Les derniers avis (212 avis)

Couverture de la série Tout ce qui reste de nous
Tout ce qui reste de nous

Étrange album, sur lequel j'ai vraiment du mal à poser une "notation", mais surtout à expliciter mon ressenti. Plusieurs choses m'ont dérouté. D'abord le côté presque évanescent de certains récits - surtout le troisième. Et aussi le fait qu'il n'y a pas forcément de conclusion claire pour les trois histoires regroupées ici. Le dessin m'a lui aussi dérouté, comme la colorisation: des côtés un peu trop esquissés, un rendu parfois trop "sucré", je ne sais pas. Pourtant la lecture n'est pas désagréable. Et même ce dessin, pourtant a priori pas ma came, se révèle plaisant. Et aussi s'accorde bien à la tonalité des récits, qui jouent sur du fantastique onirique, comme si l'auteur, au travers du texte et du dessin, cherchait à représenter des rêveries, la pensée en action. A feuilleter et découvrir à l'occasion.

15/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série 1629 ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta
1629 ou l'effrayante histoire des naufragés du Jakarta

Avant la publication de cette BD, je ne connaissais absolument rien à ce naufrage qui fut pourtant amplement commenté et raconté à son époque. Comment un tel naufrage se transforma en catastrophe sociale, en carnage parmi les survivants ? La BD explore cette histoire en commençant par détailler de façon très à charge la façon dont la vie s'organisait sur les vaisseaux de la VOC avant de dévoiler, dans le second volume, la façon dont cette communauté s'organisa suite au naufrage. Le scénariste me semble s'être fait plaisir dans la recherche préalable et je me demande s'il n'a pas lu quelques ouvrages de Markus Redikker sur la question des navires et de l'envie de liberté qui se dégageait de l'époque. En tout cas je reconnais quelques critiques que l'historien à soulevées dans ses ouvrages et des comparatifs sur la philosophie des Lumières qui commence à poindre ! (mais là on rentre dans la recherche des sources historiques et c'est pas le sujet) L'histoire se développe donc doucement et permet de caser de nombreux personnages, avec une insistance sur les rapports qu'ils entretiennent. Le bateau devient vite un panier de crabes où les alliances se jouent presque à contre-cœur, dans la violence, tandis que le naufrage vient redessiner la carte qui semblait déjà tracée. Le destin irrévocable est en marche ... La BD pose des questions intéressantes, sur la moralité de nos actions et la violence intrinsèque de l'être humain, la justice de nos sociétés ainsi que le capitalisme naissant et la volonté des entreprises toutes puissantes. Certains sujets semblent anachroniques mais il est vrai que cette époque où s'installent les grandes voies de navigation a vu aussi naitre les premiers grands capitalistes, entreprises toutes puissantes qui installaient une domination globale. Anachronique dans le ton, mais assez réaliste dans l'idée, donc Une BD bien menée, rude au vu du sujet (et encore, ça a été édulcoré !) mais qui présente un fait historique intéressant à étudier. Une histoire de dingue, dirait-on, mais surtout peuplée de fous, de gens qui ont collectivement pété un câble. Et curieusement, je la trouve très actuelle dans cette idée ...

15/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Why don't you love me?
Why don't you love me?

