John and Mary

Note: 3.8/5
(3.8/5 pour 5 avis)

Nous poursuivons l'édition des histoires de l'Ouest américain racontées par Ambrosio et dessinées par Serpieri dans les années quatre-vingt en Italie. Ce sont des récits jusqu'à présent inédits en France. Le pinceau magistral de Serpieri recrée un univers âpre et beau.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune 1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs italiens Indiens d'amérique du nord [USA] - Middle West

En remontant le fleuve Le long du Mississipi les barges charrient peaux, whisky et explorateurs. Le monde change et le vieux trappeur Danley, ami des Pieds-Noirs sent que la vie qu'il a connue va disparaître. Celui qui a vécu avec l'ancienne squaw du chef Loup Jaune décide de prendre d'emprunter un méandre tragique. John and Mary, Mary and John John est trappeur. Il a bourlingué toute sa vie entre convois, saloons et montagnes. Il a frôlé la mort, l'a donnée parfois. Mary vie recluse dans une grotte. Enlevée par des Indiens, achetée par un odieux colon, elle aussi a commis l'irréparable. Le destin a voulu que ces deux êtres se rencontrent, s'affrontent puis se reconnaissent comme les deux faces d'une pièce. Empreintes Un tueur à gages nommé Buttler part pour son ultime mission. Un simple formalité pense-t-il, mais les fantômes de son passé vont le rattraper. Sur les lieux où il a commis un crime dans sa jeunesse, il retrouve la fille de celui qu'il a assassiné... Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 2015
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série John and Mary © Mosquito 2015
Les notes
Note: 3.8/5
(3.8/5 pour 5 avis)
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09/07/2015 | Alix
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L'avatar du posteur Agecanonix

C'est le dernier album de Mosquito regroupant les récits courts western de Serpieri qu'il me restait à lire, ces récits sont parus dans des revues italiennes au cours des années 80, mais n'avaient pas été prépubliés dans une revue en France ; je désespérais de le lire depuis sa parution, mais c'est chose faite. Et c'est pas plus mal de le lire en dernier, car de tous les albums en mode western que j'ai lus de Serpieri, celui-ci est le plus sombre. Des 3 récits, je suis bien ennuyé pour les départager, pour moi ils sont d'égale qualité, je ne peux avoir qu'une préférence, et cette préférence va au récit qui donne son titre à l'album : John and Mary, qui est le plus long. Il s'agit d'une touchante réunion de 2 êtres solitaires malmenés par la vie, j'ai trouvé ce récit très poétique et triste, plein d'amertume. Mais les 2 autres m'ont aussi laissé une forte impression, le premier m'a rappelé un peu le superbe western de Howard Hawks, la Captive aux yeux clairs. Ces 3 récits témoignent des aléas d'une époque rude et impitoyable dans ce vieux Far West et ont en commun la confrontation des personnages avec leur passé souvent douloureux, c'est aussi une réflexion sur les actes injustes ou odieux commis envers les Indiens ou d'autres subis par des pionniers. Ces thèmes qui dégagent une certaine humanité sont rarement traités en western. La psychologie de ces histoires alliée au ton historique sont rehaussés par le crayonné unique et ultra reconnaissable de Serpieri dans son réalisme époustouflant qui restitue la dureté du Far West ; ce noir & blanc somptueux qui souligne la beauté grave des visages en gros plan est exceptionnel, je suis toujours en admiration devant le talent du maître italien qui a su illustrer le western à sa façon très personnelle. Un album magistral !

24/06/2022 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
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Serpieri est vraiment un maître pour le coup de crayon. Surtout quand il dépeint les amérindiens, les grandes plaines et les cowboys. Il arrive à transmettre tout son amour pour cette période, et tout ce qu'il s'est passé à ce moment là. Dont quasiment rien de glorieux d'ailleurs. Les histoires présentées ici ont toutes un caractère commun : c'est très noir comme genre ! Ça parle de mort, de meurtres, de suicides, de violences (envers les femmes et les indiens), bref c'est joyeux tout plein, mais curieusement on sent toute l'amertume aussi. C'est le monde impitoyable et rude de l'ouest, mais pas à la sauce western. Plutôt à la sauce humanité, dans ses aspects sombres et violent. Je ne sais pas exactement ce qui marche dans cette BD, mais c'est le genre que j'aime bien lire et sur lequel j'aime retomber de temps en temps. C'est divertissant et grave à la fois, mais en même temps on est plongé dans les dessins de Serpieri. Et rien que ce dessin mérite le coup d’œil, car il a vraiment quelque chose dans ce foisonnement précis. Du grand art.

