Les derniers avis (310 avis)

Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Garigari
Garigari

Je vais être moins généreux sur ma note que l'avis précédent. C'est donc une BD muette qui se passe dans un ancien Japon où les youkais (monstres japonais) existent. J'aime bien la mythologie japonaise, mais ce récit ne m'a pas trop convaincu. C'est en partie dû au fait qu'au final on est surtout dans une histoire de vengeance avec des samouraïs, un type d'histoire qui ne me passionne pas trop. En fait, j'ai l'impression que ce qui risque surtout de charmer des lecteurs, c'est le côté exotique du récit. Moi qui lis plein de mangas ou qui ai vu plein d'animes, j'ai surtout eu l'impression d'avoir déjà lu ou vu ce type de récit une bonne dizaine de fois dans des productions japonaises parfois de qualité supérieure. Je ne me suis pas attaché aux personnages et je me foutais un peu de ce qu'ils subissaient. Quant au dessin, je comprends que plusieurs aiment, mais ce ne fut pas trop mon cas. Je ne suis pas trop fan de ce style. L'auteur n'a pas un dessin que j'aime particulièrement, du moins pas au point où j'aurais envie d'arrêter ma lecture pour contempler les cases. Je trouve aussi l'enchainement de certaines scènes un peu dur à suivre. Au final, l'album n'est pas vraiment mauvais, mais je suis passé à côté parce que ce n'était pas fait pour moi. Je comprends que d'autres lecteurs accrochent plus que moi.

23/12/2025 (modifier)
Par karibou79
Note: 4/5
Couverture de la série The Evil Dead - Le Scénario réanimé
The Evil Dead - Le Scénario réanimé

Un indispensable pour les fans de Bruce Campbell et de photoréalisme. Plus qu’une simple adaptation, c'est expérience immersive. On ne lit pas seulement une BD, on redécouvre le rythme effréné et la narration maligne qui ont rendu culte le premier film de la trilogie de Sam Raimi. Ce qui marque évidemment, c'est le trait de Bolton, qui parvient à capturer l'aspect "cracra" de l'œuvre originale sans jamais tomber dans le simple copier-coller. On sent l'urgence et l'énergie qui régnait dans ce chalet (repris dans "cabin in the woods", que je vous recommande chaleureusement au passage.) L’aspect documentaire est aussi bien trouvé: c'est une BD d'horreur mais aussi une sorte de storyboard augmenté qui permet de voir d'autres angles, de plonger à fond dans la tête d'Ash, d'avoir quelques scènes bonus, que les puristes apprécieront ou pas. C'est original mais j'ai senti que le ton n'est pas exactement le même. Mais ça permet d'être surpris. Le bouquin s'adresse avant tout aux initiés. Si vous n'avez jamais vu le film, l'expérience perd un peu de sa saveur, car une grande partie du plaisir réside dans la comparaison entre les cases et les souvenirs de pellicule. Pour l'ambiance, on y est, on y retrouve parfaitement ce mélange de gore généreux et d'humour noir qui caractérise la franchise. Le bouquin s'adresse avant tout aux initiés. Si vous n'avez jamais vu le film, l'expérience perd un peu de sa saveur, car une grande partie du plaisir réside dans la comparaison entre les cases et les souvenirs de pellicule. Un bel hommage, dynamique comme la péloche et respectueux, qui mérite sa place dans la bibliothèque, pile entre les rayons BD et documentaires ciné (si vous avez ce genre d'étagère.)