Attention : Chef D'œuvre. La description de l'ouvrage proposé par l'éditeur Atrabile est quasiment parfaite même si elle dévoile un peu trop à mon goût les rebondissements de l'histoire. Eh oui, à l'image d'un "Sixième sens" ou "Usual suspect", "Why don't you love me ?" fait partie de ces œuvres qui méritent qu'on s'y frotte sans rien en savoir.  Difficile donc d'attirer votre attention sans trop en dire. Je vais donc miser sur la confiance aveugle que vous accordez à ce fameux Paul le Poulpe et à ses prédictions infaillibles. Si vous êtes familier et appréciez la série "Severance" mais aussi "Nowhere Man" (parlera probablement qu'aux plus vieux d'entre vous et qui possédaient Canal à l'époque !!), si vous aimez l'humour noir et corrosif, le sordide, le caustique, la dérision mais qu'au final vous vous révélez être un vrai cœur d'artichaut, alors jetez-vous sur ce bouquin. D'apparence, vous pourriez en effet aisément passer à côté, mais sous des aspects plutôt anodins (couverture lambda, maquette à l'italienne, un titre anglais !, graphisme ordinaire, strip=classique, un éditeur indépendant= une distribution ciblée/limitée), cette BD renferme un récit fort et puissant. Un de ces récits qui vous marque durablement et en fait un des MUST de cette année 2025. La BD se présente donc sous la forme d'une succession de Strips qui mis bout à bout déroulent une histoire, celle d'une famille dysfonctionnelle dans sa première partie, une mère alcoolique, un père pathétique, tous deux profondément dépressifs genre "qu'est-ce qu'ils ont fait au bon dieu" pour être là et mériter ça !, des enfants laissés de ce fait à l'abandon. Les strips ne se veulent pas foncièrement drôles même s'ils prêtent régulièrement à sourire et désamorcent le malaise ambiant. Et puis, on bascule dans autre chose... On nous présente Paul B. Rainey comme un auteur aguerri, mais à vrai dire, je ne le connaissais pas avant d'ouvrir l'ouvrage. Les recherches sur internet n'en disent pas beaucoup plus mais j'ai hâte de découvrir une œuvre antérieure intitulée "There’s No Time Like the Present" qui vient de re-sortir en 2025 en Angleterre suite au succès du présent livre. Que dire de plus si ce n'est que j'ai trouvé cette BD par moment lumineuse et que la fin, lumineuse elle aussi, m'a profondément ému et donne à réfléchir : pour faire simple et direct, "qu'est-ce qu'on attend de la vie ?" J'en ai probablement trop écrit malgré mon souhait initial mais je reste tiraillé entre partager une expérience de lecture génialissime et rare, ou assurer le service minimum pour ne pas nuire à votre propre découverte. Un des TOP 2025 garanti !

14/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Wandering Souls
Wandering Souls

Hmm, cet avis sera, malheureusement, sans doute un peu confus. La raison est simple : je n'arrive toujours pas à savoir quoi penser de cette œuvre. Le diptyque est bon, très bon même, pourtant je ne sais pas vraiment comment formuler mon avis, voire même mon ressenti, post-lecture. Le scénario, pour commencer par les bases, n'est pas d'apparence très original mais tout de même intéressant. On y suit Ayten, une jeune fille différente, rejetée par les habitants de son village, et qui s'en retrouvera bannie après que ses capacités extraordinaires soient découvertes par la populace. Une prémisse qui sent bon les récits adolescents comme il en foisonne tellement, pourtant n'oublions pas qu'une base connue n'empêche pas une réinterprétation travaillée. Au delà d'un simple récit initiatique, il est ici question de trouver sa place dans le monde, un sens à sa vie. Le titre ne ment pas, c'est bien d'âme errante dont il est question, d'êtres en perdition, en quête d'un but, d'un moyen de pouvoir être avec les autres. La notion d'âme prend même une valeur toute relative lorsque l'on découvre que la montagne et la forêt entourant les territoires humains sont peuplés de Shagaï, des sortes d'esprits protecteurs de la nature. Un conflit entre les esprits de la nature et la cruauté et l'expansion humaine, des protagonistes cherchant leur place dans ce monde, jouant malgré elleux les médiateur-ice-s dans un conflit qui les dépasse, une mise en avant de la réflexion et de la philosophie des protagonistes, … tout ceci m'évoque quelques œuvres comme Princesse Mononoke (pour ne citer que la plus connue). La comparaison est positive, les deux œuvres développent un propos intéressant (bien qu'un tantinet différent) sur leur sujet. Mais alors, si le récit est si intéressant, pourquoi suis-je moi-même si perdue quant-à mon ressenti ? Pour tout dire je me pose encore la question. Est-ce la mise en scène, les dessins, qui ne m'ont pas toujours semblé iconiser ou retranscrire de manière fluide les scènes d'action ? Peut-être, mais j'ai tout de même trouvé que de nombreuses cases étaient finement construites et que les dessins étaient très travaillés (même si je déplore quelques visages un peu trop brouillons par moment). Peut-être alors est-ce les dialogues qui m'ont semblé parfois trop convenus ? Là encore je ne pense pas que cela soit le problème, l'incident ne m'a d'ailleurs été visible qu'au début de l'histoire, le final donnant la part belle à quelques beaux échanges et phrases à portée réflective. Ou alors s'agit-il des petits apartés comiques qui m'ont parfois semblé de trop ? J'en doute car ils sont en réalité bienvenus pour s'attacher aux personnages, et les seuls qui m'ont vraiment paru de trop se trouvaient surtout au tout début (encore). Bref, je trouve l'œuvre bonne et pourtant je ne sais pas pourquoi un petit quelque chose me titille. Après, même si je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me gène dans cette série, elle n'en reste pas moins fort agréable à lire. Pas parfaite, quelques fois plutôt convenue, mais on ne peut plus intéressante et avec quelques bonnes petites surprises de-ci de-là.

