Une histoire simple, pas révolutionnaire sur le papier (si vous m'excusez le jeu de mot), mais suffisamment bien écrite et racontée pour vous laisser avec un grand sourire aux lèvres une fois l'album refermé.
Serine, jeune noble sans le sou, fui sa famille et les obligations d'un mariage qu'elle refuse pour rejoindre le palais royal. Là, grâce à ses talents d'oratrice et sa capacité d'improvisation sans faille, elle se retrouve rapidement en dame de compagnie de la Reine. Mais, loin des images enjolivées que l'on pourrait avoir, la Reine est sotte, cruelle, et le reste de la cour n'est pas moins vilain, alors après de nombreuses humiliations, un renvoi et même une tentative d'assassinat, Serine décide de changer d'identité et de devenir fou du roi. Pour mettre un grand coup de pied dans la fourmilière, révéler les complots qui se trament au palais, venir en aide aux plus faibles au nez et à la barbe des puissants et ouvrir les yeux d'un roi, Shakespeare me l'a bien appris, rien de tel qu'un fou.
C'est une histoire assez semblable à une comédie de cour classique, avec son arrangement en actes et scènes bien découpé-e-s, ses manigances qui seront déjouées avec brio par le bagou et la ruse des protagonistes, son goût prononcé pour les jeux de langues et les retournements de situations à foison, … Bref, moi qui ait une petite affection pour ce genre de récit (surtout quand il ne glorifie pas la cour et la noblesse) je suis ravie.
Serine est une protagoniste attachante, espiègle et empathique avec son prochain, et sa sincère envie de changer le monde qui l'entoure pour le mieux dans la seconde moitié de l'album est entraînante. Sa romance avec le jeune bourreau lettré est mignonne, ses jeux sur les mots et devinettes (particulièrement lorsqu'elle devient fou) m'ont paru particulièrement bien trouvés, son happy ending m'a paru amplement mérité (et de bon ton en considérant l'atmosphère proche d'un conte qu'a la récit), … Bref (bis), j'ai aimé Serine et son histoire.
Comme dit dans mon introduction c'est une histoire simple, mais une base simple qui se révèle bien exécutée vaudra toujours le coup d'œil. Et puis c'est Kerascoët au dessin, et j'adore les petites bouilles de leurs personnages !
(Note réelle 3,5)
L’intrigue est relativement originale, et l’idée de départ permet à l’auteur de multiples digressions dans la bouche des protagonistes, sur des sujets très divers (l’amour, la place des femmes dans la société, les progrès scientifiques ou des mœurs, les différents travers de la société moderne, etc.). C’est aussi une défense et illustration du Carpe Diem. Si la chute se laisse deviner bien en amont, elle illustre assez bien le propos de l’auteur : profiter de la vie, plutôt que l’étirer à l’infini sans en tirer de véritable plaisir.
La narration est globalement fluide, s’attardant sur certains moments clés, puis passant plusieurs dizaines d’années ou plus d’un siècle en quelques cases. On est facilement embarqué dans l’histoire, de ces êtres qui ne vieillissent pas tant qu’ils sont aimés, mais qui en contrepartie ne doivent pas aimer eux-mêmes.
Le dessin est lisible, mais je l’ai souvent trouvé assez peu détaillé. Disons que ça n’est pas forcément ma came (affaire de goût donc), mais qu’il est fluide et accompagne bien le récit.
Note réelle 3,5/5.
Deuxième album de Hideshi Hino que je lis et je l'ai lu parce que c'était le mieux noté sur le site. Le résultat est pas mal et c'est meilleur que ''Serpent rouge''.
L'histoire est simple et efficace : un bébé étrange avec une tête horrible est abandonné et au fil des ans elle devient une fillette sauvage dangereuse. J'ai bien aimé ce récit qui tombe moins dans le grand-guignolesque que 'Serpent rouge' et d'autres mangas d'horreur. L'histoire est bien racontée, ça se tient et on ne tombe jamais dans le ridicule. Il y a même d'autres émotions que l'horreur qui se dégagent de l'album parce que la pauvre fillette a une vie bien triste et la fin a réussi à m'émouvoir.
Cela dit, le scénario est trop léger pour être mémorable à mes yeux. Le genre d'album à emprunter à la bibliothèque si on veut découvrir le manga d'horreur ou qu'on est tout simplement fan du genre.
Je découvre cet auteur avec ce one-shot et disons que je ne suis pas très enthousiasmé.
