J'ai lu l'intégrale qui comprends le tome 1 et le début du tome 2 dessiné par Gal (mais pas le tome 2 dessiné par Kordey) avant que celui-ci ne nous quitte malheureusement.
Jodo nous explique en prologue que cette saga devait durer initialement 4 tomes.
Alors que dire?
J'ai mis un moment avant d'oser ouvrir cette bd, un peu comme pour les fils d'El Topo, j'avais la même crainte infondée d'un récit austère et un peu hermétique. Mais pas du tout, le fun est bien présent et on sent aussi que c'était une oeuvre importante pour Jodo, tout du moins dans sa collaboration avec Gal qu'il admirait beaucoup (et c'était réciproque).
Le seul tome 1 m'a permis de faire un très beau voyage en compagnie de l'héroïne.
Le dessin de Gal est juste incroyable et brasse plein d'influences issues de Metal Hurlant, Druillet notamment pour certaines cases étirées en longueur ou en hauteur.
Le chef d'oeuvre inachevé de Jodorowsky.
Une biographie sur Jacopo Robusti, dit Le Tintoret, peintre vénitien de la Renaissance italienne.
Un peintre influent à la rapidité d'exécution et à l'audace reconnues, il était aussi connu pour son fort caractère fougeux, d'où ses surnoms : "Le Furieux" et "Le Terrible". C'est aussi un homme ambitieux, une ambition qui a vu le jour après s'être fait exclure de l'atelier du plus célèbre peintre de Venise, le Titien. On ne sait pas exactement la cause de son renvoi après moins d'une semaine d'apprentissage, plusieurs raisons sont évoquées, Alberto Bonanni est partie sur celle de voir un concurrent faire de l'ombre au Titien. D'ailleurs, celui-ci aurait tenté toute sa vie de mettre des bâtons dans les roues du Tintoret.
Une biographie qui prend certaines libertés assumées avec la relation entre les deux peintres, elle commence en 1531 avec la jeunesse du Tintoret dans la tannerie de son père, pour se terminer en 1586 avec la reconnaissance de sa virtuosité. Une narration linéaire avec des sauts temporels qui s'arrêtent sur certaines des années importantes qui auront marqué le Tintoret. Par contre, elle n'approfondit pas assez sa vie personnelle, rien sur sa fille illégitime qui sera une portraitiste de talent. Une lecture intéressante et instructive sur ce maître du Maniérisme.
Quoi de mieux qu'un format à l'italienne pour retracer le parcours du Tintoret.
Matteo Bellisario s'occupe du prologue (images dans la galerie) et de l'épilogue, Gianmarco Veronesi des chapitres 1 à 4. Deux styles graphiques qui se ressemblent, lisibilité et soin apporté aux décors en sont les points forts.
J'ai aimé le choix des couleurs, elles apportent un plus pour se plonger dans cette période historique.
Un dossier en fin d'album qui revient sur certaines planches pour apporter des explications supplémentaires au récit. Très instructif.
Un lecture recommandable.
J'ai hésité à lire cet album.
Bien m'en a pris.
La période 50-60 n'est pas très clair dans mon esprit et en lisant l'album j'ai compris pourquoi ! Quelle tambouille !
J'ai appris pleins de choses en lisant cet album, les faits historiques mais surtout les petits choses, le bas niveau qui peut faire basculer un pays dans une guerre civile, une dictature. Je n'ai jamais douté que l'on puisse être médiocre et avoir de hautes responsabilités. C'est un peu le fond de l'affaire.
Le texte de fin d'album, qui commente de façon globale cette période "mai 58" est instructif également.
Le tout est dosé avec beaucoup d'humour, car effectivement, quand on voit le niveau, et malgré la brutalité des évènements, il faut prendre ça sur la corde de l'humour !
Si j'étais prof, je ferais lire cette bd à mes élèves de lycée. Ils ne comprendraient pas tout, mais on en tire une leçon globale de cette bd que je ne saurais définir.