14/09/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 4/5
Couverture de la série Saint-Elme
Saint-Elme

Saint-Elme, c’est un polar remarquable par son ambiance, ses couleurs (à lire absolument en couleurs ! ) et ses dialogues drôles et décalés rappelant parfois ceux de Tarantino. Dans cette histoire où la ville devient une entité à part entière, on est aux côtés des personnages ; la nuit, sous les néons agressifs, on respire avec eux l’air vicié d’une boîte de nuit sordide, le jour, on aspire à pleins poumons l’air revigorant des alpages en profitant d’un répit salvateur tout en sachant qu’un baron local, avec ses hommes de main sans scrupules, continue d’imposer sa loi aux habitants de Saint-Elme, corrompant les lieux et les âmes. L'univers de cette BD (entre Lynch et Fargo, rien que ça) doit également beaucoup à la galerie de ses personnages, au trait merveilleux de Peeters ainsi qu’aux différents niveaux de lecture possibles (on oscille en permanence entre explication rationnelle et croyances locales pour notre plus grand plaisir). Les cadrages cinématographiques, la fluidité de la narration accentuent le plaisir de lecture. J'avais l'impression de voir défiler une série TV de grande qualité sous mes yeux. Les auteurs parviennent même à créer la bande-son de leur BD. En effet, utilisées régulièrement avec habileté sans être pour autant envahissantes, les onomatopées contribuent à la création de cet univers cinématographique saisissant. Scènes d’action spectaculaires, moments de tension, immersion dans les mondes interlopes et vision altérée des junkies (montrer par le dessin comment les drogues modifient leur perception de la réalité tout en leur permettant de saisir certains moments avec une acuité accrue, c'est fort), morts violentes, apparitions inattendues de certains personnages font de cette série du jus de BD, du jus de cinéma. Impossible de lâcher les albums jusqu'à la fin. Si le dernier tome contient peut-être quelques révélations un peu faciles (on aurait pu vouloir des explications de nature différente, mais les choix scénaristiques des auteurs restent pour ma part convaincants), je trouve que le dosage entre fantastique et réalité reste bon jusqu’à la fin. Parfaitement construit, le dénouement permet de boucler les différents arcs narratifs de façon satisfaisante. La trajectoire des personnages, bien typés et intéressants, demeure là aussi, cohérente et bien vue. On n’oubliera pas de si tôt cette plongée dans les entrailles de Saint-Elme.

14/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Copenhague
Copenhague

J'avais beaucoup apprécié le Serena du couple Pandolfo/Risbjerg. Je suis resté sous le charme avec la lecture de "Copenhague". Pourtant le début du récit m'a laissé quelque peu perplexe dans ce "Copenhague" à l'allure de confinement Covid et cette rencontre improbable entre Nana et Thyge. Et puis la poésie du langage de Thyge avec son parlé si drôle et pittoresque se met en place pour nous entrainer dans une sarabande déjantée à la recherche de l'âme danoise imprégnée des contes d'Andersen. C'est de plus en plus loufoque, de plus en plus improbable, de plus en plus trépidant avec une course poursuite qui permet une visite guidée de la ville de Copenhague bien plus attirante qu'il n'y parait. C'est presque toujours drôle avec une richesse syntaxique qui fait pont entre les deux langues et les deux héros. Le récit rebondit même sur une enquête policière qui rappelle qu' "il y avait bien quelque chose de pourri au royaume du Danemark". Personnellement je me suis beaucoup attaché à Nana et Thyge qui sont en parfaite harmonie comme les deux auteurs semblent l'être. En effet le récit est très bien dessiné par un Risbjerg au trait si expressif et moderne. Les extérieurs sont très soignés et certaines planches magnifiques donnent une ambiance si crédible que j'entendais la pluie danoise sur mes vitres. Cela reste un récit feel good divertissant très bien fait qui permet de passer un très agréable moment de détente. J'ai beaucoup aimé.

