Les derniers avis (47455 avis)

Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Pierre de Coubertin
Pierre de Coubertin

Lorsqu'on pense à Pierre de Coubertin, on fait obligatoirement le lien avec les jeux olympiques. Pierre de Coubertin croit aux vertus du sport, l'activité physique pour rapprocher les nations et ainsi éviter de futurs conflits, tel est son combat. La guerre franco-allemande de 1870-1871 est toujours dans les esprits. On va suivre son parcours pour faire renaître les jeux olympiques en 1896, les premiers de l'ère moderne. Il fonde le CIO en 1894 qu'il installe à Lausanne pour éviter l'ingérence des nations et dessine les anneaux olympiques. Il milite aussi pour intégrer l'éducation physique dans le domaine scolaire. Mais voilà, on va aussi découvrir une face moins glorieuse de Pierre de Coubertin dans cette BD. Il est misogyne et il a un esprit colonialiste teinté de racisme. La BD se lit facilement, elle est instructive et elle retranscrit très bien le climat de l'époque. La narration non linéaire permet de rester attentif. Mais une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Le dessin de Didier Pagot dans un style franco-belge est plaisant à regarder, j'ai particulièrement aimé le soin apporté aux décors, il va à l'essentiel sans esbroufes. Une mise en page classique et une colorisation réussie complète le tableau. Un biographie recommandable.

22/06/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série She Wasn't a Guy
She Wasn't a Guy

Un yuri qui je pense fait partie d'œuvres plus récentes qui renouvellent le genre et qui proposent autre chose que des scènes chaudes ou des drames mettant en vedettes des écolières qui pleurent sur le fait qu'elles s'aiment et dont l'amour finit dans le tragique. On est plus dans un récit réaliste qui pourrait se passer dans la vie de tous les jours. Le scénario est pas mal, mais je ne l'ai pas trouvé captivant. Il faut dire que je ne suis pas du tout fan du type de musiques qu'écoutent les héroïnes. J'aurais peut-être plus accroché si leurs intérêts étaient communs avec les miens. Cela reste tout de même agréable à lire. L'histoire d'amour entre les deux filles est bien mignonne. Quant au dessin, j'aime bien le style de l'autrice, mais je ne suis pas trop fan du fait que sur beaucoup de cases les personnages étaient en gros plan. J'ai rien lorsque c'est utilisé à petite dose, mais voir cette technique sur des pages et des pages est juste déstabilisant pour moi, on dirait que les cases sont trop petites pour les personnages et qu'ils vont sortir du manga ! C'est sympa, mais sans plus pour moi, mais je ne pense pas que je fasse partie du public-cible qui semble être les ados fans de romances et de rock.

22/06/2025 (modifier)
Couverture de la série De l'amour et du hasard
De l'amour et du hasard

J’ai un peu le même ressenti que Ro, sur le nombrilisme un peu insupportable du héros, et sur sa capacité à vivre des mois sur une maigre avance d’un éditeur (qui ne doit pas être énorme après n’avoir quasiment rien vendu de son premier bouquin), tout en ayant une vie loin des privations. Mais, malgré ces réserves, je dois dire que l’album se laisse lire sans problème. Les questionnements existentiels du héros, ses échecs amoureux, sa procrastination d’auteur peuvent lasser, mais il y a dans le côté un peu pathétique du bonhomme quelque chose qui finit presque par nous le rendre attachant – et horripilant aussi ! Le dessin est assez minimaliste, mais il est efficace et dynamique, expressif, plutôt raccord avec le récit, qui ne s’embarrasse pas non plus de développements sophistiqués. Une lecture d’emprunt. Note réelle 2,5/5.

22/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Carcoma
Carcoma

J’avoue n’avoir pas tout saisi de ce récit, mais la lecture s’est pourtant révélée plutôt plaisante. Dans un univers de pirates, Andrés Garrido développe un récit assez original. Dans lequel un fantastique un peu onirique s’invite de plus en plus – même si ça n’est pas du tout « Pirates des Caraïbes » ! C’est presque plus une histoire d’ambiance qu’un récit réellement construit, l’intrigue elle-même n’est pas très dense. Idem pour les personnages : les quelques bribes de leur passé parfois distillées ne suffisent pas pour bien les cerner. Malgré ces petites frustrations, c’est un album qui se laisse lire agréablement (avec un dessin moderne lorgnant un peu sur celui de Blain).

