Les derniers avis (375 avis)

Par Présence
Note: 4/5
Couverture de la série Moderne Olympia
Moderne Olympia

Le spectacle continue ! - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. C’est le premier d’une série de collaborations entre le musée d’Orsay et l’éditeur Futuropolis. Son édition originale date de 2014. Il a été réalisé par Catherine Meurisse pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il comprend soixante-quatre pages de bande dessinée. Il se termine par la liste de cinquante œuvres des collections du musée qui ont inspiré l’autrice : il y a d’abord neuf pages qui comprennent la reproduction de douze tableaux, puis deux pages qui liste les cinquante œuvres par ordre d’apparition, avec leur créateur, leur titre la date de création, leurs dimensions et la date d’acquisition, ainsi que le numéro de page de l’album dans laquelle elles sont citées. Roméo Montaigu vient de tuer le comte Pâris qui l’avait provoqué en duel. Les soldats arrivent et découvrent le cadavre, avec le valet de Roméo encore sur place. Ils le ramènent à leur responsable qui décide d’attendre l’arrivée du roi. Celui-ci ne tarde pas et demande qu’on lui explique l’épouvante qui fait tressaillir ses oreilles. Après avoir entendu ce qui s’est passé, la reine fait le constat du fléau par lequel le ciel châtie la haine, pour tuer leurs joies, il se sert de l’amour. Le roi se désole d’avoir fermé les yeux sur leurs discordes, il a perdu deux parents. Roméo et Juliette, pauvres victimes de leurs inimitiés. Cette matinée apporte avec elle une paix sinistre. Le soleil se voile la face de douleur. Jamais ouverture n’aura été plus douloureuses que celle de Juliette et de son Roméo. Le film se termine, et les crédits défilent sur l’écran, avec Vénus dans le rôle de Juliette, Paolo Malatesta dans le rôle de Roméo, etc. Olympia et le petit joueur de fifre se lèvent : il remarque que c’est la cinquième fois qu’ils voient cette toile, et qu’elle pleure encore. Elle répond que cette histoire lui brise le cœur, elle adorerait être Juliette, elle pense qu’elle a les qualités pour jouer les grandes amoureuses. Le fifre lui demande si Juliette avait de l’eczéma aux fesses ; Olympia peste qu’elle s’est encore assise sur du pop-corn. De retour chez elle, Olympia déclame des répliques de Juliette à sa servante en présence du fifre. La servante lui conseille de frapper ses consonnes et d’attaquer chacune de ses répliques. Elle continue : Si Olympia continue à déclamer en yaourt, sa carrière est finie avant d’avoir commencé. Cela fait penser le fifre à une blague : un Noir qui passe devant une pharmacie et qui lit sur la vitrine Oméopathie. Alors il se dit : Pauv’ Juliette. Olympia lui renverse un pot de fleurs sur la tête. Puis elle se demande à quoi bon articuler : son prochain rôle est muet, elle joue une esclave dans le Cheikh, une grosse production orientaliste, Chassériau à la mise en scène, Regnault aux décors, Dehodencq aux costumes. Elle a une scène clé : elle sort des cuisines du palais un couscous royal dans les bras, le cheikh la voit, la viole, la jette en pâture à ses éléphants qui, excités par l’odeur de la semoule, la… Lors de la prise de vue, elle glisse sur un pois chiche et il s’en suit une cavalcade hors de contrôle. Le musée d’Orsay décide de s’associer avec l’éditeur Futuropolis pour produire plusieurs bandes dessinées ayant pour thème aussi bien cette institution que ses collections. Catherine Meurisse choisit une construction originale : elle met en scène une des femmes représentées sur les toiles du musée, Olympia (1866) peint par Édouard Manet (1834-1917). Ainsi elle raconte une histoire avec un personnage central fictif, une forme très différente d’une visite du musée, d’un passage en revue d’une collection d’œuvres choisies, ou d’une mise en valeur de son architecture. La mise en scène s’effectue dans un dispositif pouvant surprendre : Olympia évolue comme sortie de la toile du même nom, dans le plus simple appareil, si ce n’est un nœud dans les cheveux et un ruban autour du cou, sans que Victorine Meurent (1844-1927, peintre), qui a servi de modèle, ne soit citée, ni Laure qui a posé pour la servante. De temps à autre, elle se retrouve à devoir se vêtir pour poser dans une autre toile. Elle fut effectivement le modèle pour le Déjeuner sur l’herbe (1863) de Manet. Ainsi quelques personnages de toiles célèbres (dont Vénus) se rendent à des prises de vue de type cinéma pour poser dans la réalisation d’un tableau célèbre. Avec ses dessins descriptifs aux formes déliées et humoristiques, l’artiste rend ainsi hommage à cinquante œuvres en les évoquant, sans chercher à les reproduire, parfois dans la mise en scène, parfois par une allusion comme le test de l’asperge (peinture à l’huile de 1880, de Manet) pour vérifier la fermeté de la poitrine d’Olympia. En fonction de sa familiarité avec le musée d’Orsay et ses collections, le lecteur identifie plus ou moins facilement les œuvres. Selon les pages, l’artiste en intègre un nombre variable. Par exemple, il n’y en a