Très instructif pour ma part, et très plaisant à lire.
Avec Gotham City – Année un, Tom King replonge dans le passé de Gotham pour raconter comment la ville est devenue ce qu’elle est. On suit Slam Bradley, un détective privé pris dans une affaire d’enlèvement qui va révéler les racines du mal de Gotham, bien avant Batman.
L’histoire prend la forme d’un polar noir très classique, à l’ambiance poisseuse et au ton désabusé. L’écriture est soignée, les dialogues sont bons, et on sent toute la maîtrise de Tom King dans la construction du mystère. Les dessins anguleux de Phil Hester renforcent parfaitement cette atmosphère sombre et rétro.
Cependant, le rythme est assez lent, parfois trop, et l’absence totale d’action risque d’en frustrer plus d’un, surtout les fans de Batman qui s’attendent à un minimum de mouvement ou de présence du Chevalier Noir. Le récit privilégie l’ambiance et la tragédie à l’efficacité, ce qui rend la lecture intéressante mais un peu monotone sur la durée.
Malgré ça, Gotham City – Année un reste un bon polar, bien écrit et bien dessiné, qui apporte une vision originale sur les origines de la ville. Mais il faut savoir dans quoi on met les pieds : ce n’est pas une histoire de super-héros, c’est un drame noir, lent et amer.
Il faut se rappeler le sacrifice du premier né, la riche idée qu'il faudrait une bonne guerre pour la jeunesse et autre choses semblables pour voir qu'il serait possible d'amener les gens à accepter le risque de voir leur enfant éliminé à la majorité, surtout si c'est par loterie : on ne discute guère le hasard. Bien sûr, le gouvernement autoritaire doit y mettre les formes. Mais je trouve que c'est en fait plus vraisemblable que des scénarios à la Bataille royale. Les jeux du cirque, qu'on se le dise, c'est aux esclaves qu'on les impose, et pas aux citoyens qui ceci dit pouvaient vouloir devenir des gladiateurs. De même, les Aztèques capturaient des combattants dans les "guerres fleuries", pour les sacrifier aux dieux, s'il y avait aussi des immolations d'Aztèques. Bref, je veux dire qu'on frappe en principe moins le compatriote, et en principe avec des égards, ce pourquoi la mort par vaccination et une personne vous en prévenant est à mon avis assez vraisemblable. Et si le condamné se vengeait de ceux qu'il n'aime pas ? Il y a la vengeance du pouvoir sur la famille, donc l'immolé se tient en principe tranquille.
J'estime beaucoup la manière de mettre en parallèle la lente dépression du messager de la mort et la tragédie d'une victime, l'une après l'autre. Le dessin fait le job. Je ne pense à rien, pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? Pourquoi tuer une partie de la population, ce qui outre que ce n'est pas bien gentil et qui sait favorable à une opposition, ne donnera pas l'idée que la vie est précieuse, au contraire, quand on voit le gouvernement tuer avec une telle légèreté ?
Des naïfs peuvent croire à cette histoire, des cyniques croire dominer leurs contemporains ainsi, mais en vérité, le sacrifice soude la société, comme c'est bien expliqué par René Girard. Je ne vais pas développer toute la théorie ici, mais remarquer que le renoncement à renoncer au sacrifice, un long mouvement historique, est une des caractéristiques des totalitarismes. Les gouvernants ont la partie facile car nous sommes tous capables de frapper et nous réconcilier sur des victimes, on se demande toujours le degré de connaissance du mécanisme par les dirigeants. En tout cas, il est fin de faire des victimes selon le style de la société dans laquelle on se trouve, et ce manga est plus crédible que d'autres du même type.
Un diptyque sur les origines du metabaron.
En progressant dans ma lecture, fort agréable, je m'interrogeais néanmoins sur la nécessité de l'oeuvre.
