Les derniers avis (460 avis)

Couverture de la série Les Grands Espaces
Les Grands Espaces

Je ressors de ma lecture un peu perplexe et partagé. Tout d'abord j'ai beaucoup aimé le graphisme de Catherine Meurisse surtout quand elle présente ses grandes planches. Cela rappelle les peintures romantiques (qu'elle cite) ou d'un Lazare Bruandet (qu'elle omet) . Son trait humoristique colle parfaitement aux passages drôles et légers qui entourent sa découverte enfantine de la campagne. Le récit s'articule bien autour d'une enfance idéalisée avec des parents qui savent tout faire. La vivacité du trait soutient parfaitement la fluidité du récit et sa cohérence. Malgré tout je reste sur ma faim. En effet cela reste un passage biographique dans lequel je ne me suis pas senti investi. Petit banlieusard je n'ai pas le même souvenir de mes passages à la campagne où les bouses de vaches, les mouches, les taons et le patois d'enfants moqueurs restent bien plus vivaces que la découverte d'un environnement fleuri. Ensuite j'ai trouvé un petit goût du discours de mon grand-père avec un "avant c'était mieux". Enfin certaines piques caricaturales me semblent trop superficielles voire injustes ( les lotissements, le Futuroscope). Cela reste à mes yeux une lecture agréable et divertissante qui apporte un bon souffle de fraicheur. Un bon 3

26/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Secrets bancaires USA
Secrets bancaires USA

Je n'ai jamais vraiment été intéressé par la Bourse et le monde financier. Je lis donc ce type de série avec beaucoup de recul et je suis souvent déçu. C'est le cas ici encore. Je trouve que le scénario de Richelle nous propose une suite très facile de clichés bien usés. Ainsi nous avons droit au sempiternel agent flic Capelli border line, débraillé et mal rasé qui transgresse la loi et le droit une planche sur deux. C'est sensé nous le rendre sympa, cela me le rend agaçant puisqu'il se croit au dessus des lois comme les méchants qu'il devrait combattre. Ensuite je me suis demandé comment ce couple de policier pouvait travailler sans rapport avec un procureur et sur des zones de compétences aussi différentes en duo électrons libres. Je trouve cela imprécis avec une somme de raccourcis faciles, de témoins bavards, d'avocats invisibles dans un monde où ils sont omniprésents. Les personnages féminins sont réduits souvent à se déshabiller pour racoler le lecteur et les seuls Afro-Américains du cycle 1 appartiennent à un gang de rue tourné en ridicule par l'agent Capelli. A mon avis on ne peut pas faire plus cliché limite( T1 p32) Enfin je trouve le dessin de Hé pas du tout à mon goût. Ainsi ses visages me semblent flasques, sans vie avec une expression forcée. De plus je n'aime pas du tout cette mise en couleur qui fait des ombrages marron sur les personnages. Une lecture très décevante que j'ai abandonnée au début du troisième opus.

26/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Sardines sont cuites
Les Sardines sont cuites

Cet album est la suite de « Comme un poisson dans l’huile » et même s’il peut se lire de façon indépendante, je ne saurais que trop conseiller de parcourir les premières aventures de l’auteur aux risques de passer à côté de quelques running gags savoureux. Guillaume Long nous narre donc sa 2eme année aux B-A de Saint Étienne. On retrouve des visages familiers mais de nouveaux vont faire leur apparition, notamment dans le corps enseignant. Je me suis toujours autant amusé. Je trouve même cet album un cran au dessus, les péripéties sont plus variées, l’auteur parle de sa rapide expérience militaire, ainsi qu’un voyage d’études au Portugal (l’occasion parfaite pour agrandir sa collection de boîtes de conserve de produits de la mer). Le ton y est toujours aussi décalé. Ayant atterri en 2eme année, l’enjeu cette fois sera de trouver sa voie (Art, Com’, Design ?), on sent que l’auteur se cherche et n’a pas d’idées folles pour l’avenir. Bon il faut dire qu’avec une dissymétrie testiculaire, il a une épée de Damoclès au dessus de la tête, la mort peut frapper à tout moment ^^. J’ai beaucoup de sympathie pour ces albums. Rien de profond mais suffisamment con pour que j’adhère à l’univers. Bref j’accroche bien à la narration de l’auteur et finalement son dessin minimaliste ajoute pas mal de charme, je préfère d’ailleurs ce style à ce qu’il proposera par la suite.

