Et bien, ce n’est pas moi qui vais faire baisser la moyenne de cette excellente série.
L’enquête elle-même est passionnante et bien construite, et m’a tenu en haleine jusqu’à son dénouement, logique et bien amené. Il faut bien sûr accepter le côté un peu foutraque des histoires de Sherlock Holmes par rapport à des polars plus réalistes, mais moi, j’ai adoré.
Mais c’est la réalisation qui me fait mettre la note maximale, et en particulier la narration phénoménale, qui utilise le medium de la BD à 100%, et qui fait que cette histoire ne pourrait pas être racontée en roman ou film sans faire de compromis. La mise en page est magistrale, chaque planche (ou double-planche) propose un découpage inédit : une coupe de bâtiment, une carte de Londres, l’intérieur de la tête de Sherlock montrant son raisonnement... Les cases représentent souvent une forme en rapport avec le contenu de la page, voir par exemple la loupe en début de tome 1, ou la couronne de la Reine en fin de tome 2.
Le « fil rouge » de l’enquête, auquel se rattachent les indices (numérotés) glanés par nos protagonistes, est représenté sur les pages et guide la narration (il relie les cases, suit le parcours de nos détectives sur les cartes de Londres, s’emmêle et se démêle en fonction des évènements). Ajoutons des astuces certes un peu gadget mais néanmoins amusantes : il faut parfois regarder une case par transparence ou plier une page pour révéler un indice... Surtout que le dessin est magnifique, le trait est fin, les cases fourmillent de détails.
Bref, une lecture jubilatoire, stimulante, passionnante... Un diptyque parfait selon moi.
Je l'ai lu en virtuel, celui-là (moins les récits annexes); ce qui a un peu perturbé mon immersion : c'est pénible de tenir son ordinateur ouvert sur ses tranches...
... J'ai pas tout compris, du coup ! Mais qu'est-ce que j'ai fortement ressenti, dis-donc ! C'est un CAUCHEMAR claustrophobe SANS ISSUE ce machin !
Malgré un graphisme éloigné de mes préférences habituelles -ça fourmille de petits détails !- je me suis surpris à lire (avec application, encore !) chaque bulle de cette Odyssée -quasiment organique !- se déroulant au sein d'une réalité aussi dépourvue de sens qu'elle apparait pourtant tout au long des planches dotée d'une réelle profondeur ; et dont il est assez difficile de s'extraire, d'ailleurs... "Donnez-moi de l'oxygèèèène !" comme le chantait DD (l'autre !).
C'est très appliqué, très minutieux et, par moment, on tombe sur des cases qui sont du carrément jamais vu : aucun Yogi n'est capable de faire ce que Cochléa (je crois ?!) fait à Eustachia (je suppose ?!), côté "checkup interne" du système digestif...? Rassurez-moi !
À force d'horreur (sans effets appuyés et, donc, sacrément efficace !), ça en devient beau ou, en tous cas, abouti. Ça reste un cauchemar, néanmoins ; alors il faut vraiment avoir envie de ressentir ça pour le lire. À ce sujet, la couverture originale, à des années-lumières de celle-ci, est l'argument qui m'a donné l'envie (furieuse !) d'ouvrir le Comic : prodigieusement poétique malgré sa rigueur graphique, elle figure à elle-seule toute l'originalité fortement dérangeante de cet ovni-là.
Ah oui ! Cet essai chez Marvel, visiblement très pensé en amont, est une réussite pour Alan Davis tant la spécificité scénaristique de l'histoire -du Super-Héros visuellement tout ce qu'il y a de plus classique mais dont le contexte est fortement teinté de mysticisme !- complimente le style graphique de l'auteur, toujours limite entre le semi-réaliste et le romantico-décoré (je me comprends : voir les poses des héros et/ou la représentation dessinée des manifestations para-normales...).
Une famille, donc ; mais dont les liens parentaux ne sont pas ceux que l'on imagine au premier abord -ne dévoilons rien !- et qui voit ses origines très originales se perdre dans la nuit des temps... l'Amour, toujours Lui !
Une recherche manifeste quant à la création des personnages ; avec un soucis très Science-Fictionnesque assez surprenant de pousser chaque exploration des facultés extraordinaires de la famille (The Clan Destine, donc !) jusqu'au bout de leurs applications/limites et exploitations scénaristiques. Le contexte familial "recréé" permet un angle intime assez nouveau pour offrir une large palette d'idées à l'auteur et, même si son run sur le Comic est assez court, il s'en sort vraiment bien ; tout en réussissant l'exploit d'intégrer son équipe à l'univers foutraquement riche du MCG sans lui enlever un gramme de "crédibilité".
Plein de promesses (avortées, donc...) et tout plein d'antagonistes intéressants -car Entre deux, comme dans la vie !- ; le tout sous-tendu par un fil rouge (le mystère autour de Vincent) qui est conclu -un poil rapidement !- lors d'un ultime épisode réalisé bien après l'arrêt de la série. Faudra que je me renseigne sur les raisons de cet abandon, d'ailleurs.
Un plaisir de lecture comparable à Excalibur ; pour peu qu'on évite les suites archi-pas belles et -surtout !- TRÈS maladroites (grotesques !) côté scénario... J'ai cru rêver BEURK.
Merci Gaston pour le post ! Je les avais zappés...
