Contrition

Angoulême 2024 - Fauve polar SNCF Dans un quartier réservé aux pédocriminels sortis de prison, une journaliste décide de mener l'enquête sur un meurtre. Un excellent polar noir, parfaitement construit et totalement accrocheur
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La loi très restrictive de Floride interdit à tout individu condamné pour délit sexuel de vivre à moins de 1000 pieds d'un endroit où étudient ou jouent des enfants. C'est ce qui fait de Contrition Village un terrible ghetto de pédocriminels, violeurs et harceleurs. Et, forcément, quand une mort bizarre par immolation frappe l'un de ses résidents, l'enquête ne peut prendre qu'un tour de plus en plus noir à mesure qu'elle s'enfonce dans les ténèbres d'une Amérique hantée par le péché.
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Date de parution | 22 Mars 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Comme ma note l'indique j'ai franchement adoré cette lecture. Dès les premières planches je suis rentré dans le récit. En premier lieu j'ai immédiatement adopté le personnage de Marcia, journaliste Afro-Américaine du modeste Palm Beach Sun qui a fidélisé son lectorat dans les nouvelles de proximité. Par un revers de fortune de son compagnon, c'est elle qui a la fonction gratifiante dans le foyer. Elle parle d'égal à égal avec la police, son chef la respecte et elle peut prendre des initiatives qui lui permettent ( à ses risques familiaux et financiers) de poursuivre son enquête avec des alliées ( blanches) de circonstance. Carlos Portela installe donc son récit dans une Amérique moderne sur de nombreux points ( place de la femme, mixité dans le travail) jusqu'au personnage de Clay , Capitaine malheureux qui revient d'une mission à double tranchant en Irak: faire la transparence sur les exactions de ses frères d'armes dans la prison d'Abou Ghraib. Portela n'est pas naïf pour autant puisqu'il installe son récit en pleine crise des subprimes (2008) dont il fait de nombreuses allusions déguisées dans son récit. Au contraire d'une Amérique déboussolée, Marcia incarne une nation mixte, gardant le goût du risque , de la recherche de la vérité et qui réussit à surmonter ses difficultés (ici familiales, financières et professionnelles). C'est d'ailleurs à mon avis l'un des deux grands axes du scénario très riche de Portela. Comme le signale Clay au révérend en page 138 la finalité de tout cela est "d'être capable de surmonter les épreuves". Le deuxième axe est évidemment celui des mauvaises actions et des mauvaises personnes. C'est la thématique du "Diable au corps" qui s'exprime soit par opportunité soit par autorité abusive. L'auteur ne se contente pas d'une psychologie de comptoir. Il fouille son personnage de Clay afin de lui proposer plusieurs réponses comme une palette des réactions que nous pourrions avoir. C'est d'autant plus subtil que l'auteur abat d'un coup les défenses humanistes de son lectorat en centrant son récit sur la pédophilie de Christian. Pas d'actes monstrueux en visuel, pas de complaisance au voyeurisme malsain, mais une approche bien plus fine avec ce chat numérique que nombre de parents ne peuvent maitriser aujourd'hui. Portela revient alors sur la thématique de la vérité des mots et des images entre une population naïve et vulnérable et une autre qui triche à tous les étages. Pour moi ce scénario et un régal de construction et de justesse. La construction avec des aller-retour aurait pu nuire à la fluidité du récit. C'est tout le contraire à mes yeux car l'auteur nous invite à "changer de point de vue". Il y a donc de la cohérence à changer de narrateur en passant de Marcia à Clay car on peut les lire comme les deux versants du même personnage. Pour compléter ce superbe scénario le graphisme de Keko nous installe dans une ambiance N&B comme un négatif du beau soleil de Floride. C'est sûrement la couleur des pensées de Clay hanté par l'horreur de sa situation et celles de Marcia coincée entre "une routine aliénante" p41 et puis ses soucis familiaux et financiers. Tout est recherche de la lumière vérité dans cet accumulation d'ombres. Le trait est fort portant une formidable expressivité des personnages. Cela fortifie la narration qui s'adapte parfaitement à la puissance du récit. Une très belle lecture où les auteurs touchent à des thématiques fondamentales sur le Mal qui fait de nous de potentiels bourreaux. C'est traité sans complaisance, ni facilité. Du très beau travail.


