Je suis depuis que je les ai découvertes un gros amateur des publications des éditions Bandes Détournées. En effet, elles allient très bien un humour noir, absurde et corrosif à une critique sociale percutante.
Et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé Un Faux Graphiste dans cet album, réalisé avec l’aide de membres du Syndicat des immenses (que je ne connaissais pas, et qui semble être une sorte de D.A.L. belge, dont les propos et actions usent d’un humour noir pour faire avancer leur lutte pour un logement pour tous).
Ici sont réutilisées et totalement détournées des photos issues de magazines ou de vieux romans photos – le plus souvent en Noir et Blanc, souvent avec itération iconique, les textes dans les bulles étant bien évidemment totalement loufoques par rapport au contexte de la photo. En tout cas ils sont toujours politiques. En bas de la plupart des pages, des infos – réelles celles-là – et quelques commentaires, qui orientent le lecteur en lui donnant une idée de l’hypocrisie de pas mal de décideurs politiques et/ou économiques – Macron en tête.
Cet album est une réussite. D’abord parce que je l’ai trouvé très drôle, incisif. Ensuite parce qu’il fait passer pas mal de message et se révèle dans ce domaine aussi incisif. Cette lecture est fortement recommandée, en particulier aux journalistes avant de donner la parole à un politicien sur le droit au logement, une loi contre les squatteurs ou au moment des reportage « marronniers » sur la « trêve hivernale.
Drôle et politiquement engagé, une belle réussite !
Je trouve que ça vaut bien Les passagers du vent : un peu moins long, un peu moins de politique, un peu plus de fantastique et le commencement de l'ère des horloges, du découpage précis du temps et bientôt des lieux. Notre monde, quoi !
Le chevalier plus ou moins désenchantée, la jeune paysanne plus ou moins libérée et le jeune paysan plus ou moins benêt forment un trio équilibré. Le naïf pas très gentil devient peu à peu plus courageux, la jeune fille maîtrise les pouvoirs qu'elle a reçus pour ne pas attirer le mal sur ceux qui pourtant lui en veulent car la soupçonnant de ceci ou de cela à cause de son allure libre. Pourquoi ? Elle a le pouvoir de maudire efficacement les foules lyncheuses… Quelle bonté de sa part de ne pas le faire ! Il y a aussi le chevalier, héros tragique qui me semble changer des héros de Bourgeon, même s'il n'est pas tout d'une pièce, coupable et en quête.
Les personnages secondaires secondent bien l'histoire, les dessins ont du style et les couleurs de l'auteur sont comme d'habitude parmi les meilleures de la bande dessinées. On échappe à la récurrence des femmes nues des Passagers du Vent, et surtout de La source et la sonde dont je me rappelle trop peu pour la commenter mais qui m'a bien déçu pour du Bourgeon et pour de la sf, en un mot comme en cent, quel manque de souffle !
Les forces de l'esprit pour forcer un Président à sortir un peu de son ambiguïté, à se confronter aux questions faute peut-être d'y répondre. A sortir un peu de poses mystérieuses pour se confronter au vrai mystère : a-t-il été fidèle à ses idéaux, existe-t-il quelque chose après la mort ? Que de vastes problèmes… Avec son masque mortuaire avant l'heure, ce n'est pas sur sa face qu'on pourra discerner grand-chose d'autre que de la distance, en restant fidèle au modèle.
En tout cas, il n'y a rien à redire aux dialogues, ni aux dessins d'ailleurs : rester au niveau de telles problématiques n'étant pas facile, on applaudira la performance. Avec la trilogie Nickopol, on voit qu'il est plus facile d'insuffler de l'étrangeté à un récit avec des dieux égyptiens que ceux d'autres panthéons... Certes, il y a aussi les morts, leur apparition est toujours ébranlante, bien sûr. Idée : si l'auteur veut creuser son sujet, il peut faire une suite où Mitterrand, mort, dialogue avec les morts, dans quelque arrière-monde égyptien.
Un thriller passionnant comme je l'aime !
Le sujet de départ est pourtant du déjà vu: le policier avec un passé trouble qui se retrouve transféré dans un village qui cache un sombre secret et il va découvrir petit à petit la vérité. Bref, rien de nouveau au début, mais le scénario est bien fait et surprenant. En effet, je ne savais jamais ce qui allait se passer ensuite, j'ai vraiment ressenti de la tension tout le long de la série.
Comme l'indique le titre, il va être question de cannibalisme. Un clan particulier du village est accusé de l'être et une des idées de génies de la série est de dissocier ce clan des autres villageois. Alors qu'on se met à penser qu'il y a seulement ce clan qui pose des problèmes, on va voir que les autres villageois qui se présentent comme des gentils sont aussi louches et du coup on se jamais si le héros peut faire confiance ou non aux autres personnages. Il y a une bonne ambiance paranoïa. Et ce clan qui au début semble être uniquement mauvais se révèle un peu plus complexe avec certains membres qui ont des motivations différentes. Il y a plusieurs sous-intrigues et tout ne tourne pas juste autour de 'est-ce que le policier va découvrir la vérité et battre les méchants'. Les mystères et les passées des personnages et du village sont bien distillés et il y a des éléments nouveaux à chaque tome.
Évidemment, il y a quelques défauts dans cette série et cela porte principalement sur le dessin. Il y a deux membres du clan de cannibale qui se ressemble un peu et cela rends certaines scènes un peu confuse et comme c'est trop souvent le cas avec les mangas, les scènes de combats ne sont pas toujours facile à suivre. En tout cas, pour moi c'est un must si on aime les mangas thrillers.
