L'Agent 9 est un agent secret félin surmotivé à l'idée de combattre les méchants de tout poil, à grands renforts de gadgets et de cabrioles. Le problème, c'est qu'il cause souvent plus de dégâts qu'il n'en évite, au point que le chef de l'agence S4 l'a mis en probation. Mais quand un super-méchant envoie ses robots capturer tous les agents du S4, seul l'Agent 9 parvient à échapper au piège. Accompagné de son partenaire robotique, il devient alors l'ultime espoir pour stopper le Roi des Crabes et ses projets délirants de fonte des glaces et de parc aquatique géant.
C'est une série jeunesse d'aventure complètement débridée. En partant du classique duo agent secret/super-vilain, elle choisit le ton de l'humour et de l'exagération cartoonesque. Le héros, gaffeur et hyperactif, donne le rythme, mais c'est aussi le cas du méchant, dont les répliques et l'attitude viennent sans cesse désamorcer la menace qu'il est censé incarner. Il y a quelque chose des Totally Spies dans ce chat en costume truffé de gadgets, avec une touche encore plus burlesque. Le dessin, nerveux et quasi instinctif, évoque parfois le storyboard, ce qui renforce encore l'énergie permanente de l'ensemble.
C'est dynamique, rythmé, et plutôt accrocheur. On y trouve un vrai sens du divertissement, avec des sourires réguliers au fil des pages. Cela reste toutefois une BD avant tout pensée pour un jeune public, autour de 10 ans, et qui surprendra peu un lecteur plus adulte.
Cette tranche de vie séduit par ses illustrations et plus encore par ses couleurs crayonnées constituant d'élégantes touches impressionnistes.
La couverture donne la mesure : flamboyante avec ses rose, jaune, violet, tons orangés... mettant en avant un paysage en bord de mer et une femme se baignant avec grand plaisir. La tranche de vie s'annonce légère, ce ne sera pas vraiment le cas, même si les drames évoqués seront délicatement abordés, avec pudeur et sans colère : le handicap suite à un AVC, engendrant une perte de la mémoire des mots ; le rapport à la mer et l'écologie via la plongée sous-marine et le nettoyage bénévole des plages suite à une marée noire.
La construction de l'intrigue est davantage problématique : l'héroïne est appréhendée via une focalisation externe, si bien que ses maladresses initiales la rendent en apparence peu maline et regrettablement peu attachante. Bien sûr, nous regretterons ce jugement expéditif et pourquoi pas en culpabiliserons, nous comparant volontiers au minable séducteur apeuré par les post-it, mais pouvait-il en aller autrement ? Cette fausse bonne idée freine la compassion du lecteur et ne rend pas service à la tranche de vie. Ou alors, il eut fallu utiliser ces biais d'interprétation pour accentuer la dénonciation sociétale, assumer le vertige de déstabiliser sinon bousculer son lectorat, ce qui n'est pas le cas ici.
D'autres maladresses s'invitent dans la narration et font regretter tout ce que cette BD charmante aurait pu être et n'est parvenue à assumer : ni brûlot écologique, ni regard décomplexé sur la prise en charge du handicap et son acceptation sociale, mais une tendre tranche de vie, imparfaite mais élégante, d'une beauté formelle discrète mais indéniable.
Je précise que je n'ai lu que le premier tome. Le second tome est différent, réalisé des années après avec les personnages adultes.
J'aime bien l'anime Mes Tendres Années, une comédie romantique sympathique et qui représente bien les histoires de ce type qui sortaient dans ces années-là. Je n'avais jamais lu le manga et d'ailleurs ce n'est pas la série au complet qui a été traduite, mais juste quelques histoires, et je ne sais pas trop si le premier tome est un best of ou des histoires faites des années après la fin de la série comme le deuxième tome. Le premier tome contient aussi le one-shot pilote de la série.
On n'a donc pas de présentation des personnages, mais le lecteur lambda va facilement comprendre la dynamisme entre les deux personnages principaux. Les histoires ne sont pas extraordinaires, et sont même anecdotiques, mais ça va plaire aux fans nostalgiques qui ont regardé l'anime jeunes. Le dessin est du rétro comme je l'aime et les scénarios se laissent lire sans problème.
Pour les nostalgiques donc.
Au vu du titre, de la couverture et de quelques lectures récentes de Davodeau, je m’attendais à un nouveau documentaire proposé par un « piéton engagé » sur les bords de la Loire (un fleuve que je trouve souvent beau, et intéressant dans ses méandres).
