Je note sans doute généreusement cet album, mais les quelques petits points positifs m’ont un peu fait oublier la grande légèreté de l’ensemble.
C’est avec cet album que j’ai découvert le dessin de Bane Kerac, et je dois dire qu’il a un chouette coup de crayons. Son style réaliste, avec un trait fin, est très agréable. Et le choix du Noir et Blanc est plutôt bon, car l’apport de couleurs (voir la couverture) me parait amoindrir la qualité visuelle.
Formellement, l’histoire s’inscrit dans le genre super héros à l’américaine. Un genre qu’a priori je goûte peu. Mais ici Kerac a pris le parti de la parodie, en donnant à l’intrigue, aux postures, aux dialogues et aux situations dans lesquelles se retrouvent les personnages, un côté exagéré, parfois grotesque (parfois lourdingue il faut le dire, aussi).
C’est ce côté bordélique et déconne qui donne de l’intérêt à cette histoire – car l’intrigue elle-même est légère et peu crédible, aussi fine que le string qui parfois recouvre une partie des fesses de l’héroïne.
Car, en plus d’un humour plus ou moins forcé (voir les jeux de mots sur les noms, les allusions graveleuses), Kerac joue aussi la carte d’un certain érotisme. Mise à part une journaliste un peu nunuche, toutes les femmes sont hyper sexuées, des bombasses à forte poitrine, au corps assez peu camouflé par leurs vêtements (qui laissent apparaitre bas, porte-jarretelles), et se baladant immanquablement en talons aiguilles (ce qui pour notre super héroïne ne doit pas être trop pratique – même si elle semble s’en accommoder). Là aussi, Kerac ne craint pas le ridicule, et tombe aisément dans une certaine caricature du genre.
L’intrigue donc. Des méchants (à tête de citrouille !), des flics pas malins, et donc La Chatte, super héroïne dont je n’ai pas encore compris quels sont réellement ses super pouvoirs, qui forcément triomphe des méchants.
Oubliez crédibilité ou approfondissement de l’intrigue ou de la psychologie des personnages, Kerac semble avoir eu pour unique objectif de s’amuser à détourner un peu les clichés du genre (super héros infaillibles, super méchants cons, hommes bodybuildés, femmes sexy, bastons permanente pour entretenir le rythme, etc.).
L’album est marqué sur la tranche comme étant le tome 1. Mais ça se lit comme un one-shot de toute façon. Si vous avez l’occasion de tomber dessus (sa rencontre n’est pas hyper fréquente), jetez-y un coup d’œil, c’est un petit défouloir qui peut procurer une lecture détente.
Une lecture rapide, sympathique, sans plus. Disons que j’ai connu James plus caustique et punchy. Ici, ça reste constamment bon enfant et à la surface des choses.
Le titre peut s’entendre au premier degré, une sorte de « parenthèse » pour l’auteur, qui le voit être invité dans un festival du livre à Nancy. Mais aussi ça fait allusion à la librairie (aussi un peu maison d’éditions) spécialisée en BD qui l’a invité, et qui porte justement le nom de Parenthèse.
L’auteur présente son projet (il doit rédiger un petit reportage sur le salon) : il est à la fois « reporter » et auteur en dédicace. Ce dernier aspect lui donne l’occasion d’un peu d’autodérision (à la façon de Fabcaro sur On n'est pas là pour réussir - entre autres, car depuis d’autres auteurs ont montré cet aspect désenchanté des dédicaces en salon, surtout lorsqu’on n’est pas connu et placé pas loin de têtes de gondoles).
Les personnages animaliers traditionnels de James passent bien, mais ça accentue sans doute le côté un peu trop léger de l’album, très vite lu.
Note réelle 2,5/5.
Les Quatre Filles du docteur March, un titre que je connaissais tellement bien que j'étais persuadé de l'avoir déjà lu ou d'avoir vu des épisodes du dessin animé des années 80. C'est en lisant cette adaptation que je me rends compte que ce n'était pas le cas.
On suit ici un peu plus d'une année dans le quotidien d'une famille de la campagne américaine, composée d'une mère et de ses quatre filles âgées de 12 à 16 ans, tandis que leur père est parti soutenir les soldats de l'Union pendant la Guerre de Sécession. La famille ne vit pas dans la pauvreté, mais n'appartient pas non plus à la haute société. Les filles n'ont rien d'extraordinaire, elles ne vivent pas de grandes aventures, mais elles ont chacune leur caractère, et on les suit dans leurs jeux, leurs liens familiaux, leurs amitiés, notamment avec le jeune voisin du même âge. C'est un peu comme un feuilleton de la vie ordinaire, avec des personnages auxquels on s'attache et pour qui on espère des choses positives, en particulier autour d'une ou deux histoires d'amour qui ne disent pas leur nom.
Je n'ai pas été profondément emporté par cette lecture, mais je l'ai trouvée agréable. Elle offre un aperçu intéressant de la vie quotidienne des Américains ordinaires au 19e siècle, du quotidien des jeunes filles et de leur désir d'émancipation. C'est mignon sans être mièvre, simple sans être creux. Je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions, mais j'ai passé un bon moment.
