Les derniers avis (44711 avis)

Couverture de la série El Djazaïr
El Djazaïr

Publiée initialement en Espagne en 1979, cette œuvre est avant tout une commande de l’État algérien, réalisée par des auteurs de talent, militants de gauche fraichement émancipés du franquisme. C’est donc une œuvre engagée. Si les auteurs se sont un peu émancipés des demandes algériennes, ça n’en reste pas moins une vision militante de l’histoire algérienne (l’album traite essentiellement de la période qui va de 1911 au début du soulèvement de 1954). L’album était prévu au départ pour un public populaire algérien (même si visiblement il n’a jamais été publié en Algérie – censure du régime ?), c’est donc parfois didactique, et Luis Garcia insiste fortement sur l’oppression subie par la population algérienne et les entourloupes et violences des colons et des autorités (voir la girouette de Gaulle). Je regrette juste quelques raccourcis, un empilement de faits qui aurait pu être davantage étayés et détaillés, avec une pagination beaucoup plus importante. Mais pour le reste, c’est une lecture certes partiale, mais intéressante. Côté graphique, je suis admiratif et depuis longtemps grand fan du travail de Garcia, dont le travail en Noir et Blanc nerveux, classique et réaliste, est vraiment chouette. Il est vraiment là à son meilleur. En fin d’album, un imposant dossier complète la lecture. Des entretiens, mais surtout une très imposante bibliographie (y compris en BD).

11/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Liberal attitude
Liberal attitude

Pluttark joue ici la carte du cynisme absolu, surjoue l’ultralibéralisme sans scrupules. C’est à la fois l’intérêt et la limite de ces strips/histoires courtes. En effet, si certaines scènes sont amusantes, pleines d’humour noir et de loufoquerie, le côté critique du libéralisme est totalement anesthésié par le parti pris caricatural. Pourquoi pas, ça n’est pas un brûlot ou un essai de Frédéric Lordon. Mais du coup, je reste quand même sur ma faim, car je n’ai pas toujours trouvé ça réussi et/ou drôle, loin de là. Quelques vrais sourires, et des gags forcés qui manquent de percussion. Un ensemble inégal, pas vraiment raté (c’est une lecture d’emprunt qui pourra satisfaire certains amateurs d’un certain humour noir et cynique – et qui ne sont pas traders !). Note réelle 2,5/5.

11/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Garance
Garance

L’album se lit très vite (peu de pages, peu de texte), et je ne suis pas forcément le cœur de cible. Mais je dois dire que le jeune lectorat appréciera probablement cette petite histoire, pleine de qualités. D’abord le dessin, tout mignon et dynamique, avec une colorisation discrète et agréable, une mise en pages à la fois moderne et aérée : c’est une lecture agréable. Et l’histoire est simple et agréable. Avec plusieurs degrés de lecture (l’acceptation de la mort du père en question), qui peuvent échapper aux plus jeunes. Mais ça n’est pas grave, c’est une histoire plaisante.

11/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Cet été-là
Cet été-là

Si j'ai bien aimé le contexte et le déroulement de ce récit de vacances adolescentes, j'en attendais davantage et j'ai trouvé qu'il ne menait pas bien loin. Ca se passe donc en Ontario, au bord du Lac Huron où les parents de l'héroïne ont une petite maison de vacances. Elle a 13 ans, l'âge où elle commence à pas mal se poser de questions sur l'amour et le sexe. Ses parents vivent ensemble mais sont en situation de crise car la mère déprime de n'avoir pas pu avoir de second bébé. Elle va retrouver son amie de vacances, un peu plus jeune qu'elle mais qu'elle retrouve tous les étés depuis ses 5 ans. Ensemble, elles vont profiter des vacances et pas mal errer entre leurs cabanes et la petite épicerie où un garçon plus âgé attire l'attention de l'héroïne sans vraiment se soucier d'elle en retour. J'aime bien ce genre de récit pas trop glauques sur l'adolescence ou la préadolescence, ces petits passages initiatiques sensés faire mûrir les jeunes. Celui-ci est plaisant, avec deux héroïnes aux caractères agréables et des parents relativement intéressants dans leurs problématiques. Le graphisme est lui aussi sympa. Sauf qu'il ne se passe vraiment pas grand chose. Enfin plutôt une somme de petites choses mais qui n'amène nulle part. Les éléments rencontrés se concentrent en fin d'album vers un climax un peu plus intense et un évènement particulier mais qui restera sans vraie conséquence. Et puis voilà l'histoire se termine, sans m'avoir vraiment marqué émotionnellement : ni plu, ni déplu, juste un peu... Meeh... Plaisant mais sans plus.

