Les derniers avis (105148 avis)

Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Solo camping for two
Solo camping for two

J'avoue que le pitch romance humoristique sur le thème du camping me laissait songeur, mais plutôt adepte du camping, je me suis laissé tenter. Et bien m'en a pris car ce premier tome à réussi à me surprendre et à me séduire. Gen Kinokura, 34 ans, est un adepte du camping de longue date. Mais ce qu'il aime par dessus tout c'est de profiter de ses joies en SOLO. C'est donc de la plus mauvaise des manières qu'il va prendre l'arrivée de la belle Shizuku Kusano sur SON campement. Elle n'y connait rien, se tape l'incrust', bavarde à tout va : un cauchemar vivant pour Gen ! Mais la belle sait merveilleusement cuisiner... Si la rencontre de deux personnages que tout oppose n'est pas là pour révolutionner le monde de la BD, le cadre du camping est plutôt original. La série se la joue même un peu "guide du parfait campeur", introduisant des conseils pour faire le feu, positionner au mieux son couchage, ou en nous proposant les recettes des délicieux repas que concocte Shizuku. C'est plutôt bien fait et le très bon dessin de l'auteur facilite notre immersion au sein de ce "couple" de solitaires en mode camping. Que ce soit dans les décors ou les personnages, les cadrages ou les angles de vue, Yuudai Debata est d'une redoutable efficacité dans son style très réaliste. Ajoutez à cela une petite touche d'humour qui va tourner autour de cette relation improbable entre un ours solitaire mal lèché et une petite pin-up citadine qui n'a pas la langue dans sa poche, et on se régale de leurs dialogues et des situations cocasses qui vont s'enchaîner. Bref, une série qui commence plutôt très bien et qui donne très envie de planter sa tente près de ce couple de campeurs pas banals.

19/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Petits Monarques
Les Petits Monarques

Un album intéressant avec de bonnes idées mais il m’a manqué un truc pour dire Whaou. Niveau bons points, on trouve le contexte de ce récit post-apo, pas de zombies, de guerres nucléaires … ça change un peu, et l’idée de suivre la migration de papillons pour établir l’antidote est plutôt chouette et originale. Ensuite, les péripéties, bien que classiques pour ce type de récit (danger naturel, rencontres humaines …), sont plutôt agréables à suivre. L’auteur ajoute d’autres trouvailles, comme le carnet de notre jeune héroïne, pour temporiser son histoire. Honnêtement, ça se lit facile et bien, en plus dessins et couleurs sont loin d’être désagréables. Mais (le fameux mais), tout ne m’a pas emporté, il y a pas mal de petits éléments qui m’ont aussi fait tiquer. On montre des choses très dures (comportement humain notamment) qui m’ont bien plu, et d’autres que j’ai trouvées bien trop enfantines ou loupées. La scène du tsunami m’a semblé ridicule, l’âge et le comportement de notre jeune héroïne n’aident pas non plus, un personnage sympathique mais trop « cheaté ». Bien fait, sympa à lire mais je n’y ai jamais cru, j’ai un peu eu le cul entre 2 chaises durant ma lecture.

19/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Dionysos
Dionysos

Contrairement à Apollon ou Athéna dans la même collection, ce tome s’en sort nettement mieux. Bon d’une part, je trouve ce Dieu bien plus intéressant que ses frères et sœurs, mais c’est surtout la forme de l’album qui m’a plus convaincu. Ici nous n’aurons pas des petites anecdotes compilées sans liant véritable mais bien toute la genèse de ce Dieu. Au programme : conception, enfance, errance, « faits d’armes », jusqu’à être reconnu par ses paires et trôner à l'Olympe. C’est quand même plus sympa et complet qu’un patchwork sans âme. En plus, le dessin, sans être ébouriffant, accompagne bien le récit. Un bon tome pour découvrir ce Dieu. Par contre, défaut toujours récurrent à la série, la partie bd est fonctionnelle mais peine à faire passer toutes les subtilités de la mythologie que le dossier final met en exergue. A cause de ça, ça ne dépassera jamais le pas mal.