Et puis à partir du tome 2, axé sur les enjeux de la première famille du metabaron, on distingue encore mieux cette touche si singulière qui fait la magie de Jodorowsky. Il est vraiment très fort pour conter des épopées, avec ce tragique outrancier qui donne une dimension Shakespearienne aux aventures de cette caste.
Six années séparent les deux tomes et pourtant on retrouve une continuité tout au long du récit qui est, cerise sur le gâteau, conclu de fort belle manière.
Le dessin est épatant sans être trop éloigné du style de Gimenez, avec un bémol sur les visages hélas.
Castaka est le tome 0 de la caste des metabarons sans rougir.
Les séries de Jean-Luc Istin ont un énorme défaut : c'est plus ou moins toujours la même chose !
Les ingrédients:
1) Un personnage féminin principal ou central avec un passé douloureux et une ou plusieurs faiblesses ? Check
2) Un environnement qui la rejette ? Check
3) Des morts brutales ? Check
4) Et parfois en prime un système dictatorial et/ou une société corrompue/touchée par le crime ? Check
Vous variez simplement le cadre, et vous avez une nouvelle série !
Cyborgs reprend tout cela, mais en ajoutant des références pas glorieuses (je vais y venir). Ma critique se réfère au premier album, qui nous met en scène une jeune fille japonaise née sans bras, rejetée par ses parents, dans un monde futuriste pratiquant une euthanasie légale sur les "déviants", avec bien sûr une "police" qui tue les opposants et des gangs qui font la loi. Son semblant de monde s'écroule, et elle va devoir se battre pour survivre.
Un postulat archi-classique, avec en plus un élément complètement plagié de John Wick (la tête d'un des personnages est mis à prix, la prime ainsi que les déplacements de la cible sont annoncées à la radio par une jeune femme noire pulpeuse, et tous les gangs vont se mettre en tête de liquider le perso....). Ajoutons un perso calqué sur Kurt Russel prénommé... Russel.
Ce qui sauve cette série, c'est le dessin très léché, les décors sompteux, et des personnages bien creusés.
Mais je fatigue un peu cela dit.
A l'heure où j'écris ces lignes, les tomes 1 à 3 s'acquièrent à 100€ plus ou moins, d'occasion. Forcément ce prix entre en ligne de compte sachant comment se déroule l'histoire.... A la base si on achète ces BD c'est pour découvrir l'origine de Methraton. Mais il n'en est rien. Les dialogues sont dignes d'un enfant de 10 ans. On s'ennuie, il ne se passe rien et à la fin le tome 3 se termine sur une scène qui nous en dit pas plus. En gros Methraton restera inachevé. Comme d'habitude Froideval commence un truc qu'il ne termine pas. A éviter.
Orbital : une série sur la diplomatie dans l'espace. Quelle bonne idée ! Et quels beaux dessins, originaux ! Et quels bons personnages… Cela me fait penser à Valérian mais en mieux. Les deux personnages principaux sont aussi attachants queValérian et Laureline à la base sauf que… Plus ! On voit leur histoire, très intriquée dans la galaxie, et pour l'instant je ne me lasse pas, contrairement à ce qui s'est passé pour Valérian. Parce que je trouve l'univers à la fois plus inventif et plus crédible ? J'hésite : qu'elle continue car les virtualités me semblent très grande, ou qu'elle arrête pour ne pas me décevoir ? Et la couleur qu'on ne remarque guère tant elle ne fait qu'un avec un dessin aussi précis que dynamique ! C'est rare, un dessin qu'on reconnait tout de suite sans qu'il s'impose devant l'univers.
Je rejoins bamiliké sur cette série. C'est dommage parce que j'aurais vraiment voulu aimer Courtney Crumrin qui récolte pleins d'avis positifs et fait parti d'un genre que j'aime bien à savoir le fantastique.