En fait pas du tout. Ou plutôt pas exactement. Car c’est un roman graphique, dans lequel un certain nombre de personnages – dont la plupart ne se connaissent pas – se trouvent réunis suite à l’invitation de leur ancienne maîtresse, Agathe. Dans une maison en bord de Loire donc.
Tous vont se remémorer certains moments de leur vie avec Agathe, vont se questionner (un peu sur eux-mêmes, parfois sur les autres). Une sorte de buddy-movie, mais dont le seul lien unissant les protagonistes serait absent.
L’histoire est assez légère, manque sans doute d’un peu de profondeur. Mais les nombreux silences (plus ou moins gênés) entre les « amis » d’Agathe, et les très nombreuses cases muettes le long de la Loire, donnent à ce récit un côté poétique qui m’a plu. Le temps passe comme le fleuve, sans que l’on puisse l’arrêter, il faut alors profiter de l’instant présent. Et partir, si le plaisir n’est plus au rendez-vous (en cela un personnage apparaissant tardivement livre une bonne métaphore de ce « départ choisi »).
Une lecture rapide, assez plaisante. Une sorte de parenthèse – pas si enchantée que ça, mais qui étale une forme d’ennui (le mot est ici pour moi positif, lié à la méditation, à la rêverie) s’écoulant tranquillement, au rythme des saisons ou des humeurs.
Je pense que les amateurs de ce type de rock – et bien sûr ceux du Velvet – trouveront largement leur compte dans ce petit album, qui se présente comme une sorte de biographie du groupe, de sa constitution à son « âge d’or » jusqu’à sa dissolution.
Mais c’est une présentation relativement originale. En effet, ça ne tombe pas dans l’hagiographie béate, au contraire, la plupart des membres du groupe voient leurs défauts étalés, voire exagérés (pour le peu que j’en sache), Andy Warhol étant carrément ridiculisé et mis de côté à plusieurs reprises.
Le dessin moderne et minimaliste accentue l’aspect un peu cheap et « déconne » de la présentation, mais aussi le côté naturel et rafraichissant de certains aspects du groupe, qui a cumulé les succès auprès de certains milieux intellectuels branchés et faibles ventes de disques.
L’album se laisse lire agréablement (dessin et narration ne se prennent pas plus la tête que certains membres du groupe pour plaire au public). Mais je ne suis pas le cœur de cible, le Velvet n’étant pas trop ma tasse de thé, et le personnage de Warhol, dandy mondain avide de publicité, encore moins.
Mais je reconnais que l’album peut largement trouver des lecteurs qui n’auront ni mes préjugés ni mon inculture dans ce domaine.
La boutique d’Artefacts est un manfra en trois tomes qui partait sur une base plus que correct mais qui, en définitive, ne m’a pas pleinement convaincu. En cause, sans doute la volonté de trop bien faire de son auteur, qui, à force de multiplier personnages, centres d’intérêt et sous-intrigues, a fini par me noyer.
L’histoire se déroule dans un Paris magique. Un puit à vœux y est apparu qui permet à chacun de voir se réaliser un et un seul vœu de son choix. Ce vœu peut être « confié » à un objet, qui permettra à son détenteur de le réaliser et qui pourra donc être revendu après le décès du détenteur original. Ce sont les artefacts mentionnés dans le titre. Le héros de la série est un jeune homme qui hérite d’une boutique d’artefacts suite au décès de son oncle. Rapidement, il va être amené à résoudre différentes affaires liées à l’usage d’artefacts tout en enquêtant sur la mort de son oncle.
On se retrouve donc très rapidement avec un jeune héros, accompagné de quelques vieilles connaissances, une histoire de meurtre, une autre de vœu interdit, une poupée démoniaque, une fille-chat, un tueur implacable et cet univers parisien qu’il nous faut encore bien appréhender (ne fusse que pour comprendre comment fonctionne exactement ce puit à vœux). Et j’ai envie de dire que c’est trop. La poupée, très marquante au début de la série, est rapidement reléguée au second plan devenant un simple faire-valoir alors que son potentiel était réel. La fille-chat, intrigante à souhait, demeurera elle aussi confinée dans un rôle très secondaire. Une intrigue, qui aurait vraiment pu rester secondaire, elle, va prendre finalement une ampleur un peu inutile… Pour résumer : beaucoup de bonnes intentions mais pas mal de choix qui n’ont pas correspondu à mes attentes.
Au niveau du dessin, ça reste de bonne qualité tout du long. Les décors sont plutôt bien soignés pour le genre, les scènes de combat sont lisibles, les personnages sont bien croqués. Ce n’est pas exceptionnel mais c’est plus que satisfaisant pour un manga.