Le dessin est particulier, bizarre et aussi un peu dégueulasse (c'est pas un album à lire en mangeant !). Ça va pour un récit d'horreur si on n’exagère pas le côté grotesque du dessin et malheureusement c'est ce qui arrive souvent ici. On retrouve les travers de l'horreur à la japonaise : cela tombe tellement dans le n'importe quoi et le ridicule que je ne sais plus si je suis censé avoir peur ou rigoler. En tout cas, pour ce récit je n'ai eu ni peur ni envie de rigoler. J'ai juste senti de l'ennui face à un récit qui ne semblait pas se terminer et des personnages qui font n'importe quoi.
Un album vraiment dispensable.
Beneath the Trees : Where Nobody Sees est une bande dessinée qui surprend par son univers à la fois doux et troublant. Patrick Horvath crée un monde peuplé d’animaux anthropomorphes où le graphisme pastel et délicat contraste avec l’existence d’un élément sombre : un tueur rôde dans la ville. Cette dualité entre l’apparence tranquille et la menace latente installe une tension constante et captivante.
Le récit explore subtilement des thèmes profonds comme l’identité, les apparences et la nature humaine, tout en maintenant un suspense efficace autour de ce mystère. Les personnages, malgré leur apparence douce, possèdent une vraie complexité qui enrichit l’intrigue.
Ce que j'aimais le plus dans Blueberry, c’était l'histoire. Des intrigues à tendance assez boulimique effectivement, mais où la trame gardait tout son sens. Plein de clins d'oeil, de détails, des rebondissements vraiment excitants. Bref, du grand art. Et le dessin de Moebius qui s'affine avec le temps. Blueberry est , pour moi, la quintessence absolue de la bande dessinée, la rencontre de 2 des plus grand génies dans leur domaine, une synergie parfaite qui m'a laissé vide une fois la série terminée, avide et désespéré de trouver des oeuvres chatouillant les mêmes "fibres", recherche infructueuse pour l'instant, à ma grande tristesse. But I digress.
la on garde plutot la partie dessin, l'histoire (ou plutot les histoires) est assez secondaire. la plupart s'effectuent sur une quatraine-quintette de pages. ca tient plus de la fanfiction je trouve. rien de bien transcendant .
Si comme moi vous cherchez le génie de Ralph Meyer dans une des histoires, vous allez être déçu ; son travail se limite à un simple dessin dans les dernières pages, c'est tout.
Bref, une gentille anthologie de plusieurs auteurs, et surtout Blueberry dessiné par des artistes à la patte bien distincte. Ça ne me semble pas valoir les 21.50 euros demandés, mais j'ai conscience que mes priorités ne s'alignent pas forcement avec celles des aficionados de la BD. D'un point de vue contemplatif, cette BD fera sûrement de l'oeil aux amateurs de bons dessins.
Je sais que bcp ont adore la continuation de la série au travers de la trilogie de "Mister blueberry". Personnelement, au delà du dessin indubitablement très bon, j'ai trouve que cette suite était d'une ignominie sans nom, détruisant tout ce que Charlier avait construit, et reléguant de surcroit le héros dans un rôle passif , un rôle d'alcoolique peureux, et une absence de volonté et de résilience peu congruentes avec le personnage qu'on a connu pendant 24 tomes. Étrange.
Je mets 3/5 pour l'effort et à des fins d'objectivation, mais si ça ne tenait qu'à moi je lui donnerais plutôt un 2.5 voire 2/5. Au passage, je regrette le système de notation sur bdtheque. 5 notes/valeurs ne suffisent pas.
Contrairement a spooky, je ne suis pas certain d'avoir compris ce que Pearl avait fait/dit , et je ne sais ou poser la question.
Une histoire courte, sans rebondissement, bien observée, bien racontée .
Une mère révèle à sa fille un moment de sa vie audacieux qu'elle avait presque occulté parce qu'il ne correspondait pas à l'image qu'elle donne habituellement. Cela m'a touché parce que cela met en lumière notre tendance à persévérer dans une apparence qui rassure autant les autres que nous-même. Ce qui ne cadre pas, on ne veut pas le voir. Nous sommes hétéroclites et nous essayons de créer un personnage vraisemblable, racontable. Ici les autrices mettent au jour une petite partie de ce qui est caché sous le voile de notre belle construction raisonnable.