Avec cet album, les auteurs s’inspirent d’un arrière-plan tout ce qu’il y a de réel : l’interdiction faite aux criminels sexuels (pédo-criminels en l’occurrence) dans certains États des États-Unis (comme ici la Floride) de se trouver à moins de 300 mètres d’un lieu où se trouvent des enfants, de signaler leur présence et leur « pédigrée », ce qui entraine un violent ostracisme et les pousse à se regrouper dans des endroits comme le village de Contrition, qui devient une prison à ciel ouvert. A partir de la mort d’un membre de cette communauté de parias (suicide ? meurtre ?), une journaliste locale va enquêter, et faire basculer l’histoire vers un polar classique (mais où la police est quasi absente de l'enquête proprement dite), avec une construction en flash-backs qui livre peu à peu les clés de l’histoire – même si la fin est ouverte concernant l’un des protagonistes. Vers la fin certains personnages introduisent des questionnements intéressants, comme ceux tournant autour des bourreaux « ordinaires » (comme l’avait étudié l’historien Browning à propos de certains membres des Einsatzgruppen), autour des sévices perpétrés par des soldats américains sur des prisonniers à Abou Graïb. Et bien sûr la question non pas du pardon, mais de la « fin » de la peine. Et la question d’une éventuelle récidive. Les auteurs sont espagnols, mais ils dépeignent très bien l’envers du décor américain, des magazines people et du mythe de la réussite individuelle, autour d’une catégorie de laissés pour compte – mais finalement aucun personnage ne semble s’épanouir à Contrition, n’y est venu volontairement. De la journaliste qui doit hypothéquer sa barraque (et bousille son mariage déjà plombé par le cumul des boulots et l’échec du couple dans un précédent commerce) aux parias condamnés/libérés/mais en résidence surveillée et à l’écart, en passant par les flics (le commissaire déclare même que « si les policiers qui sont sous ses ordres étaient doués, ils ne seraient pas ici »). C’est donc assez glauque, très noir. Et le dessin accentue cet état de fait. Non seulement par l’utilisation du Noir et Blanc, mais aussi par le rendu un peu « baveux » : même ici rien n’est net, clair et propre… Note réelle 3,5/5.


J'ai adoré cette BD et pourtant, je suis très peu fan de polar, trouvant que notamment la vague des polars suédois brode sur des canevas que je n'aime pas, avec souvent des problématiques que je trouve tiré par les cheveux. Ici, je dirais qu'on est presque dans le polar qui fait anti-polar : c'est l'opposé exact de la tendance habituelle. L'inspectrice qui officie ici est une journaliste, et si au final elle a bien une intuition fondée, mais pas d'entrée par effraction quelque part, pas de mystère qu'on découvre par hasard ou par un concours de circonstances. Juste une recherche méthodique et documentée, qui mènera à une conclusion logique. J'ai beaucoup aimé le poids de la réalité dans cette histoire, elle pose une chape sur l'ensemble dont on ne peut pas échapper. Je me demande si ce n'est pas une raison des critiques plus mitigé sur la BD, puisque cette histoire sort bien de la norme du polar, ce qui peut bousculer les habitués du genre. Personnellement j'ai trouvé l'histoire très bonne, surtout combiné à ce dessin qui m'a fait rappeler un truc, jusqu'à découvrir que le dessinateur est celui de la trilogie du Moi (Moi, assassin ...). Un dessinateur dont j'avais beaucoup apprécié le trait, qui renouvelle ici dans l'ambiance noire et sombre, réaliste mais sociale. Il s'entoure encore une fois d'un scénariste compétent et dans son style, semble-t-il. L'auteur reste dans une critique acerbe du monde contemporain, toujours aussi cynique. Le scénario est habillement construit sur son principe de base, la fin restant d'ailleurs volontairement très ouverte quant aux résolutions. En fait, c'est surtout une construction sur les revers d'une Amérique profonde. Le village des délinquants sexuels au centre du récit, bien sur, mais aussi le reste : violence et harcèlement à l'école, l'armée et ses noirs secrets, la vie de famille de la journaliste (cuisant rappel de l'explosion de la bulle de 2007 selon moi, menant des centaines de familles à être dépossédé de leurs petites entreprises), le racisme chez les flics ... Pour moi, l'histoire de la BD n'est pas cette disparition mais ce qu'elle révèle d'une Amérique qui perd ses acquis. La BD me semble un constat sur une Amérique contemporaine, en proie à de nombreuses violences en son sein et qui ne sait plus ce qu'elle doit faire. Tout semble se déliter dans la BD, le final n'offre rien de spécialement satisfaisant, mais c'est le propos. J'ai refermé la BD sur une foule d'interrogations autour de ce qui y est évoqué, et je suis presque certain que c'est le but de l'auteur. Réussi en ce qui me concerne !