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Je suis depuis que je les ai découvertes un gros amateur des publications des éditions Bandes Détournées. En effet, elles allient très bien un humour noir, absurde et corrosif à une critique sociale percutante. Et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé Un Faux Graphiste dans cet album, réalisé avec l’aide de membres du Syndicat des immenses (que je ne connaissais pas, et qui semble être une sorte de D.A.L. belge, dont les propos et actions usent d’un humour noir pour faire avancer leur lutte pour un logement pour tous). Ici sont réutilisées et totalement détournées des photos issues de magazines ou de vieux romans photos – le plus souvent en Noir et Blanc, souvent avec itération iconique, les textes dans les bulles étant bien évidemment totalement loufoques par rapport au contexte de la photo. En tout cas ils sont toujours politiques. En bas de la plupart des pages, des infos – réelles celles-là – et quelques commentaires, qui orientent le lecteur en lui donnant une idée de l’hypocrisie de pas mal de décideurs politiques et/ou économiques – Macron en tête. Cet album est une réussite. D’abord parce que je l’ai trouvé très drôle, incisif. Ensuite parce qu’il fait passer pas mal de message et se révèle dans ce domaine aussi incisif. Cette lecture est fortement recommandée, en particulier aux journalistes avant de donner la parole à un politicien sur le droit au logement, une loi contre les squatteurs ou au moment des reportage « marronniers » sur la « trêve hivernale. Drôle et politiquement engagé, une belle réussite !
Les Compagnons du Crépuscule
Je trouve que ça vaut bien Les passagers du vent : un peu moins long, un peu moins de politique, un peu plus de fantastique et le commencement de l'ère des horloges, du découpage précis du temps et bientôt des lieux. Notre monde, quoi ! Le chevalier plus ou moins désenchantée, la jeune paysanne plus ou moins libérée et le jeune paysan plus ou moins benêt forment un trio équilibré. Le naïf pas très gentil devient peu à peu plus courageux, la jeune fille maîtrise les pouvoirs qu'elle a reçus pour ne pas attirer le mal sur ceux qui pourtant lui en veulent car la soupçonnant de ceci ou de cela à cause de son allure libre. Pourquoi ? Elle a le pouvoir de maudire efficacement les foules lyncheuses… Quelle bonté de sa part de ne pas le faire ! Il y a aussi le chevalier, héros tragique qui me semble changer des héros de Bourgeon, même s'il n'est pas tout d'une pièce, coupable et en quête. Les personnages secondaires secondent bien l'histoire, les dessins ont du style et les couleurs de l'auteur sont comme d'habitude parmi les meilleures de la bande dessinées. On échappe à la récurrence des femmes nues des Passagers du Vent, et surtout de La source et la sonde dont je me rappelle trop peu pour la commenter mais qui m'a bien déçu pour du Bourgeon et pour de la sf, en un mot comme en cent, quel manque de souffle !
Mitterrand Requiem
Les forces de l'esprit pour forcer un Président à sortir un peu de son ambiguïté, à se confronter aux questions faute peut-être d'y répondre. A sortir un peu de poses mystérieuses pour se confronter au vrai mystère : a-t-il été fidèle à ses idéaux, existe-t-il quelque chose après la mort ? Que de vastes problèmes… Avec son masque mortuaire avant l'heure, ce n'est pas sur sa face qu'on pourra discerner grand-chose d'autre que de la distance, en restant fidèle au modèle. En tout cas, il n'y a rien à redire aux dialogues, ni aux dessins d'ailleurs : rester au niveau de telles problématiques n'étant pas facile, on applaudira la performance. Avec la trilogie Nickopol, on voit qu'il est plus facile d'insuffler de l'étrangeté à un récit avec des dieux égyptiens que ceux d'autres panthéons... Certes, il y a aussi les morts, leur apparition est toujours ébranlante, bien sûr. Idée : si l'auteur veut creuser son sujet, il peut faire une suite où Mitterrand, mort, dialogue avec les morts, dans quelque arrière-monde égyptien.
Gannibal
Un thriller passionnant comme je l'aime ! Le sujet de départ est pourtant du déjà vu: le policier avec un passé trouble qui se retrouve transféré dans un village qui cache un sombre secret et il va découvrir petit à petit la vérité. Bref, rien de nouveau au début, mais le scénario est bien fait et surprenant. En effet, je ne savais jamais ce qui allait se passer ensuite, j'ai vraiment ressenti de la tension tout le long de la série. Comme l'indique le titre, il va être question de cannibalisme. Un clan particulier du village est accusé de l'être et une des idées de génies de la série est de dissocier ce clan des autres villageois. Alors qu'on se met à penser qu'il y a seulement ce clan qui pose des problèmes, on va voir que les autres villageois qui se présentent comme des gentils sont aussi louches et du coup on se jamais si le héros peut faire confiance ou non aux autres personnages. Il y a une bonne ambiance paranoïa. Et ce clan qui au début semble être uniquement mauvais se révèle un peu plus complexe avec certains membres qui ont des motivations différentes. Il y a plusieurs sous-intrigues et tout ne tourne pas juste autour de 'est-ce que le policier va découvrir la vérité et battre les méchants'. Les mystères et les passées des personnages et du village sont bien distillés et il y a des éléments nouveaux à chaque tome. Évidemment, il y a quelques défauts dans cette série et cela porte principalement sur le dessin. Il y a deux membres du clan de cannibale qui se ressemble un peu et cela rends certaines scènes un peu confuse et comme c'est trop souvent le cas avec les mangas, les scènes de combats ne sont pas toujours facile à suivre. En tout cas, pour moi c'est un must si on aime les mangas thrillers.