Le dessin et la couleur très vive sont un peu surprenants au départ mais se révèlent très adaptées finalement, en montrant les détails touchants qui révèlent des gestes et des choix et donnent des clefs pour situer les personnages. La maison landaise sous les immenses pins, les fauteuils en plastic blanc sur la terrasse en grosses pierres irrégulières, les vélos appuyés à l'intérieur du garage, les hortensias contre le mur de l'entrée.
Je ressors touchée mais effectivement il ne faut pas attendre un récit haletant et complexe, c'est juste le battant d'un volet qui s'ouvrirait après des années resté fermé. Ça donne de l'air.
J’avais un peu suivi le buzz médiatique qui avait suivi la parution du bouquin – buzz tout relatif, tant les scandales évoqués dans cette enquête n’ont finalement pas donné grand-chose en matière de suites judiciaires et de réforme en profondeur.
Cet album adapte la longue enquête en immersion de Valentin Gendrot dans un commissariat parisien. Et ce qu’il nous montre est édifiant. La formation minuscule de beaucoup de policiers (j’ai ainsi appris qu’il a divers statuts – et donc temps de formation (et rémunération…) – différents. Mais aussi et surtout (et cela est une des conséquences du point précédent) une banalisation de certains comportements : racisme, violence, politique du chiffre, etc. Et ce dans une totale impunité, au point qu’on peut parler de problème systémique, et non de « brebis galeuses » ou de « bavures ».
C’est un documentaire à charges, mais circonstancié, rien n’a été inventé. Hélas. Cette violence, soutenue par la hiérarchie – tant qu’elle est tournée essentiellement contre certaines catégories (immigrés, jeunes des cités, contestataires, etc.), et par les pouvoirs politiques (Darmanin, ou Macron), pose des questions concernant l’intégrité de la démocratie.
L’enquête est intéressante, la narration factuelle. Pas emballante, mais fluide.
Le dessin de Chavant est lisible, même s’il n’est pas obligatoirement ma tasse de thé. J’ai été surpris qu’il utilise des personnages animaliers (tous des félins). Je ne suis pas sûr que ce soit ici une bonne idée. Si sur Blacksad ça fonctionne (avec le dessin de Guarnido en plus, il faut dire), sur un documentaire, et non un récit imaginaire, ça peut avoir tendance à diminuer la charge du documentaire, alors que les faits sont tout ce qu’il y a de réels.
Un western qui reprend tous les poncifs du genre.
Un cavalier solitaire au passé trouble qui ne rêve que de vengeance. Il croisera sur sa route un arapaho et sera recueilli blessé par une communauté de femmes. Des femmes à l'abri des hommes dans cette vallée cachée où elles ont bâti un fortin, leur refuge. Elles ne reçoivent la visite que d'un vieux colporteur qui les approvisionne en articles de première nécessité.
Un scénario prévisible, sans surprises et tiré par les cheveux pour cette histoire de vengeance. Une narration un peu bancale et trop verbeuse par moment. La touche d'originalité reste donc cette tribu de femmes qui ont souffert sous le joug des hommes. Pierre Dubois introduit les Raiders de Quantrill dans le rôle des salopards de service, ces partisans pro-confédérés qui combattirent pendant la guerre de Sécession. Un récit qui se laisse lire mais qui ne me restera pas en mémoire.
On fera aussi un petit tour par la ville de Warlock, une référence à "L'homme aux colts d'or" d'Edward Dmytryk avec le formidable Henry Fonda.
Côté dessin, Alain Henriet s'en tire plutôt bien malgré quelques scènes improbables dans leur construction. Les superbes couleurs d'Usagi mettent en valeur son trait lisible et précis. Une mise en page dynamique qui permet de profiter des paysages du grand Ouest.
Un 3 étoiles généreux.
Oups j'ai oublié, un western très violent.
En un mot comme en cent, cette bd est FUN.
Franchement on rigole bien à sa lecture et c'est graphiquement très réussi.
Cependant, car il y a un "cependant", un petit scénario aurait été le bienvenu. Et c'est là que ça pêche.
On s'amuse bien dans cette ambiance bublegum-féérique-bazooka, mais au bout d'un moment on aimerait bien avoir une histoire un peu mieux construite, travaillée, qui évolue. Un peu d'inquiétude pour l'héroïne, et une psychologie plus complexe aurait ajouté du corps à l'ensemble à mon goût.
Après ça reste fun et ça se lit très bien !
