Les derniers avis (44711 avis)

Couverture de la série Toutes les princesses meurent après minuit
Toutes les princesses meurent après minuit

Un album avec d’indéniables qualités mais qui ne m’aura pas emporté. J’ai bien aimé la partie graphique, fluide et aérée, le trait et couleurs de l’auteur conviennent bien au propos. Ça se lit très facilement. Par contre, si j’ai trouvé l’histoire agréable à suivre, rien ne m’a véritablement accroché durant ma lecture. Je reconnais quelque chose de beau à cet album. C’est raconté avec beaucoup de pudeur mais les personnages ne m’ont pas parlé. Je m’y suis finalement senti un peu étranger. A lire les remerciements de l’auteur, ce dernier a mis pas mal de son vécu dans cette chronique familiale estivale. Il fournit un beau portrait de famille mais sans doute trop intimiste à mes yeux ou pas assez universel. Dans un genre différent mais quand un peu même similaire (dans ma tête), j’ai préféré le travail de Giulio Macaione qui amène un truc en plus.

12/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Eight billion genies
Eight billion genies

Postulant sur une bonne idée initiale (le droit pour chaque humain de réaliser un et un seul vœu au moment qui lui convient), les auteurs nous livrent une œuvre qui nous interroge sur l’humanité, sa bêtise et sa beauté. L’idée de départ, je l’aime beaucoup. Idem pour certains développements. Itou pour certains personnages et leur destin. Pourtant je sors de cette lecture quelque peu déçu. Tout d’abord, je trouve que Charles Soule va souvent chercher très loin, avec des vœux qui me paraissent absurdes (soit parce que totalement stupides soit parce que trop capillotractés). Ensuite, certains passages versent dans une leçon de morale facile (le vœu final en est pour moi une magnifique preuve). Enfin, je n’ai pu m’empêcher de trouver certains passages tout simplement inutiles. Au niveau du dessin, par contre, je n’ai vraiment aucune critique à formuler. Le trait est facile à lire et bien dynamique. Les personnages sont bien typés, les scènes d’actions demeurent lisibles même quand ça part en vrille. La colorisation fait très artificielle mais c’est récurrent dans les comics (et pas spécialement choquant, dans le genre j’ai déjà été confronté à pire). Donc voilà : l’idée de départ est chouette, il y a de bonne pistes de réflexion, certains personnages sont attachants… mais il m’a manqué un je ne sais quoi pour que je considère cet album comme totalement réussi. Pas mal, sans plus, donc.

12/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Autres histoires
Autres histoires

Les 32 pages en petit format d'histoires courtes de Derek Kim se lisent très vite. Malgré cela j'ai été séduit par le style assez vif de l'auteur qui respecte bien l'esprit d'une nouvelle. C'est bien rythmé avec une chute qui laisse le lecteur en suspens dans un entre deux émotionnel vers la suite de l'histoire et vers son propre vécu . En effet l'auteur travaille très bien les thématiques du couple et de l'altérité qui nous concernent presque tous. J'ai une reserve sur l'histoire provoc à caractère scatologique qui perturbe à mon goût la cohérence du l'ouvrage. J'ai trouvé le graphisme en N&B très séduisant. Le trait est fin et élégant. Les différentes histoires permettent de voir la maitrise de plus en plus affirmée du dessin de l'auteur. Une remarque valable aussi pour sa pensée. Un ouvrage à lire en passant .

12/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Et si l'amour c'était aimer ?
Et si l'amour c'était aimer ?

Je vais être un peu rabat-joie mais j'ai été quelque peu déçu par ma lecture. C'est d'autant plus vrai que j'avais lu quelques uns des avis dithyrambiques et que je venais de lire Zaï Zaï Zaï Zaï. Bien sûr l'humour de Fabcaro fait encore mouche en de nombreux endroits, mais ici j'ai trouvé que le récit tournait en rond dans ce triangle amoureux avec une structure narrative assez répétitive. C'est ainsi que je n'ai pas été surpris des rebondissements et des gags au bout de quelques pages. Certaines planches m'ont même parues un peu longues. Une déception par rapport à mon attente initiale. 3.5

12/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Nero Wolfe
Nero Wolfe

Je ne connais pas du tout l'œuvre de Rex Stout et j'ai voulu me rendre compte par moi-même malgré les avis très négatifs du site. Je trouve ces avis un peu sévères. Bien sûr le personnage de Nero Wolfe implique un fort déséquilibre vers la réflexion dans la balance action/réflexion que l'on trouve dans du policier. On se retrouve bien plus près d'un Colombo que d'un Starky même si l'adjonction d'un assistant plus dynamique essaye d'apporter un peu de mouvement. On sent que le scénariste reste au plus près de l'esprit original de l'œuvre de Stout. Cela donne un texte assez riche mais cela rend le rythme lent avec des soucis de fluidité car il est difficile de mettre toutes les ambiances voulues par Stout dans les 48 pages de la BD. Ainsi les auteurs sont obligés de conclure assez précipitamment à mon goût. J'ai une réserve plus importante sur le graphisme de Taymans que je trouve assez inégal d'un cadre à l'autre. De plus je trouve qu'il passe à côté de l'ambiance feutrée et élitiste d'un club de Harvard. Je n'ai pas aimé les expressions qu'il donne à ses personnages avec des yeux ronds comme des billes. La mise en couleur est très classique de ces années 80. Une lecture qui reste divertissante pour découvrir un personnage de polar américain atypique.