11/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Cendre et l'écume
La Cendre et l'écume

2.5 J'ai un peu de difficulté à trouver les œuvres de Ludovic Debeurme captivante et c'est encore le cas ici. L'auteur nous raconte sa vie dans cet album qui m'a paru un peu trop long. Il y a des anecdotes intéressantes, mais je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions durant ma lecture. Le scénario est un peu décousu, on fait des allers-retours entre le passé et le présent comme si l'auteur avait réalisé son album dans l'ordre des anecdotes dont il se souvenait durant la conception de son récit. Je pense que cela s'adresse surtout aux fans de l'auteur qui vont être content de retrouver un auteur qu'il apprécie dans une œuvre plus personnelle. Dommage que je n'en fait pas parti parce que j'aime bien le dessin de Debeurme.

10/04/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 3/5
Couverture de la série WildC.A.T.S (Alan Moore)
WildC.A.T.S (Alan Moore)

La phase d'expansion de l'univers Wildstorm - Ce tome comprend les épisodes 21 à 34 de la première série des Wildcats. L'action se déroule après les épisodes écrits par James Robinson. La première équipe des Wildcats a quitté la terre à bord d'un vaisseau des Kherubim (une race extraterrestre dont fait partie Jacob Marlowe, aussi appelé Lord Emp). À bord du vaisseau, se trouvent Lord Emp, Warblade (Reno Bryce), Maul (Jeremy Stone), Void (Adrianna Tereshkova), Zealot (Zannah), Spartan et Voodoo (Priscilla Kitaen). Le vaisseau arrive à Khera (la planète d'origine de Lord Emp et de Zealot). Une fois sur place, les Wildcats constatent que la guerre contre les Daemonites a pris une bien étrange tournure et que ce monde est régi pas un principe de castes assez rigide. Pendant l'absence de la première équipe des Wildcats, Grifter (Cole Cash) a décidé de faire autre chose de sa vie (en fait il a droit à sa propre minisérie). Savant (Kenesha, la soeur de Zealot) a décidé que le monde a toujours besoin d'une équipe de Wilcats. Elle organise donc un recrutement en conséquence. Le lecteur voit revenir Lord Majestic (Majestros, un autre seigneur Kherubim). Il découvre également de nouveaux personnages : Condition Red (Max Cash, le petit frère de Grifter), Ladytron (Maxine Manchester, une jeune cyborg peu commode) et T.A.O. (Tactically Augmented Organsim). Cette équipe de Wildcats a décidé de prendre les devants : plutôt que d'attendre que des supercriminels se manifestent, ils préfèrent aller les chercher et les mettre hors d'état de nuire. Ils commencent par attaquer une maison où se cachent 3 supercriminels ; malheureusement l'un d'entre eux meurt pendant l'assaut. Ils profitent de ses funérailles pour y capturer d'autres supercriminels. La situation dégénère rapidement sur terre, comme sur Khera. C'était en 1995, Alan Moore s'était éloigné de l'écriture des comics pendant 2 ou 3 ans et il avait décidé d'y revenir en travaillant pour la jeune maison d'édition Image Comics (fondée en 1992, par Jim Lee, Erik Larsen, Jim Valentino, Todd McFarlane, Marc Silvestri et Whilce Portacio). Après avoir quitté Marvel Comics, Jim Lee avait créé l'équipe des Wildcats. Au bout de quelques épisodes, il est devenu évident que Jim Lee était incapable de respecter un rythme mensuel (ou même bimestriel, ou trimestriel) de parution et que sa série avait besoin d'un vrai scénariste. Alan Moore arrive à la rescousse, juste après le passage de Chris Claremont et de James Robinson. Le travail d'Alan Moore de cette époque se distingue de ses autres