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Les Filles en colère aiment les garçons sensibles
Les Filles en colère aiment les garçons sensibles

Une bonne petite BD de romance adolescente. En feuilletant la BD je savais directement que c'était un comics, tant le dessin m'a paru typé nord-américain. Il fait très bien le travail en accentuant clairement les gros plans, tout en jouant sur les visages, les émotions et les regards. Le seul défaut que j'y vois c'est le tic d'ombrer le dessous des yeux en permanence, qui donne souvent l'impression que Alix a le rouge qui monte aux joues. La BD en elle-même est une comédie romantique adolescente, avec une jeune femme hockeyeuse et un jeune homme bisexuel -mais qui ne définit pas sa sexualité-, qui se rencontrent et qui vont entamer une relation. La BD passe par différentes étapes, avec notamment la représentation de la violence des lycées envers les personnes un peu différentes, en faisant démonstration que l'entraide et l'amitié aident à passer ces étapes difficiles. De même, chacun des deux protagonistes a un rapport spécifique avec sa mère, seul parent à la maison dans les deux cas. La BD aborde ainsi plusieurs thématiques et se permet de traiter de façon large l'histoire d'amour qui est ainsi pas la seule traitée dans cette histoire. C'est plutôt bien fait et la BD se termine sur une conclusion qui en vaut une autre, arrêtant l'histoire après un développement conséquent et sans final en grande pompe. C'est simple, efficace, bien menée. Une BD qui plaira sans doute bien aux plus jeunes, elle a de belles qualités en terme d'histoire d'amour !

06/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Ce que les corbeaux nous laissent
Ce que les corbeaux nous laissent

Un album qui s’adresse à un public large, même si certains aspects me le feraient davantage conseiller à des adolescents. La lecture est globalement rapide et plaisante, même si j’en suis sorti quelque peu sur ma faim. Le travail graphique de Sophie Leullier (dont c’est semble-t-il le premier album publié) est agréable, fluide. Mais ça n’est pas vraiment ma came. Son trait et la colorisation adoucissent un peu trop à mon goût un récit qui baigne pourtant dans une belle et triste noirceur. Et certains visages, l’expression de certaines émotions ont un rendu un peu trop simplifié et un peu trop marqué « jeunesse ». Concernant l’intrigue, elle s’inscrit dans un moyen-âge de l’Europe du Nord-Ouest, à l’heure où l’Empire carolingien n’exerçant plus son contrôle, les violences s’exacerbent. C’est aussi un moment et un lieu de brassage de populations. L’auteure en profite pour brasser aussi les influences (dans les modes de vie, les noms, etc.). Une femme viking élevant seule, à l’écart, ses deux fils, est attaquée, son fils aîné tué. Cet évènement va conditionner le reste de la vie de cette femme et de son fils, tous les deux obsédés par ce meurtre, mais avec des réactions différentes : le fils ne pense qu’à venger son frère en retrouvant les coupables, tandis que la mère cherche à le rejoindre au royaume des morts pour le faire revenir. Ce qui me fait dire – en sus du dessin – que cet album est à recommander avant tout à des adolescents, c’est la fin heureuse et presque édifiante, montrant – certes de façon pas trop lourdingue – que la violence et la vengeance ne sont pas une solution. Pour les reste, c’est un album qui se laisse lire, y compris par un adulte, malgré ce que j’ai pu écrire plus haut.

06/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Loup des Mers
Le Loup des Mers

Cette adaptation propose un récit solide porté par l’atmosphère maritime, qui constitue son principal atout. Le huis clos à bord du navire fonctionne bien : l’univers rude, parfois volontairement caricatural, est renforcé par un dessin expressif qui accentue les tensions sociales et le climat brutal de la traversée. L’ensemble crée une immersion immédiate, même sans connaissance préalable de l’œuvre littéraire. Le scénario avance de manière très linéaire, parfois trop, avec quelques développements attendus. Malgré cette simplicité, le rythme reste efficace et la lecture fluide. Le capitaine, personnage central du récit, apporte une vraie complexité psychologique : difficile à lire, oscillant entre fascination et incompréhension, il élève le niveau narratif mais génère aussi quelques zones d’opacité. La conclusion, cohérente, manque toutefois d’impact et laisse une légère impression d’inachevé. Graphiquement, l’album s’accorde parfaitement au ton dur et rugueux du récit. Le trait, anguleux et expressif, accentue la violence sociale et morale du navire, donnant une cohérence forte entre fond et forme. Cela contribuera à séduire les lecteurs appréciant les ambiances maritimes âpres, les huis clos psychologiques et les adaptations littéraires accessibles.