Donc voilà, petite déception en définitive même si les intentions étaient bonnes. Un auteur à suivre, en tous les cas.
2.5
Shaghayegh Moazzami continue son autobiographie d'iranienne exilé à Montréal.
L'action de l'album se passe durant l'épidémie de la covid-19. Elle essai d'obtenir la citoyenneté canadienne et tout d'un coup elle, son colocataire et leurs voisins doivent quitter leur appartement pour aller à l'hôtel à cause d'un problème d'insalubrité. C'est donc une période d'anxiété pour l'autrice qui va aussi se remémorer des mauvais souvenirs de sa vie en Iran.
Le résultat est correct, mais sans plus. Ça manque de dynamisme dans la narration et dans la mise en scène (le dessin étant moyen). Si certaines anecdotes sont un peu intéressantes, parfois c'est un peut trop autocentré pour les lecteurs. Vivant au Québec j'aime bien lire le point de vue d'un immigrant sur la vie ici et la pauvre autrice va connaitre la crise de logement qui frappe la province depuis trop longtemps et aussi connaitre les joies de la lenteur de la justice et de la bureaucratie en général. Je pense que c'est ce que j'ai le plus aimé dans un album tout de même dispensable sauf si on est un gros fan des autobiographies en BD.
Rien d’exceptionnel ni de trépidant dans cet album, mais c’est un petit rappel historique globalement intéressant, pour commencer à mieux comprendre les réalités de ce petit Etat, qui s’est souvent retrouver au centre de l’actualité, jouant un rôle économique et géopolitique sans commune mesure avec sa taille et sa population.
La narration est linéaire, il n’y a pas de mise en scène élaborée : nous suivons la naissance puis l’émancipation de ce petit bout de désert, que Turcs, Anglais ont contrôlé, avant que Français, et surtout Américains n’y jouent les premiers rôles. Un petit bout de désert au bord du Golfe persique lorgné par certains voisins encombrant (Bahrein, mais surtout Arabie saoudite).
Les lecteurs du Monde diplomatique n’apprendront sans doute pas grand-chose pour les enjeux géopolitiques plus récents, mais ça reste quand même intéressant. Les jeux diplomatiques et politiques de la famille régnante, le rôle de Sarkozy en France ou Trump aux Etats-Unis, mais aussi les relations plus ou moins tendues dans le pourtour du Golfe persique (pays arabes, mais aussi Iran), guerres plus ou moins larvées entre Chiites et Sunnites, politique d’investissements du Qatar à l’étranger (avec son soft power autour du sport – l’album est sorti au moment de la coupe du monde de Football se jouant au Qatar), voilà pas mal de sujet qui, même traités un peu mollement comme ici, permettent de maintenir l’intérêt du lecteur.
Le dessin est sans âme, mais très lisible, il fait le travail.
Un travail documentaire et historique relativement complet (même si certains aspects mériteraient d’être développés), une bonne entrée en matière, le sujet faisant un peu oublier la forme très classique et peu originale.
Le scénario est signé par le normand Bruno Duhamel (né en 75), un bédéaste aussi à l'aise avec les pinceaux qu'avec la plume, et qui est coutumier des personnages un peu décalés, en marge de notre bonne société.
Pour cet album Whisky, il a confié le dessin au franc comtois David Ratte (né en 70) sur les conseils de l'éditeur et le résultat confirme la pertinence du tandem.
Les personnages et le canevas :
Un vieux SDF, c'est Théo. Un jeune réfugié kurde, c'est Amir.
Théo et Amir vont "trouver" un petit chien sympa comme tout qu'ils baptiseront Whisky.
Le SDF devient vite papy gâteux, comme tout le monde avec un chien comme celui-ci.
Le réfugié, lui, ne supporte pas la bestiole, « on n'a pas assez pour nourrir ». Un animal qui lui rappelle certainement son pays ravagé par la guerre, où les chiens tenaient plus de la hyène ou du chacal que du yorkshire sorti du toilettage.
Alors ménage à trois ? Ou pas ?
On aime :
Nos deux compères "vivent" tous deux sous le même pont mais ne partagent pas tout à fait valeurs et cultures, ce qui nous vaut de savoureux dialogues.
« [...] - Allez l'arabe ! Au boulot !
- Pas arabe. Kurde.
- Ouais, c'est pareil. Au boulot ! »
Leur boulot, c'est « du vrai boulot de survivaliste » : chaparder quelques fruits au marché et fouiller les poubelles, tout cela sous le regard bienveillant d'affiches publicitaires pour la nourriture ayurvédique pour chats ou les compléments alimentaires en gélules. Décalage, on a dit ?