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La Chatte (Kerac)
Je note sans doute généreusement cet album, mais les quelques petits points positifs m’ont un peu fait oublier la grande légèreté de l’ensemble. C’est avec cet album que j’ai découvert le dessin de Bane Kerac, et je dois dire qu’il a un chouette coup de crayons. Son style réaliste, avec un trait fin, est très agréable. Et le choix du Noir et Blanc est plutôt bon, car l’apport de couleurs (voir la couverture) me parait amoindrir la qualité visuelle. Formellement, l’histoire s’inscrit dans le genre super héros à l’américaine. Un genre qu’a priori je goûte peu. Mais ici Kerac a pris le parti de la parodie, en donnant à l’intrigue, aux postures, aux dialogues et aux situations dans lesquelles se retrouvent les personnages, un côté exagéré, parfois grotesque (parfois lourdingue il faut le dire, aussi). C’est ce côté bordélique et déconne qui donne de l’intérêt à cette histoire – car l’intrigue elle-même est légère et peu crédible, aussi fine que le string qui parfois recouvre une partie des fesses de l’héroïne. Car, en plus d’un humour plus ou moins forcé (voir les jeux de mots sur les noms, les allusions graveleuses), Kerac joue aussi la carte d’un certain érotisme. Mise à part une journaliste un peu nunuche, toutes les femmes sont hyper sexuées, des bombasses à forte poitrine, au corps assez peu camouflé par leurs vêtements (qui laissent apparaitre bas, porte-jarretelles), et se baladant immanquablement en talons aiguilles (ce qui pour notre super héroïne ne doit pas être trop pratique – même si elle semble s’en accommoder). Là aussi, Kerac ne craint pas le ridicule, et tombe aisément dans une certaine caricature du genre. L’intrigue donc. Des méchants (à tête de citrouille !), des flics pas malins, et donc La Chatte, super héroïne dont je n’ai pas encore compris quels sont réellement ses super pouvoirs, qui forcément triomphe des méchants. Oubliez crédibilité ou approfondissement de l’intrigue ou de la psychologie des personnages, Kerac semble avoir eu pour unique objectif de s’amuser à détourner un peu les clichés du genre (super héros infaillibles, super méchants cons, hommes bodybuildés, femmes sexy, bastons permanente pour entretenir le rythme, etc.). L’album est marqué sur la tranche comme étant le tome 1. Mais ça se lit comme un one-shot de toute façon. Si vous avez l’occasion de tomber dessus (sa rencontre n’est pas hyper fréquente), jetez-y un coup d’œil, c’est un petit défouloir qui peut procurer une lecture détente.
Un week-end entre parenthèses
Une lecture rapide, sympathique, sans plus. Disons que j’ai connu James plus caustique et punchy. Ici, ça reste constamment bon enfant et à la surface des choses. Le titre peut s’entendre au premier degré, une sorte de « parenthèse » pour l’auteur, qui le voit être invité dans un festival du livre à Nancy. Mais aussi ça fait allusion à la librairie (aussi un peu maison d’éditions) spécialisée en BD qui l’a invité, et qui porte justement le nom de Parenthèse. L’auteur présente son projet (il doit rédiger un petit reportage sur le salon) : il est à la fois « reporter » et auteur en dédicace. Ce dernier aspect lui donne l’occasion d’un peu d’autodérision (à la façon de Fabcaro sur On n'est pas là pour réussir - entre autres, car depuis d’autres auteurs ont montré cet aspect désenchanté des dédicaces en salon, surtout lorsqu’on n’est pas connu et placé pas loin de têtes de gondoles). Les personnages animaliers traditionnels de James passent bien, mais ça accentue sans doute le côté un peu trop léger de l’album, très vite lu. Note réelle 2,5/5.
Les Quatre Filles du docteur March
Les Quatre Filles du docteur March, un titre que je connaissais tellement bien que j'étais persuadé de l'avoir déjà lu ou d'avoir vu des épisodes du dessin animé des années 80. C'est en lisant cette adaptation que je me rends compte que ce n'était pas le cas. On suit ici un peu plus d'une année dans le quotidien d'une famille de la campagne américaine, composée d'une mère et de ses quatre filles âgées de 12 à 16 ans, tandis que leur père est parti soutenir les soldats de l'Union pendant la Guerre de Sécession. La famille ne vit pas dans la pauvreté, mais n'appartient pas non plus à la haute société. Les filles n'ont rien d'extraordinaire, elles ne vivent pas de grandes aventures, mais elles ont chacune leur caractère, et on les suit dans leurs jeux, leurs liens familiaux, leurs amitiés, notamment avec le jeune voisin du même âge. C'est un peu comme un feuilleton de la vie ordinaire, avec des personnages auxquels on s'attache et pour qui on espère des choses positives, en particulier autour d'une ou deux histoires d'amour qui ne disent pas leur nom. Je n'ai pas été profondément emporté par cette lecture, mais je l'ai trouvée agréable. Elle offre un aperçu intéressant de la vie quotidienne des Américains ordinaires au 19e siècle, du quotidien des jeunes filles et de leur désir d'émancipation. C'est mignon sans être mièvre, simple sans être creux. Je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions, mais j'ai passé un bon moment.