pas dans les pages treize à quinze, et il y en a six dans la page seize : Vénus à Paphos (1852) par Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), L’assaut (1898) par William Bouguereau (1825-1905), La source (1856) par Jean Auguste Dominique Ingres, La jeunesse et l’amour (1877) par William Bouguereau, La chaste Suzanne (1864) par Jean-Jacques Heiner (1829-1905), Naissance de Vénus (1879) par William Bouguereau. Le lecteur a également bien compris que la première séquence correspond à une adaptation plus ou moins fidèles (en fonction des répliques) de la pièce de théâtre Roméo et Juliette (1597) de William Shakespeare (1564-1616). De la même manière, il reconnaît un spectacle de french-cancan dans les pages treize à quinze, une première allusion au film West Side Story (1961), réalisé par Jerome Robbins (1918-1998) et Robert Wise (1914-2005) en page vingt-neuf (reprise pour la couverture) et une scène tirée du même film dans les pages trente-cinq à trente-sept. La dessinatrice reste dans le même registre graphique, avec ces personnages un peu caoutchouteux, aux expressions exagérées, aux silhouettes dessinées de façon comique, avec une direction d’acteurs empruntant régulièrement à la pantomime et au burlesque. De temps à autre, le lecteur relève également une référence supplémentaire à l’occasion d’un dialogue, par exemple quand Olympia évoque Alfred Dehodencq (1822-1882), un peintre et dessinateur français, ou quand des figurantes se mettent à chanter qu’il faut coucher pour réussir dans ce métier, en particulier pour figurer en couverture du magazine Télérama. La narration visuelle étant alerte et vive, pleine d’humour, le lecteur prend plaisir au récit pour le divertissement qu’il constitue. Il suit donc cette Olympia moderne, cantonnée aux seconds rôles, en bute à la jalousie de Vénus, modèle établie posant pour des tableaux de style classique ou relevant de la peinture dite classique. Il la voit tomber amoureuse de Romain, un second rôle ou même un figurant dans le tableau La chute de Rome n’aura pas lieu. – Romains de la décadence (1847) par Thomas Couture (1815-1879). La narration s’avère d’autant plus agréable que l’artiste raconte des événements spectaculaires régulièrement : un parachutage depuis un avion pour créer Les Oréades (1902) de William Bouguereau, l’arrivée de Napoléon à la tête de son armée pour mettre fin à une rixe urbaine, romain en train d’interpréter le célèbre numéro de danse de Singin’ in the rain (1952), film musical de Stanley Donen (1924-2019) et Gene Kelly (1912-1996), ou encore une traversée de jungle devant autant à celle de La charmeuse de serpents (1907) du Douanier Rousseau (1844-1910) qu’à l’étang des Nymphéas (1914-26) de Claude Monet (1840-1926). Il arrive ainsi au terme de l’ouvrage et l’intrigue, le sourire aux lèvres, découvrant que Olympia n’était que doublure cuisses pour L‘origine du monde (1866) de Gustave Courbet (1819-1877). Dans le même temps, le lecteur sent bien qu’il se joue autre chose qu’une simple série de péripéties pour que Olympia parvienne à décrocher des emplois pour une prise de vue. Le tableau de Manet est exposé au Salon (Salon de peinture et de sculpture) de 1865, qui a lieu à Paris. Ce Salon avait vocation d’exposer les œuvres des artistes agréés par l'Académie des beaux-arts, c’est-à-dire des œuvres ou des artistes revêtant un caractère officiel. Le thème du tableau ne correspond pas aux critères officiels. Dans ses propos, Olympia évoque également le Salon des refusés, c’est-à-dire une exposition des œuvres non admises qui se tient dans un autre lieu, où le même Manet avec exposé son Déjeuner sur l’herbe en 1863. Une décennie plus tard, les Impressionnistes organiseront leur propre salon en 1874, faisant également partie des Refusés. Avec ces événements en tête, le lecteur comprend que l’autrice met également en scène cette opposition entre les deux classes d’artistes, les Officiels et les Refusés. L’histoire d’amour entre Olympia (une Refusée) et Romain (un Officiel) s’apparente alors à un amour tragique entre deux personnes issues de deux groupes sociaux en conflit, comme pour les Capulets (Juliette) et les Montaigu (Roméo). Fort heureusement, l’issue de ce récit s’avère moins tragique, puisque c’est l’avènement d’une nouvelle technologie qui oblige les uns et les autres à s’adapter. Pour rendre hommage au musée d’Orsay et à ses collections, l’autrice a imaginé une forme originale, reposant sur le fait que chaque œuvre fait l’objet d’une mise en scène cinématographique nécessitant la participation d’acteurs et d’actrices établis, et de figurants non-conformistes. Dans un registre graphique humoristique et plein de vie, elle raconte les errances d’Olympia, appartenant à la classe des Refusés, et rejetée par Vénus (celle de La naissance de Vénus – 1863 – de Alexandre Cabanel - 1823 - 1889) et ses trois petits angelots. Il s’en suit une évocation pleine de vie des œuvres majeures du musée, et une mise en scène de la confrontation entre Officiels et Refusés. Belle vulgarisation.