26/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Rouge Bonbon
Rouge Bonbon

Troisième lecture de Kiriko Nananan que je fais, même si j'avais lu l'album il y a quelques années et que j'ai complètement oublié de quoi ça parlait. Et globalement, c'est sympathique. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est très bon et recommandé, mais c'est agréable à lire. Nananan nous dépeint en 18 chapitres une sorte de collection d'instants, de moments de la vie de jeunes femmes japonaises. Ce sont des rencontres sans lendemain, des relations parfois amères, des ruptures et des retrouvailles. Chaque moment n'est esquissé que sur 6-8 pages, parfois presque sans dessin. C'est surtout des pensées, quelques moments, le tout esquissant un portrait à un instant donné. L'auteure arrive à faire curieusement ressentir un personnage presque à chaque fois, donnant une tonalité mélancolique à l'ensemble. On navigue dans des portraits de jeune femmes contemporaines qui sont assez souvent en prise avec un mal-être ou des réflexions existentielles. Si vous n'êtes pas fan de ce genre de choses, fuyez comme la peste ! C'est une sorte de collection photographique mais en bande-dessinée, mélancolique et assez triste sur l'amour dans le Japon contemporain. Mais aussi un regard amère sur la femme japonaise, ses attentes et ce qu'elle vit dans son rapport avec les hommes. Intéressant, plutôt sobre et délicat.

26/04/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
Couverture de la série Snow angels
Snow angels

Une lecture très sympathique. Rien de bien innovant dans le scénario de Jeff Lemire, mais efficace avec toujours ce savoir-faire pour maintenir le lecteur sur le qui-vive malgré un coup de mou en milieu d'album. Un récit qui part sur les bases classiques d'un récit post-apocalyptique, avec des humains vivants dans une tranchée de glace, dans un monde inconnu. C'est sous cette ère glacière qu'un père et ses deux filles vont devoir fuir leur refuge après avoir découvert qu'on avait exterminé tous leurs compagnons. Et cela va les obliger à transgresser la règle numéro deux : On ne doit jamais, ô grand jamais, quitter la tranchée, il n'y a que la mort. Un récit qui repose en grande partie sur une course poursuite, celle d'une créature humanoïde qui chasse nos trois fuyards. Une traque haletante avec des rebondissements, les deux jeunes filles sont attachantes, deux 'anges' avec des ressources. Les réponses à cette traque seront données dans un final réussi. Mon plaisir de lecture doit beaucoup au coup de crayon de Jock, il retranscrit à merveille le froid mordant et l'ambiance angoissante du récit. J'ai beaucoup aimé la représentation du visage buriné du père et la mise en couleur, en particulier le bleu pâle de la glace. La mise en page est dynamique. De l'excellent travail. Un bon moment de passé.

26/04/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Sale Week-End
Sale Week-End