12/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série B-Side
B-Side

B-Side est un manga qui aborde la musique avec passion et une bonne part de dramatique. Rui est un jeune surdoué de la musique à qui sa famille met une pression énorme pour qu'il devienne un interprète virtuose. Mais ce que Rui aime par dessus tout, c'est composer et seul son frère rebelle le soutient dans cette voie. Aussi, quand ce dernier finit par mourir d'un AVC, le jeune homme se retrouve seul... avec la voix qui lui parle dans sa tête, celle du fantôme de Beethoven qui veut, à travers lui, achever de composer son grand œuvre. Tragédie familiale, passion musicale, mais aussi uchronie puisque dans ce monde Beethoven s'est suicidé avant de réaliser ses symphonies les plus célèbres et il a sombré dans l'oubli. C'est pourquoi il cherche à corriger cela en se réincarnant dans l'esprit du héros. C'est une lecture intense et elle dégage quelque chose de passionné. La musique ne peut pas passer dans un média comme la BD mais ce manga arrive à mettre en image l'émotion qu'elle transmet aux protagonistes. L'histoire est assez sombre et on ne demande à l'intrigue qu'à justement la faire évoluer vers davantage de lumière et d'espoir pour le jeune héros captif des ambitions de sa famille depuis son enfance. En ce sens, le comportement de la mère et du grand-père du héros est terrible et il est difficile de ne pas les mépriser. Hélas, je n'ai pas réellement su non plus m'attacher au héros lui-même dont le caractère reste assez distant du lecteur. Malgré la passion, il y a peu d'empathie qui a circulé entre lui et moi. Du coup, j'ai lu ce manga avec intérêt mais un plaisir relativement mitigé. Je lirai quand même la suite par curiosité.

12/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Thor - La Machine
Thor - La Machine

2.5 En 1995, Warren Ellis est choisit comme nouveau scénariste de la série Thor qui battait de l'aile comme d'autres séries Marvel de l'époque. Il écrit 4 numéros qui forment un récit complet qui donne un nouveau statu quo de Thor et pour une raison que j'ignore il se fait remplacer par un autre scénariste ce qui donne un run très court. Bon, le statu quo que donne Ellis a Thor n'est pas mauvais en sois: Thor est banni pour toujours d'Asgard et il commence sur terre une relation avec son ennemi l'Enchanteresse. Le problème est qu'au final les 4 numéros qu'il a écrit est une longue introduction pour ce nouvel environnement pour Thor et donc l'album se termine alors qu'on a l'impression que ça commence vraiment. Il y a aussi un nouvel ennemi à affronter et un mystère à résoudre, mais ça ne dépasse jamais le simple divertissement de comics de super-héros et la résolution final est pas terrible. Sinon, le dessin est en plein ce que l'on retrouve dans les comics de super-héros de l'époque. Deodato Jr. est meilleur que d'autres dessinateurs de même si on retrouve un peu excès de cette période avec notamment une mise en page pas toujours facile à suivre. En bonus, il y a la première histoire avec l'Enchanteresse datant des années 60 et disons que ça ne va plaire qu'aux vieux amateurs de Kirby-Lee.

11/04/2024 (modifier)
Par Ju
Note: 3/5
Couverture de la série Tiens, goûte ! - Une bande cuisinée
Tiens, goûte ! - Une bande cuisinée

