Je suis bien embêté sur ma notation, puisque l'ouvrage est très particulier. Son existence est déjà le croisement deux arts, la musique et la BD, dans une histoire muette qui se doit d'être lue accompagnée de la musique en question, ici la symphonie inachevée de Schubert.
La BD à même un QR code menant directement à la vision de la BD mise en légère animation avec la musique superposée. C'est déjà là que j'ai un souci dans ma notation, puisque je note l'album et non pas la superposition des deux qui fait rentrer les œuvres en résonance, évidemment. Noter juste l'album est un peu réducteur, et de même si je note l'ensemble c'est plus un film qu'une BD.
Donc déjà là, il faudrait se poser des questions sur ce que je lis et commente, mais en plus il y a la question de la pertinence de la critique. Suis-je en train de critiquer du Schubert ? Je n'oserais le prétendre, mais donc qu'est-ce que je note ici exactement ?
Je pose ces questions en préambule parce que je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur la BD et que je pense que c'est les principales remarques à faire devant ces albums-concepts qui ont une idée forte et qui centralise un peu ce qu'on en pense. En soi, l'album raconte une histoire simple et assez classique, muette mais compréhensible qui permet de glisser des petites thématiques notamment la question de la pollution plastique des fonds marins ou la pêche massive. C'est facilement appréciable par des enfants et le dessin mignon renforce le côté enfantin du récit. C'est coloré et dynamique, en adéquation avec le message et la musique.
Une BD a réserver aux plus jeunes, qui permet de faire un premier contact avec la musique classique, donc. La limite que j'y vois, c'est que la vidéo les combinant existant déjà, pourquoi l'album serait-il plus intéressant à acheter ?
Je retrouve le tandem de Journal d'un Enfant de Lune, et cet album me laisse la même impression : mi-figue, mi-raisin.
Joris Chamblain nous propose une belle histoire sur l'amour et le handicap où les bons sentiments sont de rigueur (on frôle par moment l'indigestion). Nos jeunes tourtereaux, ainsi que les personnages qui gravitent autour, sont attachants. Par contre, le déroulé de l'histoire est hautement improbable, les facilités scénaristiques se succèdent à un rythme soutenu. Cette romance adolescente reste cependant attendrissante et j'ai aimé ce choc des cultures entre rock et musique classique (j'adore le son du violoncelle).
Bref, un album trop orienté jeune public pour me satisfaire pleinement.
Je suis toujours sous le charme du dessin d'Anne-Lise Nalin avec son trait fin, souple et expressif. Les couleurs sont au diapason du récit. Mise en page classique et efficace.
On peut lire le titre de la couverture en relief avec les doigts.
Une lecture sympathique, mais qui sera vite oubliée.
Je découvre en écrivant cet avis qu'un second tome vient de paraître. Peut-être un jour...
Tiens, une histoire qui se passe durant la colonisation en Indochine. Ça fait changement des histoires de colonisations qui se passent en Afrique ou en Algérie.
J'aime bien lorsqu'on mélange l'histoire et le surnaturel comme le font les auteurs ici. Le dessin est vraiment agréable pour les yeux et j'ai aussi aimé le changement graphique lorsque c'était le temps de raconter les légendes locales. Il y a aussi une bonne galerie de personnages intéressants même si c'est vrai que par moment ils peuvent paraitre un peu caricaturaux. J'ai bien aimé suivre la vie quotidienne dans cette colonie avant le drame final. Alors pourquoi avec autant de qualités je ne mets que 3 étoiles ?
Et ben je trouve qu'il y a des longueurs, des parties que je trouve moins passionnantes à lire que d'autres. En fait, je pense que le problème est que la relation entre le Blanc et le petit enfant indonésien ne m'a pas tant touché que ça. Cela reste tout de même une lecture agréable dont je recommande la lecture au moins une fois dans sa vie.