Rendez-moi mes planches. - Ce tome contient un récit complet qui peut être lu indépendamment de tout autre, même s'il y apparaît un personnage de la série Criminal des mêmes auteurs. Il comprend les pages publiées dans les épisodes 2 & 3 de la série Criminal de 2019, initialement publiés en 2019, écrits par Ed Brubaker, dessinés et encrés par Sean Phillips, mis en couleurs par Jacob Phillips. Un soir de juillet 1997, Jacob Kurtz rentre chez lui, après une journée passée sur une enquête. Il trouve un message sur son répondeur, : Mindy lui indique qu'elle a un boulot pour lui, à l'occasion de la prochaine convention de comics. Il sera remis une récompense d'honneur à Hal Crane pour sa carrière, et Mindy souhaite que Jacob lui serve de guide et de surveillant. Elle ajoute que Crane a demandé Jacob nominativement. Jacob se souvient de l'époque où il fut son assistant, et de la manière peu aimable dont il le traitait. Il se souvient également de la manière dont Hal Crane s'était embrouillé avec les responsables éditoriaux : Julius Schwartz chez DC Comics, Gerry Conway chez Marvel Comics. Malgré ces mauvais souvenirs, Jacob accepte quand même le boulot. Vendredi, Jacob est à pied d'œuvre à la convention et il se souvient qu'Hal Crane est surtout connu pour avoir travaillé sur le dessin animé Danny Dagger and the fantasticals. Jacob continue de progresser dans les allées de la convention, et il finit par apercevoir Hal Crane en train de discuter avec une jeune femme costumée en Princesse Yaz, un des personnages dudit dessin animé. La discussion se termine quand elle lui envoie une gifle. Alors qu'elle est partie, Jacob s'approche d'Hal Crane qui le reconnaît. À sa demande, il lui explique qu'il a proposée à la jeune femme qu'elle monte dans sa chambre pour 100 dollars. Il pensait qu'il s'agissait d'une prostituée au vu de sa tenue. Jacob lui explique qu'il s'agit d'une fan du dessin animé, et qu'elle a vraisemblablement fait son costume elle-même. Hal Crane exprime sa surprise de voir autant de monde à la convention, alors qu'il pensait que les comics étaient une industrie moribonde. Jacob est tout aussi déconcerté car il sait que de nombreux éditeurs mettent effectivement la clé sous la porte. Quoi qu'il en soit, il annonce à Hal Crane qu'il doit participer à une intervention en compagnie de Joe Kubert, Will Eisner et Al Williamson. Hal Crane lui répond qu'il n'y participera pas car il a autre chose à faire. Jacob conduit la voiture, et Hal Crane s'assoit à l'arrière. Il ne conduit plus depuis l'accident qui a coûté la vie à Archie Lewis, un auteur de comic-strip dont il avait été l'assistant. C'était Hal Crane qui conduisait la voiture dans laquelle Archie Lewis a trouvé la mort. En 2018, Brubaker & Phillips sortent une histoire complète Criminal Hors-série. Mes héros ont toujours été des junkies. Quelques mois plus tard, ils embrayent avec une nouvelle série Criminal. Dans la première page, le lecteur retrouve Jacob, il le voit rentrer chez lui. Les dessins montrent qu'il n'allume pas la lumière tout de suite, Jacob référant rester dans la pénombre. le lecteur peut voir l'aménagement ordinaire, avec un canapé et un fauteuil ; il note également un dessin original au mur. Ainsi il prend visuellement connaissance du lien qui existe entre Jacob et Hal Crane, au point que le premier conserve un dessin affiché du second. Comme il s'agit d'un polar, le lecteur peut avoir l'impression que le ratio de séquences de dialogue est assez élevé. Pourtant s'il regarde les planches sous un autre angle, il peut observer également comment Sean Phillips montre les événements, ou les circonstances, portant une forte partie de la narration visuelle. le lecteur est placé aux côtés des personnages et il voit la réaction de la cosplayeuse à la proposition d'Hal Crane, la table minuscule et dénudée qui lui est réservée pour signer, l'aménagement dans l'appartement du collectionneur pour pouvoir stocker un maximum d'originaux, le type d'établissement qu'Hal Crane fréquente pour aller voire un coup. Sean Phillips représente les choses avec un tel naturel dépourvu de toute ostentation que le lecteur peut ne pas s'en rendre compte, n'ayant l'impression que de dessin facile et purement fonctionnels. Le lecteur perçoit beaucoup plus facilement les éléments visuels relatifs au monde des comics. Ça commence dès la deuxième page avec les tables à dessins dans le studio d'Hal Crane, ainsi que les meubles de rangement des planches. Ça continue avec le petit plateau sur lequel sont posés un cendrier avec une clope en train de se consumer, mais surtout le pot d'encre de Chine, le pinceau, les stylos, les grattoirs, etc. Par la suite, le lecteur peut encore regarder d'autres meubles de rangement spécifiques chez le collectionneur, dans le sous-sol de la maison d'Hal Crane et des morceaux de pellicules d'animation. Il laisse également son regard errer dans les allées de la convention : les différents cosplayeurs (allant de l'équipe des Ghostbusters à un soldat de l'empire en armure rose, en passant par la princesse Yaz, un homme habillé en Wonder Woman, etc), les badges d'accès accrochés en pendentif, les files de dédicace, la cérémonie officielle de remise des prix… Ed Brubaker glisse lui aussi de nombreuses références en citant des professionnels du métier : Julius Schwartz (1915-2004), Gerry Conway (1952-), Joe Kubert (1926-2012), Will Eisner (1917-2005), Al Williamson (1931-2010), Max Gaines (1894-1947), Jack Cole (1914-1958), Wally Wood (1927-1981), Joe Orlando (1927-1998), Stan Lee (1922-2018). le lecteur familier du monde des comics se sent chez lui. le lecteur de passage venu uniquement pour un récit de la série comprend les enjeux, et se doute que les noms cités sont ceux de professionnels. Du fait que cette histoire s'inscrit dans la série Criminal, le lecteur s'attend à ce que des actes criminels soient commis. Effectivement, Hal Crane, artiste ayant atteint et dépassé l'âge de la retraite, se livre à des petits trafics pour pouvoir payer ses dettes. En particulier, il travaille avec un faussaire pour signer des faux afin de les vendre plus chers. Au fil des souvenirs de Jacob, le lecteur apprend qu'il était aussi coutumier du fait de voler des planches originales chez les éditeurs pour lesquels il travaillait afin de les revendre pour son compte personnel, une autre référence à une pratique avérée. le lecteur voit un autre petit criminel mesquin vivant de combines à la petite semaine. Ed Brubaker se montre sans pitié vis-à-vis d'Hal Crane : sa façon de rabaisser ses assistants, son humiliation de voir son prix remis par l'éditeur qui l'a exploité, sa velléité de recourir aux services d'une prostituée, son recours à la violence face à des gens qui ne savent pas se défendre. Il se montre même beaucoup plus cruel que ça : Hal Crane est un individu qui n'a pas su mettre à profit son talent de dessinateur pour s'installer, qui est toujours dans le besoin malgré ce qu'il a pu accomplir dans son champ professionnel, qui ne peut pas apprécier les honneurs qui lui sont rendus du fait de sa rancœur. Il est humilié en constatant qu'il n'y a qu'une seule personne qui attend pour une signature à sa table de convention. Il sait qu'après avoir signé la boîte de goûter, elle sera mise en vente dans la minute qui suit, alors que lui a signé gratuitement. Le lecteur perçoit toute l'amertume de ce monsieur âgé, grâce à la direction d'acteur impeccable de Sean Phillips. le jeu des personnages est naturaliste, et les expressions de leur visage relèvent de celles d'individus adultes, ce qui ne les empêche pas d'être expressifs. le lecteur ressent l'amusement d'Hal Crane de s'être fait gifler, son changement d'état d'esprit en écoutant les questions respectueuses du journaliste de Comics Review, le calme de façade alors qu'il se fait remettre à sa place par sa fille, la rouerie de Ricky Lawless (le frère de Tracy Lawless) alors qu'Hal Crane lui explique ce qu'il attend de lui, l'amertume et la culpabilité qui ronge Hal Crane. En de courtes scènes, Brubaker & Phillips en disent beaucoup, brossant le portrait d'un homme qui a vécu dans le milieu professionnel des comics américain. Outre les noms d'artistes et de responsables éditoriaux, le lecteur peut identifier des anecdotes comme celle du vol des planches originales, mais aussi de l'accident de voiture qui évoque celui d'Alex Raymond (1909-1956). le prénom d'Hal Crane évoque aussi celui d'Hal Foster (1892-1982), le créateur de Prince Valiant. Pour autant ces références ne s'apparentent pas à des béquilles pour masquer un manque d'inspiration : elles constituent un écho à des faits marquants de l'histoire des comics aux États-Unis, et avant à celle des strips paraissant dans les journaux. Ed Brubaker n'oublie pas pour autant le titre de sa série. Il est donc question de crimes réalisés par des faussaires, d'une intrusion avec effraction, de vols, et d'un autre plus grave. le récit se focalise sur Hal Crane, sur sa vie évoquée par bribes, dans les déclarations de Jacob Kurtz qui semble s'adresser à un auditeur invisible, un peu comme s'il parlait plus pour le lecteur que pour lui-même. Les auteurs brossent le portrait très amer d'un individu doté d'un immense talent, s'exprimant dans un champ artistique tenu pour mineur, tenue de main de fer par les responsables éditoriaux, les artistes n'étant que de la main d'œuvre sans reconnaissance de leur droit d'auteur. Hal Crane est le produit d'une époque, d'un milieu professionnel, faisant de ce récit un polar au sens noble du terme : un roman noir inscrit dans une réalité sociale précise, ayant une incidence directe sur les individus évoluant dans ce milieu. Avec la quatrième de couverture, le lecteur pourrait croire qu'Ed Brubaker & Sean Phillips (avec Jacob Phillips) s'offrent une petite aventure dans un chemin de traverse pour jouer avec les conventions comics, afin de contenter une partie de leur lectorat. Il apparaît très vite qu'ils racontent l'histoire d'un professionnel du monde des comics, sans omettre les crimes ordinaires, avec un suspense quant à la nature de ce que recherche fiévreusement Hal Crane.