Plutôt mitigée après cette lecture, SPOILER Le dessin est assurément sa force, c’est beau, les personnages ont assez de personnalité dans les visages (je précise parce que je sors de la lecture de Blue où il était presque impossible de reconnaître qui était qui). Le gros point faible étant selon moi la narration et le scénario, Je ne suis pas fan de changer de narrateur en cours d’histoire, cela m’avait déjà rebuté dans Chicagoland. Toute la première partie centrée sur la journaliste aurait pu être occultée et faire juste à la place une présentation du crime et du mystère puis on passe à l’ado. Le fait que la journaliste soit très antipathique n’aide pas car j’imagine que c’est le personnage auquel la lectrice ou le lecteur est sensé s’attacher pour rentrer dans l’histoire, hors la manière dont elle traitait son enfant m’est sortie par les yeux. Quand je lis un polar j’adore être étonnée et tomber des nues sur les révélations, là pas du tout, donc j’ai été assez déçue par l'intrigue.


3.5 Je peux comprendre les reproches d'Alix. C'est vrai que la narration est pas toujours claire par moment et franchement au début de ma lecture je pensais juste mettre 3 étoiles. En effet, j'ai trouvé le dessin pas mal et sans plus et l'enquête de cette journaliste pour découvrir la vérité derrière ce qui semblait être un banal incendie accidentel n'est pas des plus palpitantes. C'est pas mauvais, mais il y avait pas grand chose qui faisait sortir le scénario des milliers de polars dont l'action se passe aux États-Unis. J'ai vraiment accroché dans les chapitres qui mettaient en vedette les autres personnages principaux. J'ai trouvé qu'ils étaient plus intéressants et aussi les auteurs développent avec intelligence des sujets plutôt durs. J'ai même ressenti des émotions alors qu'avant je trouvais le dessin trop froid. Certaines scènes sont excellentes au niveau des dialogues et de la mise en scène. Bon ma note est peut-être sur-notée, mais j'ai vraiment envie de mettre 4 étoiles pour les parties que j'ai adorées. Un polar tordu et un peu malsain.


Un dessin noir et blanc d'un réalisme saisissant qui plante le décor. Un polar avec une enquête haletante menée par une jeune femme, journaliste de son état dans une feuille de chou locale. C'est au sujet de la mort d'un homme retrouvé brûlé - accident ? suicide ? ... - au coeur d'une maison d'un quartier bien spécial. C'est celui de Contrition Village où les pédocriminels trouvent refuge à leur sortie de prison (village fictif mais celui de Miracle existe bel et bien en Floride), subissant une double peine, et finalement une peine de paria à vie. Mais l'histoire laisse tout de même entendre que pour certains ce mal, cette pulsion est une tare irrémédiable qui ne les quittera jamais et pour limiter le risque on les isole de toute tentation. Pour autant les auteurs ne prennent pas position, ils pointent l'ambiguïté de ces villages et de la justice. Une couverture qui m'avait tapé dans l'oeil et c'est une belle réussite de ces deux auteurs espagnols.