Et puis il y a les petites leçons de vie dispensées par le vieux Théo, bougon et réac.
« [...] - Tu pas aimer artistes ?
- Leçon du jour mon gars ...
Si tu veux pouvoir profiter d'un des rares terrains vagues qui existent encore, ne laisse JAMAIS les artistes s'y installer !
Les artistes, c'est l'avant-garde de la bourgeoisie ! »
Côté dessins, une ligne claire classique et bien lisible, avec des personnages croqués comme il faut et bien expressifs.
Côté intrigue, on frôle parfois le gentil conte de Noël pour ados (ça se passe en hiver sous la neige) mais derrière cette façade charmante, Duhamel réussit à glisser quelques critiques acerbes sur notre société bien organisée pour vivre confortablement à l'écart de ses sdf. Il faut même plusieurs lectures pour en profiter pleinement.
Avec le duo Kurde/SDF qui fonctionne parfaitement (belle trouvaille), le scénario s'avère bien plus malin qu'on ne le pensait. L'album est plein de charme et de poésie (la vie des SDF n'est peut-être pas aussi sympa que cela) et les deux personnages - oops, pardon pour le chien - les trois personnages sont vraiment attachants.
Eclepsis, c'est une histoire classique qui arrive par je ne sais quel miracle à rester fraiche et intéressante.
Je m'explique : Eclepsis c'est le récit adolescent typique du jeune héros souhaitant à tout prix rejoindre la plus prestigieuse école de magie de son monde et qui, de fil en aiguille, se retrouvera impliqué dans des complots et autres situations géopolitiques par lesquel-le-s l'avenir de son monde dépendra.
Classique, donc, on pense directement à bon nombre de récits jeunesse sortis ces trente dernières années en entendant ce résumé.
Et pourtant, comme dit précédemment, malgré le fait que cette recette ai été maintes et maintes fois reprise (bien trop souvent malheureusement sans réel effort, comme si simplement reprendre une formule qui fait mouche sans la retravailler un minimum était gage de qualité), et bien que je ne suis pas nécessairement le public visé par ce genre de récits, ici j'ai été plus qu'agréablement surprise de ma lecture.
Déjà, le monde donne envie d'être découvert. Cela se joue à peu de choses, je sais, mais j'ai su être intriguée par la situation géopolitique un minimum complexe que propose cet univers, avec cet empire aux ambitions vraisemblablement colonialistes, ses relations tendues avec ses allié-e-s, la forêt de Gouès et son statut de paria auprès du reste du monde, la vision et l'approche différente de la magie, tant dans sa pratique que dans la culture qui est construite autour, qui diffère d'un endroit à l'autre, … Ce n'est pas grand chose sur la papier, mais pour lire souvent des histoires qui proposent des worldbuilding qui se veulent imposants et sérieux, je peux malheureusement attesté que ce petit rien n'est pas toujours réussi.
Ensuite, il y a les personnages. Ils sont simples et attachants. Notre protagoniste est pour l'instant assez peu défini, c'est le héros qui veut faire ses preuves, qui rêve de grandeur, non pas pour la gloire mais pour le plaisir de de découvrir et d'apprendre davantage sur ce qui fait la magie, qui souhaite bien faire mais qui commet souvent des erreurs sans le vouloir. C'est l'archétype souvent utilisé dans ce type d'histoire, mais là encore le tout parvient à faire mouche. Le personnage a également la particularité d'être transgenre, et j'apprécie le fait que cela est à la fois banalisé dans l'histoire (par sa magie son passing est assuré et dès lors qu'il quitte sa région natale personne n'apprend ni ne se doute de sa transidentité) et en même temps que cela influence son rapport avec le monde (rejet auprès de certain-e-s de ses proches, relation conflictuelle avec les codes de sa société et leur rapport aux genres, …).
Les adjuvant-e-s, que nous découvrons à peine pour le moment, sont là encore assez peu définis mais suffisamment bariolés pour marqué et faire que l'on s'attache un minimum à elleux : le flamboyant (et oisif) fils de riche, la fille du bas port extrêmement studieuse et compétente, sa petite amie qui lui donne la réplique, … Du classique mais du bon, encore une fois.
Vraiment, c'est tout ce que j'ai à dire après avoir fermé ce premier album : du bon.
C'est une formule vue et revue qui ne me parle pas spécialement plus que ça, mais pourtant ici ça marche, et je serais même tentée de lire la suite. Ne serait-ce que par curiosité.
Bonne surprise.
