C'est vraiment le type de récit que j'affectionne particulièrement. Ernesto Saade, auteur Salvadorien, témoigne des périls encourus par sa tante et son cousin à travers une partie de l'Amérique centrale. Comme pour la sublime Odyssée d'Hakim l'auteur s'en tient au témoignage vécu où la part de fiction pathétique est absente. J'ai trouvé beaucoup de justesse dans la description des personnes, aucun héroïsme dans les situations vécues par des gens simples, pauvres mais pas miséreux, qui aspirent à un avenir meilleur. La migration des latinos est moins connue en Europe que celle qui passe par la Méditerranée ou les Balkans mais elle est tout aussi dangereuse. Entre la corruption, les guérillas et les gangs de narco ou autres les risques mortels jalonnent le trajet même avec des coyotes (passeurs) réglos. Prendre un simple bus devient risqué quand les locaux peuvent vous vendre aux narcos pour une belle somme. Ernesto Saade propose un scénario facile à suivre exposant les causes du départ et ses conséquences pendant et après le ''Voyage''. Il n'y a pas de dramatisation superflue même si l'auteur introduit des séquences tragiques. Pour alléger l'ambiance, Saade construit son récit avec des respirations dans le présent où les cousins se retrouvent autour d'un repas salvadorien en Californie. Comme le précise le titre original "Just another story" c'est l'expérience presque banale et ordinaire de milliers de familles simples et désireuses d'un avenir meilleur pour leurs enfants.
Le graphisme de Saade apporte une certaine douceur à la dureté des situations. Son trait rond devrait rendre la lecture très plaisante à un large public dès l'adolescence. Les personnages sont facilement reconnaissables et attachants.
Un témoignage poignant qui renvoie à celui d'Hakim. Une belle lecture pleine d'humanité.
Un western aussi bon, beau et fort que Hoka Hey !. Je sais, je prends un gros risque en commençant de la sorte.
Les auteurs de 100 bullets nous proposent une ballade et non une balade. Cette triste histoire est racontée par l'un des trois frères Blood, tel un long poème mélancolique et désabusé à la fin tragique. Il faut avouer que ce Far West ne fera de cadeaux à personne.
Pour ne pas te gâcher ta lecture en te dévoilant les rebondissements qui vont parsemer le récit, je vais t'en dire le moins possible, juste faire une présentation des personnages. Les trois jeunes frères Blood vivent avec leur mère et leur père adoptif, un homme de dieu. Des gosses qui vont voir trois cow-boys, trois frères aussi, assassiner leur père adoptif et enlever leur mère. Ces trois cow-boys connaissent cette femme et l'un d'eux pourrait être leur père biologique. Les frangins Blood vont partir à la recherche de leur maman. Des personnages crédibles, complexes et très bien campés. Je vais faire un zoom sur cette femme, elle n'a rien de frêle et soumise, elle ne subit pas les événements, elle fait ce qu'il faut pour survivre. Une seconde femme, au tempérament bien trempé aussi, fera son apparition, une comanche. Voilà, tu en sais assez.
Une histoire touchante et une narration onirique, on va suivre en parallèle ces deux fratries où les liens du sang, mais aussi du cœur seront mis à rudes épreuves, où rien n'est totalement noir ou blanc. Un récit violent, mâture et maîtrisé.
La boucle est bouclée avec cette dernière planche : "Je suis le fils de mon père".
J'aimais déjà beaucoup le dessin de Risso, mais là, il monte le curseur à un niveau très élevé. L'utilisation de l'aquarelle et le choix des couleurs rendent ce récit immersif, dépaysant et profondément humain.
Les cadrages et sa mise en page permettent d'être au plus près de l'action et de ressentir les émotions des personnages.
Superbe !
De nombreuses couvertures alternatives en bonus en fin d'album, par Risso, Jock, Dave Johnson, Gabriel Ba, Howard Chaykin...
Un incontournable de 2025, je persiste et signe : un western aussi bon, beau et fort que Hoka Hey !.
Note réelle : 4,5.