25/04/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Constellation(s)
Constellation(s)

Un one-shot assez particulier qui mélange le roman graphique avec un peu de thriller et aussi...de science-fiction ! Un jeune ado ne se souvient pas de sa soirée, apprend la disparition d'une jeune femme qu'il semble avoir rencontrée, et il trouve des photos étranges dans sa caméra. Il va partir enquêter sur la disparition en essayant de trouver des réponses à ses questions.... Le scénario est un peu prenant parce que je voulais savoir les réponses aux mystères et lorsque je les ai eues, j'ai été un peu déçu. Pas à cause des éléments de réponses, mais de la manière dont c'est écrit. On dirait que ça se termine au milieu du récit alors qu’il n’y a pas de suite. La relation entre le héros et la jeune femme m'a aussi semblé un peu superficielle, en tout cas je n'y ai pas trop cru. Ça se laisse lire sans problème et le dessin est correct, mais je suis resté sur ma faim.

24/04/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Agent double
L'Agent double

J’ai longtemps pensé de mettre que 2 étoiles à cet album. Mais finalement la mayonnaise prend davantage sur la fin, c’est plus rythmé et plus intéressant dans le dernier tiers du récit. Le principe de cette histoire est assez simple. Sur la page de gauche, dessiné dans un style réaliste, ce que vis et fait réellement le héros, tandis que la page de droite, dessinée dans un style semi caricatural et se déroulant sur un ton plus humoristique, c’est ce qui passe par la tête du héros, comment il vit et analyse les événements. Quant à l’intrigue elle-même, elle est minimaliste : le héros, atteint de quelques troubles psychiques, est persuadés que son frère – qu’il n’a pas vu depuis longtemps – a été assassiné par sa femme. Il va donc essayer d’enquêter pour démontrer que ses soupçons sont justifiés. Le début est un peu mollasson, et l’intrigue décolle d’autant moins que chaque page est presque « doublée ». Mais, peu à peu, le délire du héros emballe l’histoire, et la page de droite se différencie de plus en plus de celle de gauche, le héros y sombrant dans une folie encouragée par une figurine de Mickey aux airs de diablotin. Le côté polar est assez minime, même si au final il s’impose, dans une histoire qui ressemble pour les auteurs à un petit exercice de style.