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Agent 9
L'Agent 9 est un agent secret félin surmotivé à l'idée de combattre les méchants de tout poil, à grands renforts de gadgets et de cabrioles. Le problème, c'est qu'il cause souvent plus de dégâts qu'il n'en évite, au point que le chef de l'agence S4 l'a mis en probation. Mais quand un super-méchant envoie ses robots capturer tous les agents du S4, seul l'Agent 9 parvient à échapper au piège. Accompagné de son partenaire robotique, il devient alors l'ultime espoir pour stopper le Roi des Crabes et ses projets délirants de fonte des glaces et de parc aquatique géant. C'est une série jeunesse d'aventure complètement débridée. En partant du classique duo agent secret/super-vilain, elle choisit le ton de l'humour et de l'exagération cartoonesque. Le héros, gaffeur et hyperactif, donne le rythme, mais c'est aussi le cas du méchant, dont les répliques et l'attitude viennent sans cesse désamorcer la menace qu'il est censé incarner. Il y a quelque chose des Totally Spies dans ce chat en costume truffé de gadgets, avec une touche encore plus burlesque. Le dessin, nerveux et quasi instinctif, évoque parfois le storyboard, ce qui renforce encore l'énergie permanente de l'ensemble. C'est dynamique, rythmé, et plutôt accrocheur. On y trouve un vrai sens du divertissement, avec des sourires réguliers au fil des pages. Cela reste toutefois une BD avant tout pensée pour un jeune public, autour de 10 ans, et qui surprendra peu un lecteur plus adulte.
Lointains mes mots
Cette tranche de vie séduit par ses illustrations et plus encore par ses couleurs crayonnées constituant d'élégantes touches impressionnistes. La couverture donne la mesure : flamboyante avec ses rose, jaune, violet, tons orangés... mettant en avant un paysage en bord de mer et une femme se baignant avec grand plaisir. La tranche de vie s'annonce légère, ce ne sera pas vraiment le cas, même si les drames évoqués seront délicatement abordés, avec pudeur et sans colère : le handicap suite à un AVC, engendrant une perte de la mémoire des mots ; le rapport à la mer et l'écologie via la plongée sous-marine et le nettoyage bénévole des plages suite à une marée noire. La construction de l'intrigue est davantage problématique : l'héroïne est appréhendée via une focalisation externe, si bien que ses maladresses initiales la rendent en apparence peu maline et regrettablement peu attachante. Bien sûr, nous regretterons ce jugement expéditif et pourquoi pas en culpabiliserons, nous comparant volontiers au minable séducteur apeuré par les post-it, mais pouvait-il en aller autrement ? Cette fausse bonne idée freine la compassion du lecteur et ne rend pas service à la tranche de vie. Ou alors, il eut fallu utiliser ces biais d'interprétation pour accentuer la dénonciation sociétale, assumer le vertige de déstabiliser sinon bousculer son lectorat, ce qui n'est pas le cas ici. D'autres maladresses s'invitent dans la narration et font regretter tout ce que cette BD charmante aurait pu être et n'est parvenue à assumer : ni brûlot écologique, ni regard décomplexé sur la prise en charge du handicap et son acceptation sociale, mais une tendre tranche de vie, imparfaite mais élégante, d'une beauté formelle discrète mais indéniable.
Mes Tendres Années
Je précise que je n'ai lu que le premier tome. Le second tome est différent, réalisé des années après avec les personnages adultes. J'aime bien l'anime Mes Tendres Années, une comédie romantique sympathique et qui représente bien les histoires de ce type qui sortaient dans ces années-là. Je n'avais jamais lu le manga et d'ailleurs ce n'est pas la série au complet qui a été traduite, mais juste quelques histoires, et je ne sais pas trop si le premier tome est un best of ou des histoires faites des années après la fin de la série comme le deuxième tome. Le premier tome contient aussi le one-shot pilote de la série. On n'a donc pas de présentation des personnages, mais le lecteur lambda va facilement comprendre la dynamisme entre les deux personnages principaux. Les histoires ne sont pas extraordinaires, et sont même anecdotiques, mais ça va plaire aux fans nostalgiques qui ont regardé l'anime jeunes. Le dessin est du rétro comme je l'aime et les scénarios se laissent lire sans problème. Pour les nostalgiques donc.