19/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Ultralazer
Ultralazer

Malgré un graphisme et un contexte originaux, cette série a peiné à me convaincre. Ca se passe dans un univers composé de 3 petites planètes. Celle du héros est constituée en majorité de forêts dans lesquelles bêtes et humanoïdes vivent en harmonie notamment grâce à l'influence bénéfique d'une créature nommée roi des bêtes sur laquelle il veille. Jusqu'au jour où l'armée des buzards débarque d'une autre planète et ravage tout pour s'emparer du roi des bêtes. Le graphisme est dans un style légèrement naïf très coloré. J'aime bien cette ambiance visuelle ainsi que le travail sur la couleur. Toutefois certaines scènes, notamment celles d'action, manquent de lisibilité : il faut parfois deviner grâce aux paroles plutôt que comprendre avec la seule image. Le cadre du récit est sympathique et j'aime bien cette idée des humanoïdes, et notamment le héros, qui protègent ce qui maintient l'équilibre avec la nature et les bêtes. L'intrigue du premier tome est simple et linéaire : il s'agit juste d'une fuite en avant du héros et de ses compagnons poursuivis par les méchants buzards. Par contre, celle du second tome est plus confuse. On y suit pas mal de péripéties mais les enchainements entre elles manquent un peu de logique et d'une vision d'ensemble. Quant aux antagonistes, ils paraissent trop manichéens, limite caricaturaux. Si bien que j'ai un peu décroché et je ne suis plus si pressé de lire la suite. Et d'ailleurs celle-ci peine à sortir puisqu'elle n'est pas prévue avant au moins 2025, soit 5 ans après le deuxième tome. Note : 2,5/5

19/04/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Batman - Absolution
Batman - Absolution