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Dans la tête de Sherlock Holmes
Et bien, ce n’est pas moi qui vais faire baisser la moyenne de cette excellente série. L’enquête elle-même est passionnante et bien construite, et m’a tenu en haleine jusqu’à son dénouement, logique et bien amené. Il faut bien sûr accepter le côté un peu foutraque des histoires de Sherlock Holmes par rapport à des polars plus réalistes, mais moi, j’ai adoré. Mais c’est la réalisation qui me fait mettre la note maximale, et en particulier la narration phénoménale, qui utilise le medium de la BD à 100%, et qui fait que cette histoire ne pourrait pas être racontée en roman ou film sans faire de compromis. La mise en page est magistrale, chaque planche (ou double-planche) propose un découpage inédit : une coupe de bâtiment, une carte de Londres, l’intérieur de la tête de Sherlock montrant son raisonnement... Les cases représentent souvent une forme en rapport avec le contenu de la page, voir par exemple la loupe en début de tome 1, ou la couronne de la Reine en fin de tome 2. Le « fil rouge » de l’enquête, auquel se rattachent les indices (numérotés) glanés par nos protagonistes, est représenté sur les pages et guide la narration (il relie les cases, suit le parcours de nos détectives sur les cartes de Londres, s’emmêle et se démêle en fonction des évènements). Ajoutons des astuces certes un peu gadget mais néanmoins amusantes : il faut parfois regarder une case par transparence ou plier une page pour révéler un indice... Surtout que le dessin est magnifique, le trait est fin, les cases fourmillent de détails. Bref, une lecture jubilatoire, stimulante, passionnante... Un diptyque parfait selon moi.
Cochléa & Eustachia
Je l'ai lu en virtuel, celui-là (moins les récits annexes); ce qui a un peu perturbé mon immersion : c'est pénible de tenir son ordinateur ouvert sur ses tranches... ... J'ai pas tout compris, du coup ! Mais qu'est-ce que j'ai fortement ressenti, dis-donc ! C'est un CAUCHEMAR claustrophobe SANS ISSUE ce machin ! Malgré un graphisme éloigné de mes préférences habituelles -ça fourmille de petits détails !- je me suis surpris à lire (avec application, encore !) chaque bulle de cette Odyssée -quasiment organique !- se déroulant au sein d'une réalité aussi dépourvue de sens qu'elle apparait pourtant tout au long des planches dotée d'une réelle profondeur ; et dont il est assez difficile de s'extraire, d'ailleurs... "Donnez-moi de l'oxygèèèène !" comme le chantait DD (l'autre !). C'est très appliqué, très minutieux et, par moment, on tombe sur des cases qui sont du carrément jamais vu : aucun Yogi n'est capable de faire ce que Cochléa (je crois ?!) fait à Eustachia (je suppose ?!), côté "checkup interne" du système digestif...? Rassurez-moi ! À force d'horreur (sans effets appuyés et, donc, sacrément efficace !), ça en devient beau ou, en tous cas, abouti. Ça reste un cauchemar, néanmoins ; alors il faut vraiment avoir envie de ressentir ça pour le lire. À ce sujet, la couverture originale, à des années-lumières de celle-ci, est l'argument qui m'a donné l'envie (furieuse !) d'ouvrir le Comic : prodigieusement poétique malgré sa rigueur graphique, elle figure à elle-seule toute l'originalité fortement dérangeante de cet ovni-là.
ClanDestine - Réunion de famille
Ah oui ! Cet essai chez Marvel, visiblement très pensé en amont, est une réussite pour Alan Davis tant la spécificité scénaristique de l'histoire -du Super-Héros visuellement tout ce qu'il y a de plus classique mais dont le contexte est fortement teinté de mysticisme !- complimente le style graphique de l'auteur, toujours limite entre le semi-réaliste et le romantico-décoré (je me comprends : voir les poses des héros et/ou la représentation dessinée des manifestations para-normales...). Une famille, donc ; mais dont les liens parentaux ne sont pas ceux que l'on imagine au premier abord -ne dévoilons rien !- et qui voit ses origines très originales se perdre dans la nuit des temps... l'Amour, toujours Lui ! Une recherche manifeste quant à la création des personnages ; avec un soucis très Science-Fictionnesque assez surprenant de pousser chaque exploration des facultés extraordinaires de la famille (The Clan Destine, donc !) jusqu'au bout de leurs applications/limites et exploitations scénaristiques. Le contexte familial "recréé" permet un angle intime assez nouveau pour offrir une large palette d'idées à l'auteur et, même si son run sur le Comic est assez court, il s'en sort vraiment bien ; tout en réussissant l'exploit d'intégrer son équipe à l'univers foutraquement riche du MCG sans lui enlever un gramme de "crédibilité". Plein de promesses (avortées, donc...) et tout plein d'antagonistes intéressants -car Entre deux, comme dans la vie !- ; le tout sous-tendu par un fil rouge (le mystère autour de Vincent) qui est conclu -un poil rapidement !- lors d'un ultime épisode réalisé bien après l'arrêt de la série. Faudra que je me renseigne sur les raisons de cet abandon, d'ailleurs. Un plaisir de lecture comparable à Excalibur ; pour peu qu'on évite les suites archi-pas belles et -surtout !- TRÈS maladroites (grotesques !) côté scénario... J'ai cru rêver BEURK. Merci Gaston pour le post ! Je les avais zappés...