Loire
Au vu du titre, de la couverture et de quelques lectures récentes de Davodeau, je m’attendais à un nouveau documentaire proposé par un « piéton engagé » sur les bords de la Loire (un fleuve que je trouve souvent beau, et intéressant dans ses méandres). En fait pas du tout. Ou plutôt pas exactement. Car c’est un roman graphique, dans lequel un certain nombre de personnages – dont la plupart ne se connaissent pas – se trouvent réunis suite à l’invitation de leur ancienne maîtresse, Agathe. Dans une maison en bord de Loire donc. Tous vont se remémorer certains moments de leur vie avec Agathe, vont se questionner (un peu sur eux-mêmes, parfois sur les autres). Une sorte de buddy-movie, mais dont le seul lien unissant les protagonistes serait absent. L’histoire est assez légère, manque sans doute d’un peu de profondeur. Mais les nombreux silences (plus ou moins gênés) entre les « amis » d’Agathe, et les très nombreuses cases muettes le long de la Loire, donnent à ce récit un côté poétique qui m’a plu. Le temps passe comme le fleuve, sans que l’on puisse l’arrêter, il faut alors profiter de l’instant présent. Et partir, si le plaisir n’est plus au rendez-vous (en cela un personnage apparaissant tardivement livre une bonne métaphore de ce « départ choisi »). Une lecture rapide, assez plaisante. Une sorte de parenthèse – pas si enchantée que ça, mais qui étale une forme d’ennui (le mot est ici pour moi positif, lié à la méditation, à la rêverie) s’écoulant tranquillement, au rythme des saisons ou des humeurs.
Une Histoire du Velvet Underground
Je pense que les amateurs de ce type de rock – et bien sûr ceux du Velvet – trouveront largement leur compte dans ce petit album, qui se présente comme une sorte de biographie du groupe, de sa constitution à son « âge d’or » jusqu’à sa dissolution. Mais c’est une présentation relativement originale. En effet, ça ne tombe pas dans l’hagiographie béate, au contraire, la plupart des membres du groupe voient leurs défauts étalés, voire exagérés (pour le peu que j’en sache), Andy Warhol étant carrément ridiculisé et mis de côté à plusieurs reprises. Le dessin moderne et minimaliste accentue l’aspect un peu cheap et « déconne » de la présentation, mais aussi le côté naturel et rafraichissant de certains aspects du groupe, qui a cumulé les succès auprès de certains milieux intellectuels branchés et faibles ventes de disques. L’album se laisse lire agréablement (dessin et narration ne se prennent pas plus la tête que certains membres du groupe pour plaire au public). Mais je ne suis pas le cœur de cible, le Velvet n’étant pas trop ma tasse de thé, et le personnage de Warhol, dandy mondain avide de publicité, encore moins. Mais je reconnais que l’album peut largement trouver des lecteurs qui n’auront ni mes préjugés ni mon inculture dans ce domaine.
La Boutique d'Artefacts
La boutique d’Artefacts est un manfra en trois tomes qui partait sur une base plus que correct mais qui, en définitive, ne m’a pas pleinement convaincu. En cause, sans doute la volonté de trop bien faire de son auteur, qui, à force de multiplier personnages, centres d’intérêt et sous-intrigues, a fini par me noyer. L’histoire se déroule dans un Paris magique. Un puit à vœux y est apparu qui permet à chacun de voir se réaliser un et un seul vœu de son choix. Ce vœu peut être « confié » à un objet, qui permettra à son détenteur de le réaliser et qui pourra donc être revendu après le décès du détenteur original. Ce sont les artefacts mentionnés dans le titre. Le héros de la série est un jeune homme qui hérite d’une boutique d’artefacts suite au décès de son oncle. Rapidement, il va être amené à résoudre différentes affaires liées à l’usage d’artefacts tout en enquêtant sur la mort de son oncle. On se retrouve donc très rapidement avec un jeune héros, accompagné de quelques vieilles connaissances, une histoire de meurtre, une autre de vœu interdit, une poupée démoniaque, une fille-chat, un tueur implacable et cet univers parisien qu’il nous faut encore bien appréhender (ne fusse que pour comprendre comment fonctionne exactement ce puit à vœux). Et j’ai envie de dire que c’est trop. La poupée, très marquante au début de la série, est rapidement reléguée au second plan devenant un simple faire-valoir alors que son potentiel était réel. La fille-chat, intrigante à souhait, demeurera elle aussi confinée dans un rôle très secondaire. Une intrigue, qui aurait vraiment pu rester secondaire, elle, va prendre finalement une ampleur un peu inutile… Pour résumer : beaucoup de bonnes intentions mais pas mal de choix qui n’ont pas correspondu à mes attentes. Au niveau du dessin, ça reste de bonne qualité tout du long. Les décors sont plutôt bien soignés pour le genre, les scènes de combat sont lisibles, les personnages sont bien croqués. Ce n’est pas exceptionnel mais c’est plus que satisfaisant pour un manga. Donc voilà, petite déception en définitive même si les intentions étaient bonnes. Un auteur à suivre, en tous les cas.