J'aime bien le trait de Tiphaine de Cointet que j'ai découverte sur Internet, notamment la tête que tirent ces personnages (son Macron a une tête irrésistible). Du coup, quand j'ai vu cette bd, qui parlait de cuisine, je me suis dit que j'allais tenter le coup. L'autrice suit Chloé Charles, qui a fait Top Chef, pour que celle-ci lui montre sa cuisine, lui explique sa manière de faire et, tant qu'à faire, lui inculque deux trois bases en cuisine. Cette dernière est accompagnée de Raph, sa seconde/photographe/scribe. Le livre alterne en chapitres, qui traitent de recettes ou de techniques de cuisine, ou tout simplement des courses. Ce rythme fait que l'on ne s'ennuie jamais vraiment pendant la lecture, même si ça manque un peu de moments marquants. On suit Chloé qui apprend des techniques et fait part de sa vision de la cuisine à Tiphaine, qui essaie de capter et, surtout, qui a très hâte de gouter. Il y a un côté sympa à rentrer dans le quotidien et dans l'univers d'une passionnée, et c'est le cas ici. Ça donne un ensemble sympathique car on sent que Chloé est à fond et que Tiphaine est embarquée dans le projet et à fond derrière. Et c'est assez balèze d'avoir fait d'un livre où il y a quand même pas mal de descriptifs de recettes et qui est quand même dans un domaine un peu pointu une bd pas chiante. Après, comme je l'ai dit, ça manque un peu d'éléments marquants et de variété et c'est sur que si on s'en fiche de la cuisine, on va plutôt s'ennuyer. Pas moi, et j'ai lu avec plaisir cette bd. En ce qui concerne le dessin, si c'est ce que j'aime de base chez de Cointet, j'avoue que les expressions des personnages m'ont un peu dérangé vers la fin, tant elles se ressemblent, la tête des personnages est globalement la même et les expressions, si elles sont expressives, sont assez peu variées. Par contre, j'ai trouvé que le reste, les aliments, les bocaux, les ustensiles de cuisine, bref le décor, étaient détaillés et représentés assez souvent de façon plutôt esthétique. Certaines planches sont vraiment belles, ce qui est aussi dû à une colorisation aux petits oignons, avec un ton jaune/or dominant qui rend très bien, et à des couleurs très vives utilisées à bon escient, notamment pour les aliments.

11/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Champakou
Champakou

Je réalise maintenant seulement que j'ai longtemps confondu Jeronaton et Sergio Macedo, du fait de leurs graphismes très typés années 80 façon aérographe et de leurs décors latino-américains, et du coup je pensais à tort qu'ils partageaient les mêmes délires ufologiques. Mais je réalise en lisant cette BD que même si on trouve ici une extraterrestre et son vaisseau spatial venue rencontrer les hommes, ce n'est pas du tout dans le même esprit illuminé. Et je préfère aussi de loin le dessin de Jeronaton. Certes son photoréalisme grandiloquent et un peu guindé parait kitsch de nos jours mais il n'est pas laid du tout et il me rappelle un peu le style de Vincent Segrelles et sa série Le Mercenaire pour laquelle j'ai une certaine affection... Et surtout j'ai été agréablement surpris de découvrir cette mise en scène documentée, vivante et assez réaliste de la civilisation Maya. Certes c'est parfois enjolivé, notamment quand les personnages portent un peu trop facilement leurs coiffes de cérémonie, mais c'est crédible et costumes, décors et coutumes me semblent bien respectées. J'ai apprécié cette plongée relativement saine dans la vie de tous les jours de ce peuple. La partie science-fiction, qui n'apparait pour de bon que sur la seconde moitié de l'album, est un peu plus gratinée et pas de très haut niveau (la double page où l'extra-terrestre fait admirer toutes les belles couleurs qu'elle peut donner à sa peau est un peu ridicule par exemple) mais elle se laisse lire et elle offre une petite scène d'action en fin d'album qui permet d'observer les Mayas en tenues de guerriers et leurs armes, ce qui est intéressant. En résumé, ce n'est pas de la grande BD mais elle est meilleure que je le craignais et sa mise en image de la civilisation Maya vaut le coup d'oeil.

11/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Pissenlits
Les Pissenlits

De vous à moi, si vous êtes allergiques aux romans graphiques dans lesquels une autrice ou un auteur raconte un épisode de sa jeunesse dans lequel il ne se passe rien d'extraordinaire, je crains que cet album vous sorte par les trous de nez... Ceci étant dit, et à titre purement personnel, j'ai lu sans déplaisir cette évocation de vacances au camping. Nina Six est une jeune autrice et son trait comme son ton comme sa colorisation dégagent une agréable fraicheur et une forme de candeur qui cadrent bien avec son récit. Alors, clairement, il n'y a rien de remarquable dans cette histoire qui est c'est celle d'une gamine de 9 ans peu sure d'elle, qui va se faire des copains et une très bonne copine, qui commence à s'intéresser aux jeux amoureux (pourquoi les adultes se touchent-ils ? qu'est ce que ça fait d'embrasser quelqu'un ?), mais c'est bien raconté, sans lourdeur inutile, sans longueurs excessives. Vraiment, les maîtres mots sont fraicheur et simplicité. Côté dessin, le seul reproche que j'aurai à formuler vient du fait qu'il n'est pas toujours facile de différencier les personnages, tout comme il n'est pas évident de leur donner un âge. Mais ce n'est qu'un détail face à cette fraicheur de trait déjà évoquée. Donc voilà, pas un très grand album, pas une œuvre bouleversante, clairement un pur récit du quotidien mais une auteure talentueuse qui dispose d'une patte personnelle. Prometteur, en somme.

11/04/2024 (modifier)