08/12/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cet album contient trois histoires, elles-mêmes prétextes à plusieurs flash-back permettant à l'auteur de mettre en scène différentes visions du Far-West aventureux des pionniers et des indiens. C'est le dessin qui vaut avant tout le coup d'oeil dans cet album. Serpieri a toujours été doué et apprécie de dessiner les décors et les personnages de l'Ouest Sauvage, et là encore il s'en donne à cœur joie. Des rives du Mississippi aux forêts enneigées, des petites villes minières aux grandes plaines, il nous fait voyager dans l'Amérique du début à la fin du 19e siècle. Et si certains passages ressemblent un petit peu plus à de la belle illustration qu'à de la BD, d'autres scènes d'action sont tout à fait réussies. Bref, c'est beau et dépaysant ! Les histoires sont un peu courtes, surtout prétexte à raconter brièvement des scènes de l'imaginaire collectif de la légende de l'ouest : relations entre trappeurs et indiens, combats contre un ours, convois de pionniers, conflits contre des notables sans scrupules, chasseur de primes et autres enlèvements de femmes blanches. Beaucoup de thèmes sont abordés, parfois de façon rapide et superficielle mais tout en restant crédible et divertissant. L'ensemble forme un joli canevas faisant revivre l'aventure western et l'esprit pionnier de l'Ouest Américain.

27/07/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Mosquito poursuit la publication des œuvres que Serpieri avait consacrées aux Amérindiens, et c’est toujours avec le même bonheur que je les lis. Au risque de me répéter, on en prend encore plein les yeux avec un dessin en Noir et Blanc superbe (et c’est peu de le dire !) qui magnifie les paysages et surtout les personnages. A lui seul le dessin incite à acheter cet album ! Pour ce qui est du scénario, les trois histoires se laissent lire. J’ai bien aimé la première, avec un personnage principal qui est une sorte de porte-parole de Serpieri, prenant la défense des Indiens dans des termes tranchés et lyriques. En effet, Serpieri dans ses albums écrit une sorte d’hymne à ces peuples (généralement les Indiens des plaines, Arapahoes, Crows, Cheyennes, Lakotas…) et à la nature préservée. Rien de mièvre pourtant (même si c’est clairement un peu manichéen), ni de « naturaliste » non plus. La deuxième est intéressante aussi – même la troisième, mais je les ai un peu moins appréciées. Par contre, même si l’album est relativement épais, je reste un peu sur ma faim pour ces histoires, finalement assez courtes, et qui auraient gagné à être plus étoffées. Mais bon, c’est clair que tout amoureux des westerns, des Amérindiens et plus généralement du beau dessin ne peut qu’être intéressé par cet auteur, et cet album en particulier. J’espère que Mosquito a un stock inépuisable d’histoires du maître ! Même si je pense qu’ils sont au bout de ce stock…

13/07/2016 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Mosquito continue de publier les histoires de l’Ouest américain de Serpieri, pour notre plus grand bonheur. On sait à quoi s’attendre : l’auteur est passionné de culture indienne, et propose des histoires certes classiques, mais remarquablement écrites et racontées. Les 3 histoires courtes de ce recueil m’ont beaucoup touché. Le ton est très humain, un poil manichéen certes (indiens gentils, hommes blancs méchants), mais le destin des différents personnages est vraiment poignant. Le dessin n’est pas en reste, il est précis et détaillé, et les planches font vraiment voyager. Si je devais chipoter je dirais que certaines cases sont mal agencées, ce qui rend la lecture parfois un peu fastidieuse. Mais rien de grave… Un superbe album, à recommander aux amateurs du genre.

09/07/2015 (modifier)