Les Coquelicots de Ridgewood
2.5 Shaghayegh Moazzami continue son autobiographie d'iranienne exilé à Montréal. L'action de l'album se passe durant l'épidémie de la covid-19. Elle essai d'obtenir la citoyenneté canadienne et tout d'un coup elle, son colocataire et leurs voisins doivent quitter leur appartement pour aller à l'hôtel à cause d'un problème d'insalubrité. C'est donc une période d'anxiété pour l'autrice qui va aussi se remémorer des mauvais souvenirs de sa vie en Iran. Le résultat est correct, mais sans plus. Ça manque de dynamisme dans la narration et dans la mise en scène (le dessin étant moyen). Si certaines anecdotes sont un peu intéressantes, parfois c'est un peut trop autocentré pour les lecteurs. Vivant au Québec j'aime bien lire le point de vue d'un immigrant sur la vie ici et la pauvre autrice va connaitre la crise de logement qui frappe la province depuis trop longtemps et aussi connaitre les joies de la lenteur de la justice et de la bureaucratie en général. Je pense que c'est ce que j'ai le plus aimé dans un album tout de même dispensable sauf si on est un gros fan des autobiographies en BD.
Qatar - Le Lustre et l'Orient
Rien d’exceptionnel ni de trépidant dans cet album, mais c’est un petit rappel historique globalement intéressant, pour commencer à mieux comprendre les réalités de ce petit Etat, qui s’est souvent retrouver au centre de l’actualité, jouant un rôle économique et géopolitique sans commune mesure avec sa taille et sa population. La narration est linéaire, il n’y a pas de mise en scène élaborée : nous suivons la naissance puis l’émancipation de ce petit bout de désert, que Turcs, Anglais ont contrôlé, avant que Français, et surtout Américains n’y jouent les premiers rôles. Un petit bout de désert au bord du Golfe persique lorgné par certains voisins encombrant (Bahrein, mais surtout Arabie saoudite). Les lecteurs du Monde diplomatique n’apprendront sans doute pas grand-chose pour les enjeux géopolitiques plus récents, mais ça reste quand même intéressant. Les jeux diplomatiques et politiques de la famille régnante, le rôle de Sarkozy en France ou Trump aux Etats-Unis, mais aussi les relations plus ou moins tendues dans le pourtour du Golfe persique (pays arabes, mais aussi Iran), guerres plus ou moins larvées entre Chiites et Sunnites, politique d’investissements du Qatar à l’étranger (avec son soft power autour du sport – l’album est sorti au moment de la coupe du monde de Football se jouant au Qatar), voilà pas mal de sujet qui, même traités un peu mollement comme ici, permettent de maintenir l’intérêt du lecteur. Le dessin est sans âme, mais très lisible, il fait le travail. Un travail documentaire et historique relativement complet (même si certains aspects mériteraient d’être développés), une bonne entrée en matière, le sujet faisant un peu oublier la forme très classique et peu originale.
Whisky (Duhamel/Ratte)
Le scénario est signé par le normand Bruno Duhamel (né en 75), un bédéaste aussi à l'aise avec les pinceaux qu'avec la plume, et qui est coutumier des personnages un peu décalés, en marge de notre bonne société. Pour cet album Whisky, il a confié le dessin au franc comtois David Ratte (né en 70) sur les conseils de l'éditeur et le résultat confirme la pertinence du tandem. Les personnages et le canevas : Un vieux SDF, c'est Théo. Un jeune réfugié kurde, c'est Amir. Théo et Amir vont "trouver" un petit chien sympa comme tout qu'ils baptiseront Whisky. Le SDF devient vite papy gâteux, comme tout le monde avec un chien comme celui-ci. Le réfugié, lui, ne supporte pas la bestiole, « on n'a pas assez pour nourrir ». Un animal qui lui rappelle certainement son pays ravagé par la guerre, où les chiens tenaient plus de la hyène ou du chacal que du yorkshire sorti du toilettage. Alors ménage à trois ? Ou pas ? On aime : Nos deux compères "vivent" tous deux sous le même pont mais ne partagent pas tout à fait valeurs et cultures, ce qui nous vaut de savoureux dialogues. « [...] - Allez l'arabe ! Au boulot ! - Pas arabe. Kurde. - Ouais, c'est pareil. Au boulot ! » Leur boulot, c'est « du vrai boulot de survivaliste » : chaparder quelques fruits au marché et fouiller les poubelles, tout cela sous le regard bienveillant d'affiches publicitaires pour la nourriture ayurvédique pour chats ou les compléments alimentaires en gélules. Décalage, on a dit ? Et puis il y a les petites leçons de vie dispensées par le vieux Théo, bougon et réac. « [...] - Tu pas aimer artistes ? - Leçon du jour mon gars ... Si tu veux pouvoir profiter d'un des rares terrains vagues qui existent encore, ne laisse JAMAIS les artistes s'y installer ! Les artistes, c'est l'avant-garde de la bourgeoisie ! » Côté dessins, une ligne claire classique et bien lisible, avec des personnages croqués comme il faut et bien expressifs. Côté intrigue, on frôle parfois le gentil conte de Noël pour ados (ça se passe en hiver sous la neige) mais derrière cette façade charmante, Duhamel réussit à glisser quelques critiques acerbes sur notre société bien organisée pour vivre confortablement à l'écart de ses sdf. Il faut même plusieurs lectures pour en profiter pleinement. Avec le duo Kurde/SDF qui fonctionne parfaitement (belle trouvaille), le scénario s'avère bien plus malin qu'on ne le pensait. L'album est plein de charme et de poésie (la vie des SDF n'est peut-être pas aussi sympa que cela) et les deux personnages - oops, pardon pour le chien - les trois personnages sont vraiment attachants.