22/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Gourmet solitaire
Le Gourmet solitaire

Je vais être rapide car je crois que tout a été dit sur cette série en bon et moins bon. Pour moi c'est typiquement le travail qui convient pour enrichir un hebdo ou un mensuel. Le scénario simplissime est très cadré à en devenir addictif. Voyage d'affaire-resto inconnu-le gourmet avale la moitié de la carte( en gardant la ligne)- réflexions plus ou moins profondes parfois une clope et beaucoup de sodas bien chimiques. C'est très bien dessiné surtout pour les détails de l'assiette et des restaurants. J'ai plusieurs fois souri. En effet le tabac et les sodas me font douter de la qualité de gourmet du monsieur tellement ça casse le goût. Par contre sur ces mêmes éléments j'ai apprécié ce côté non politiquement correct même si je ne suis pas fumeur. En effet notre gourmet goinfre ne dédaigne pas un bon morceau de viande. Oups ! J'ai bien aimé aussi cette ambiance de tout petit restaurant qui incite à l'aventure et à la découverte culinaire dans le savoir-faire du cuisto. Ici la note est un peu superflue tellement je trouve que l'album s'écarte du schéma traditionnel. Vouloir lire cela en continu c'est s'exposer à une indigestion pourtant chaque chapitre possède une saveur particulière malgré un personnage central peu attachant. Une curiosité.

22/06/2025 (modifier)
Par Vaudou
Note: 3/5
Couverture de la série Le Solitaire
Le Solitaire

Cette bd me faisait rêver à cause de la couverture du tome 2 à la fois "so année 80", navrante et iconique en même temps, et j'ai pu l'ajouter récemment à ma collection. Je n'avais pas de grandes expectatives, je m'attendais à une série B rétro mâtinée d'érotisme et c'est exactement ça. Cette bande est intéressante déjà d'un point de vue historique, car c'est la seule oeuvre "ambitieuse" (dans le sens de raconter une histoire) d'un duo composé de Roger Brunel et Alain Mounier avant que ces derniers empruntent des voies plus alimentaires. Des pastiches de personnages cultes de la bd franco-belge pour Brunel et de la bd porno pauvrement éditée en noir et blanc pour Mounier, plus connu sous le pseudo Ardem. On peut nourrir certains regrets concernant leur carrière surtout pour Mounier qui est un très bon dessinateur. Et parce que le Solitaire est une œuvre que l'on a pas honte d'avoir lu, avec même ce plaisir coupable de posséder une bande méconnue qui ne manque pas de charme. Il y a un peu un côté l'homme de Rio dans cette histoire. On y suit les aventures de Tomah accompagné de sa compère Dan, des routards qui ont tous les deux le chic pour se retrouver dans de mauvais draps. C'est léger, assez anodin tant les péripéties s'enchaînent, et pourtant on passe un bon moment, il y a une insouciance dans cette bd qui est reposante. Dan est un personnage féminin qui est, contre toute attente, assez bien écrit (et très bien dessiné). Brunel a pris l'optique d'utiliser des dialogues familiers qui s'accordent bien au ton du récit, il y a une maîtrise et une constance surprenante dans ces lignes de dialogue un peu cheap, sans tomber dans le médiocre. Notre attention est soutenue il est vrai, par le talent de Mounier à mettre en forme la nudité féminine. Le tome 2 appuie sur l'accélérateur dans ce registre pour freiner dans le tome 3 et revenir à des choses plus sages. 3/5, une note subjective qui regarde un peu trop Dan-s le viseur.

22/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Convoi (Torrents/Lapière)
Le Convoi (Torrents/Lapière)

L’histoire semble avoir été inspirée par le dessinateur, Torrents, dont la famille a vécu une partie des violences subies par celle de l’héroïne, Angelita. La défaite des Républicains face à Franco, la Retirada (l’exil vers la France), la déportation dans les camps de concentration français – voire à Mauthausen, la séparation des familles, etc. A cette grande Histoire douloureuse (et pourtant souvent passée sous silence en France – c’est un aspect très peu reluisant qui s’est effacé derrière la vision gaullienne de la France éternelle résistante), Lapière ajoute une petite histoire autour de secrets de famille. Le premier tome donnant parfois l’impression d’être un long teasing, il n’est pas étonnant de trouver le second meilleur, puisqu’il livre les clés de l’intrigue. Disons que ça se laisse lire. Mais les révélations du second tome s’opposent un peu artificiellement aux questions du premier. Et je n’ai pas forcément compris pourquoi le secret avait été aussi longtemps entretenu par les parents d’Angelita. De même, les atermoiements d’Angelita, et surtout leur résolution franchement brutale en fin de second tome, ne sont pas très intéressants pour l’histoire. Le dessin de Torrents, avec un trait gras, n’est pas désagréable. Mais, là aussi, ça manque un chouia de personnalité. Bref, un diptyque qui se laisse lire, sur un sujet qui a priori m’intéresse. Mais il y manque un peu d’originalité par rapport à ce que j’ai déjà pu lire sur le sujet.