Et bien moi, je ressors mitigé de ma lecture. J’ai tout d’abord eu du mal avec la narration, qui manque parfois de clarté, au point que j’avais abandonné ma première tentative de lecture. Mais surtout, j’ai eu du mal à croire en cette histoire, en ces personnages aux motivations parfois difficiles à avaler (je n’en dis pas trop pour ne pas spoiler). Mais disons que le scénariste n’a pas réussi à me convaincre de la crédibilité des évènements. Le dénouement m’a aussi frustré, avec ce carnet qui sort de nulle part pour justement expliquer ou justifier tout ça… mais on ne nous le montre pas. J’ai dû vérifier deux fois dans les dernières pages pour m’assurer que je n’avais pas raté quelque chose. Bon, l’intrigue est certes originale, l’ambiance malsaine fournit une ambiance « polar noir » qui m’a plu, et le dessin de Keko est vraiment magnifique. J’ai donc passé un bon moment de lecture, mais je reste sur une impression de frustration. Dommage.


« Cet endroit est le bout du chemin. Le seul endroit où on peut rester. Quant à vivre… vivre c’est autre chose. » Ces mots du protagoniste principal, condamné pour pédophilie, symbolisent bien ce qu’est Contrition, un village fictif des Etats-Unis où sont confinés les harceleurs sexuels qui, une fois sortis de prison, ont pour interdiction « de vivre à moins de 1000 pieds d’une école, d’une crèche, parc ou cour de récréation ». Selon ceux qui y vivent, Contrition ne serait rien de moins qu’une « prison à ciel ouvert », un lieu très particulier déserté par les habitants et où les ruines abondent, investies par les sans-domiciles fixes. Cette petite bourgade fictive, comme il doit en exister d’autres aux Etats-Unis, porte un nom paradoxal puisque le site est décrit par un des résidents non pas comme le purgatoire, mais les « limbes », ce qui est sans doute bien pire… sauf si l’on préfère dormir sous les ponts. Comble de l’ironie, ces endroits ont même leur pasteur… Pour aborder un thème aussi sensible, voire casse-gueule, que celui de la pédophilie, les auteurs ont opté pour le genre du thriller. Un thriller lent, et surtout psychologique, qui parvient plutôt bien à tenir le lecteur en haleine jusqu’au final pour le moins inattendu. Mais le vrai point fort de ce récit, c’est qu’il pose beaucoup de questions et tente de se mettre dans la tête d’un prédateur sexuel, sans chercher à l’absoudre mais en tentant de comprendre les mécanismes qui peuvent conduire un être humain à se livrer au harcèlement envers un enfant jusqu’à le pousser au suicide. Afin de ne point trop déflorer l’intrigue, très bien construite, on se limitera au fond. Le scénariste, Carlos Portela, est un touche-à-tout officiant dans la bande dessinée et la télévision, bénéficiant d’une certaine notoriété en Espagne. C’est avec beaucoup de subtilité qu’il nous propose ce récit, en laissant le lecteur libre de se faire sa propre opinion. De façon factuelle, il fournit quelques clés pour nous aider à comprendre, mais comme on peut s’en douter, il n’y aura pas de réponses prémâchées. Ainsi se succèdent plusieurs thèmes, notamment le harcèlement ordinaire (celui qui commence à l’école !), et pas seulement celui des prédateurs sur internet, ou encore la triste affaire d’Abou-Ghraib en Irak (et ces clichés de soldats US posant avec leurs prisonniers torturés et violés). Et en filigrane, quelques questions lancinantes voire dérangeantes qui affleurent tout au long du livre : Comment des gens ordinaires peuvent-ils sombrer dans ce type de criminalité ? Le repentir prémunit-il contre la récidive ? Après avoir payé sa dette à la société, le « monstre » doit-il subir une double peine, celle de la ségrégation géographique à vie ? N’a-t-il pas droit à la rédemption au même titre que n’importe quel criminel ? Une personne qui fait des choses mauvaises est-elle forcément une mauvaise personne ? Parce qu’en effet, le personnage de Nowak en est l’illustration même, loin d’avoir le look d’un criminel mais plutôt d’un voisin tranquille… Mais le plus déstabilisant est sans doute le dénouement, qui nous laisse peut-être avec encore plus de questions à l’esprit… Quant au dessin, signé de Keko, maître espagnol du N&B, il accompagne parfaitement la narration. Son réalisme et son cadrage très précis donne à « Contrition » des airs de série TV, avec une ambiance noire à souhait. On retiendra particulièrement la trouvaille pour le moins déroutante où le « cyber harceleur » et sa jeune victime sont représentés par leur avatar, le premier endossant les traits d’une jeune collégienne blonde et en apparence innocente, tout droit sorti d’un manga. Gros malaise… Les personnages sont très bien campés également, renforçant la crédibilité du récit, notamment celui de Marcia travaillant pour un journal local et bien décidée à faire la lumière sur cette mort suspecte. C’est probablement à cette jeune femme empathique mais peu soutenue par son entourage, qui au-delà de cette affaire cherche à comprendre l’incompréhensible, que le lecteur s’identifiera le plus, si tant est que ce dernier aborde l’ouvrage sans préjugés. Rien ne semble avoir été laissé au hasard dans ce récit riche, dense et puissant, qui vous habite longtemps après lecture. « Contrition » restera à coup sûr un ouvrage marquant de cette année 2023, un ouvrage dont une des principales qualités est de ne pas tomber, comme le dit très bien Antonio Altarriba en préface, dans un « sensationnalisme malsain ». Et pour vous donner un peu plus envie de vous le procurer, je ne peux que vous encourager à la découvrir, cette préface…