05/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Sara Lone
Sara Lone

La série propose un récit rythmé et immersif, porté par une représentation très vivante des États-Unis d’époque, proche d'une série télévisée. Le rythme général reste soutenu, mêlant enquête, thriller et portrait de vie, ce qui donne à l’ensemble une tonalité hybride assez efficace. Les personnages sont traités avec suffisamment d’attention pour susciter de l’attachement, même si certains arcs secondaires apparaissent moins approfondis, générant quelques zones d’ombre ou questions laissées en suspens. Graphiquement, la série s’appuie sur un dessin réaliste, clair et proche des codes du comic ou du roman graphique. La mise en scène est lisible, expressive, avec des planches qui soutiennent bien la tension du récit. L’ancrage historique apporte de la texture et enrichit l’atmosphère, même si son rôle oscille entre toile de fond utile et élément parfois moins indispensable à l’essentiel de l’intrigue. L’ensemble forme un thriller solide, visuellement attrayant et globalement bien rythmé, malgré quelques longueurs et certains traitements superficiels. Une série recommandable pour les lecteurs appréciant les récits policiers dynamiques et les ambiances américaines bien restituées.

05/12/2025 (modifier)
Couverture de la série Alys et Vicky
Alys et Vicky

J’ai eu l’occasion de lire le tome 2. On a là une série d’humour gentiment érotique, qui se situe dans une petite moyenne du genre, dans une veine pas mal exploitée par Dany. Suffisamment de gags m’ont fait sourire pour que ma lecture soit plaisante, mais ça n’est pas non plus hyper original. Les deux héroïnes ont une belle plastique (et Di Sano ne fait pas grand-chose pour nous la cacher), sont parfois naïves, ingénues, et se retrouvent souvent à montrer leur corps – sans l’avoir voulu – à un public de voyeurs. Elles ne se rendent pas toujours compte de l’effet qu’elles provoquent chez les hommes qu’elles croisent. Di Sano est un vieux routier du genre. Il se situe dans la lignée de Walthery – en moins précis et soigné quand même (au vu de la galerie j’ai l’impression que dans le premier tome le trait était plus net). Mais bon, c’est globalement agréable. Une petite curiosité. Note réelle 2,5/5.

05/12/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Sur la piste de Blueberry
Sur la piste de Blueberry

J'ai lu quelques Blueberry pendant mon adolescence, mais depuis je n'ai plus touché à un album. Je reprends contact avec ce personnage avec cet hommage collectif. Les noms au générique y sont pour beaucoup. L'album débute par une préface de l'éditeur. Puis nous allons suivre quelques petits récits mettant en scène Blueberry, de sa prime jeunesse jusqu'à un âge avancé. Chacune de ces petites histoires est précédée par un petit mot des auteurs sur leur rencontre avec ce mythique cow-boy. Des petits bouts de vie qui se laissent lire, mais rien de vraiment passionnant. C'est d'un niveau inégal, mais bon, en trois planches on peut rarement faire des miracles. La partie graphique est dans l'ensemble très agréable à contempler. C'est Philippe Xavier qui m'a le moins convaincu, ensuite les auteurs font le job, chacun dans son style. Je fais la connaissance d'Anlor et elle me donne envie de découvrir son Ladies with guns. Par contre, je delivre un A+ à Dominique Bertail avec sa colorisation neutre dans les tons marrons, à Alexandre Coutelis pour son rendu sale et dépouillé et enfin à Thierry Martin dans un style proche de Brüno, ce dernier a le don de me surprendre après Mortel et Dernier souffle. Un bon 3 étoiles.

05/12/2025 (modifier)