23/12/2025 (modifier)
Par Patoun
Note: 4/5
Couverture de la série La Terre verte
La Terre verte

Pour marquer une pause dans ma lecture de Vinland Saga, j’ai opté pour ce conséquent one-shot, tantôt tragique tantôt comique, ayant pour similitude de se dérouler dans ces territoires austères du grand nord terrestre. Ce fut un bon choix ! Tout d’abord, j’ai apprécié le dessin : simpliste mais très évocateur. Dès les premiers pas de notre protagoniste sur cette terre verte, le lecteur perçoit instantanément l’aspect pitoyable des colons catholiques résidant sur l’île (guenilles délabrées, armes rouillées...). On comprend très vite par ce visuel à quelle sauce nous allons être mangés au fur et à mesure du récit : c’est une histoire de pauvreté absolue, d’inégalités de classes, de dogmes religieux et de conquête du pouvoir plus globalement. Mention spéciale à la coloriste dont le travail est pour beaucoup dans l'appréhension d’un territoire inhospitalier, au froid mordant et à l’humidité glaciale, et qui n’a finalement de vert que le nom. Côté scénario les divers rebondissements sont plutôt bien amenés et réalistes, les personnages secondaires assez travaillés pour ne pas totalement s’effacer face à l’omniprésence du (anti)héros et une certaine ambigüité est maintenu tout au long de l’histoire. Ainsi, le lecteur est tenu en haleine jusqu’aux ultimes pages du récit : est-ce que notre roi autoproclamé, aux ambitions encore plus grandes que sa bosse, retournera-t-il finalement sa cape afin de prêcher la vertu à ses ouailles en perte totale de repères ou sombrera-t-il dans une folie destructrice ? Note réelle : 3.5/5

23/12/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Jérôme K. Jérôme Bloche
Jérôme K. Jérôme Bloche

J'hésite vraiment entre 3 et 4, c'est pour ça que je penche pour le 3 + coup de cœur. Jérôme K. Jérôme Bloche est une saga que j'ai découvert sur le tard, mais j'aurais adoré la découvrir adolescent. Sa grande force est indéniablement la qualité de son dessin, la qualité de son personnage et la qualité de ses dialogues. Le dessin, d'abord, est d'une finesse incroyable. Il insuffle à ses personnages et à ses intrigues une vie qui déborde dans chaque case ! Ce qui ne serait rien sans des dialogues qui permettent une immersion totale. On est à fond plongé dans cet univers de roman policier du terroir, bien franchouillard dans l'âme, tout comme on partage avec le personnage principal son côté un peu foutraque et tête-en-l'air. C'est plein de charme, d'humour mais aussi de tristesse quand il le faut, Dodier et ses auteurs sachant glisser du drame au milieu de l'enquête, doublée parfois d'une belle réflexion sociale. Alors pourquoi "seulement" 3 étoiles ? Parce que, dans la grande majorité des cas, j'avoue avoir été un peu déçu des enquêtes. On comprend relativement vite que c'est rarement l'aspect policier qui prime, dans cette saga, mais souvent, j'entrevoyais sans peine par quel moyen donner un peu plus de relief à l'intrigue policière, comment créer davantage de surprise. Ici, en choisissant d'accentuer l'aspect humain derrière chaque drame sur lequel Jérôme enquête, c'est toujours l'ampleur narrative, le souffle romanesque qui en prend un coup. Et même si c'est un choix relativement assumé des auteurs, je trouve ça décevant. On avait le support parfait pour avoir un détective culte à la hauteur d'un Hercule Poirot, et finalement, on se retrouve avec des récits qui ne sont pas assez bien ficelés pour relever le défi. Dans l'ensemble, Jérôme K. Jérôme Bloche est donc une saga que j'apprécie clairement. Mais je dois admettre qu'à la lecture de la plupart des tomes, je me rends compte que j'aurais voulu pouvoir l'aimer davantage. Une bonne saga à lire, donc, mais qui n'atteindra malheureusement jamais chez moi le niveau culte.

23/12/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5
Couverture de la série Bob Morane
Bob Morane