Voilà une bonne histoire sur un sujet très sensible : la pédophilie. La chose y est toutefois abordée sous l'angle du polar, ce qui permet un recul appréciable. L'intrigue se situe en grande partie dans le quartier de Contrition, un quartier de parias où les pédophiles, à leur sortie de prison, viennent finir leurs jours. Un corps carbonisé est retrouvé. La police conclut au suicide et l'affaire est enterrée. Mais une journaliste habituée à piger dans la rubrique des chiens écrasés d'une gazette locale va mener sa propre enquête... Le truc tient la rampe et parvient à capter le lecteur. Il faut dire que pour ne rien gâcher, le dessin est d'une efficacité redoutable malgré quelques maladresses (il chausse du douze le mec en couverture ?). Le scénario ne pourrait être qu'une belle mécanique avec sa fin à couper le souffle (cellezéceux qui ont vu Le Fils des frangins Dardenne sauront de quoi il est question), mais il donne lieu à une réflexion sur la question de la pédophilie, et le traitement des délinquants sexuels. C'est en creux, bien sur, à travers le passé des personnages qui se dévoile peu à peu, à travers les histoires qui les réunissent. Il ne s'agit pas d'excuser ces actes, bien entendu, et loin s'en faut, mais bien de comprendre ce qui y conduit. Et je conclurai comme Cacal69 par cette citation : "faire des mauvaises choses ne fait pas nécessairement de vous une mauvaise personne". Un début d'embryon de thérapie ?... En tout cas, une très bonne lecture.

Gros coup de coeur que ce titre. C'est clairement une, voire LA Bd qui sort du lot en ce début d'année 2023. Le sujet aurait pu être casse gueule eu égard au coté malsain de son postulat de départ. Mais les auteurs ont fait un travail remarquable. Le récit est captivant, très bien construit, on rentre dans cette bd avec appréhension mais au fil des pages, on ne peut plus la lâcher jusqu'au dénouement final. Le trait et les noirs de Keko font des merveilles et collent à la perfection au sus-dit scenario. Ne passez pas à coté. Un incontournable.
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