26/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série L'Homme de la situation
L'Homme de la situation

3.5 Ma note est peut-être un peu élevée, mais j'ai vraiment aimé cet album. Il y a certes des défauts. L'autrice a mieux dessiné dans d'autres albums et il y a des facilités dans le scénario dont la fin, mais c'est pas grave parce que j'ai vraiment accroché au récit. L'autrice montre un homme sympathique, mais prisonnier d'un modèle masculin dépassé par le monde moderne. C'est l'homme fort typique, qui ne doit jamais montrer de faiblesses ou pleurer, qui doit toujours sauver les plus faibles et qui ne sait plus quoi faire lorsqu'un poste qui méritait se faire offrir à un collègue féminin moins douée juste parce que c'est une femme. Lorsqu'il rencontre une famille désœuvré dont les nombreux enfants ne vont pas l'école et qu'il veut les aider, je me suis dis que cela finirait dans un drame où notre personnage principal va apprendre qu'il ne peut pas sauver le monde à lui tout seul et soudainement le récit bascule dans le fantastique. Je pense que c'est lorsqu'on se rend compte qu'il y a quelque chose vraiment étrange qui est en train de se passer que j'ai définitivement trouvé le récit captivant. Je voulais absolument voir où l'autrice allez nous emmener et quelles étaient les explications derrières les événements étranges. Je trouve que l'autrice s'est servit du fantastique de manière intelligente et exploite bien les thèmes de l'album. On peut reprocher une fin heureuse facile, mais je l'ai bien aimé.