Si je suis d’accord avec Spooky pour regretter que soient un peu évacués tous les soucis/risques administratifs, les emmerdes liées aux pillards, à la guerre, etc, je le regrette sans doute moins que lui. Surtout, je trouve que le côté presque « feel good » n’est pas désagréable, et permet de s’intéresser plaisamment à ce métier pas forcément si connu que ça.
Deux choses m’ont globalement plu dans cet album. D’abord nous suivons tout du long, sur une longue période et sur plusieurs lieux de fouilles différents, l’étude de restes d’énigmatiques constructions, surnommées des « kites ». Nous suivons plusieurs équipes, l’évolution de leurs hypothèses et, peu à peu, les explications.
Mais ça n’est jamais ennuyeux, on ne reste pas dans le scientifique pur. C’est très bien expliqué – y compris les hypothèses a priori farfelues. Mais surtout la narration est vraiment agréable, rythmée, jouant sur humour et auto dérision.
Le dessin, moderne et dynamique lui aussi, accompagne bien ce récit, qui pourra intéresser au-delà des amateurs d’archéologie – alors même que le sujet ici n’est pas forcément affriolant.
Note réelle 3,5/5.
J’ai emprunté ce manga uniquement pour le nom de Machiavel et pour voir ce qu’une adaptation de son « Prince » pouvait donner. Car la lecture de ce livre m’avait marqué lorsque je l’avais découvert – il y a bien longtemps maintenant.
En fait, c’est un mixe d’une adaptation du texte et de la vie de son auteur. Pourquoi pas ? Mais cela penche quand même davantage vers la biographie de l’auteur – du moins d’une partie de sa vie – que vers une adaptation du texte, même s’il est souvent cité, et si sont rappelés quelques épisodes ou rencontres l’ayant inspiré.
L’ensemble se laisse lire (globalement le contexte de Florence et sa région est bien retranscrit), mais l’album m’a laissé sur ma faim. D’abord parce que a priori je ne suis pas fan de manga, et que certaines façons d’exprimer les émotions ne me conviennent pas, avec des bouches souvent plus qu’ouvertes (idem pour tous les traits de visages effacés). Cet aspect a sans doute beaucoup joué sur mon ressenti mitigé.
Ensuite parce que l’aspect purement historique et politique n’est ici pas follement dynamique au niveau narratif.
Note réelle 2,5/5.
Une série tout public, mais qui clairement lorgne surtout vers les plus jeunes je pense.
En tout cas le talentueux touche-à-tout Trondheim nous propose quelque chose de frais et dynamique, pas prise de tête. Un humour gentil mais pas gentillet, autour de Suzie, une gamine à grosse tignasse (tellement grosse qu’elle abrite une chauve-souris !).
Suzie est espiègle, pleine de vie (son côté naturel, parfois sans filtre, lui vaut quelques petits problèmes à l’école…), et Trondheim lui a transféré une partie de son imagination, pour des (més)aventures du quotidien, où le fantastique s’invite (voir les bestioles des bois alentours). Pour dynamiser un ensemble fortement centré sur Suzie, quelques personnages secondaires eux aussi décalés s’invitent régulièrement – à commencer par un garçon « spécial », ou un professeur d’arts martiaux hors norme.
Au fur et à mesure des albums, le dessin de Bianco s’affine un peu, mais il est d’emblée simple, efficace, et plutôt chouette.
Si les échanges entre Suzie et sa chauve-souris rappellent un peu « Calvin et Hobbes », les dialogues sont quand même moins « percutants » et « philosophiques », et la série de Watterson est plus ambitieuse et réussie. Mais bon, oublions ces comparaisons, « Zizi » reste une lecture plaisante.