Je n'ai lu que 5 ou 6 tomes, mais n'ayant pas spécialement l'intention de continuer tout de suite, je poste un avis maintenant, tant que c'est encore un peu à chaud. Bob Morane représente tout ce que j'aime. De l'Aventure avec un grand A, tout simplement ! Il est évident que tout cela a vieilli, probablement un peu plus que son homologue Blake et Mortimer, par exemple. Ici, le ton est résolument pulp, et c'est ce qui rend la saga à la fois géniale et désuète. Désuète car cela a forcément vieilli, au moins pour la période des années 60 (celle que j'ai principalement lue), les débuts de la saga correspondant à une époque où les codes de l'aventure étaient moins rigoureux qu'aujourd'hui. Mais en même temps, c'est ça qui rend la saga géniale. Voir Bob Morane voyager dans l'espace, avoir une aventure sous-marine, lutter contre des grosses bestioles et sauver une civilisation atlante en péril, le tout en 3 pages, c'est quand même particulièrement jouissif. On saute un peu du coq à l'âne et on abuse parfois un peu de deus ex machina faciles, mais le rythme est si dense qu'on pourrait adapter chacun des premiers tomes de Bob Morane en faisant 3 films à chaque fois ! Et puis la saga a évolué, et j'avoue m'y être moins confronté. Dans les années 70, il me semble qu'on se rapprocherait davantage d'un Luc Orient, par exemple, l'aspect fantastique/SF ayant pris le pas sur le côté plus axé "aventure" des premiers tomes. Il n'empêche, le charme est toujours là. Les intrigues deviennent plus originales et changent un peu de ton en même temps qu'elles changent de dessinateur, ce qui est parfait pour le renouvellement de la saga. En tous cas, c'est toujours aussi palpitant, avec une dose de mystère en plus. J'adore ! Le côté pulp est toujours là, intact, pour notre plus grand bonheur. Bref, je comprends mieux, après lecture de ces quelques tomes, pourquoi Bob Morane est à ce point une icône de l'aventure. Si je n'irai pas forcément chercher à acheter toute la collection, je lirais toujours avec grand plaisir les tomes qui me tomberont sous la main, sans jamais oublier que cette saga est avant tout protéiforme. Ce qui signifie que la surprise sera renouvelée à la lecture de chaque tome, mais qu'on n'est jamais à l'abri qu'un ou plusieurs tomes nous déçoivent... Pour l'instant, en tous cas, c'est totalement ma came !

23/12/2025 (modifier)
Couverture de la série La Terrible Époque des sous-pulls acrylique
La Terrible Époque des sous-pulls acrylique

Valérie Damidot a sans doute bénéficié de son exposition médiatique pour trouver un éditeur – pas forcément réputé pour ses publications « pointues », et je craignais de lire une bouse complaisante. En fait, même si dans le genre j’ai lu des choses bien plus intéressantes, ça reste quand même un album lisible, avec des anecdotes amusantes. Anecdotes qui toucheront surtout ceux qui, comme moi, sont de la même génération que l’auteure. L’effet madeleine de Proust joue sans aucun doute, et les petits bouts d’époque glissés dans ces anecdotes, la narration primesautière, donnent une lecture qui passe bien. Reste que, dans le genre autobiographie d’enfance, on est loin des meilleures séries (comme « Le petit Christian » de Blutch par exemple). Il manque en effet à Damidot un petit quelque chose en plus, un dépassement de l’anecdote personnelle, qui s’écarte de sa personne pour davantage atteindre le fait générationnel. Ça se laisse lire donc, et le dessin de Roxane Damidot – simple et dynamique – accompagne bien le récit. Mais ça m’a quand même légèrement laissé sur ma faim. Damidot laisse entendre sur la fin qu’une suite serait envisageable, transformant l’ensemble en biographie sur le long terme. Je pense que je n’en serai pas si c’est le cas. Note réelle 2,5/5.

23/12/2025 (modifier)
Par Patoun
Note: 2/5
Couverture de la série Androïdes
Androïdes

A la lecture des 8 premiers tomes, je ne peux cacher ma déception quant à cette série pourtant prometteuse à ses débuts. Le défaut principal est la (trop) grande hétérogénéité de traitement (surtout scénaristique) entre les différents opus : Si j’ai bien apprécié la saison 1 de manière générale (mention spéciale pour les tomes 1 et 4), je me suis très franchement ennuyé à la lecture de la saison 2 (seul le tome 5 sort un peu du lot..). Une typographie pas toujours lisible, des lourdeurs de texte de plus en plus prenantes et des scénarios prévisibles qui se perdent dans des réflexions métaphysiques n’apportant aucune richesse supplémentaire au récit… Côté dessin, c’est plutôt bon dans l’ensemble même si un peu plus de détails ne serait pas de refus, notamment côté faciès (ou le choix est délibéré vu qu’on traite avec des androïdes ?) Saison 1 : 3.5/5 Saison 2 : 1.5/5 Je passe malheureusement mon tour pour la saison 3.

