Presl est un auteur original, sans doute très éloigné des productions main stream. Mais les plus curieux d’entre nous peuvent y trouver matière à rêverie, et surtout un plaisir de lecture.
Ici, il fait preuve d’une grande maîtrise, pour développer son histoire muette, avec un dessin qui m’a fait penser au travail de Vanoli, avec ces corps bizarres, ces perspectives chamboulées, et ce Noir et Blanc assez tranché – même s’il est plus charbonneux chez Vanoli.
Le récit est à la fois simple et riche, et fait immanquablement penser à certaines tragédies antiques, avec ce destin, qu’on ne peut fuir. Il y a aussi des questionnements sur le regard de l’autre, l’acceptation des différences (ici un être hybride, mi-ours mi-humain qui, bien que brillant, sera rejeté de la plupart sur son apparence.
Un sujet hélas contemporain. Même si rien ne permet réellement de situer dans l’espace et le temps cette histoire (des aspects contemporains, d’autres intemporels, voire « anciens » - comme le métier de montreur d’ours dans les villages).
Même s’il a été publié après quelques productions chez Atrabile, cet album a été conçu antérieurement. Il confirme aussi l’attrait de l’auteur pour la peinture : le personnage principal, « le fils » devient peintre autodidacte, et en retire une fonction cathartique évidente.
Un album étonnant, mais que j’ai apprécié.
J’ai découvert Silence un peu par hasard, en parcourant les notes et critiques sur BDthèque — et je dois dire que c’est grâce à sa très bonne notation que j’ai eu envie de m’y plonger. Et quelle découverte !
Comès signe ici une œuvre profondément marquante, à la fois poétique, sombre et d’une grande humanité. L’histoire de Silence, ce jeune homme simple d’esprit manipulé par les habitants d’un village rongé par la cruauté et l’hypocrisie, m’a touché bien plus que je ne m’y attendais. Sous ses allures de conte rural, la bande dessinée dépeint une société où la différence dérange, où le pouvoir corrompt, et où la pureté de cœur devient presque un fardeau.
Le dessin en noir et blanc, d’une précision incroyable, accentue l’atmosphère pesante et tragique du récit. Chaque case semble pensée comme une gravure, avec une force visuelle rare. Le contraste entre la beauté du trait et la dureté de ce qu’il raconte renforce l’émotion ressentie tout au long de la lecture.
Ce qui m’a surtout marqué, c’est la profondeur du message : derrière la fable, Comès nous parle d’exclusion, de solitude et d’innocence dans un monde qui ne laisse pas de place à la différence. Le personnage de Silence, à la fois victime et miroir de la cruauté humaine, reste longtemps en mémoire après avoir refermé l’album.
En résumé, Silence est une œuvre magistrale, à lire absolument pour quiconque aime les bandes dessinées à la fois fortes, sensibles et intelligentes. Merci à la communauté de BDthèque de m’avoir fait découvrir ce récit : sans sa réputation sur le site, je serais sans doute passé à côté d’un grand moment de bande dessinée.
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Le Fils de l'ours père
Presl est un auteur original, sans doute très éloigné des productions main stream. Mais les plus curieux d’entre nous peuvent y trouver matière à rêverie, et surtout un plaisir de lecture. Ici, il fait preuve d’une grande maîtrise, pour développer son histoire muette, avec un dessin qui m’a fait penser au travail de Vanoli, avec ces corps bizarres, ces perspectives chamboulées, et ce Noir et Blanc assez tranché – même s’il est plus charbonneux chez Vanoli. Le récit est à la fois simple et riche, et fait immanquablement penser à certaines tragédies antiques, avec ce destin, qu’on ne peut fuir. Il y a aussi des questionnements sur le regard de l’autre, l’acceptation des différences (ici un être hybride, mi-ours mi-humain qui, bien que brillant, sera rejeté de la plupart sur son apparence. Un sujet hélas contemporain. Même si rien ne permet réellement de situer dans l’espace et le temps cette histoire (des aspects contemporains, d’autres intemporels, voire « anciens » - comme le métier de montreur d’ours dans les villages). Même s’il a été publié après quelques productions chez Atrabile, cet album a été conçu antérieurement. Il confirme aussi l’attrait de l’auteur pour la peinture : le personnage principal, « le fils » devient peintre autodidacte, et en retire une fonction cathartique évidente. Un album étonnant, mais que j’ai apprécié.
Silence
J’ai découvert Silence un peu par hasard, en parcourant les notes et critiques sur BDthèque — et je dois dire que c’est grâce à sa très bonne notation que j’ai eu envie de m’y plonger. Et quelle découverte ! Comès signe ici une œuvre profondément marquante, à la fois poétique, sombre et d’une grande humanité. L’histoire de Silence, ce jeune homme simple d’esprit manipulé par les habitants d’un village rongé par la cruauté et l’hypocrisie, m’a touché bien plus que je ne m’y attendais. Sous ses allures de conte rural, la bande dessinée dépeint une société où la différence dérange, où le pouvoir corrompt, et où la pureté de cœur devient presque un fardeau. Le dessin en noir et blanc, d’une précision incroyable, accentue l’atmosphère pesante et tragique du récit. Chaque case semble pensée comme une gravure, avec une force visuelle rare. Le contraste entre la beauté du trait et la dureté de ce qu’il raconte renforce l’émotion ressentie tout au long de la lecture. Ce qui m’a surtout marqué, c’est la profondeur du message : derrière la fable, Comès nous parle d’exclusion, de solitude et d’innocence dans un monde qui ne laisse pas de place à la différence. Le personnage de Silence, à la fois victime et miroir de la cruauté humaine, reste longtemps en mémoire après avoir refermé l’album. En résumé, Silence est une œuvre magistrale, à lire absolument pour quiconque aime les bandes dessinées à la fois fortes, sensibles et intelligentes. Merci à la communauté de BDthèque de m’avoir fait découvrir ce récit : sans sa réputation sur le site, je serais sans doute passé à côté d’un grand moment de bande dessinée.