A partir d'une anecdote avérée, tout droit issue d'un manque de bon sens incroyable, Bertrand Galic construit un road trip à l'allure de réquisitoire de la vie dans l'Ouest Américain au début du XXème siècle. L'anecdote est en effet, suffisamment ridicule pour être le point de départ d'un récit. Ainsi certains enfants furent assimilés à des colis et confiés au bon soin de la poste par leurs parents, si ils ne dépassaient pas 23 kg! C'est tellement absurde et ridicule que l'on aurait pu tirer un ressort comique à cette situation. Les auteurs choisissent un autre angle en dramatisant à l'excès le récit et en l'incluant dans une réalité parfois sordide. Il s'en suit une sorte de compilation de situations navrantes( racisme, faux prophètes, erreur judiciaire, mauvais traitement familial, message anti-viande…) mais traitées de façons assez sommaires et trop rapidement.
De plus je trouve que le graphisme assez soft de Vidal colle assez mal avec cette violence que veut traduire la narration et qui atteint son paroxysme dans un final déroutant.
A mes yeux une lecture qui a du mal à se positionner sur le thème d'origine. Un petit 3
2.5
Une série qui pour moi a été au final une déception.
J'ai commencé à lire cette série sans savoir c'était quoi le scénario. Au vu du titre et le fait que le scénariste a déjà écrit des histoires d'horreurs, j'ai cru tout d'abord que ça serait un récit d'horreur avec une prémice déjà vu où un groupe se retrouve bloqué du reste du monde au bord d'un lac et est victime d'un tueur en série ou d'une menace paranormale (fantômes, sorcières, démons, etc). J'ai été bien surpris lorsque le scénario tombe dans de la science-fiction et quel était le vrai but de réunir tous ces gens dans cette maison au bord d'un lac. Tout n'était pas parfait, avec autant de personnages c'est un peu dur au début de se rappeler qui est qui et ce qui n'aide pas est la colorisation sombre qui ne rend pas très claires plusieures cases.
Pendant un moment, j'avais bien envie de lire la suite et puis petit à petit mon enthousiasme est parti durant la lecture de second tome. On a droit à des pages et des pages qui mettent en avant chaque personnage et leurs histoires personnelles avec le mystérieux Walter. C'est bien de développer les protagonistes, mais j'ai eu l'impression qu'il y avait des longueurs et de la répétition. Les nombreux flashbacks m'auraient surement moins dérangés si dans les scènes du présent l'intrigue avançait, mais ce n'est pas le cas. On fait du surplace et on tourne en rond tellement longtemps que j'avais pratiquement plus grand chose à foutre lorsqu'il y a enfin de l'action. Les dernières pages m'ont tout de même donné envie de lire la suite, mais je viens de lire le résumé de la suite et j'ai vu que ça met en scène d'autres personnages et cela ne m'intéresse pas trop. Je pense que le scénariste a écrit une histoire complexe qui va durer quelques cycles avec pleins de personnages, mais ça sera sans moi.
Je serais moins enthousiaste que l'avis précédant.
Le récit utilise comme co-vedette le personnage historique de Yasuke qui était un samouraï noir dont on sait peu de choses. Les auteurs imaginent sa vie après qu'on perd sa trace et qu'il commence à être vieux. Le résultat est à mes yeux correct sans plus. Oui, l dessin est très beau, mais le scénario m'a semblé moyen.
À la décharge des auteurs, je ne suis pas un gros fan d'histoires de samouraïs alors peut-être que ça va plus plaire aux fans du genre vu qu'on retrouve plusieurs éléments récurrents de ce type de récit avec notamment l'honneur des samouraïs et de la vengeance. Le scénario possède des bons moments, mais ce n'est pas assez pour rendre la lecture passionnante et de plus le comportement des personnages, en particulier l'héroïne qui donne son nom au titre est un peu difficile à comprendre.
À emprunter à la bibliothèque.
Tome 2 sorti 05/09. Je n'ai pas été déçu. La série prend son allure de croisière et le résultat est correct. Reste maintenant à confirmer avec le tome 3, déjà annoncé en fin de l'album. Pourvu que les ventes suivent, car cette série pourrait devenir une bonne surprise annuelle.