Je me demande s'il y a pas un problème de génération parce que parmi les avis positifs je vois plusieurs dont je sais qu'ils sont bien plus vieux que moi. J'ai grandi avec Harry Potter et pas avec Goldorak ou Albator alors les histoires avec des sorciers et des sorcières j'en ai bouffé un paquet durant ma jeunesse. Je sais qu'il est de bon ton de craché sur Harry Potter vu les controverses autour de son autrice et même jeune je trouvais qu'il y avait des défauts dans la série, mais un élément que j'aime bien dans cette série est que les personnages devenaient plus complexes au fil des tomes et même dans le premier tome au ton très enfantin on voyait que celui qui semblait méchant et celui qui semblait gentil pouvaient se révéler être le contraire. Ici, j'ai l'impression que les personnages sont justes des caricatures et rien d'autres. Peut-être que cela change dans les derniers tomes, n'ayant lu que la première intégrale en noir et blanc, mais après avoir lu 300 pages où je m'ennuyais, j'ai décidé que j'avais d'autres choses plus intéressante à faire.
Le personnage de Courtney elle-même me laisse indifférent. C'et la fille rebelle différente des autres et un peu cynique comme j'en ai vu un paquet dans les années 2000, l'autre modèle de personnages féminin à la mode était aussi la tomboy et je note que dans les deux cas il y a pratiquement rien de 'féminins' dans ce type de personnage. Faut quand même pas qu'un personnage féminin dans une œuvre qui s'adresse à tout le monde fasse des trucs 'girly'. Je note que le personnage féminin qui s'habille de manière la plus féminine est une sale riche qui fait de l'intimidation. Méfiez vous des filles qui aiment porter des robes, les enfants !
Bref, j'ai eu l'impression en lisant cette série de voir le type de dessin animée qui me laissait indifférent même lorsque j'étais jeune. Il faut dire que le dessin n'aide pas. Le style est pas trop mal, mais il manque vraiment de dynamisme. Lorsqu'il y a de l'action, on dirait que tout est au ralenti. Les personnages sont quelconques et les histoires ne m'ont pas intéressé, un gros ennui en ce qui me concerne.
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Diosamante
J'ai lu l'intégrale qui comprends le tome 1 et le début du tome 2 dessiné par Gal (mais pas le tome 2 dessiné par Kordey) avant que celui-ci ne nous quitte malheureusement. Jodo nous explique en prologue que cette saga devait durer initialement 4 tomes. Alors que dire? J'ai mis un moment avant d'oser ouvrir cette bd, un peu comme pour les fils d'El Topo, j'avais la même crainte infondée d'un récit austère et un peu hermétique. Mais pas du tout, le fun est bien présent et on sent aussi que c'était une oeuvre importante pour Jodo, tout du moins dans sa collaboration avec Gal qu'il admirait beaucoup (et c'était réciproque). Le seul tome 1 m'a permis de faire un très beau voyage en compagnie de l'héroïne. Le dessin de Gal est juste incroyable et brasse plein d'influences issues de Metal Hurlant, Druillet notamment pour certaines cases étirées en longueur ou en hauteur. Le chef d'oeuvre inachevé de Jodorowsky.
Le Tintoret - Un rebelle à Venise
Une biographie sur Jacopo Robusti, dit Le Tintoret, peintre vénitien de la Renaissance italienne. Un peintre influent à la rapidité d'exécution et à l'audace reconnues, il était aussi connu pour son fort caractère fougeux, d'où ses surnoms : "Le Furieux" et "Le Terrible". C'est aussi un homme ambitieux, une ambition qui a vu le jour après s'être fait exclure de l'atelier du plus célèbre peintre de Venise, le Titien. On ne sait pas exactement la cause de son renvoi après moins d'une semaine d'apprentissage, plusieurs raisons sont évoquées, Alberto Bonanni est partie sur celle de voir un concurrent faire de l'ombre au Titien. D'ailleurs, celui-ci aurait tenté toute sa vie de mettre des bâtons dans les roues du Tintoret. Une biographie qui prend certaines libertés assumées avec la relation entre les deux peintres, elle commence en 1531 avec la jeunesse du Tintoret dans la tannerie de son père, pour se terminer en 1586 avec la reconnaissance de sa virtuosité. Une narration linéaire avec des sauts temporels qui s'arrêtent sur certaines des années importantes qui auront marqué le Tintoret. Par contre, elle n'approfondit pas assez sa vie personnelle, rien sur sa fille illégitime qui sera une portraitiste de talent. Une lecture intéressante et instructive sur ce maître du Maniérisme. Quoi de mieux qu'un format à l'italienne pour retracer le parcours du Tintoret. Matteo Bellisario s'occupe du prologue (images dans la galerie) et de l'épilogue, Gianmarco Veronesi des chapitres 1 à 4. Deux styles graphiques qui se ressemblent, lisibilité et soin apporté aux décors en sont les points forts. J'ai aimé le choix des couleurs, elles apportent un plus pour se plonger dans cette période historique. Un dossier en fin d'album qui revient sur certaines planches pour apporter des explications supplémentaires au récit. Très instructif. Un lecture recommandable.
