Calvin et Hobbes, c’est le premier cadeau que je me suis fait avec mon premier salaire : l'intégrale d'occasion. J'avais évidemment eu l'occasion de les lire avant mais comme pour beaucoup ici, c'est un peu la madeleine de Proust. Avec cette série, Bill Watterson a réussi à capturer une sorte de magie de l’enfance, tout en y insufflant une bonne dose de philosophie et d’humour. Chaque strip est une petite tranche de vie où l’imaginaire débordant de Calvin nous transporte dans des aventures folles, toujours accompagné de son fidèle tigre Hobbes, qui, selon les moments, est soit une simple peluche, soit un tigre plus vrai que nature.
Ce qui est très bon avec Calvin et Hobbes, c’est la justesse des dialogues et des situations. Calvin est un gamin infernal, avec des réflexions d’adulte souvent cyniques, mais toujours drôles et pertinentes. Il questionne le monde, la société, les adultes, avec cette insolence propre aux enfants. Hobbes, de son côté, est un parfait contrepoint, plus sage, plus réfléchi, mais toujours partant pour une bonne bagarre ou une escapade dans la nature.
J'adore aussi le dessin de Watterson : simple mais super expressif et qui peut partir en live dans la mise en page quand Calvin part dans ses rêves. Le dessinateur n'est pas beaucoup plus sage que celui qu'il dessine.
Ce qui rend cette série aussi intemporelle, c’est l’équilibre parfait entre l’humour absurde, parfois cartoonesque, et des moments beaucoup plus tendres, voire mélancoliques. La relation entre Calvin et Hobbes est au cœur de tout ça. Hobbes représente cette part d’enfance qui ne veut jamais grandir, ce besoin de rêver, de s’évader, même quand le monde des adultes semble peser de plus en plus lourd sur les épaules de Calvin.
Bien plus qu’une simple série de gags en strip. C’est un petit bijou qui parle de l’enfance, de l’amitié, et du monde avec une intelligence et une sensibilité rares. Une série qui vieillit très bien. Je ne regretterai jamais ce premier achat !
Voici un album qui mérite clairement d'être beaucoup plus connu qu'il ne l'est. Un album qui frappe dès la première page par son audace et sa maîtrise graphique. Le noir et blanc est d’une précision remarquable, chaque trait de bic délimite avec finesse un Paris en pleine ébullition, et les jeux de lumière, particulièrement sur les visages d’animaux anthropomorphes, sont d’une grande beauté. Le choix d’un style animalier rappelle les classiques du genre, mais ici Lozes réussit à s’approprier ce registre avec une originalité certaine. J'ai été vraiment bluffé par le niveau de détail et c'est en comprenant après que Lozes y a passé 10 ans que je comprends mieux !
Le concept des deux récits en miroir est vraiment intéressant : on choisit son point d’entrée dans l’histoire, chaque chemin mène à une enquête bien ficelée. Néanmoins, après avoir exploré les deux voies, je trouve que le scénario fonctionne mieux dans un sens que dans l’autre. Un des récits s’impose avec plus de fluidité et d’impact, tandis que l’autre paraît moins évident. On se prend au jeu de vouloir comprendre comment les deux récits se lient, et le procédé n’a rien d’un simple gadget : c’est une véritable expérience de lecture. Il y a des scènes où l’on sent clairement la connexion entre les deux histoires, mais cette mécanique n’est pas toujours maintenue avec la même force tout au long du livre.
Malgré ces qualités indéniables, j’ai ressenti quelques bémols qui m’ont empêché de lui attribuer une note parfaite (la barre est haute pour un 5). D’abord, certains mouvements des personnages semblent un peu étranges. Le dessin est certes exceptionnel dans les détails et les expressions, mais il y a parfois une certaine rigidité dans les mouvements.
Ensuite, l’évolution des époques révolutionnaires m’a un peu perdu. On passe d’une époque à l’autre (Mai 68, la Commune, l’Occupation…), mais sans que cela soit véritablement justifié par le récit. L’effet est visuellement intéressant, il renforce l’idée d’un Paris toujours en lutte, toujours en révolte, mais je n’ai pas vraiment compris ce que cela apportait à l’histoire elle-même (en dehors de ce côté lutte qui est important). Ce choix semble plus esthétique qu’intrinsèquement lié à l’intrigue, ce qui laisse un léger sentiment de confusion.