25/04/2024 (modifier)
Par Hervé
Note: 4/5
Couverture de la série Sexual Housewives
Sexual Housewives

Je rapproche le style d'El Bute de celui de Casotto. En effet, les premières histoires sont en noir et blanc, et les dernières en couleurs, mais dans le même mauvais ton des histoires mises en couleurs non par par Casotto, mais imposées à Giovanna Casotto. Tout cela pour dire que le noir et blanc sied beaucoup mieux aux histoires d'El Bute que la couleur. Mais ceci est un sentiment personnel. Par contre, comme dans les albums de Giovanna Casotto, j'ai beaucoup apprécié l'humour,la chute bien amenée de chaque histoire , presque au second degré. C'est souvent drôle comme dans "la maman et les papas", ou Revanche, choquant dans "le club libertin", voire peut-être autobiographique, avec La Vie d'artiste mais aussi mystérieux avec "une voisine surprenante" . Car comme dans les albums de Casotto, l'auteur n'hésite pas à se mettre aussi en scène . Côté dessin, c'est du porno pur et dur, avec une obsession de l'auteur sur la fellation. Niveau scénario, outre l'humour assez présent, les femmes sont dans la plupart des cas,non pas soumises, mais très -voire trop-faciles à séduire. Les dialogues sont le plus souvent très crus mais collent parfaitement à l'ambiance. Je découvre cet auteur avec cette intégrale et je dois dire que j'ai été séduit par son style. Dans les bandes dessinées pour adultes, cet album mérite toute votre attention.

25/04/2024 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Les Aventures de Buck Danny (classic)
Les Aventures de Buck Danny (classic)