œuvres par plusieurs points. Tout d'abord, il est évident qu'il écrit pour de jeunes adolescents : d'un coté il s'en tient à des intrigues simples et de l'autre il privilégie l'action à tout le reste (développement des personnages & développement de thèmes plus ambitieux). D'une certaine manière, il s'astreint à faire du comics de superhéros plein de bruit et de fureur, sans le coté cérébral qui est sa marque de fabrique sur ses autres créations. Ce parti pris débouche sur un récit bien linéaire facile à comprendre et à suivre, avec beaucoup d'action. La contrepartie est que les personnages restent superficiels du début jusqu'à la fin et que le lecteur est noyé sous une avalanches de superhéros arrivant de plein d'autres séries (Stormwatch, des allusions à Gen13, des éléments de l'historique de Team 7, Deathblow, etc.). C'est sûr que si vous n'avez jamais rencontré tous ces autres gugusses, vous aurez du mal à comprendre ce qu'ils viennent faire là (en particulier pendant les 2 épisodes du crossover "Fire from Heaven", tellement insipides que j'ai du mal à croire qu'ils aient été écrits par Alan Moore). En fait, l'univers partagé Wildstorm était en pleine expansion à l'époque et ce crossover devait servir à installer une structure lisible entre les titres. Les plus experts d'entre vous reconnaîtront même Overtkill, en provenance directe des pages de Spawn. Pour ce type de scénario, la qualité des explosions de superpouvoirs repose surtout sur la qualité des dessinateurs. Or la lecture des noms des dessinateurs montrent déjà que Wildstorm (la branche éditoriale de Jim Lee au sein d'Image Comics) était incapable de désigner un dessinateur attitré pour la série. Le lecteur a donc droit à des planches dont la qualité varie fortement en fonction du dessinateur. D'une manière générale, tous les dessinateurs concernés respectent le même cahier des charges : entre 3 et 4 cases par page, insérer régulièrement des pleines pages, et il faut que les illustrations pètent aux yeux du lecteur. Pendant 6 moitiés d'épisode, Travis Charest dessine des personnages absolument magnifiques, mais les décors sont inexistants. Ryan Benjamin exécute des dessins à la Wildstorm : jolie esthétique, anatomie très approximative, décors optionnels. Kevin Maguire passe le temps d'un épisode, avec un encrage catastrophique. Dave Johnson introduit un petit coté cartoon très bien maîtrisé. Scott Clark et Matt Broome sont à ranger dans la même catégorie que Ryan Benjamin. Il faut quand même signaler que Matt Broome dessine 2 épisodes consécutifs et qu'il arrive à se mélanger les pinceaux en se contredisant dans ses dessins (Ladytron immobilisée dans le chapitre 13 bouge à nouveau dans le chapitre 14 en totale contradiction avec le scénario). Il y a même quelques pages de Jim Lee au moment du crossover. Comme Alan Moore's Wild Worlds, ce tome est à réserver aux inconditionnels d'Alan Moore. Il surnage quelques bonnes trouvailles et l'intrigue est bien ficelée (si l'on excepte les 2 chapitres consacrés à "Fire from Heaven"). Les illustrations se laissent encore regarder sans avoir mal aux yeux, mais elles s'inscrivent elles aussi dans un registre jeune adolescent. De mémoire, Alan Moore avait fait encore pire avec les miniséries consacrées au Violator (personnage de la série Spawn de Todd McFarlane).

10/04/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 3/5
Couverture de la série Skizz - En terre Étrangère (Les Archives d'Alan Moore - Skizz)
Skizz - En terre Étrangère (Les Archives d'Alan Moore - Skizz)