Cela dit je chipote, il faut bien quand on lit les avis précédents. L’Orfèvre reste un album marquant. Le polar noir, oppressant, la construction narrative en miroir, et l’audace graphique font de cette première BD une belle prouesse. Il y a un talent indéniable chez Lozes, notamment dans la manière dont il gère ses personnages et l’atmosphère d’un Paris en proie à la violence. C’est un coup de cœur pour moi, mais ce flou sur les sauts temporels et quelques maladresses dans l’animation des personnages me poussent à lui donner un solide 4 étoiles plutôt qu’un 5. On est proche de la perfection, mais il manque un petit quelque chose pour franchir ce dernier cap.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Calvin et Hobbes
Calvin et Hobbes, c’est le premier cadeau que je me suis fait avec mon premier salaire : l'intégrale d'occasion. J'avais évidemment eu l'occasion de les lire avant mais comme pour beaucoup ici, c'est un peu la madeleine de Proust. Avec cette série, Bill Watterson a réussi à capturer une sorte de magie de l’enfance, tout en y insufflant une bonne dose de philosophie et d’humour. Chaque strip est une petite tranche de vie où l’imaginaire débordant de Calvin nous transporte dans des aventures folles, toujours accompagné de son fidèle tigre Hobbes, qui, selon les moments, est soit une simple peluche, soit un tigre plus vrai que nature. Ce qui est très bon avec Calvin et Hobbes, c’est la justesse des dialogues et des situations. Calvin est un gamin infernal, avec des réflexions d’adulte souvent cyniques, mais toujours drôles et pertinentes. Il questionne le monde, la société, les adultes, avec cette insolence propre aux enfants. Hobbes, de son côté, est un parfait contrepoint, plus sage, plus réfléchi, mais toujours partant pour une bonne bagarre ou une escapade dans la nature. J'adore aussi le dessin de Watterson : simple mais super expressif et qui peut partir en live dans la mise en page quand Calvin part dans ses rêves. Le dessinateur n'est pas beaucoup plus sage que celui qu'il dessine. Ce qui rend cette série aussi intemporelle, c’est l’équilibre parfait entre l’humour absurde, parfois cartoonesque, et des moments beaucoup plus tendres, voire mélancoliques. La relation entre Calvin et Hobbes est au cœur de tout ça. Hobbes représente cette part d’enfance qui ne veut jamais grandir, ce besoin de rêver, de s’évader, même quand le monde des adultes semble peser de plus en plus lourd sur les épaules de Calvin. Bien plus qu’une simple série de gags en strip. C’est un petit bijou qui parle de l’enfance, de l’amitié, et du monde avec une intelligence et une sensibilité rares. Une série qui vieillit très bien. Je ne regretterai jamais ce premier achat !
L'Orfèvre (Lozes)
Voici un album qui mérite clairement d'être beaucoup plus connu qu'il ne l'est. Un album qui frappe dès la première page par son audace et sa maîtrise graphique. Le noir et blanc est d’une précision remarquable, chaque trait de bic délimite avec finesse un Paris en pleine ébullition, et les jeux de lumière, particulièrement sur les visages d’animaux anthropomorphes, sont d’une grande beauté. Le choix d’un style animalier rappelle les classiques du genre, mais ici Lozes réussit à s’approprier ce registre avec une originalité certaine. J'ai été vraiment bluffé par le niveau de détail et c'est en comprenant après que Lozes y a passé 10 ans que je comprends mieux ! Le concept des deux récits en miroir est vraiment intéressant : on choisit son point d’entrée dans l’histoire, chaque chemin mène à une enquête bien ficelée. Néanmoins, après avoir exploré les deux voies, je trouve que le scénario fonctionne mieux dans un sens que dans l’autre. Un des récits s’impose avec plus de fluidité et d’impact, tandis que l’autre paraît moins évident. On se prend au jeu de vouloir comprendre comment les deux récits se lient, et le procédé n’a rien d’un simple gadget : c’est une véritable expérience de lecture. Il y a des scènes où l’on sent clairement la connexion entre les deux histoires, mais cette mécanique n’est pas toujours maintenue avec la même force tout au long du livre. Malgré ces qualités indéniables, j’ai ressenti quelques bémols qui m’ont empêché de lui attribuer une note parfaite (la barre est haute pour un 5). D’abord, certains mouvements des personnages semblent un peu étranges. Le dessin est certes exceptionnel dans les détails et les expressions, mais il y a parfois une certaine rigidité dans les mouvements. Ensuite, l’évolution des époques révolutionnaires m’a un peu perdu. On passe d’une époque à l’autre (Mai 68, la Commune, l’Occupation…), mais sans que cela soit véritablement justifié par le récit. L’effet est visuellement intéressant, il renforce l’idée d’un Paris toujours en lutte, toujours en révolte, mais je n’ai pas vraiment compris ce que cela apportait à l’histoire elle-même (en dehors de ce côté lutte qui est important). Ce choix semble plus esthétique qu’intrinsèquement lié à l’intrigue, ce qui laisse un léger sentiment de confusion. Cela dit je chipote, il faut bien quand on lit les avis précédents. L’Orfèvre reste un album marquant. Le polar noir, oppressant, la construction narrative en miroir, et l’audace graphique font de cette première BD une belle prouesse. Il y a un talent indéniable chez Lozes, notamment dans la manière dont il gère ses personnages et l’atmosphère d’un Paris en proie à la violence. C’est un coup de cœur pour moi, mais ce flou sur les sauts temporels et quelques maladresses dans l’animation des personnages me poussent à lui donner un solide 4 étoiles plutôt qu’un 5. On est proche de la perfection, mais il manque un petit quelque chose pour franchir ce dernier cap.