Deux concepts subversifs : le pardon et la rédemption - Il s'agit d'une histoire complète de Batman, en un seul tome paru à l'origine en 2002, indépendante de la continuité. Dans une ville pauvre d'Inde, une femme blanche donne le bain à un vieillard autochtone que le lecteur devine vivant largement en dessous du seuil de pauvreté. Elle travaille pour une mission catholique. 10 ans plus tôt une bombe a explosé lors d'un gala organisé dans les locaux de l'entreprise Wayne. Jennifer Blake (la responsable de cet attentat terroriste) a réussi à s'enfuir, pendant que Batman impuissant était le témoin de la mort de plusieurs invités. de retour à l'époque actuelle, Batman a enfin retrouvé la trace de cette femme fanatique. La piste le mènera jusqu'en Inde pour une confrontation complexe. Les déplacements de Batman sous couvert de l'identité de Matches Malone sont entrecoupés par des scènes retraçant le parcours de la terroriste. Attendez voir un peu : un comics américain qui parle de terrorisme et qui a été édité en 2002. John-Marc DeMatteis (le scénariste) souhaite se servir de cette histoire pour donner sa réaction sur les attentats du 11 septembre 2001. Mais par le biais d'une histoire de Batman ? N'est-ce pas un peu incongru ? Eh bien, DeMatteis n'est pas le premier venu. Dans les années 1980, il avait profité de la création d'Epic Comics (une branche adulte de Marvel Comics) pour réaliser 2 récits mature : Moonshadow avec Jon J. Muth et Blood : Tome 1 & 2 avec Kent Williams. En 1987, il avait écrit une histoire de Spiderman (Kraven's Last Hunt) qui traitait du suicide sur un mode adulte. En fait, en plus d'une palanquée d'histoires de superhéros traditionnelles, DeMatteis a donc réalisé des histoires illustrant ces réflexions et ses points de vue sur la spiritualité et la vie intérieure. Finalement se servir d'un genre typiquement américain (le comics de superhéros) pour donner son point de vue n'est pas plus choquant que d'écrire des polars pour traiter de problèmes sociaux, ou de quête de sens, ou de rédemption. le résultat sombre dans le ridicule uniquement si l'auteur n'a pas les moyens de ses ambitions. Et des ambitions, DeMatteis, il en a : dans l'Amérique de George W. Bush, juste après les attentats terroristes sur le sol de la nation, il parle de pardon et de rédemption. Il raconte une histoire de superhéros en respectant les codes spécifiques à ce genre : bastons, action de nuit, héros mystérieux et au dessus des lois, aventure à grand spectacle. Il respecte les canons du personnage de Batman avec une évocation lourde de sens à la mort de ses parents, un objectif de vengeance, des certitudes inébranlables sur la justice, etc. Il utilise même un élément canonique du mythe de ce personnage : l'identité de Matches Malone. Il met habilement en scène l'humanité de Batman et ses limites comme toute être humain, face à cette terroriste qui ne se limite pas à un cliché manichéen. DeMatteis se sert avec habilité et perspicacité de sa compréhension de Batman pour mettre en évidence les limites d'une justice qui ne serrait qu'un instrument de vengeance. Pour illustrer ce récit, les responsables éditoriaux de DC Comics ont réussi à embaucher Brian Ashmore, un peintre ayant réalisé 2 ou 3 autres comics. Il illustre cette histoire en aquarelles. Dans les premières pages, il apparaît que ce peintre s'inspire du style inimitable d'Alex Ross pour le rendu des cases. le résultat n'est pas vraiment convaincant parce qu'Ashmore souhaite également utiliser l'aquarelle pour laisser des zones que l'imagination du lecteur doit compléter. Ces 2 partis pris se neutralisent au lieu de se compléter. Au fil des pages, il devient plus à l'aise dans sa technique et il tire un meilleur parti de l'aquarelle pour avoir des illustrations plus évocatrices que précises. Malheureusement, il arrive que les besoins du scénario le contraignent à être plus précis et les peintures perdent alors de leur pouvoir suggestion pour ne plus être de simples mises en images factuelles. Globalement, les illustrations sont d'un bon niveau et agréables à regarder. Elles portent bien l'histoire, et un tiers du temps elles magnifient les ambiances et révèlent les sentiments des personnages. Avec ce récit John-Marc DeMatteis utilise un genre de récit spécifique des États-Unis (les superhéros) pour donner son point de vue construit et intelligent sur la différence entre la justice et la vengeance, sur la possibilité de rédemption, sur le pardon des erreurs, dans un contexte où cette nation exigeait l'exécution sommaire de tout ce qui ressemblait à un terroriste. Il a utilisé à nouveau l'archétype du superhéros dans Life and Times of Savior 28 pour un questionnement existentiel plus abouti et tout aussi humaniste, en le liant à l'histoire des États-Unis au vingtième siècle.

19/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Roi des bourdons
Le Roi des bourdons

J'ai lu l'intégrale publié chez Glénat. Une série assez particulière dont le style de dessin pourrait rappeler Trondheim. De Thuin mélange plusieurs genres et abordent plusieurs thèmes dans son récit et parfois c'est un peu déroutant. Par exemple, je ne comprends pas trop l'utilité du twist final sur le frère du héros, j'ai l'impression qui me manque quelques clés pour une œuvre qui me semble personnel. En effet, une des intrigues de la série est que le héros a de la difficulté à démarrer dans le métier de bédéiste et comme à l'époque l'auteur faisait lui-même surtout de l'auto publication, je me demande si l'auteur se venge un peu en montrant un univers bien cynique du monde de l'édition. D'ailleurs c'est ce que j'ai le plus aimé dans ce scénario qui part un peu trop dans tous les sens pour moi. La lecture reste divertissante, mais ne m'a pas marqué plus que ça. J'ai bien aimé le dessin.