Alan Moore fait son Steven Spielberg. - En 1983, Alan Moore et Jim Baikie réalisent une histoire en 23 épisodes de 4 pages parus dans 2000AD (l'hebdomadaire de prépublication anglais) qui sont regroupés dans ce tome et qui forment une histoire autonome. Un vaisseau extraterrestre s'écrase dans une région inhabitée de l'Angleterre avec à son bord une seule créature qui est interprète de profession. La procédure en place précise que la Terre est à l'écart de la civilisation interstellaire et qu'aucune technologie avancée ne doit tomber entre les mains de ses habitants. Le vaisseau s'autodétruit, autorisant cependant son passager à sortir avant l'explosion. L'être se retrouve à Birmingham où il constate à quel point les terriens sont attardés (ils ont encore recours à la violence) et à quel point ils dégradent leur planète. Skizz fuit une bagarre à la sortie d'un pub pour se réfugier dans l'appentis de jardin d'une maison de banlieue. Les propriétaires sont en vacances, et c'est Roxanne (leur fille) qui le découvre et qui le prend en charge malgré son apparence. Mais l'armée a découvert le site de l'atterrissage forcé et elle se met sur la piste de la créature. Dans l'introduction, Jim Baikie ironise sur es ressemblances entre cette histoire et E.T. l'extra-terrestre , le film de 1982 de Steven Spielberg. Au cours de l'histoire, un des personnages explique qu'il a été voir le film, mais qu'il est sorti en milieu de séance. S'agit-il d'une œuvre de commande de l'éditeur qui voulait surfer sur le succès d'ET, ou d'une coïncidence créative ? Finalement peu importe. Dans cette œuvre de jeunesse, Alan Moore raconte le premier contact avec une race extraterrestre dont un représentant se retrouve coincé à Birmingham. Moore décrit les tribulations de Skizz sur un ton premier degré avec amitié de base avec la jeune femme, apparition de 2 hommes improbables pour l'aider (un chômeur dont l'absence d'emploi a provoqué son glissement vers une légère aliénation et un jeune loubard peu inquiétant). Les figures de style imposées sont là : les forces gouvernementales paranoïaques qui ne voient en Skizz qu'une menace, les parents peu compréhensifs, la course-poursuite, etc. Ce qui rend cette histoire intéressante et la différencie d'un simple ersatz, c'est qu'elle est localisée en Angleterre. Alan Moore ne donne pas dans le réalisme social, mais il intègre quelques petites touches quotidiennes : l'appartenance des personnages principaux au prolétariat, la partie de billard au pub, la manifestation devant le laboratoire, l'aspect labyrinthique de l'échangeur de banlieue, etc. La deuxième composante qui impressionne à la lecture réside dans la logique serrée du récit. Même dans cette oeuvre mineure, le lecteur distingue déjà le souci de la cohérence logique chère à Alan Moore. Skizz n'est pas un extraterrestre lambda, c'est un interprète ce qui justifie qu'il soit capable d'assimiler relativement aisément notre langage. Roxanne prend en charge Skizz parce que ses parents sont absents pour une raison clairement expliquée. Skizz réussit à survivre dans notre atmosphère non sans mal, etc. Jim Baikie est un illustrateur anglais qui en a les meilleures qualités. Les bandes dessinées anglaises ont une longue tradition d'aventures en noir et blanc dont les dessinateurs sont capables d'évoquer les décors en quelques traits. Ici Baikie fait surgir devant nos yeux l'intérieur du vaisseau spatial, des tours réfrigérantes, un port marchand, un quartier résidentiel, les toilettes de l'appartement de Roxanne, le paysage de la planète de Skizz, l'échangeur autoroutier, la camionnette, le pub, etc. Et tout évoque tout de suite la familiarité de ses objets, leur coté quotidien, la vraisemblance de leur existence. Jim Baikie les détaille juste assez pour que ces endroits deviennent palpables pour le lecteur, mais pas tout à fait assez pour que le lecteur ait l'impression d'y être. Il reste un sentiment d'artificialité ; c'est nettement mieux que le schéma, mais pas assez adulte pour devenir un lieu précis à part entière. Il y a un gros travail en ce qui concerne les visages où chaque personnage dispose de caractéristiques faciales très spécifiques (avec une mention spéciale pour les punks en train de se battre à la sortie du pub). Pour finir l'encrage donne un aspect un peu sec, un peu tranché aux illustrations qui pourront manquer de rondeur aux yeux de certains lecteurs. Cette histoire se laisse lire d'une traite. Elle constitue un récit linéaire sur la base d'illustrations plus que fonctionnelles (mais avec un graphisme que je trouve un rêche). Alan Moore a décidé de rendre hommage à Steven Spielberg et il en rajoute même une couche dans la scène finale qui évoque Rencontres du troisième type (1977). Ce tome fait partie des rééditions des histoires d'Alan Moore écrites pour 2000AD avec The Ballad of Halo Jones, Future Shocks et D.R. and Quinch.