23/12/2025 (modifier)
Par Patoun
Note: 4/5
Couverture de la série Otto (par Charles Nogier)
Otto (par Charles Nogier)

Une courte mais plaisante lecture pour cette BD muette retraçant l’odyssée d’un chien perdu et livré à lui-même après avoir fui son foyer au cours d’un violent orage. On y découvre de très belles planches avec des paysages de campagne enneigés se dérobant sous la brume, des hameaux désertiques où les seules âmes y résidant sont des bêtes, des boisements hostiles et sinistres ou encore des routes effrayantes et impitoyables… Une ambiance post-apocalyptique à certains égards ! Je ne pourrai l’expliquer mais j’y ai vu des similitudes avec le travail de Larcenet (La Route, Blast). Il est précisé à la fin de l’histoire que l’auteur s’est inspiré de sa Bourgogne natale pour son œuvre. Il y a également un joli travail qui est réalisé sur les ombres et les silhouettes, notamment en mouvement, de notre protagoniste à quatre pattes. Seul bémol, les (rares) expressions faciales prêtées au bestiaire de l’histoire détonnent parfois avec le ressenti du lecteur. Il aurait été préférable selon moi de laisser des visages informes pour coller davantage à l’environnement global du récit qui accorde une part importante au mystère et à l’imprégnation personnelle.

23/12/2025 (modifier)
Par Lodi
Note: 3/5
Couverture de la série Isabella Bird, femme exploratrice
Isabella Bird, femme exploratrice

Se laisse lire. Relire ? En tout cas, moi qui n'ait pas tout lu voudrait lire la suite si je tombe dessus à la Bibliothèque et peut-être en savoir plus sur le voyage dans quelque ouvrage historique, un jour. On apprend beaucoup de choses en s'amusant. L'exploratrice n'est pas qu'une touriste, elle essaie parfois d'aider les plus malheureux et y parvient parfois. Son guide et elle forment un tandem bien touchant : on est porté par la soif de découverte de l'exploratrice mais on s'inquiète surtout pour le guide, menacé par un ancien patron, Anglais aussi tyrannique que brutal. Sinon, les gens sont intéressants et accueillants : pas étonnant que l'exploratrice ait un air ravi d'ailleurs souvent prêté à ceux qui découvrent quelque chose, dans les mangas ! Note réelle : 3,5, entre pas mal et franchement bien.

23/12/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Horizons climatiques - Rencontre avec neuf scientifiques du G.I.E.C.
Horizons climatiques - Rencontre avec neuf scientifiques du G.I.E.C.

Au vu de l'actualité, je pense qu'on va avoir de plus en plus de documentaire vulgarisateur sur les changements climatiques et ce n’est pas le premier documentaire en BD que je lis sur ce sujet. Ce documentaire là est bien fait. On suit les deux auteurs, une ayant des connaissances sur le sujet et l'autre qui ne connait rien de découvre tout, rencontre différents scientifiques qui travaillent au G.I.E.C. et on va avoir droit à un résumé des problématiques climatiques actuels. Le résultat est pas mal même si parfois j'avais un peu de difficulté à suivre (je n'ai pas l'esprit très scientifique). Une bonne idée est que l'album est d'un format plus grand qu'une bande dessinée normale. Cela permet de rendre les cases plus grandes et de donner une narration aéré. Vu qu'il y a souvent beaucoup de textes, un format plus petit aurait donné une lecture plus difficile. Je ne sais pas trop quoi écrire de plus. C'est un documentaire qui résume bien les problèmes que l'humanité est en train de faire face et je conseil au moins un emprunt si on est intéressé par les questions climatiques.

22/12/2025 (modifier)