La Chatte (Kerac) (Catclaw)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Bane Kerac, yougoslave élevé aux comics US, nous conte ici aventures scabreuses et rocambolesque de Carole Connors, la première super héroïne à avoir franchi le rideau de fer. Elle est jeune, belle et niaise, que vous proposer de plus? Qu'elle se fasse griffer par un chat radioactif? Qu'elle prenne une monstrueuse décharge électrique en pleine poire? Qu'à la suite de ces douloureuses expériences des griffes lui poussent, qu'elle voit dans le noir, qu'elle fasse des bonds vertigineux et qu'on la surnomme "la Chatte"?


Guerrières Super-héros USA Magazine

Super héroïne sexy et intrépide, la Chatte ne manque pas d'atouts pour triompher de ses adversaires. Sa pire ennemie, Super Vylène, méchante machiavélique à la magnifique poitrine, s'allie au gang des citrouilles pour dévaliser un dépôt d'armes. C'est sans compter sur la Chatte qui compte bien contrer les plans de Vylène...

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 1992
Statut histoire Une histoire par tome (série abandonnée) 1 tome paru

Couverture de la série La Chatte (Kerac) © Comics USA 1992
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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02/12/2005 | steamboy13
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je note sans doute généreusement cet album, mais les quelques petits points positifs m’ont un peu fait oublier la grande légèreté de l’ensemble. C’est avec cet album que j’ai découvert le dessin de Bane Kerac, et je dois dire qu’il a un chouette coup de crayons. Son style réaliste, avec un trait fin, est très agréable. Et le choix du Noir et Blanc est plutôt bon, car l’apport de couleurs (voir la couverture) me parait amoindrir la qualité visuelle. Formellement, l’histoire s’inscrit dans le genre super héros à l’américaine. Un genre qu’a priori je goûte peu. Mais ici Kerac a pris le parti de la parodie, en donnant à l’intrigue, aux postures, aux dialogues et aux situations dans lesquelles se retrouvent les personnages, un côté exagéré, parfois grotesque (parfois lourdingue il faut le dire, aussi). C’est ce côté bordélique et déconne qui donne de l’intérêt à cette histoire – car l’intrigue elle-même est légère et peu crédible, aussi fine que le string qui parfois recouvre une partie des fesses de l’héroïne. Car, en plus d’un humour plus ou moins forcé (voir les jeux de mots sur les noms, les allusions graveleuses), Kerac joue aussi la carte d’un certain érotisme. Mise à part une journaliste un peu nunuche, toutes les femmes sont hyper sexuées, des bombasses à forte poitrine, au corps assez peu camouflé par leurs vêtements (qui laissent apparaitre bas, porte-jarretelles), et se baladant immanquablement en talons aiguilles (ce qui pour notre super héroïne ne doit pas être trop pratique – même si elle semble s’en accommoder). Là aussi, Kerac ne craint pas le ridicule, et tombe aisément dans une certaine caricature du genre. L’intrigue donc. Des méchants (à tête de citrouille !), des flics pas malins, et donc La Chatte, super héroïne dont je n’ai pas encore compris quels sont réellement ses super pouvoirs, qui forcément triomphe des méchants. Oubliez crédibilité ou approfondissement de l’intrigue ou de la psychologie des personnages, Kerac semble avoir eu pour unique objectif de s’amuser à détourner un peu les clichés du genre (super héros infaillibles, super méchants cons, hommes bodybuildés, femmes sexy, bastons permanente pour entretenir le rythme, etc.). L’album est marqué sur la tranche comme étant le tome 1. Mais ça se lit comme un one-shot de toute façon. Si vous avez l’occasion de tomber dessus (sa rencontre n’est pas hyper fréquente), jetez-y un coup d’œil, c’est un petit défouloir qui peut procurer une lecture détente.

15/07/2025 (modifier)

N'imaginez surtout pas que cette BD se limite à n'être qu'une caricature des comics de super héros. Le second degré est utilisé tout le long des aventures musclées et haletantes de la Chatte, mais c'est fait de façon décomplexée et imaginative, l'auteur ne se contente pas de se moquer bêtement du matériau qui lui permet de développer son histoire. Les dessins de Kerac sont vraiment extraordinaires, les femmes sont absolument sublimes, et comme leurs costumes ne sont pas très solides, on a souvent l'occasion de les admirer dans leur plus simple appareil, tandis qu'elles enchaînent les poses lascives. Attention ça ne veut pas pour autant dire que cela tombe dans une vulgarité facile genre catch dans la boue. C'est juste réussi et émoustillant, qui n'a jamais rêvé de voir Catwoman déchirer ses fringues? Même si ce n'est pas un chef d'oeuvre d'intelligence, c'est une BD assez fun, qui ne se prend pas au sérieux et qui sait faire sourire, que demande le peuple? En fin de lecture on est en droit de se dire que c'est con, mais n'oublions pas qu'il est parfois bon d'être con...

02/12/2005 (modifier)