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Un espoir ordinaire
C'est vraiment le type de récit que j'affectionne particulièrement. Ernesto Saade, auteur Salvadorien, témoigne des périls encourus par sa tante et son cousin à travers une partie de l'Amérique centrale. Comme pour la sublime Odyssée d'Hakim l'auteur s'en tient au témoignage vécu où la part de fiction pathétique est absente. J'ai trouvé beaucoup de justesse dans la description des personnes, aucun héroïsme dans les situations vécues par des gens simples, pauvres mais pas miséreux, qui aspirent à un avenir meilleur. La migration des latinos est moins connue en Europe que celle qui passe par la Méditerranée ou les Balkans mais elle est tout aussi dangereuse. Entre la corruption, les guérillas et les gangs de narco ou autres les risques mortels jalonnent le trajet même avec des coyotes (passeurs) réglos. Prendre un simple bus devient risqué quand les locaux peuvent vous vendre aux narcos pour une belle somme. Ernesto Saade propose un scénario facile à suivre exposant les causes du départ et ses conséquences pendant et après le ''Voyage''. Il n'y a pas de dramatisation superflue même si l'auteur introduit des séquences tragiques. Pour alléger l'ambiance, Saade construit son récit avec des respirations dans le présent où les cousins se retrouvent autour d'un repas salvadorien en Californie. Comme le précise le titre original "Just another story" c'est l'expérience presque banale et ordinaire de milliers de familles simples et désireuses d'un avenir meilleur pour leurs enfants. Le graphisme de Saade apporte une certaine douceur à la dureté des situations. Son trait rond devrait rendre la lecture très plaisante à un large public dès l'adolescence. Les personnages sont facilement reconnaissables et attachants. Un témoignage poignant qui renvoie à celui d'Hakim. Une belle lecture pleine d'humanité.
La Ballade des frères Blood
Un western aussi bon, beau et fort que Hoka Hey !. Je sais, je prends un gros risque en commençant de la sorte. Les auteurs de 100 bullets nous proposent une ballade et non une balade. Cette triste histoire est racontée par l'un des trois frères Blood, tel un long poème mélancolique et désabusé à la fin tragique. Il faut avouer que ce Far West ne fera de cadeaux à personne. Pour ne pas te gâcher ta lecture en te dévoilant les rebondissements qui vont parsemer le récit, je vais t'en dire le moins possible, juste faire une présentation des personnages. Les trois jeunes frères Blood vivent avec leur mère et leur père adoptif, un homme de dieu. Des gosses qui vont voir trois cow-boys, trois frères aussi, assassiner leur père adoptif et enlever leur mère. Ces trois cow-boys connaissent cette femme et l'un d'eux pourrait être leur père biologique. Les frangins Blood vont partir à la recherche de leur maman. Des personnages crédibles, complexes et très bien campés. Je vais faire un zoom sur cette femme, elle n'a rien de frêle et soumise, elle ne subit pas les événements, elle fait ce qu'il faut pour survivre. Une seconde femme, au tempérament bien trempé aussi, fera son apparition, une comanche. Voilà, tu en sais assez. Une histoire touchante et une narration onirique, on va suivre en parallèle ces deux fratries où les liens du sang, mais aussi du cœur seront mis à rudes épreuves, où rien n'est totalement noir ou blanc. Un récit violent, mâture et maîtrisé. La boucle est bouclée avec cette dernière planche : "Je suis le fils de mon père". J'aimais déjà beaucoup le dessin de Risso, mais là, il monte le curseur à un niveau très élevé. L'utilisation de l'aquarelle et le choix des couleurs rendent ce récit immersif, dépaysant et profondément humain. Les cadrages et sa mise en page permettent d'être au plus près de l'action et de ressentir les émotions des personnages. Superbe ! De nombreuses couvertures alternatives en bonus en fin d'album, par Risso, Jock, Dave Johnson, Gabriel Ba, Howard Chaykin... Un incontournable de 2025, je persiste et signe : un western aussi bon, beau et fort que Hoka Hey !. Note réelle : 4,5. Gros coup de cœur.