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De Cape et de Mots
Une histoire simple, pas révolutionnaire sur le papier (si vous m'excusez le jeu de mot), mais suffisamment bien écrite et racontée pour vous laisser avec un grand sourire aux lèvres une fois l'album refermé. Serine, jeune noble sans le sou, fui sa famille et les obligations d'un mariage qu'elle refuse pour rejoindre le palais royal. Là, grâce à ses talents d'oratrice et sa capacité d'improvisation sans faille, elle se retrouve rapidement en dame de compagnie de la Reine. Mais, loin des images enjolivées que l'on pourrait avoir, la Reine est sotte, cruelle, et le reste de la cour n'est pas moins vilain, alors après de nombreuses humiliations, un renvoi et même une tentative d'assassinat, Serine décide de changer d'identité et de devenir fou du roi. Pour mettre un grand coup de pied dans la fourmilière, révéler les complots qui se trament au palais, venir en aide aux plus faibles au nez et à la barbe des puissants et ouvrir les yeux d'un roi, Shakespeare me l'a bien appris, rien de tel qu'un fou. C'est une histoire assez semblable à une comédie de cour classique, avec son arrangement en actes et scènes bien découpé-e-s, ses manigances qui seront déjouées avec brio par le bagou et la ruse des protagonistes, son goût prononcé pour les jeux de langues et les retournements de situations à foison, … Bref, moi qui ait une petite affection pour ce genre de récit (surtout quand il ne glorifie pas la cour et la noblesse) je suis ravie. Serine est une protagoniste attachante, espiègle et empathique avec son prochain, et sa sincère envie de changer le monde qui l'entoure pour le mieux dans la seconde moitié de l'album est entraînante. Sa romance avec le jeune bourreau lettré est mignonne, ses jeux sur les mots et devinettes (particulièrement lorsqu'elle devient fou) m'ont paru particulièrement bien trouvés, son happy ending m'a paru amplement mérité (et de bon ton en considérant l'atmosphère proche d'un conte qu'a la récit), … Bref (bis), j'ai aimé Serine et son histoire. Comme dit dans mon introduction c'est une histoire simple, mais une base simple qui se révèle bien exécutée vaudra toujours le coup d'œil. Et puis c'est Kerascoët au dessin, et j'adore les petites bouilles de leurs personnages ! (Note réelle 3,5)
L'Amourante
L’intrigue est relativement originale, et l’idée de départ permet à l’auteur de multiples digressions dans la bouche des protagonistes, sur des sujets très divers (l’amour, la place des femmes dans la société, les progrès scientifiques ou des mœurs, les différents travers de la société moderne, etc.). C’est aussi une défense et illustration du Carpe Diem. Si la chute se laisse deviner bien en amont, elle illustre assez bien le propos de l’auteur : profiter de la vie, plutôt que l’étirer à l’infini sans en tirer de véritable plaisir. La narration est globalement fluide, s’attardant sur certains moments clés, puis passant plusieurs dizaines d’années ou plus d’un siècle en quelques cases. On est facilement embarqué dans l’histoire, de ces êtres qui ne vieillissent pas tant qu’ils sont aimés, mais qui en contrepartie ne doivent pas aimer eux-mêmes. Le dessin est lisible, mais je l’ai souvent trouvé assez peu détaillé. Disons que ça n’est pas forcément ma came (affaire de goût donc), mais qu’il est fluide et accompagne bien le récit. Note réelle 3,5/5.
La Fillette de l'enfer
Deuxième album de Hideshi Hino que je lis et je l'ai lu parce que c'était le mieux noté sur le site. Le résultat est pas mal et c'est meilleur que ''Serpent rouge''. L'histoire est simple et efficace : un bébé étrange avec une tête horrible est abandonné et au fil des ans elle devient une fillette sauvage dangereuse. J'ai bien aimé ce récit qui tombe moins dans le grand-guignolesque que 'Serpent rouge' et d'autres mangas d'horreur. L'histoire est bien racontée, ça se tient et on ne tombe jamais dans le ridicule. Il y a même d'autres émotions que l'horreur qui se dégagent de l'album parce que la pauvre fillette a une vie bien triste et la fin a réussi à m'émouvoir. Cela dit, le scénario est trop léger pour être mémorable à mes yeux. Le genre d'album à emprunter à la bibliothèque si on veut découvrir le manga d'horreur ou qu'on est tout simplement fan du genre.
