Moonlight Express

Dans Moonlight Express, les auteurs de L'Eté Diabolik orchestrent l’une de ces vastes intrigues à tiroirs dont ils ont le secret. Revisitant à leur manière la grande tradition du film noir et des love stories hollywoodiennes, Clérisse et Smolderen nous plongent dans un polar aux couleurs saisissantes : de Berlin à Los Angeles, trois héros attachants cherchent la clé des trahisons fatales qui ont ruiné leurs amours et leur belle amitié.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide BD à lire en musique École européenne supérieure de l'image Jazz Nouveautés BD, comics et manga Racisme, fascisme
Berlin, 1947. Chargés d’extraire un trésor caché en zone soviétique, Norman Bold et Jay Johnson voient soudain débarquer l’adorable Clarisse qui brûle de savoir pourquoi le sergent Johnson ne l’aime plus. Cependant, un adolescent sorti des ruines interrompt l’explication des amoureux. Le gamin est drogué, il a l’air affamé. Fait-il partie des redoutables Werwölfe qui terrorisent la ville ?
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Date de parution | 12 Septembre 2025 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Premier contact pour ma part avec Smolderen et Clérisse, les deux auteurs de L'Eté Diabolik ou Souvenirs de l'empire de l'atome. Je n'étais pas sûr d'entrer dans le style graphique si particulier de Clérisse, mais je crois que, finalement, c'est ce qui m'a le plus convaincu. Passé l'étonnement, son dessin revêt une vraie élégance, et dégage une atmosphère à l'identité forte, qui marque durablement (aidé par une bande-son proposé en début d'album, qui est à mi-chemin entre le gadget inutile et le support auditif plaisant). C'est vraiment cette petite claque graphique qui fonctionne le mieux, et permet à Moonlight Express de sortir véritablement du lot. Car, du côté du scénario de Smolderen, j'en dirais pas spécialement du mal, mais il était possible de muscler le jeu. En effet, cette histoire de braquage et de vengeance s'insère dans une période historique qu'il est toujours intéressant d'explorer, le Berlin d'après-guerre. Un climat particulier que Smolderen et Clérisse illustrent assez bien, et dans lequel on entre facilement (y compris dans le deuxième acte à Los Angeles). Néanmoins, j'aurais aimé que ce récit me marque davantage. Je crois que sa trop grande linéarité, et peut-être une légère absence de profondeur dans les personnages, l'empêche d'être aussi convaincant qu'il aurait dû l'être. Le problème, c'est aussi que Moonlight Express souffre de la comparaison avec un géant de la bande dessinée, Pierre-Henry Gomont. Il y a le même côté "récit picaresque" dans cette bande dessinée que celui qu'on peut trouver dans un Slava, par exemple. Mais là où Slava nous emmenait au plus profond de l'âme de ses personnages, notamment dans un final absolument magistral, Moonlight Express en reste trop à la surface pour atteindre pleinement son but. Il est bien question de racisme, de légitimité de la vengeance, d'amour brisé, mais j'ai toujours l'impression qu'on fait le tour de chacune de ses questions sans entrer vraiment dedans à un moment ou à un autre. Comme si les auteurs croyaient que la fantaisie historique empêchait d'entrer dans le drame cornélien. Reste une lecture tout à fait sympathique, la découverte d'un personnage historique tout ce qu'il y a de plus ignoble (même si, là aussi, le récit reste un peu trop superficiel), et une claque graphique qui fonctionne assez bien. Malgré cela, j'aurais aimé plus, mais peut-être est-ce un caprice d'enfant gâté de ma part ?
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