Un général, des généraux
J'ai hésité à lire cet album. Bien m'en a pris. La période 50-60 n'est pas très clair dans mon esprit et en lisant l'album j'ai compris pourquoi ! Quelle tambouille ! J'ai appris pleins de choses en lisant cet album, les faits historiques mais surtout les petits choses, le bas niveau qui peut faire basculer un pays dans une guerre civile, une dictature. Je n'ai jamais douté que l'on puisse être médiocre et avoir de hautes responsabilités. C'est un peu le fond de l'affaire. Le texte de fin d'album, qui commente de façon globale cette période "mai 58" est instructif également. Le tout est dosé avec beaucoup d'humour, car effectivement, quand on voit le niveau, et malgré la brutalité des évènements, il faut prendre ça sur la corde de l'humour ! Si j'étais prof, je ferais lire cette bd à mes élèves de lycée. Ils ne comprendraient pas tout, mais on en tire une leçon globale de cette bd que je ne saurais définir. Très instructif pour ma part, et très plaisant à lire.
Gotham City - Année un
Avec Gotham City – Année un, Tom King replonge dans le passé de Gotham pour raconter comment la ville est devenue ce qu’elle est. On suit Slam Bradley, un détective privé pris dans une affaire d’enlèvement qui va révéler les racines du mal de Gotham, bien avant Batman. L’histoire prend la forme d’un polar noir très classique, à l’ambiance poisseuse et au ton désabusé. L’écriture est soignée, les dialogues sont bons, et on sent toute la maîtrise de Tom King dans la construction du mystère. Les dessins anguleux de Phil Hester renforcent parfaitement cette atmosphère sombre et rétro. Cependant, le rythme est assez lent, parfois trop, et l’absence totale d’action risque d’en frustrer plus d’un, surtout les fans de Batman qui s’attendent à un minimum de mouvement ou de présence du Chevalier Noir. Le récit privilégie l’ambiance et la tragédie à l’efficacité, ce qui rend la lecture intéressante mais un peu monotone sur la durée. Malgré ça, Gotham City – Année un reste un bon polar, bien écrit et bien dessiné, qui apporte une vision originale sur les origines de la ville. Mais il faut savoir dans quoi on met les pieds : ce n’est pas une histoire de super-héros, c’est un drame noir, lent et amer.