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L'Onde
Je suis bien embêté sur ma notation, puisque l'ouvrage est très particulier. Son existence est déjà le croisement deux arts, la musique et la BD, dans une histoire muette qui se doit d'être lue accompagnée de la musique en question, ici la symphonie inachevée de Schubert. La BD à même un QR code menant directement à la vision de la BD mise en légère animation avec la musique superposée. C'est déjà là que j'ai un souci dans ma notation, puisque je note l'album et non pas la superposition des deux qui fait rentrer les œuvres en résonance, évidemment. Noter juste l'album est un peu réducteur, et de même si je note l'ensemble c'est plus un film qu'une BD. Donc déjà là, il faudrait se poser des questions sur ce que je lis et commente, mais en plus il y a la question de la pertinence de la critique. Suis-je en train de critiquer du Schubert ? Je n'oserais le prétendre, mais donc qu'est-ce que je note ici exactement ? Je pose ces questions en préambule parce que je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur la BD et que je pense que c'est les principales remarques à faire devant ces albums-concepts qui ont une idée forte et qui centralise un peu ce qu'on en pense. En soi, l'album raconte une histoire simple et assez classique, muette mais compréhensible qui permet de glisser des petites thématiques notamment la question de la pollution plastique des fonds marins ou la pêche massive. C'est facilement appréciable par des enfants et le dessin mignon renforce le côté enfantin du récit. C'est coloré et dynamique, en adéquation avec le message et la musique. Une BD a réserver aux plus jeunes, qui permet de faire un premier contact avec la musique classique, donc. La limite que j'y vois, c'est que la vidéo les combinant existant déjà, pourquoi l'album serait-il plus intéressant à acheter ?
Le Cœur en braille
Je retrouve le tandem de Journal d'un Enfant de Lune, et cet album me laisse la même impression : mi-figue, mi-raisin. Joris Chamblain nous propose une belle histoire sur l'amour et le handicap où les bons sentiments sont de rigueur (on frôle par moment l'indigestion). Nos jeunes tourtereaux, ainsi que les personnages qui gravitent autour, sont attachants. Par contre, le déroulé de l'histoire est hautement improbable, les facilités scénaristiques se succèdent à un rythme soutenu. Cette romance adolescente reste cependant attendrissante et j'ai aimé ce choc des cultures entre rock et musique classique (j'adore le son du violoncelle). Bref, un album trop orienté jeune public pour me satisfaire pleinement. Je suis toujours sous le charme du dessin d'Anne-Lise Nalin avec son trait fin, souple et expressif. Les couleurs sont au diapason du récit. Mise en page classique et efficace. On peut lire le titre de la couverture en relief avec les doigts. Une lecture sympathique, mais qui sera vite oubliée. Je découvre en écrivant cet avis qu'un second tome vient de paraître. Peut-être un jour...
La Querelle des arbres
Tiens, une histoire qui se passe durant la colonisation en Indochine. Ça fait changement des histoires de colonisations qui se passent en Afrique ou en Algérie. J'aime bien lorsqu'on mélange l'histoire et le surnaturel comme le font les auteurs ici. Le dessin est vraiment agréable pour les yeux et j'ai aussi aimé le changement graphique lorsque c'était le temps de raconter les légendes locales. Il y a aussi une bonne galerie de personnages intéressants même si c'est vrai que par moment ils peuvent paraitre un peu caricaturaux. J'ai bien aimé suivre la vie quotidienne dans cette colonie avant le drame final. Alors pourquoi avec autant de qualités je ne mets que 3 étoiles ? Et ben je trouve qu'il y a des longueurs, des parties que je trouve moins passionnantes à lire que d'autres. En fait, je pense que le problème est que la relation entre le Blanc et le petit enfant indonésien ne m'a pas tant touché que ça. Cela reste tout de même une lecture agréable dont je recommande la lecture au moins une fois dans sa vie.