Serpent rouge
Je découvre cet auteur avec ce one-shot et disons que je ne suis pas très enthousiasmé. Le dessin est particulier, bizarre et aussi un peu dégueulasse (c'est pas un album à lire en mangeant !). Ça va pour un récit d'horreur si on n’exagère pas le côté grotesque du dessin et malheureusement c'est ce qui arrive souvent ici. On retrouve les travers de l'horreur à la japonaise : cela tombe tellement dans le n'importe quoi et le ridicule que je ne sais plus si je suis censé avoir peur ou rigoler. En tout cas, pour ce récit je n'ai eu ni peur ni envie de rigoler. J'ai juste senti de l'ennui face à un récit qui ne semblait pas se terminer et des personnages qui font n'importe quoi. Un album vraiment dispensable.
Beneath The Trees - Where Nobody Sees
Beneath the Trees : Where Nobody Sees est une bande dessinée qui surprend par son univers à la fois doux et troublant. Patrick Horvath crée un monde peuplé d’animaux anthropomorphes où le graphisme pastel et délicat contraste avec l’existence d’un élément sombre : un tueur rôde dans la ville. Cette dualité entre l’apparence tranquille et la menace latente installe une tension constante et captivante. Le récit explore subtilement des thèmes profonds comme l’identité, les apparences et la nature humaine, tout en maintenant un suspense efficace autour de ce mystère. Les personnages, malgré leur apparence douce, possèdent une vraie complexité qui enrichit l’intrigue.
Sur la piste de Blueberry
Ce que j'aimais le plus dans Blueberry, c’était l'histoire. Des intrigues à tendance assez boulimique effectivement, mais où la trame gardait tout son sens. Plein de clins d'oeil, de détails, des rebondissements vraiment excitants. Bref, du grand art. Et le dessin de Moebius qui s'affine avec le temps. Blueberry est , pour moi, la quintessence absolue de la bande dessinée, la rencontre de 2 des plus grand génies dans leur domaine, une synergie parfaite qui m'a laissé vide une fois la série terminée, avide et désespéré de trouver des oeuvres chatouillant les mêmes "fibres", recherche infructueuse pour l'instant, à ma grande tristesse. But I digress. la on garde plutot la partie dessin, l'histoire (ou plutot les histoires) est assez secondaire. la plupart s'effectuent sur une quatraine-quintette de pages. ca tient plus de la fanfiction je trouve. rien de bien transcendant . Si comme moi vous cherchez le génie de Ralph Meyer dans une des histoires, vous allez être déçu ; son travail se limite à un simple dessin dans les dernières pages, c'est tout. Bref, une gentille anthologie de plusieurs auteurs, et surtout Blueberry dessiné par des artistes à la patte bien distincte. Ça ne me semble pas valoir les 21.50 euros demandés, mais j'ai conscience que mes priorités ne s'alignent pas forcement avec celles des aficionados de la BD. D'un point de vue contemplatif, cette BD fera sûrement de l'oeil aux amateurs de bons dessins. Je sais que bcp ont adore la continuation de la série au travers de la trilogie de "Mister blueberry". Personnelement, au delà du dessin indubitablement très bon, j'ai trouve que cette suite était d'une ignominie sans nom, détruisant tout ce que Charlier avait construit, et reléguant de surcroit le héros dans un rôle passif , un rôle d'alcoolique peureux, et une absence de volonté et de résilience peu congruentes avec le personnage qu'on a connu pendant 24 tomes. Étrange. Je mets 3/5 pour l'effort et à des fins d'objectivation, mais si ça ne tenait qu'à moi je lui donnerais plutôt un 2.5 voire 2/5. Au passage, je regrette le système de notation sur bdtheque. 5 notes/valeurs ne suffisent pas. Contrairement a spooky, je ne suis pas certain d'avoir compris ce que Pearl avait fait/dit , et je ne sais ou poser la question.
La Nuit retrouvée
Une histoire courte, sans rebondissement, bien observée, bien racontée . Une mère révèle à sa fille un moment de sa vie audacieux qu'elle avait presque occulté parce qu'il ne correspondait pas à l'image qu'elle donne habituellement. Cela m'a touché parce que cela met en lumière notre tendance à persévérer dans une apparence qui rassure autant les autres que nous-même. Ce qui ne cadre pas, on ne veut pas le voir. Nous sommes hétéroclites et nous essayons de créer un personnage vraisemblable, racontable. Ici les autrices mettent au jour une petite partie de ce qui est caché sous le voile de notre belle construction raisonnable. Le dessin et la couleur très vive sont un peu surprenants au départ mais se révèlent très adaptées finalement, en montrant les détails touchants qui révèlent des gestes et des choix et donnent des clefs pour situer les personnages. La maison landaise sous les immenses pins, les fauteuils en plastic blanc sur la terrasse en grosses pierres irrégulières, les vélos appuyés à l'intérieur du garage, les hortensias contre le mur de l'entrée. Je ressors touchée mais effectivement il ne faut pas attendre un récit haletant et complexe, c'est juste le battant d'un volet qui s'ouvrirait après des années resté fermé. Ça donne de l'air.