tome 1: Sabre sur la Corée Soixante-sept ans après sa création, Buck Danny revient en force avec cette histoire, publiée par Zéphyr édition. Il ne s'agit pas en effet d'une énième aventure de nos 3 héros (Buck, Sonny et Tumb) publiée par Dupuis (avec un scénario qui s'essouffle d'ailleurs au fil des albums) mais une aventure qui se situe juste après "Ciel de Corée" publié en 1954. C'est d'ailleurs ce qui fait l'intérêt de cet album : on y retrouve l'âge d'or de la série avec les Mig, la guerre froide, de belles scènes de combats aériens et un Sonny Tuckson, certes gaffeur, mais moins clown que dans la série mère. Zumbiehl, à qui l'on doit pourtant "Cobra Noir" (Buck Danny #53), que je n'ai pas acheté à cause d'un dessin approximatif à mon goût, nous livre ici une histoire bien menée avec de l'action, de l'humour sur fond d'espionnage entre les deux superpuissances sous le ciel de Corée. Le dessin, quant à lui, se situe dans la parfaite continuité du style de Victor Hubinon. L'album en outre est soigné : couverture, qualité du papier en font un bel objet éditorial. S'il faut ajouter un bémol, je regrette que cette histoire soit à suivre (et il n'est pas précisé en combien de volumes). Il faut noter que l'album est présenté sous deux couvertures différentes : une sur fond bleu (pour un lectorat plus jeune, sans doute), et une autre sur fond orange, qui fait beaucoup penser aux éditions originales de Buck Danny des années 50 et 60 et qui ravira sans nul doute les nostalgiques de la série, dont je suis. tome 3: "les fantômes du Soleil Levant Il faut tout d'abord saluer le travail des Éditions Zéphyr, en collaboration avec les Editions Dupuis d'avoir proposé aux lecteurs un fourreau comprenant ce "Buck Danny-classic-", accompagné d'un "Tanguy & Laverdure-classic-" ainsi qu'un livret collector inédit "la rencontre" de 16 pages en noir et blanc. J'avais été séduit par le premier diptyque de cette nouvelle collection de Buck Danny. Et le charme opère de nouveau avec ce nouvel album. Le dessin de Jean Michel Arroyo s'inscrit parfaitement dans le style de celui de Victor Hubinon. Le scénario, sans surprise, colle parfaitement à l'esprit des premiers albums de la série.Il faut souligner, cette fois ci, la présence de Marniquet (auteur que j'ai souvent défendu ici et ailleurs) au scénario, avec Zumbiehl. Cet opus est ,sans aucun doute ,à destination des vieux lecteurs comme moi, amateurs de la période faste des Buck Danny qui retrouveront ici les grosses ficelles scénaristiques chères à JM Charlier, mais aussi le côté un peu désuet mais très plaisant des planches d'Arroyo , rappelant celles de Victor Hubinon. Un album classique, sans surprise mais qui, de par son côté nostalgique, devrait ravir tout les amateurs du genre. En outre on croise dans cet opus Miss Lee, ainsi que Susan Holmes qui n'y fait qu'une simple apparition. Bref, J’achèterai le prochain volume sans hésiter. tome 5: Opération rideau de fer Grand amateur de Buck Danny, je me réjouis à chaque sortie d'un album de la série "classic" qui ravive en moi une certaine nostalgie des Buck Danny de la grande époque. Cette aventure se situe immédiatement après "les tigres volants contre pirates". Marniquet et Zumbiehl ont construit un scénario habile, mêlant espionnage et aventures militaires sur fond de guerre froide en Europe.Nos trois célèbres pilotes se retrouvent en effet affectés en RFA, pour défendre l'espace aérien alors qu'une sombre histoire de transfuge de savant soviétique vers les Etats Unis se trame.L'intrigue est bien menée, et l'histoire permet de renouer avec Lady X, qui occupera sans doute un plus grand rôle dans le prochain volume. Le dessin d'Arroyo, avec ce côté rétro, sied parfaitement à cette série. J'ai particulièrement apprécié les scènes se déroulant sous la neige, sans oublier les scènes de combats aériens, très réussies. Une lecture très agréable, que les amateurs des vieux Buck Danny ne peuvent qu'apprécier. Vraiment, la série "Classic" surpasse les albums de la série mère post Bergèse- Charlier. tome 6: Alerte rouge Contrairement à ce qu'annonce la couverture de cet album, l'intrigue s'apparente plus à un récit d'espionnage ,sur fond de guerre froide, qu'à un récit d'aviation.. Il faut en effet attendre le dernier tiers de l'album pour découvrir des scènes aériennes. Sinon, le scénario est classique , voire un peu trop prévisible avec malheureusement une lady X pas aussi présente que ne l'augurait le premier album de ce diptyque. Pendant que Sonny & Tum essaient de passer le mur de Berlin, nous suivons Buck Danny en Union Soviétique à la recherche d'un avion soviétique, à la manière d'un Clint Eastwood dans "Firefox,l'arme absolue". Peut-être que le fait de suivre trois aventures parallèles sur trois pays différents (RDA, URSS et Etats Unis) casse un peu le rythme de lecture et empêche d'avoir une intrigue plus fouillée. Le dessin de Jean Michel Arroyo est en parfaite adéquation avec le côté rétro des aventures de Buck Danny "classic" mais j'ai cru lire que le trio d'auteurs "Arroyo, Marniquet et Zumbiehl" n'étaient pas reconduits