Eclepsis
Eclepsis, c'est une histoire classique qui arrive par je ne sais quel miracle à rester fraiche et intéressante. Je m'explique : Eclepsis c'est le récit adolescent typique du jeune héros souhaitant à tout prix rejoindre la plus prestigieuse école de magie de son monde et qui, de fil en aiguille, se retrouvera impliqué dans des complots et autres situations géopolitiques par lesquel-le-s l'avenir de son monde dépendra. Classique, donc, on pense directement à bon nombre de récits jeunesse sortis ces trente dernières années en entendant ce résumé. Et pourtant, comme dit précédemment, malgré le fait que cette recette ai été maintes et maintes fois reprise (bien trop souvent malheureusement sans réel effort, comme si simplement reprendre une formule qui fait mouche sans la retravailler un minimum était gage de qualité), et bien que je ne suis pas nécessairement le public visé par ce genre de récits, ici j'ai été plus qu'agréablement surprise de ma lecture. Déjà, le monde donne envie d'être découvert. Cela se joue à peu de choses, je sais, mais j'ai su être intriguée par la situation géopolitique un minimum complexe que propose cet univers, avec cet empire aux ambitions vraisemblablement colonialistes, ses relations tendues avec ses allié-e-s, la forêt de Gouès et son statut de paria auprès du reste du monde, la vision et l'approche différente de la magie, tant dans sa pratique que dans la culture qui est construite autour, qui diffère d'un endroit à l'autre, … Ce n'est pas grand chose sur la papier, mais pour lire souvent des histoires qui proposent des worldbuilding qui se veulent imposants et sérieux, je peux malheureusement attesté que ce petit rien n'est pas toujours réussi. Ensuite, il y a les personnages. Ils sont simples et attachants. Notre protagoniste est pour l'instant assez peu défini, c'est le héros qui veut faire ses preuves, qui rêve de grandeur, non pas pour la gloire mais pour le plaisir de de découvrir et d'apprendre davantage sur ce qui fait la magie, qui souhaite bien faire mais qui commet souvent des erreurs sans le vouloir. C'est l'archétype souvent utilisé dans ce type d'histoire, mais là encore le tout parvient à faire mouche. Le personnage a également la particularité d'être transgenre, et j'apprécie le fait que cela est à la fois banalisé dans l'histoire (par sa magie son passing est assuré et dès lors qu'il quitte sa région natale personne n'apprend ni ne se doute de sa transidentité) et en même temps que cela influence son rapport avec le monde (rejet auprès de certain-e-s de ses proches, relation conflictuelle avec les codes de sa société et leur rapport aux genres, …). Les adjuvant-e-s, que nous découvrons à peine pour le moment, sont là encore assez peu définis mais suffisamment bariolés pour marqué et faire que l'on s'attache un minimum à elleux : le flamboyant (et oisif) fils de riche, la fille du bas port extrêmement studieuse et compétente, sa petite amie qui lui donne la réplique, … Du classique mais du bon, encore une fois. Vraiment, c'est tout ce que j'ai à dire après avoir fermé ce premier album : du bon. C'est une formule vue et revue qui ne me parle pas spécialement plus que ça, mais pourtant ici ça marche, et je serais même tentée de lire la suite. Ne serait-ce que par curiosité. Bonne surprise.