Colt Frontier

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

6 histoires courtes.


Auteurs italiens Nouveau Monde Sergio Toppi

Amiral au rancart Depuis qu'il a quitté la marine, l'Amiral vit seul dans une cabane isolée. Il ne reçoit qu'une visite par mois, celle de Wilson qui vient le ravitailler. Un jour, un braqueur de banque débarque chez lui, le menace et l'oblige à l'héberger le temps qu'il se fasse oublier... Une visite pour John Colter Le comptoir de Colter est le seul endroit à des miles où l'on peut se ravitailler, et John Colter en profite pour plumer ses clients. En particulier, il adore arnaquer les indiens qui lui laissent de belles peaux contre quelques cartouches. Mais un jour, un Indien lui propose une grosse pépite... Katana Jedediah Mc Coy est pressé de passer la frontière. Son dernier coup s'est mal passé. Malgré les mises en garde, il décide de prendre la route directe, par le pas de l'homme mort, où un foutu japonais rançonne les voyageurs. Mc Coy se verrait bien jouer à la bourse ou la vie avec lui... Répondez à ma question Un homme s'installe près d'une rivière et trouve beaucoup d'or. Les indiens du coin, jusque là bienveillants, lui demandent de partir et de rendre l'or à la rivière. Mais un chercheur d'or ne renonce pas facilement à un magot... Une seule fois dans la vie Un truand, détrousseur de prospecteur, raconte comment la seule bonne action qu'il ait commise dans sa vie va le conduire à la potence. La rage de vivre Abandonné par son compagnon, un chercheur d'or doit puiser dans ses ultimes ressources pour survivre à l'épuisement, la faim et au vieux loup qui le suit de trop près. Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2016
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Colt Frontier © Mosquito 2016
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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01/06/2016 | Alix
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L'avatar du posteur Noirdésir

La plupart des histoires sont en Noir et Blanc, ce qui permet de mieux faire ressortir le coup de crayon de Toppi, son trait assez tranché, qui m’a parfois fait penser à celui d’Andreas. Même si, lorsqu’il colorise – dans la troisième histoire seulement –, c’est plutôt bien fait, mais cela masque un peu trop son trait je trouve, et j’aime moins. Pour le reste, les histoires se laissent lire, traitées le plus souvent sur un ton désabusé, presque dépassionné, sur un rythme lent, jouant sur une chute ironique ou amère. Globalement, la mise en avant des grands espaces (qui mettent aussi en valeur son talent graphique), va souvent de pair pour Toppi avec celle de l’âme humaine, un paysage moins beau, plus noir, qui donne une couleur de fin d’un monde à ces courtes histoires crépusculaires. Cela se laisse lire, mais presque plus pour le dessin de Toppi que pour les histoires proprement dites, qui m’ont souvent laissé un goût de trop peu (en quantité et en « densité »). Mais cela reste quand même une lecture agréable (pour un emprunt plus qu’un achat me concernant).

17/03/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Dans mon avis sur Naugatuck 1757, je disais ne pas aimer le style graphique de Toppi, mais voyant que c'était un environnement de western, j'ai lu cet album finalement avec intérêt mais uniquement au niveau scénaristique, car je supporte mal ce dessin , ce noir & blanc avec ces hachures particulières, ces fonds blancs, ces décors vides qui pourtant exaltent les grands espaces... bref je trouve pas ce dessin joli ni esthétique, et spécialement quand c'est du western, genre qui m'est cher. Même la couleur chez Toppi n'est pas belle, c'est fadasse et délavé comme on le voit sur le troisième récit de cet album. Finalement, à défaut, je préfère encore le noir & blanc. Par rapport à d'autres recueils comportant des récits courts, que ce soit chez Toppi, Serpieri ou d'autres auteurs, il y a presque toujours un résultat inégal ; or ici, j'ai trouvé une qualité dans les 6 récits proposés, qui tournent presque tous autour de l'or, la fièvre de l'or qui dans ces années sauvages de l'Ouest américain et canadien, rendait les prospecteurs fous. Le 1er récit possède un ton désenchanté, le second propose une belle leçon de justice pour un arnaqueur d'Indiens, le 3ème est astucieux, le 4ème est noble et humaniste ; seuls les 2 derniers m'ont paru les moins intéressants, mais dans l'ensemble, c'est du bon niveau, avec la morale comme thème au centre de chacun d'entre eux. Un bon album, mais que je ne souhaite pas acheter.

14/03/2017 (modifier)
Par Montane
Note: 4/5
L'avatar du posteur Montane

Si Toppi avait été un écrivain, il aurait excellé dans le domaine des nouvelles tant il est vrai qu'il affectionne les récits courts dont chacun lui permettent de livrer une petite morale. "Colt Frontier" est un peu le pendant de Tanka qui contenait une série d'histoires courtes de grande qualité sur le Japon médiéval. Nous voilà ici transportés aux États Unis au moment de la Ruée vers l'or. Ici les protagonistes mènent une existence crasseuse, poussiéreuse. Tous pensent améliorer leur triste quotidien en glanant quelques pépites, peu y parviendront. Il y a aussi ceux qui profitent de cette misère humaine pour faire de belles affaires, et ceux qui dévalisent ces pauvres malheureux. L'ouest raconté par Toppi, c'est celui d'une période dure de l'histoire des États Unis, celle des "raisins de la colère" de Steinbeck où des hommes en quête d'un avenir meilleurs s'aventurent dans des terres hostiles et inhospitalières. Quoi de mieux que le trait réaliste et la maîtrise du noir et blanc du grand Sergio Toppi pour nous restituer cette atmosphère? Cet album réjouira ses fans dont je suis, et constitue une belle porte d'entrée pour son univers vis à vis des lecteurs qui ne le connaîtraient pas.

21/06/2016 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Un recueil de 6 histoires courtes, dans la lignée de Naugatuck 1757 et Chapungo, parus chez le même éditeur. A ce titre mon avis sera presque identique. Les fans de Toppi ne seront pas dépaysés, on retrouve les thèmes chers à cet auteur : les légendes, les peuples indigènes américains, les grands espaces, la nature… et une certaine noirceur dans le propos, avec la faiblesse humaine toujours mise en avant. Et puis le dessin est bien entendu magnifique, que ce soit au niveau des personnages ou des paysages. Vraiment on en prend plein les yeux. Je préfère les histoires en noir et blanc, on apprécie plus le trait incroyable de Toppi, avec ces hachures bien particulières. Un album magnifique.

01/06/2016 (modifier)