Sur les traces des archéologues
Si je suis d’accord avec Spooky pour regretter que soient un peu évacués tous les soucis/risques administratifs, les emmerdes liées aux pillards, à la guerre, etc, je le regrette sans doute moins que lui. Surtout, je trouve que le côté presque « feel good » n’est pas désagréable, et permet de s’intéresser plaisamment à ce métier pas forcément si connu que ça. Deux choses m’ont globalement plu dans cet album. D’abord nous suivons tout du long, sur une longue période et sur plusieurs lieux de fouilles différents, l’étude de restes d’énigmatiques constructions, surnommées des « kites ». Nous suivons plusieurs équipes, l’évolution de leurs hypothèses et, peu à peu, les explications. Mais ça n’est jamais ennuyeux, on ne reste pas dans le scientifique pur. C’est très bien expliqué – y compris les hypothèses a priori farfelues. Mais surtout la narration est vraiment agréable, rythmée, jouant sur humour et auto dérision. Le dessin, moderne et dynamique lui aussi, accompagne bien ce récit, qui pourra intéresser au-delà des amateurs d’archéologie – alors même que le sujet ici n’est pas forcément affriolant. Note réelle 3,5/5.
Le Prince (KuroSavoir)
J’ai emprunté ce manga uniquement pour le nom de Machiavel et pour voir ce qu’une adaptation de son « Prince » pouvait donner. Car la lecture de ce livre m’avait marqué lorsque je l’avais découvert – il y a bien longtemps maintenant. En fait, c’est un mixe d’une adaptation du texte et de la vie de son auteur. Pourquoi pas ? Mais cela penche quand même davantage vers la biographie de l’auteur – du moins d’une partie de sa vie – que vers une adaptation du texte, même s’il est souvent cité, et si sont rappelés quelques épisodes ou rencontres l’ayant inspiré. L’ensemble se laisse lire (globalement le contexte de Florence et sa région est bien retranscrit), mais l’album m’a laissé sur ma faim. D’abord parce que a priori je ne suis pas fan de manga, et que certaines façons d’exprimer les émotions ne me conviennent pas, avec des bouches souvent plus qu’ouvertes (idem pour tous les traits de visages effacés). Cet aspect a sans doute beaucoup joué sur mon ressenti mitigé. Ensuite parce que l’aspect purement historique et politique n’est ici pas follement dynamique au niveau narratif. Note réelle 2,5/5.
Zizi chauve-souris
Une série tout public, mais qui clairement lorgne surtout vers les plus jeunes je pense. En tout cas le talentueux touche-à-tout Trondheim nous propose quelque chose de frais et dynamique, pas prise de tête. Un humour gentil mais pas gentillet, autour de Suzie, une gamine à grosse tignasse (tellement grosse qu’elle abrite une chauve-souris !). Suzie est espiègle, pleine de vie (son côté naturel, parfois sans filtre, lui vaut quelques petits problèmes à l’école…), et Trondheim lui a transféré une partie de son imagination, pour des (més)aventures du quotidien, où le fantastique s’invite (voir les bestioles des bois alentours). Pour dynamiser un ensemble fortement centré sur Suzie, quelques personnages secondaires eux aussi décalés s’invitent régulièrement – à commencer par un garçon « spécial », ou un professeur d’arts martiaux hors norme. Au fur et à mesure des albums, le dessin de Bianco s’affine un peu, mais il est d’emblée simple, efficace, et plutôt chouette. Si les échanges entre Suzie et sa chauve-souris rappellent un peu « Calvin et Hobbes », les dialogues sont quand même moins « percutants » et « philosophiques », et la série de Watterson est plus ambitieuse et réussie. Mais bon, oublions ces comparaisons, « Zizi » reste une lecture plaisante.