24/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Sanda
Sanda

Je comprends le ressenti de mes prédécesseurs, une œuvre dont on peut largement se passer. On ne sait pas encore trop à quoi s’attendre. Pour autant, si je n’ai lu que le 1er tome je reste curieux de connaître la suite. L’auteure, que je découvre, possède une certaine patte. Le graphisme m’a fait d’entrée un peu peur mais je m’y suis fait très rapidement pour même finalement succomber à ce côté un peu brut. Ça a un certain cachet et ça me change de mes habitudes. Niveau histoire, on en est encore qu’à l’intro, l’auteur place son univers et quelques pions (encore bien flous d’ailleurs) mais ma lecture fut agréable. J’ai bien aimé le côté improbable de l’idée de base et surtout le personnage de Shiori complètement barré. À voir ce que ça donne véritablement par la suite mais why not pour l’instant ?

24/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Baroque Épopée du monde qui ne voulait plus tourner
La Baroque Épopée du monde qui ne voulait plus tourner

C'est une sympathique série de fantasy et de divertissement comme Arleston sait les imaginer. Le monde qu'il met ici en scène est relativement original puisqu'il est basé sur une technologie mélangeant technique et magie, mise au point par des maginieurs, mi-mages mi-ingénieurs. Cela donne un cocktail aux limites du merveilleux et du steampunk. Ses héros sont les enfants du défunt empereur qui attendent leur majorité pour accéder au pouvoir tandis que l'exécrable oncle régent tient les rênes de l'empire et ne souhaite rien d'autre que d'assassiner ces adolescents. Ses manigances semblent toucher à leur but quand, le jour même où Altek aurait dû devenir enfin empereur, le monde s'arrête de tourner, empêchant la cérémonie, et le futur empereur est envoyé par son oncle en périple de par le monde pour chercher le pardon des dieux. Il sera pour cela accompagné de son autre oncle, guerrier protecteur, de sa préceptrice, une savante énergique et très volontaire, et plus tard de deux voleurs rencontrés au détour d'une rue et qui ont découvert le secret d'Altek... qu'il serait en réalité plutôt une impératrice. Le dessin de Dana Dimat est tout à fait agréable. Il est parfaitement dans la lignée des publications précédentes d'Arleston, se rapprochant du style de Didier Tarquin pour Lanfeust de Troy. L'ambiance, les couleurs et les décors jouent aussi en ce sens : les amateurs de ces séries là ne seront pas dépaysés. La mise en scène par contre amène quelques surprises, avec une structure en courts chapitres avec pages de garde et titres à la Jules Verne, ainsi que plusieurs pages intermédiaires offrant au choix des illustrations, des pages d'explications sur le monde ou encore la famille du héros, le dialogue entre deux corbeaux plus ou moins narrateurs qui suivent les héros, ou encore des dialogues entre un narrateur invisible et l'un des personnages. Cette composition semble rappeler régulièrement que c'est une histoire que l'on lit et qu'il ne faut pas forcément la prendre au sérieux. Aussi original que ce soit, cela m'a sorti assez régulièrement du récit et je ne suis pas totalement amateur de cette méthode narrative. Pour ce qui est de l'intrigue, je l'ai trouvée très agréable. Les personnages sont bons et on a rapidement envie de les suivre. Le contexte de guerre froide entre les héros et le régent, où les deux camps savent qu'ils sont prêts à s'entretuer en permanence mais maintiennent officiellement les apparences, est assez amusant. Puis quand l'aventure commence pour de bon, elle est plutôt prenante, notamment grâce à la confrontation des personnages qu'elle oppose et allie. Le scénario reprend au passage quelques idées déjà vues ici et là, comme cette planète qui arrête de tourner et sa zone crépusculaire comme dans Le Monde d'Arkadi de Caza, ou encore ce fleuve qui passe de monde en monde et qui rappelle beaucoup le fleuve Thétys de Dan Simmons dans sa série Hyperion. J'ai par contre trouvé que certains passages étaient trop téléphonés et faciles, le pire étant cette page en fin de tome 1 où s'accumulent trois grosses facilités : le héros qui se débarrasse d'un geste d'un danger mortel, ce geste l'envoyant comme par hasard tuer net son puissant adversaire et en même temps les corbeaux trouvant un moyen assez peu crédible de montrer la route à prendre à la savante. Quant au second tome, il a un côté un peu plus brouillon et convenu. L'action y est déjà en place et Arleston fait le choix d'intégrer des éléments de Science-Fantasy qui là encore ne sont pas sans rappeler ses autres séries comme Lanfeust des Etoiles entre autres. Il y a aussi une place plus importante, presque un peu encombrante, laissée à l'humour avec en particulier les comportements assez nunuches de la sœur et du frère assez nunuches qui accompagnent le héros. Malgré ces quelques facilités et une légère impression de déjà-vu, j'ai lu cette BD avec plaisir car j'aime ce type de divertissement bien mené, bien dessiné et de bonne composition. J'ai trouvé la fin un peu rapide et prévisible mais j'ai passé un plutôt bon moment.

