Une Histoire du Velvet Underground

Prosperi Buri, avec son humour acide, décrit ces années de bruits et de fureur, pour un portrait à la fois juste et sans complaisance.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Biographies Le Rock Milieux artistiques Musique New York
En 1964, rien ne laisse présager que la rencontre entre un jeune new-yorkais accro aux médicaments, Lou Reed, et un Gallois pédant et multi-instrumentiste, John Cale, allait aboutir à la création du groupe de rock le plus scandaleux et original de son époque. En moins de dix ans, ils vont chambouler tous les codes musicaux, artistiques et culturels et influenceront des générations de musiciens.
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Date de parution | 05 Mars 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Je pense que les amateurs de ce type de rock – et bien sûr ceux du Velvet – trouveront largement leur compte dans ce petit album, qui se présente comme une sorte de biographie du groupe, de sa constitution à son « âge d’or » jusqu’à sa dissolution. Mais c’est une présentation relativement originale. En effet, ça ne tombe pas dans l’hagiographie béate, au contraire, la plupart des membres du groupe voient leurs défauts étalés, voire exagérés (pour le peu que j’en sache), Andy Warhol étant carrément ridiculisé et mis de côté à plusieurs reprises. Le dessin moderne et minimaliste accentue l’aspect un peu cheap et « déconne » de la présentation, mais aussi le côté naturel et rafraichissant de certains aspects du groupe, qui a cumulé les succès auprès de certains milieux intellectuels branchés et faibles ventes de disques. L’album se laisse lire agréablement (dessin et narration ne se prennent pas plus la tête que certains membres du groupe pour plaire au public). Mais je ne suis pas le cœur de cible, le Velvet n’étant pas trop ma tasse de thé, et le personnage de Warhol, dandy mondain avide de publicité, encore moins. Mais je reconnais que l’album peut largement trouver des lecteurs qui n’auront ni mes préjugés ni mon inculture dans ce domaine.


Alors que l’on vient de fêter ce 12 mars les 54 ans de l’album « The Velvet Underground and Nico », sort aux éditions Dargaud une courte biographie du Velvet Underground signée Prosperi Buri. Et si ce récit s’intitule « UNE histoire du Velvet Underground », ce n’est pas sans raison tant la version donnée par l’artiste a de quoi étonner. Non que les informations données soient inexactes mais, loin d’une biographie conventionnelle, cet album nous propose de découvrir le groupe en employant un ton dans lequel la dérision l’emporte. C’est d’autant plus étonnant quand on connait quelque peu ce groupe et ses membres qui se prenaient on ne peut plus au sérieux, mais c’est loin d’être désagréable. Ceci dit, cette biographie est parfaitement structurée et reprend les quatre phases traditionnelles de ce type d’ouvrage, à savoir la formation, l’ascension, la dissolution et l’héritage du groupe. La biographie se limite toutefois à la période Lou Reed, mais il est vrai que le reste de la carrière du groupe présente un intérêt bien moindre. Ici, tout le monde en prend pour son grade, à commencer par Andy Warhol pour qui le Velvet Underground n’était qu’un caprice de plus dont l’intérêt se résumait à la beauté physique de ses membres (et plus particulièrement celle de Lou Reed). John Cale, Lou Reed et les autres personnages ne sont pas non plus épargnés par cette évocation du groupe. C’est très particulier car on en vient à se demander si Prosperi Buri a une réelle affection pour le Velvet Underground ou s’il en considère les membres et l’entourage comme un ramassis de personnages hautains, snob et prétentieux. Sans doute les deux, et c’est finalement ce qui fait tout le charme du livre. Si vous cherchez à en apprendre un peu plus sur ce groupe (précurseur du mouvement punk et qui a influencé bien des musiciens, de Brian Eno à Nick Cave en passant par R.E.M.) sans vous farcir une biographie pompeuse ou complaisante, voilà un excellent album. Ce livre est très rock’n’roll et ne s’encombre pas de réflexions profondes sur le pourquoi du tourment des membres du groupe. Mais en allant à l’essentiel, il permet de saisir un certain état d’esprit tout en évoquant avec humour une époque marquée par la liberté créatrice et l’emploi outrancier de substances hallucinogènes. Vraiment étonnant mais, dans le genre, je le trouve franchement bien.
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