La Petite Fille et le Postman
A partir d'une anecdote avérée, tout droit issue d'un manque de bon sens incroyable, Bertrand Galic construit un road trip à l'allure de réquisitoire de la vie dans l'Ouest Américain au début du XXème siècle. L'anecdote est en effet, suffisamment ridicule pour être le point de départ d'un récit. Ainsi certains enfants furent assimilés à des colis et confiés au bon soin de la poste par leurs parents, si ils ne dépassaient pas 23 kg! C'est tellement absurde et ridicule que l'on aurait pu tirer un ressort comique à cette situation. Les auteurs choisissent un autre angle en dramatisant à l'excès le récit et en l'incluant dans une réalité parfois sordide. Il s'en suit une sorte de compilation de situations navrantes( racisme, faux prophètes, erreur judiciaire, mauvais traitement familial, message anti-viande…) mais traitées de façons assez sommaires et trop rapidement. De plus je trouve que le graphisme assez soft de Vidal colle assez mal avec cette violence que veut traduire la narration et qui atteint son paroxysme dans un final déroutant. A mes yeux une lecture qui a du mal à se positionner sur le thème d'origine. Un petit 3
The Nice House on the lake
2.5 Une série qui pour moi a été au final une déception. J'ai commencé à lire cette série sans savoir c'était quoi le scénario. Au vu du titre et le fait que le scénariste a déjà écrit des histoires d'horreurs, j'ai cru tout d'abord que ça serait un récit d'horreur avec une prémice déjà vu où un groupe se retrouve bloqué du reste du monde au bord d'un lac et est victime d'un tueur en série ou d'une menace paranormale (fantômes, sorcières, démons, etc). J'ai été bien surpris lorsque le scénario tombe dans de la science-fiction et quel était le vrai but de réunir tous ces gens dans cette maison au bord d'un lac. Tout n'était pas parfait, avec autant de personnages c'est un peu dur au début de se rappeler qui est qui et ce qui n'aide pas est la colorisation sombre qui ne rend pas très claires plusieures cases. Pendant un moment, j'avais bien envie de lire la suite et puis petit à petit mon enthousiasme est parti durant la lecture de second tome. On a droit à des pages et des pages qui mettent en avant chaque personnage et leurs histoires personnelles avec le mystérieux Walter. C'est bien de développer les protagonistes, mais j'ai eu l'impression qu'il y avait des longueurs et de la répétition. Les nombreux flashbacks m'auraient surement moins dérangés si dans les scènes du présent l'intrigue avançait, mais ce n'est pas le cas. On fait du surplace et on tourne en rond tellement longtemps que j'avais pratiquement plus grand chose à foutre lorsqu'il y a enfin de l'action. Les dernières pages m'ont tout de même donné envie de lire la suite, mais je viens de lire le résumé de la suite et j'ai vu que ça met en scène d'autres personnages et cela ne m'intéresse pas trop. Je pense que le scénariste a écrit une histoire complexe qui va durer quelques cycles avec pleins de personnages, mais ça sera sans moi.
Hitomi
Je serais moins enthousiaste que l'avis précédant. Le récit utilise comme co-vedette le personnage historique de Yasuke qui était un samouraï noir dont on sait peu de choses. Les auteurs imaginent sa vie après qu'on perd sa trace et qu'il commence à être vieux. Le résultat est à mes yeux correct sans plus. Oui, l dessin est très beau, mais le scénario m'a semblé moyen. À la décharge des auteurs, je ne suis pas un gros fan d'histoires de samouraïs alors peut-être que ça va plus plaire aux fans du genre vu qu'on retrouve plusieurs éléments récurrents de ce type de récit avec notamment l'honneur des samouraïs et de la vengeance. Le scénario possède des bons moments, mais ce n'est pas assez pour rendre la lecture passionnante et de plus le comportement des personnages, en particulier l'héroïne qui donne son nom au titre est un peu difficile à comprendre. À emprunter à la bibliothèque.
Le Grizzli
Tome 2 sorti 05/09. Je n'ai pas été déçu. La série prend son allure de croisière et le résultat est correct. Reste maintenant à confirmer avec le tome 3, déjà annoncé en fin de l'album. Pourvu que les ventes suivent, car cette série pourrait devenir une bonne surprise annuelle.