Ikigami - Préavis de mort
Il faut se rappeler le sacrifice du premier né, la riche idée qu'il faudrait une bonne guerre pour la jeunesse et autre choses semblables pour voir qu'il serait possible d'amener les gens à accepter le risque de voir leur enfant éliminé à la majorité, surtout si c'est par loterie : on ne discute guère le hasard. Bien sûr, le gouvernement autoritaire doit y mettre les formes. Mais je trouve que c'est en fait plus vraisemblable que des scénarios à la Bataille royale. Les jeux du cirque, qu'on se le dise, c'est aux esclaves qu'on les impose, et pas aux citoyens qui ceci dit pouvaient vouloir devenir des gladiateurs. De même, les Aztèques capturaient des combattants dans les "guerres fleuries", pour les sacrifier aux dieux, s'il y avait aussi des immolations d'Aztèques. Bref, je veux dire qu'on frappe en principe moins le compatriote, et en principe avec des égards, ce pourquoi la mort par vaccination et une personne vous en prévenant est à mon avis assez vraisemblable. Et si le condamné se vengeait de ceux qu'il n'aime pas ? Il y a la vengeance du pouvoir sur la famille, donc l'immolé se tient en principe tranquille. J'estime beaucoup la manière de mettre en parallèle la lente dépression du messager de la mort et la tragédie d'une victime, l'une après l'autre. Le dessin fait le job. Je ne pense à rien, pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? Pourquoi tuer une partie de la population, ce qui outre que ce n'est pas bien gentil et qui sait favorable à une opposition, ne donnera pas l'idée que la vie est précieuse, au contraire, quand on voit le gouvernement tuer avec une telle légèreté ? Des naïfs peuvent croire à cette histoire, des cyniques croire dominer leurs contemporains ainsi, mais en vérité, le sacrifice soude la société, comme c'est bien expliqué par René Girard. Je ne vais pas développer toute la théorie ici, mais remarquer que le renoncement à renoncer au sacrifice, un long mouvement historique, est une des caractéristiques des totalitarismes. Les gouvernants ont la partie facile car nous sommes tous capables de frapper et nous réconcilier sur des victimes, on se demande toujours le degré de connaissance du mécanisme par les dirigeants. En tout cas, il est fin de faire des victimes selon le style de la société dans laquelle on se trouve, et ce manga est plus crédible que d'autres du même type.
Castaka
Un diptyque sur les origines du metabaron. En progressant dans ma lecture, fort agréable, je m'interrogeais néanmoins sur la nécessité de l'oeuvre. Et puis à partir du tome 2, axé sur les enjeux de la première famille du metabaron, on distingue encore mieux cette touche si singulière qui fait la magie de Jodorowsky. Il est vraiment très fort pour conter des épopées, avec ce tragique outrancier qui donne une dimension Shakespearienne aux aventures de cette caste. Six années séparent les deux tomes et pourtant on retrouve une continuité tout au long du récit qui est, cerise sur le gâteau, conclu de fort belle manière. Le dessin est épatant sans être trop éloigné du style de Gimenez, avec un bémol sur les visages hélas. Castaka est le tome 0 de la caste des metabarons sans rougir.
Cyborgs
Les séries de Jean-Luc Istin ont un énorme défaut : c'est plus ou moins toujours la même chose ! Les ingrédients: 1) Un personnage féminin principal ou central avec un passé douloureux et une ou plusieurs faiblesses ? Check 2) Un environnement qui la rejette ? Check 3) Des morts brutales ? Check 4) Et parfois en prime un système dictatorial et/ou une société corrompue/touchée par le crime ? Check Vous variez simplement le cadre, et vous avez une nouvelle série ! Cyborgs reprend tout cela, mais en ajoutant des références pas glorieuses (je vais y venir). Ma critique se réfère au premier album, qui nous met en scène une jeune fille japonaise née sans bras, rejetée par ses parents, dans un monde futuriste pratiquant une euthanasie légale sur les "déviants", avec bien sûr une "police" qui tue les opposants et des gangs qui font la loi. Son semblant de monde s'écroule, et elle va devoir se battre pour survivre. Un postulat archi-classique, avec en plus un élément complètement plagié de John Wick (la tête d'un des personnages est mis à prix, la prime ainsi que les déplacements de la cible sont annoncées à la radio par une jeune femme noire pulpeuse, et tous les gangs vont se mettre en tête de liquider le perso....). Ajoutons un perso calqué sur Kurt Russel prénommé... Russel. Ce qui sauve cette série, c'est le dessin très léché, les décors sompteux, et des personnages bien creusés. Mais je fatigue un peu cela dit.