14/09/2025 (modifier)
Couverture de la série La Route du bloc - Une vocation à l'épreuve du réel
La Route du bloc - Une vocation à l'épreuve du réel

Les séries vues de l'intérieur qui travaillent sur les difficultés de l'hôpital public sont assez rares. Les responsables administratifs ou politiques n'aiment pas trop étaler ces difficultés techniques , humaines et budgétaires. Ma fille étant à la fin de ses études de médecine, je m'étais plongé avec délice dans le très bon Vie de Carabin et son humour décapant. Lisa Sanchis, jeune épouse de chirurgien, choisit un autre angle de vue en retraçant le parcours de son époux. Cela donne un récit chronologique bien construit autour du parcours de Benjamin , élève brillant et motivé par cette vocation. L'autrice propose un récit documentaire très précis sur les études puis les premières années de pratique de son mari dans le système hospitalier parisien. L'autrice a choisi de ne pas enjoliver les choses, ni de proposer une image de super héros pour son époux chirurgien. Toutefois le récit montre que derrière les multiples épreuves (études, stress, situations absurdes) l'action du personnel soignant est récompensée par les nombreuses réussites qui changent la vie des familles. La critique est moins acerbe que dans Vie de Carabin mais on retrouve quelques passages pas toujours tendre pour certains ( Professeur grand ponte vs Docteur vieux briscard par exemple). Lisa Sanchis ajoute quelques éléments très techniques des interventions de son héros avec des planches anatomiques très précises. Toutefois l'autrice n'abuse pas du jargon médical ce qui permet de bien rester dans la narration. Le graphisme colle bien au coté documentaire avec un trait souple et très dynamique. Cela donne un récit agréable à lire pour un large public. Ainsi cette série pourrait très bien trouver sa place dans les bibliothèques de nombreux lycées. Je pousse un peu ma note mais la thématique est importante et traitée avec justesse.

14/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Un tournage en enfer - Apocalypse Now
Un tournage en enfer - Apocalypse Now

Apocalypse Now est incontestablement un film qui a marqué ma génération. Quelques années après la chute de Saïgon les blessures des deux camps étaient encore vives et les USA étaient moralement atteints et en recul idéologique par rapport à l'Urss qui n'avait pas encore le bourbier afghan dans les bottes. Ne connaissant pas l'œuvre de Conrad , je n'avais rien compris au film à cette époque. J'ai bien plus apprécié mes derniers visionnages ce qui m'a permis de rentrer directement dans l'univers du livre de Florent Silloray. On y retrouve une bonne partie des scènes qui ont laissé leur empreinte au film et dans la mémoire des spectateurs ( la charge des hélicos, le pont, l'intro). Silloray montre bien comment la construction du film se fait à l'ancienne sans trop d'effets spéciaux mais à force de pyrotechnie nécessitant des moyens démesurés pour quelques secondes d'images ( le napalm). Evidemment une lecture contemporaine et écologiste ne peut que s'offusquer des moyens utilisés ( incendie, dynamite, pont aérien pour des hamburgers, figurants autochtones sous payés, corruption). Silloray n'insiste pas sur ces points, comme il ne porte aucun jugement sur l'ambiance déjantée du tournage très 70's( alcool, drogues à tout va) en contraste total avec la rigueur pro exigée par Coppola sur le plateau. J'ai particulièrement aimé certains passages comme le choix de l'acteur pour le rôle du capitaine Willard. Le final est moins passionnant même si le long passage du difficile montage puis de la présentation du film conclut la série de façon honorable. Le graphisme fait le travail mais sans plus. C'est d'ailleurs assez paradoxal pour un film qui a bâti une partie de sa notoriété sur ses images époustouflantes. Ainsi je ne trouve pas les personnages très précis. C'est surtout vrai pour Martin Sheen extraordinaire dans le rôle de Willard. Cela reste une lecture agréable pour les fans de cinéma et même très intéressante sur certains points.