Flic - L'histoire vraie du journaliste qui a infiltré la police
J’avais un peu suivi le buzz médiatique qui avait suivi la parution du bouquin – buzz tout relatif, tant les scandales évoqués dans cette enquête n’ont finalement pas donné grand-chose en matière de suites judiciaires et de réforme en profondeur. Cet album adapte la longue enquête en immersion de Valentin Gendrot dans un commissariat parisien. Et ce qu’il nous montre est édifiant. La formation minuscule de beaucoup de policiers (j’ai ainsi appris qu’il a divers statuts – et donc temps de formation (et rémunération…) – différents. Mais aussi et surtout (et cela est une des conséquences du point précédent) une banalisation de certains comportements : racisme, violence, politique du chiffre, etc. Et ce dans une totale impunité, au point qu’on peut parler de problème systémique, et non de « brebis galeuses » ou de « bavures ». C’est un documentaire à charges, mais circonstancié, rien n’a été inventé. Hélas. Cette violence, soutenue par la hiérarchie – tant qu’elle est tournée essentiellement contre certaines catégories (immigrés, jeunes des cités, contestataires, etc.), et par les pouvoirs politiques (Darmanin, ou Macron), pose des questions concernant l’intégrité de la démocratie. L’enquête est intéressante, la narration factuelle. Pas emballante, mais fluide. Le dessin de Chavant est lisible, même s’il n’est pas obligatoirement ma tasse de thé. J’ai été surpris qu’il utilise des personnages animaliers (tous des félins). Je ne suis pas sûr que ce soit ici une bonne idée. Si sur Blacksad ça fonctionne (avec le dessin de Guarnido en plus, il faut dire), sur un documentaire, et non un récit imaginaire, ça peut avoir tendance à diminuer la charge du documentaire, alors que les faits sont tout ce qu’il y a de réels.
La Vallée des oubliées
Un western qui reprend tous les poncifs du genre. Un cavalier solitaire au passé trouble qui ne rêve que de vengeance. Il croisera sur sa route un arapaho et sera recueilli blessé par une communauté de femmes. Des femmes à l'abri des hommes dans cette vallée cachée où elles ont bâti un fortin, leur refuge. Elles ne reçoivent la visite que d'un vieux colporteur qui les approvisionne en articles de première nécessité. Un scénario prévisible, sans surprises et tiré par les cheveux pour cette histoire de vengeance. Une narration un peu bancale et trop verbeuse par moment. La touche d'originalité reste donc cette tribu de femmes qui ont souffert sous le joug des hommes. Pierre Dubois introduit les Raiders de Quantrill dans le rôle des salopards de service, ces partisans pro-confédérés qui combattirent pendant la guerre de Sécession. Un récit qui se laisse lire mais qui ne me restera pas en mémoire. On fera aussi un petit tour par la ville de Warlock, une référence à "L'homme aux colts d'or" d'Edward Dmytryk avec le formidable Henry Fonda. Côté dessin, Alain Henriet s'en tire plutôt bien malgré quelques scènes improbables dans leur construction. Les superbes couleurs d'Usagi mettent en valeur son trait lisible et précis. Une mise en page dynamique qui permet de profiter des paysages du grand Ouest. Un 3 étoiles généreux. Oups j'ai oublié, un western très violent.
I hate fairyland
En un mot comme en cent, cette bd est FUN. Franchement on rigole bien à sa lecture et c'est graphiquement très réussi. Cependant, car il y a un "cependant", un petit scénario aurait été le bienvenu. Et c'est là que ça pêche. On s'amuse bien dans cette ambiance bublegum-féérique-bazooka, mais au bout d'un moment on aimerait bien avoir une histoire un peu mieux construite, travaillée, qui évolue. Un peu d'inquiétude pour l'héroïne, et une psychologie plus complexe aurait ajouté du corps à l'ensemble à mon goût. Après ça reste fun et ça se lit très bien !