Methraton
A l'heure où j'écris ces lignes, les tomes 1 à 3 s'acquièrent à 100€ plus ou moins, d'occasion. Forcément ce prix entre en ligne de compte sachant comment se déroule l'histoire.... A la base si on achète ces BD c'est pour découvrir l'origine de Methraton. Mais il n'en est rien. Les dialogues sont dignes d'un enfant de 10 ans. On s'ennuie, il ne se passe rien et à la fin le tome 3 se termine sur une scène qui nous en dit pas plus. En gros Methraton restera inachevé. Comme d'habitude Froideval commence un truc qu'il ne termine pas. A éviter.
Orbital
Orbital : une série sur la diplomatie dans l'espace. Quelle bonne idée ! Et quels beaux dessins, originaux ! Et quels bons personnages… Cela me fait penser à Valérian mais en mieux. Les deux personnages principaux sont aussi attachants queValérian et Laureline à la base sauf que… Plus ! On voit leur histoire, très intriquée dans la galaxie, et pour l'instant je ne me lasse pas, contrairement à ce qui s'est passé pour Valérian. Parce que je trouve l'univers à la fois plus inventif et plus crédible ? J'hésite : qu'elle continue car les virtualités me semblent très grande, ou qu'elle arrête pour ne pas me décevoir ? Et la couleur qu'on ne remarque guère tant elle ne fait qu'un avec un dessin aussi précis que dynamique ! C'est rare, un dessin qu'on reconnait tout de suite sans qu'il s'impose devant l'univers.
Courtney Crumrin
Je rejoins bamiliké sur cette série. C'est dommage parce que j'aurais vraiment voulu aimer Courtney Crumrin qui récolte pleins d'avis positifs et fait parti d'un genre que j'aime bien à savoir le fantastique. Je me demande s'il y a pas un problème de génération parce que parmi les avis positifs je vois plusieurs dont je sais qu'ils sont bien plus vieux que moi. J'ai grandi avec Harry Potter et pas avec Goldorak ou Albator alors les histoires avec des sorciers et des sorcières j'en ai bouffé un paquet durant ma jeunesse. Je sais qu'il est de bon ton de craché sur Harry Potter vu les controverses autour de son autrice et même jeune je trouvais qu'il y avait des défauts dans la série, mais un élément que j'aime bien dans cette série est que les personnages devenaient plus complexes au fil des tomes et même dans le premier tome au ton très enfantin on voyait que celui qui semblait méchant et celui qui semblait gentil pouvaient se révéler être le contraire. Ici, j'ai l'impression que les personnages sont justes des caricatures et rien d'autres. Peut-être que cela change dans les derniers tomes, n'ayant lu que la première intégrale en noir et blanc, mais après avoir lu 300 pages où je m'ennuyais, j'ai décidé que j'avais d'autres choses plus intéressante à faire. Le personnage de Courtney elle-même me laisse indifférent. C'et la fille rebelle différente des autres et un peu cynique comme j'en ai vu un paquet dans les années 2000, l'autre modèle de personnages féminin à la mode était aussi la tomboy et je note que dans les deux cas il y a pratiquement rien de 'féminins' dans ce type de personnage. Faut quand même pas qu'un personnage féminin dans une œuvre qui s'adresse à tout le monde fasse des trucs 'girly'. Je note que le personnage féminin qui s'habille de manière la plus féminine est une sale riche qui fait de l'intimidation. Méfiez vous des filles qui aiment porter des robes, les enfants ! Bref, j'ai eu l'impression en lisant cette série de voir le type de dessin animée qui me laissait indifférent même lorsque j'étais jeune. Il faut dire que le dessin n'aide pas. Le style est pas trop mal, mais il manque vraiment de dynamisme. Lorsqu'il y a de l'action, on dirait que tout est au ralenti. Les personnages sont quelconques et les histoires ne m'ont pas intéressé, un gros ennui en ce qui me concerne.