pour le prochain album. Dommage, car j'ai pris un grand plaisir à lire les six albums que composent cette série. tome 7: Sea Dart Changement de dessinateur pour ce "Buck Danny Classic", mais André Le Bras n'est pas un parfait inconnu sur la série, en effet, celui-ci avait déjà signé "les oiseaux noirs #2", avec toujours le même défaut, à mon goût (des visages un peu trop lisses). J'ai regretté quelques erreurs dans le scénario malgré la présence de deux auteurs (les scénaristes s’emmêlent dans les grades avec Tuckson qui passe de lieutenant page 10, au grade de capitaine page 14) pour cette histoire qui se déroule après les aventures coréennes. Malgré ceci et quelques fautes d’orthographes, les auteurs ont trouvé un équilibre parfait entre une histoire d'aviation et une intrigue d'espionnage intéressante. La dernière case de l'album laisse augurer une suite prometteuse. Mais la véritable révélation fut pour moi l’aéronef, le Sea Dart, véritable hydravion à réaction dont je ne connaissais pas l’existence à ce jour ! Bon album qui ne dépareille pas avec l’ensemble de la série mère, série que justement je relis en ce moment dans la version intégrale « Tout Buck Danny » Une intrigue accrocheuse, des scènes aériennes nombreuses, bref que demander de plus pour un album de Buck Danny ? Tome 8: le repaire de l'Aigle Cet album conclut un diptyque commencé avec "Sea Dart", paru en octobre 2020. Les auteurs tiennent donc la cadence pour nous offrir une suite dans des délais relativement rapides. Un petit coup de gueule contre les éditions Dupuis pour commencer. J'ai pour habitude d'acheter le coffret avec le second volume des aventures de " Buck Danny classic" mais là, vu le prix prohibitif dudit coffret, j'ai passé mon tour. Sinon, j'ai beaucoup aimé cet album, qui mêle adroitement l'Histoire avec un grand H, avec une histoire d'espionnage. Frédéric Marniquet et Frédéric Zumbiehl s'appuient en effet sur des faits avérés voire supposés pour étayer l'intrigue (la fuite de certains dignitaires nazis, et la préparation d'armes secrètes) Certes les ficelles sont parfois assez grosses mais cela se laisse lire avec plaisir. Les auteurs ont en outre réussi un équilibre entre les scènes d'aviation et les scènes d'aventures. Encore une fois, la collection "Buck Danny classic" arrive aussi bien sur la forme (une couverture digne des années 50) que sur le fond à contenter les nostalgiques de l'âge d'or de cette série. tome 9: le vol du rapier En s'inspirant d'un mystère les plus troublant de l'histoire de l'aviation (la disparition des passagers du vol C-124 Globemaster le 23 mars 1951), les scénaristes Marniquet et Zumbiehl nous offrent une aventure palpitante de Buck Danny. Décidément cette série dérivée finit par dépasser en qualité, la série mère. Le récit oscille sans cesse entre le récit d'espionnage, celui d'aventure , sans oublier des scènes d'aviation. J'ai trouvé le ton de ce volume plus dramatique qu'à l’accoutumée, même si les auteurs n'oublient pas de nous présenter un Sonny gaffeur, qui finit par s'embarquer dans une histoire d'amour qui le mènera assez loin..... Tome 10: Molottok-41 ne répond plus Évidement, le titre de cet album fait écho au fameux "NC 22654 ne répond plus" de. la série mère. Ce volume vient clore l'aventure débutée avec "le vol du rapier", que j'avais aimé. Nous nous retrouvons ici en pleine guerre froide, mais l'intrigue donne trop de place, à mon goût, à de trop nombreuses courses poursuite. Nos héros empruntent tour à tour, avions, d'antiques camions ZIS 5,, canots de sauvetage, camionnette de livraison pour échapper à leurs poursuivants...c'est un peu répétitif niveau scénario. Par contre, le dessin de Le Bras reste impeccable, et il faut souligner l'heureuse idée d'abandonner, pour un temps, LAdy X, au profit d'une Miss Lee qui semble prendre du galon dans cet album. Tome 11: l'ombre rouge Au fil des années, cette série dérivée frôle l'excellence, dépassant même les qualités de la série mère. En s'inscrivant dans la période de la guerre froide, qui a donné tant de romans et de films exceptionnels, les auteurs nous offrent , en tout cas pour le vieux lecteur que je suis, un bol de nostalgie. Etant en outre, grand fan du cinéma américain des années 30 à 50, je suis sous le charme de cette "ombre rouge" où l'on côtoie Ava Garner (dont le nom est à peine dissimulé ici), John Wayne (où j'apprends la tentative assassinat dont il a fait l'objet par les services secrets soviétiques), un ersatz de James Stewart, et un Howard Hugues plus vrai que nature. Car nos trois héros, Buck Danny, Tumbler et Sonny vont se lancer dans une histoire d'espionnage dans le monde du cinéma. Le scénario est assez réussi, même si on peut regretter le manque de scènes aériennes dans cet album. Néanmoins, le dessin d'André Le Bras, est de très grande qualité et son côté vintage sied parfaitement à ce spin-off. Amateurs d'espionnage, cet album vous comblera., en plus ce premier volume de ce diptyque s'achève sur un cliffhanger insoutenable. Scénario prenant, dessins et couleurs très réussis, bref un album à lire!