06/10/2021 (MAJ le 24/04/2025) (modifier)
Couverture de la série Lightfall
Lightfall

Un petit avis rapide pour dire que c’est bien cool à suivre. Ça fait des mois que je dois aviser cette série. J’ai dévoré les 2 premiers tomes mais pas moyen de pouvoir emprunter le 3eme, il est sorti à chacune de mes visites, je suis carrément en conflit avec les gosses du village. ;) Bref tout ça pour dire qu’ils ne sont pas trompés. Lightfall est très chouette et agréable à parcourir. Ça leur est adressé en priorité mais le vieux con que je suis y a largement trouvé son compte. Tim Probert possède une patte très intéressante, ronde et colorée pour le graphisme, et pas neuneu dans son intrigue. Ça m’a bien chatoyé. Du bel ouvrage.

24/04/2025 (modifier)
Par bab jr2
Note: 4/5
Couverture de la série L'Île de Minuit
L'Île de Minuit

J'ai bien aimé cette bd. C'est une aventure très mystérieuse. Elle raconte que au début il y a deux enfants sur une île déserte qui ne se souviennent de rien du tout. Ils découvrent deux autres enfants. Ils vont ensemble découvrir un automate qui va leur donner des ordres. J'ai aimé les dessins que j'ai trouvé beaux avec des couleurs bien choisies. J'ai bien aimé le début quand ils découvrent qu'ils sont dans une île déserte. C'est une histoire avec plein de mystères, qui me donne envie de lire la suite. Ecrit par bab jr n°2 (8ans)

24/04/2025 (modifier)
Couverture de la série #J'Accuse...!
#J'Accuse...!

Un format original (un album à l’italienne contenu dans un étui au format standard). Et une présentation elle aussi originale, puisque utilisant un rendu proche des journaux et des gravures du XIXème siècle, le tout dans une page représentant l’écran d’un ordinateur, comme si le lecteur était en train de faire des recherches sur internet pour corroborer ce que nous présente Dytar. Ou comme pour le suivre dans ses recherches. Car il s’est bien documenté, multipliant les sources (articles de presse, journaux intimes, livres, etc.) pour nourrir son récit. Ainsi bien armé, il nous présente une sorte de travail journalistique qui reprend tous les points de cette affaire, et qui remet en lumière le militarisme exacerbé, le nationalisme virulent, mais aussi et surtout l’antisémitisme nauséabond qui ont permis cette affaire sordide, aux relents hélas encore d’actualité. Un parallèle est ainsi possible, avec la caisse de résonance des médias et des réseaux sociaux d’extrême droite et/ou complotistes sur ce type de sujet. Sur un sujet maintes fois traité sur divers supports, Dytar réussit son pari de renouveler le traitement, tout en ne cédant rien en matière de sérieux dans le travail. Une lecture recommandable en tout cas.