19/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Shrög
Shrög

Je suis sorti de cette lecture avec le même ressenti qu'Arzak, et ma note sera la même. Surtout que, contrairement à lui, j'ai lu les deux tomes parus, c'est à dire que je sais que l'intrigue ne sera jamais conclue. L'histoire manque d'originalité dans les grandes lignes, mais aussi dans ses détails. Les personnages ne sortent pas des clichés, à commencer par le duo principal, au départ mal assorti - même si l'on devine qu'ils sont sensés se rapprocher fortement d'ici la fin de l’histoire. Le rebelle beau gosse sur de lui et la jeune chercheuse binoclarde aux airs de bimbo qui s'ignore (toujours en short et la poitrine opulente peu cachée), on a déjà fait plus original ! Vent d'ouest et Soleil ont pondu des tonnes de séries du genre. Idem pour le dessin et la colorisation (meilleure sur le second tome), pas désagréable, mais franchement pas mon truc. C'est le type de série qui se laisse lire sans jamais accrocher vraiment, et qu'on oublie rapidement. Le fait qu'elle ait été abandonnée sans rien conclure ne fait qu'ajouter selon moi à son manque d'intérêt.

18/04/2024 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série Chunchu (Chonchu)
Chunchu (Chonchu)

Boarfff ! Mais que c'est confus ! J'avoue avoir eu du mal à finir ce premier tome. Entre le dessin et la narration, on peine à suivre le fil du destin de ce fils du démon... Les personnages sont antipathiques au possible, les dialogues font surjoués et caricaturaux, et comble de tout notre héros semble immortel. Il enchaîne combats et blessures taillant dans le tas, parfois même dans ses propres coéquipiers, sans que rien ne semble pouvoir l'arrêter. Après tout, pourquoi pas, mais la narration est vraiment mauvaise. On saute du coq à l'âne, que ce soit entre 2 chapitres ou parfois entre 2 cases, et pour le coup les noms coréens des personnages ou des tribus qui s'enchaînent nous font perdre le fil des alliances et des objectifs de chaque camp. Tout cela est en plus construit sur une trame des plus manichéenne, bref, pas ma came. La suite se fera sans moi.

18/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Grizzli
Le Grizzli

Ma lecture remonte à quelques mois déjà, la BD ayant déjà les faveurs du site, je ne m’étais pas pressé de l’aviser. D’autant que mon avis rejoindra la majorité, un album franchement pas mal, on va dire un 3,5 arrondi au sup’. Un bon moment de lecture. J’aime bien le duo Audiard/Lautner mais je n’en suis pas non plus un inconditionnel. En tout cas, Matz s’en inspire grandement et tend à leur rendre un bel hommage à travers son intrigue, ses personnages et bien sûr ses dialogues. Cette partie est agréable mais un peu sans surprises, classique et solide j’ai envie de dire. Par contre, j’ai vraiment bien aimé la proposition de Fred Simon, un auteur qui ne m’avait jamais réellement interpellé, mais les années 60 lui vont comme un gant. Design, décors, ambiances … tout est là pour une chouette balade vintage. Ses couleurs sont vraiment réussies, mention spéciale. Mais (bah oui un petit mais au passage, histoire de se démarquer ^^), je ne trépigne pas pour une suite éventuelle. Je préférerai que ça reste à l’état de one-shot pour garder cette bonne vibe, qui à mes yeux, perdrait en force en série.

18/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Latah
Latah

Une déception cet album, alors attention rien de honteux, mais je dois avouer que je m’attendais quand même à mieux. Le scénario qui lorgne vers la série B ne m’a pas dérangé outre mesure, un poil trop linéaire mais pourquoi pas. Cependant pour m’emporter, il m’a manqué un point essentiel à ce type de récit : l’ambiance. La partie graphique est pro mais trop lisse à mon goût. Je ne me suis véritablement intéressé à aucun personnage et surtout, malgré quelques doubles pages qui font leur petit effet, je n’ai pas ressenti la moiteur et le côté sauvage de cette jungle. Du coup, une lecture honnête mais qui ne me marquera pas.

18/04/2024 (modifier)