08/02/2014 (MAJ le 25/04/2024) (modifier)
Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Je ne t'ai jamais aimé
Je ne t'ai jamais aimé

Le sentiment amoureux n'est pas un droit. - Il s'agit d'une histoire autobiographique, complète en un tome. Chester Brown évoque le développement de son sentiment amoureux sur une période 8 ans, depuis l'âge de 9 ans, jusqu'à 17 ans. Alors que l'histoire commence, Chester vit dans un pavillon avec des espaces verts autour et il accompagne Connie, sa voisine, à l'école. Dès la troisième page, le lecteur découvre que Chester a un rapport difficile avec les gros mots du fait d'une mère très à cheval sur leur utilisation. Dans son quartier, il entretient des relations amicales quotidiennes avec 2 autres jeunes filles et un ou deux autres garçons. Au fur et à mesure qu'il grandit, Chester Brown insère des scènes courtes sur les relations affectives qui le lient à sa amère, sur des échanges brefs avec les jeunes filles qu'il croise ou qui gravitent dans sa sphère privée. Il y a en particulier Carrie qui est une voisine légèrement moins âgée que lui et qui a le béguin pour lui, Sky une camarade de classe que la nature a généreusement pourvue, et quelques autres. Il finit par dire à Sky qu'il l'aime. le livre se termine alors qu'il fait comprendre par son attitude à Sky qu'il n'y a rien entre eux. J'ai eu beau me creuser la tête, impossible d'imaginer un résumé qui puisse donner envie de lire cette histoire. Brown dépeint des scènes très courtes avec une économie de dialogue, presqu'aucune case de texte (autre que les phylactères), des actions prosaïques et factuelles, tout ça avec un style graphique simple, voire simpliste. Il n'y a pas d'action, pas de violence et pas de sexe. L'avantage, c'est que cette bande dessinée se lit très vite (moins d'une heure). L'inattendu, c'est qu'elle reste longtemps dans la tête, non pas de manière intrusive, plutôt comme un souvenir attachant et légèrement dérangeant. Chester Brown fait partie d'un trio d'auteurs indépendants (et underground à leur début) avec Joe Matt (Le pauvre type) et Seth (George Sprott : 1894-1975). le moins que l'on puisse dire, c'est que chacun d'entre eux s'est construit un point de vue très personnel sur la vie. Avec cette histoire, Chester Brown ne souhaite pas parler d'amourette platonique, mais de développement du sentiment amoureux comme quelque chose qui ne va pas de soi. Il parle de son vécu pour dire et montrer son expérience sur des phases de développement relationnel que chaque individu traverse avec sa propre sensibilité. Ce qui est captivant, c'est de contempler comment l'individu Chester Brown relate la construction de sa sensibilité. Brown compose avec cet ouvrage une œuvre littéraire. Il ne se limite pas à enfiler de courtes scènes qui lui semblent significatives dans le développement de son mode relationnel affectif avec la gente féminine. Il s'agit plutôt de l'aboutissement de sa réflexion personnelle sur les caractéristiques de ces relations, les fruits de son introspection livrés et formalisés de manière la plus simple possible. Comme souvent dans ce type d'ouvrage, cela signifie que le lecteur appréciera d'autant plus le propos de l'auteur qu'il a lui-même parcouru une partie de ce cheminement introspectif pour son cas particulier. J'avais eu l'occasion de lire quelques scènes de cette histoire il y a plus de 20 ans et je n'en avais retenu que leur fadeur et leur manque de substance. Prise une à une, chaque scène décrit de manière simpliste un bref échange de propos dans un quotidien banal. Ce n'est que la construction et la composition du récit qui donne un sens à chaque partie. À condition de percevoir cette structure et ce mode narratif sophistiqués, "I never liked you" prend une toute autre dimension. Tout d'un coup, Chester Brown évoque à la fois des particularités de sa vie qui ont modelé son sentiment amoureux et des expériences de vie que tous les hommes ont traversées, chacun à leur manière. Par exemple, Brown constate qu'il est attiré sexuellement par les formes généreuses de Sky. Il rattache cette préférence innée à sa lecture d'un numéro de Playboy (le poster central en l'occurrence). Pour mieux comprendre le sens de ce symbolisme, la lecture de le Playboy éclaire le lecteur sur l'importance de ce magazine dans la vie de Brown. Il relate également les propos anodins de sa mère sur la taille de sa poitrine. En reliant les points entre eux, le lecteur comprend que Brown évoque l'impact de la figure maternelle sur la formation des goûts sentimentaux et sexuels des enfants. Le vrai tour de force de Chester Brown réside dans la forme. Il ne parle jamais de théories psychologiques ou psychiatriques (sur lesquelles il a un avis ambigu). Il n'a jamais recours à des théories complexes ou des développements romantiques. En fait, sa retenue dans la manière de raconter permet au lecteur de placer ses propres expériences, l'oblige même à porter un jugement de valeur sur le comportement de Chester, par rapport à ses propres expériences, ses valeurs et son vécu sentimental. Chester Brown met donc en scène son développement affectif au travers de scènes simplifiées à l'extrême pour mieux impliquer le lecteur dans ce qu'il lit. Il faut également dire un mot sur l'aspect graphique de ce récit qui est lui aussi unique en son genre. Chester Brown dessine chaque case séparément sur de petites feuilles de papier et il colle ensuite chaque case sur la page finale pour véritablement composer l'agencement de chaque dessin par rapport aux autres. Il donne une grande importance aux marges blanches entre les cases et autour des cases. Chaque dessin est très dépouillé et le trait est imperceptiblement tremblé. Il a parfois recours à des codes graphiques issus des caricatures (les grands yeux ronds de Carrie), mais de manière très restreinte. Il n'intègre pas de nuances de gris, que des traits à l'encre, avec une épaisseur variable. Il ne cherche pas une forme d'esthétisme confortable, mais il cherche une lisibilité maximale. le résultat peu paraître parfois enfantin (faible densité d'information) ou amateur (l'aspect tremblé de certaines lignes). Je n'ai pas trouvé ce choix graphique dérangeant et il est en pleine cohérence avec le mode narratif terre à terre et simple, sans être minimaliste. Cette histoire simple du développement des relations de Chester avec la gente féminine de 9 à 17 ans recèle une analyse subtile et délicate de ce comportement qui comprend autant d'inné que d'acquis. Chester Brown est un auteur attentionné qui laisse toute la place nécessaire pour que le lecteur puisse s'exprimer et se placer par rapport à ce qu'il lit. Les œuvres de jeunesse de Chester Brown sont regroupées en 2 volumes Ed, the happy clown (des fictions dérangeantes, sanguinolentes, scatologiques, éprouvantes) et le petit homme (des histoires oscillants entre le surréalisme et l'autobiographie). Après ces 2 romans autobiographiques ("Je ne t'ai jamais aimé" et Le Playboy), Brown a réalisé une biographique d'un leader politique canadien Louis Riel. Et en 2011, il a publié 23 prostituées relatant ses expériences de client de prostituées.

25/04/2024 (modifier)