24/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Solitude d'un autre genre
Solitude d'un autre genre

Allez, c'est fait, j'ai enfin lu ce manga très connu et que l'on m'a maintes fois recommandé. Verdict ? Déprimant. Profondément déprimant. Bon, j'exagère, la fin est relativement positive, en tout cas douce-amère, une promesse de jours meilleurs, mais le récit n'en reste pas moins grave et très intime. Pour les personnes n'ayant jamais entendu parler de cette œuvre, il s'agit d'une autobiographie d'abord écrite en ligne avant d'être réécrite pour une publication papier. C'est l'histoire d'une jeune femme névrosée, dépressive, perdue, en un mot comme en cent : seule. L'autrice nous raconte toutes ses peurs, ses craintes, ses angoisses, son manque de contrôle total sur sa vie, son incapacité à prendre soin d'elle-même. Elle nous raconte sa vie, nous parle de son parcours chaotique et de la naissance de ses problèmes, de comment elle a vécu tout ça, en prenant comme ligne d'arrivée l'évènement qui lui a enfin permis de reprendre un semblant de contrôle sur sa vie : le jour où elle a fait appel à une travailleuse du sexe pour enfin recevoir de la chaleur humaine. Spoiler (il s'agit de l'amorce du dernier tiers de l'album), l'évènement est un échec. Mais c'est tout de même par cette expérience que l'autrice va découvrir beaucoup de choses sur elle-même, et surtout lancer la création de cette autobiographie qui lui vaudra enfin le succès. L'œuvre m'a (malheureusement) beaucoup parlé. La dépression constante, l'absence totale de contrôle sur sa vie, le délaissement de son bien être, le rapport ultra-chaotique avec la nourriture, l'incapacité à visualiser sa vie sans l'approbation parentale (ou un équivalent) car l'on cherche désespérément à ce que quelqu'un d'autre (plus compétent que nous) trouve la solution à tous ces problèmes et nous fasse sortir de ce désastre, … Oui, sans avoir vécu la même situation, je connais malheureusement ce genre d'expérience. En ça, j'atteste de la (déprimante) réalité de ce genre de témoignages. Je conseille l'œuvre, elle est très intéressante, mais je mettrais tout de même en garde sur le fait que l'on parle énormément de sujets sensibles et potentiellement lourds comme les troubles dépressifs ou l'auto-mutilation.

24/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Duncross contre les créatures du mal
Duncross contre les créatures du mal

Un moine copiste décide de s’associer à un redoutable tueur de monstres, Sir Duncross, pour consigner ses exploits et alerter la population sur l’existence de ces créatures et les moyens de les éliminer. Duncross, guerrier taciturne et implacable, s’est voué corps et âme à cette mission, quel qu’en soit le prix. L’univers évoque immanquablement celui de The Witcher, avec ce héros solitaire, asocial et expert dans l’art du combat, que l’on rémunère pour affronter des horreurs tout droit sorties des cauchemars, des monstres qui démembrent leurs victimes ou prennent possession de leurs corps. À ses côtés, point de magicienne envoûtante ni de ménestrel exubérant, mais un moine ventripotent à la bravoure fluctuante, dont la ténacité et l’humanité apportent une belle contrepartie à la hargne glaçante du chevalier. Le dessin, à mi-chemin entre comics et franco-belge, propose une fantasy légère en apparence, qui contraste agréablement avec la noirceur du propos. La mise en scène est maîtrisée, le rythme soutenu, bien que certaines scènes de combat, longues et brutales, s’éternisent parfois, Sir Duncross n’étant jamais épargné et sortant rarement indemne de ses affrontements. La lecture se révèle plaisante, bien menée, mais souffre d’un manque d’originalité, surtout pour qui est familier de l’univers de The Witcher, auquel le récit emprunte tellement. Malgré sa pagination généreuse (plus de 80 pages), l’album se compose d’une courte introduction suivie d’un récit principal assez vite lu, donnant l’impression qu'il ne s'agit là que d'un aperçu des possibles aventures du héros, sauf qu'il s'agit bien visiblement d'un one-shot et qu'il n'y en aura pas davantage. On referme donc l’ouvrage avec une certaine frustration, devant un récit honnête et efficace, mais qui aurait gagné à développer davantage son potentiel.

24/04/2025 (modifier)