10/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Voyages de rêve
Voyages de rêve

Ce recueil regroupe des travaux de commande, réalisés par Giardino pour le supplément « voyages et vacances » d’un grand quotidien (première histoire), pour un hommage à Piero della Francesca commandé par une banque (troisième histoire) et des histoires parues en revue (Corto Maltese pour la dernière). Seule la deuxième est, à ma connaissance, inédite. La première histoire, qui transpose l’histoire de la Circé d’Homère dans notre époque est intéressante et plaisante, même si elle manque de développement. La deuxième histoire, autour d’un vieil écrivain visité par un jeune auteur admirateur est à la fois courte et avec des longueurs. Mais la perversité qui pointe aurait mérité d’être mieux développée (la facilité scénaristique du rêve aurait pu être évitée au profit d’un récit plus réaliste). Là aussi, un matériau pas assez exploité je trouve. Les deux dernières histoires ne m’ont pas vraiment captivé. Je les ai trouvées quelconques. Le dessin de Giardino, très réaliste et classique, est agréable, fluide (le trait est peut-être un peu plus – et un peu trop gras – dans la deuxième histoire). A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

10/04/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Glacé - d'après Bernard Minier
Glacé - d'après Bernard Minier

Ce Glacé est une adaptation d'un roman de Bernard Minier avec un personnage récurrent de ses bouquins, le commandant Martin Servaz. Un album qui porte bien son nom, puisque nous sommes en hiver dans les Pyrénées. Une intrigue qui commence bizarrement, puisqu'une enquête va être ouverte après la découverte du cadavre d'un cheval, suspendu par des cordes, éventré et il lui manque la tête. Une enquête qui va vite bifurquer sur des faits beaucoup plus anciens. Rien de bien surprenant dans ce policier, quelques facilités scénaristiques pour faire avancer ladite enquête et des personnages très classiques qui manquent de coffre. Un récit qui pourra faire penser effectivement à "Les Rivières Pourpres", mais aussi légèrement au "Silence des Agneaux" avec la mise en scène du cheval et la fuite en ambulance. Ça souffre d'un manque d'originalité. Je ne suis pas fan du dessin de Mig, même si j'avais apprécié sa proposition graphique, très différente, dans Puzzle (Thilliez). Les décors sont réussis, les personnages sont identifiables facilement et les couleurs retranscrivent bien le froid mordant de l'hiver. Du bon boulot. En conclusion, une lecture sympathique, mais pas inoubliable.

10/04/2024 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Death's Game
Death's Game

Leejae, notre personnage principal, 31 ans, pense déjà avoir raté sa vie. Faut dire qu'il commence à les cumuler... Il enchaîne les refus aux postes des grandes entreprises qu'il convoite, les dettes s'accumule après des investissements hasardeux, sa copine vient de le plaquer et se marie très peu de temps après leur séparation... Bref, la loose ! Et il décide de passer le pas : option suicide ! Mais la Mort ne l'entend pas de cette oreille et se sent offensée par ses paroles "Je peux faire ce que je veux de ma mort". Elle le punit en l'obligeant à se réincarner et de mourir 13 fois... Et c'est là le piment de cette nouvelle série. Chaque réincarnation est une surprise pour tout le monde, tant pour le lecteur que pour notre Leejae. Que ce soit en jeune businessman arrogant, en jeune garçon victime de harcèlement ou un prédateur sexuel, le réveil est souvent brutal, surtout que Leejae sait que chacune de ses réincarnations doit se solder par la mort, mais qu'il a UNE chance de changer les choses, et donc de survivre. Petit bonus, entre chaque "nouvelle mort", retour dans le bureau de la patronne pour une petite leçon de morale... et une balle dans la tête pour le renvoyer à son nouveau destin. (Du plomb dans la tête qu'on vous dit !) Si j'étais un peu dubitatif au départ, la qualité narrative de ce premier tome embarque rapidement le lecteur et je me suis laissé prendre à ce jeu macabre, les personnages dans lesquels il se réincarne étant bien trouvés. Pour ce qui est du dessin, on est dans le classique du graphisme webtoon ; le dessin n'est pas exceptionnel mais tient bien la route, dommage que la colorisation ait ce côté un peu trop informatisé. Je suis donc curieux de découvrir la suite.

10/04/2024 (modifier)