21/06/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Le Fantôme de l'Opéra (Brizzi)
Le Fantôme de l'Opéra (Brizzi)

L'ouvrage de Gaston Leroux, un mélange de policier et de fantastique, fut fréquemment adapté, tant au cinéma (notamment par De Palma), qu'en comédie musicale, à l'opéra, au théâtre, pour la télévision, en BD ou même en musique. Une telle profusion invite à se positionner, à choisir un angle d'approche singulier afin de se distinguer. Pour ce faire, les frères Brizzi s'appuient naturellement sur leur principale qualité, ces très reconnaissables illustrations au fusain, souvent en noir et blanc, d'un crayonné léger et aérien, précises mais néanmoins oniriques, sympathiquement rondouillardes côté personnages. Il en découle le choix scénaristique d'élever le décor (l'opéra Garnier) au statut de personnage principal de l'intrigue. L'architecture est ainsi régulièrement magnifiée via d'impressionnantes pleines pages, mais fascine aussi à mesure que les frères lui inventent des fondations labyrinthiques parcourues par une rivière souterraine, de sombres recoins abritant des pièges machiavéliques, ou encore de ténébreuses pièces interdites et cachées. Côté intrigue, la romance policière et fantastique prend une tournure mélancolique à mesure que l'on approche cet énigmatique fantôme. L'ensemble est élégant mais plus attendu.

21/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Secret Reverse
Secret Reverse

Pas mal du tout. En tant que fan de Marvel et amateur de mangas, j’ai apprécié cette rencontre entre deux univers que tout oppose à première vue. Le style de Kazuki Takahashi apporte une touche originale aux personnages d’Iron Man et Spider-Man, tout en gardant l’esprit dynamique des comics. L’intrigue, centrée sur le monde du jeu vidéo et des cartes à collectionner, rappelle Yu-Gi-Oh! tout en restant accessible. C’est un one-shot efficace, avec de l’action, de l’humour et un vrai plaisir de lecture. Un bon crossover, court mais bien mené, qui séduira autant les fans de Marvel que les amateurs de shonen. Note : 3,5/5

21/06/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Linge sale, amour et céréales
Linge sale, amour et céréales

Linge sale, amour et céréales est un recueil de gags et de courtes saynètes centrés sur la vie de couple et la vie de famille. Chaque page adopte une mise en scène différente, avec rarement des personnages récurrents. L'humour y est pince-sans-rire, parfois flirtant avec l'absurde, mais surtout empreint d'un cynisme désabusé qui frôle souvent le rire jaune. À travers des scènes tantôt réalistes, tantôt métaphoriques, l'auteur scrute les travers des relations humaines avec un regard acide, presque fataliste. On y croise des protagonistes variés : des couples ordinaires, des playmobils, un cow-boy solitaire ou encore des robots aux comportements étrangement humains. L'ensemble oscille entre comédie grinçante et petites fables au ton doux-amer, pas toujours pensées pour faire rire. Ce que j'ai retenu surtout, c'est la voix singulière de l'auteur. Son style graphique, simple mais expressif, se met parfaitement au service d'un ton d'une grande cohérence : un humour noir, souvent amer, qui ne cherche pas à plaire à tout prix. L'album m'a parfois mis mal à l'aise, avec ce sentiment diffus d'un désenchantement profond, comme si l'amour, les liens familiaux, et peut-être même l'humain en général, étaient voués à l'échec. En refermant le livre, je ne savais pas vraiment si j'avais lu un ouvrage strictement humoristique ou le reflet d'une douleur intime. L'auteur évoque en postface une rupture après vingt ans de vie commune, ce qui donne un éclairage possible, mais difficile à interpréter avec certitude dans un cadre aussi ironique. Toujours est-il que cette lecture m'a légèrement dérouté : je n'ai pas totalement adhéré, pas tout le temps ri, mais j'en garde l'image d'un album singulier, personnel, et bien plus mordant que la moyenne.

20/06/2025 (modifier)