14/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Yasmina (Mannaert)
Yasmina (Mannaert)

Je profite de la récente sortie de l'intégrale pour lire et aviser cette petite trilogie. De Yasmina et les mangeurs de patates, un sympathique petit one-shot sur les sujets de la cuisine et de l'écologie, Mannaert a décidé de sortir une série. L'idée est bonne, la prémisse et le personnages sont propices à de courtes aventures étoffant toujours un peu plus le sujet, et je dois dire que le résultat est tel que je l'attendais. C'est du bon, le discours tenu est intéressant, suffisamment complexe dans ses propos pour aborder de nombreuses nuances du sujet (comme la diversité des visions ou encore la nécessité de ne pas jouer aux divinité-e-s, même lorsqu'il s'agit de corriger des erreurs) mais également suffisamment simple pour être accessible à un public jeune. Les personnages, sans être très complexes, sont efficaces. Aucun personnage ne détient la science infuse, et, même s'il y a clairement une scission dépeinte entre la majeure partie de la population qui se désintéresse ouvertement des problématiques abordées et la poignée de personnes souhaitant sincèrement changer les choses que nous suivons, force est de constater que la série n'oublie pas de voir s'affronter plusieurs visions, plusieurs solutions chez nos protagonistes face à ces problématiques. Un petit rien en apparence, sans doute, mais cela permet de solidifier, concrétiser le propos, d'humaniser ces personnages, aussi. Le dessin de Mannaert leur confère en plus un petit charisme choupinou (ce terme est homologué) qui les rend sincèrement attachant. Est-ce parfait pour autant ? Non. Je déplore notamment quelques passages où, sans doute emporté par sa verve et son envie sincère de réveiller les consciences, Mannaert écrit quelques dialogues et logorrhées un poil trop indigestes (un comble pour cette série qui m'a, mis à part cela, donné l'eau à la bouche). Pas un gros défaut en soi, d'autant que j'adhère on ne peut plus aux divers propos défendus ici en ce qui concerne le sincère besoin de changer nos habitudes alimentaires et de productions pour s'assurer la survie de notre espèce (et d'un bon nombre qui nous suivraient dans la tombe si nous venions à continuer sur cette voie), mais je me doute que cet aspect pourrait paraître bien plus rédhibitoire chez certaines personnes. Bon, quoi qu'il en soit, la série est bonne, les recettes présentées donnent l'eau à la bouche, l'envie de réveiller les consciences est sincère et louable, les personnages sont sympathiques, les courtes aventures fluides, … Bref, j'espère que Mannaert continuera cette série, je ne serais pas contre retrouver Yasmina, ses anecdotes culinaires et ses petites aventures écologiques dans de nouveaux récits.

14/09/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Slava
Slava

Je vais faire court, difficile de passer après le superbe avis de Josq. Pierre-Henry Gomont nous propose une histoire au background diablement intéressant, à savoir la période qui a immédiatement suivi l’effondrement du bloc soviétique. Intéressant car extrêmement instructif et plus pertinent que jamais aujourd’hui, pour quiconque essaye de comprendre un peu l’ogre Russe. Intéressant pour moi plus personnellement aussi : étant franco-bulgare, j’ai passé pas mal de temps derrière le rideau de fer, puis vu (et partiellement compris) la transition vers le capitalisme de mes propres yeux. Il greffe sur ce background une histoire enjouée, des personnages hauts en couleurs, et un humour vraiment efficace (j’adore ces phylactères qui contiennent une unique image). J’ai en tout cas passé un excellent moment de lecture. Le rythme est maintenu sur les 3 tomes, et la fin est parfaite, et très émouvante. Un excellent triptyque, que je recommande chaudement.

09/01/2023 (MAJ le 14/09/2025) (modifier)