Les cookies sur bdtheque.com assurent le bon fonctionnement de nos services. En poursuivant la navigation sur le site, vous acceptez l'utilisation des cookies.
Avec en toile de fond, la colonisation de l’Algérie puis la guerre d’indépendance, Jacques Ferrandez nous offre une saga familiale et historique de grande qualité. Cette série est composée de deux cycles : le premier est consacré à l’installation des premiers colons, au développement de la communauté française et à l’exploitation du pays. Le second continue l’histoire avec la guerre d’Algérie. Prenant le temps de déconstruire un certain nombre d’idées reçues ou de visions simplistes sur le sujet, Ferrandez nous embarque dans les pas d’un jeune peintre, Joseph Constant, qui débarque à Alger en 1836, puis nous raconte avec une grande humanité comment les premiers colons arrivent sur cette terre à la nature hostile. Qui sont ces gens ? Pourquoi se lancent-ils dans une aventure de laquelle ils ne savent quasiment rien ?
Au fil des albums, on suit le parcours de personnages, de générations en générations, sans rien manquer des événements qui ponctuent l’histoire de l’Algérie, sans négliger la montée des tensions entre les communautés, tensions qui viennent de loin et qui ont commencé bien avant la guerre. Déjouant les pièges habituels du sujet, Ferrandez évite le côté caricatural (les bons d’un côté et les méchants de l’autre), et s’abstient de porter des jugements. Une vision réaliste à hauteur d’homme qui permet à l’auteur d’aborder des questions historiques complexes. De ce point de vue, c’est une réussite.
Pour le dessin : ambiances algériennes et immersion du lecteur, en particulier dans le premier tome que je trouve vraiment très beau – Ferrandez est un maître en la matière. L’idée d’avoir traité certaines pages sous forme de carnet de croquis ou de revue de presse rend l’histoire vivante. On a l’impression d’en être les contemporains. Le dessin est magnifique, les paysages écrasés de chaleur et les villes bien dans le jus de l’époque. Le contraste entre les quartiers transformés par les Européens et l’habitat traditionnel des Algériens, entre les niveaux de vie des colons et celui des colonisés, entre les traditions si éloignées les unes des autres laisse penser que la cohabitation ne pourra pas durer. Jacques Ferrandez nous implique dans cette montée des tensions, semant par-ci, par-là des indices qui nous mettent en alerte. Le second cycle consacré à la guerre est plus dur, plus souvent traité en film ou en BD. On y reconnaît l’utilisation d’image d’archives bien connues et là encore, le piège d’en faire un documentaire est évité, le montage des pages étant rendu dynamique par les textes et dessins hors cases. Bref, une série majeure sur cette période de l’histoire, réussie grâce au talent de dessinateur de Jacques Ferrandez et à sa très fine connaissance du sujet. A lire, sans hésiter !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Votre vote
Carnets d'Orient
Avec en toile de fond, la colonisation de l’Algérie puis la guerre d’indépendance, Jacques Ferrandez nous offre une saga familiale et historique de grande qualité. Cette série est composée de deux cycles : le premier est consacré à l’installation des premiers colons, au développement de la communauté française et à l’exploitation du pays. Le second continue l’histoire avec la guerre d’Algérie. Prenant le temps de déconstruire un certain nombre d’idées reçues ou de visions simplistes sur le sujet, Ferrandez nous embarque dans les pas d’un jeune peintre, Joseph Constant, qui débarque à Alger en 1836, puis nous raconte avec une grande humanité comment les premiers colons arrivent sur cette terre à la nature hostile. Qui sont ces gens ? Pourquoi se lancent-ils dans une aventure de laquelle ils ne savent quasiment rien ? Au fil des albums, on suit le parcours de personnages, de générations en générations, sans rien manquer des événements qui ponctuent l’histoire de l’Algérie, sans négliger la montée des tensions entre les communautés, tensions qui viennent de loin et qui ont commencé bien avant la guerre. Déjouant les pièges habituels du sujet, Ferrandez évite le côté caricatural (les bons d’un côté et les méchants de l’autre), et s’abstient de porter des jugements. Une vision réaliste à hauteur d’homme qui permet à l’auteur d’aborder des questions historiques complexes. De ce point de vue, c’est une réussite. Pour le dessin : ambiances algériennes et immersion du lecteur, en particulier dans le premier tome que je trouve vraiment très beau – Ferrandez est un maître en la matière. L’idée d’avoir traité certaines pages sous forme de carnet de croquis ou de revue de presse rend l’histoire vivante. On a l’impression d’en être les contemporains. Le dessin est magnifique, les paysages écrasés de chaleur et les villes bien dans le jus de l’époque. Le contraste entre les quartiers transformés par les Européens et l’habitat traditionnel des Algériens, entre les niveaux de vie des colons et celui des colonisés, entre les traditions si éloignées les unes des autres laisse penser que la cohabitation ne pourra pas durer. Jacques Ferrandez nous implique dans cette montée des tensions, semant par-ci, par-là des indices qui nous mettent en alerte. Le second cycle consacré à la guerre est plus dur, plus souvent traité en film ou en BD. On y reconnaît l’utilisation d’image d’archives bien connues et là encore, le piège d’en faire un documentaire est évité, le montage des pages étant rendu dynamique par les textes et dessins hors cases. Bref, une série majeure sur cette période de l’histoire, réussie grâce au talent de dessinateur de Jacques Ferrandez et à sa très fine connaissance du sujet. A lire, sans hésiter !