Slava

Note: 3.9/5
(3.9/5 pour 10 avis)

Les années 1990, l'URSS a cessé de vivre. Son utopie appartient au passé, tout juste bonne à figurer dans les livres d'histoire. Maintenant, la loi du marché va pouvoir faire son oeuvre !


Dargaud Les prix lecteurs BDTheque 2022 Russie

Dans un décor qui fait la part belle à l'immensité des espaces russes autant qu'aux vestiges de l'architecture soviétique, deux maraudeurs se livrent à une activité pour le moins douteuse : mettre la main sur toutes sortes de babioles susceptibles d'intéresser de riches investisseurs. L'un, Dimitri Lavrine, est un trafiquant sans scrupules. Selon lui, tout s'achète et tout se vend. L'autre, Slava Segalov, est un artiste qui a renoncé à ses rêves de gloire et tente de se faire une place dans ce monde nouveau qui s'ouvre à eux. Il suit Dimitri à contrecoeur, déchiré entre son éthique et la dette qu'il a contractée envers ce dernier. Au moment où commence cette histoire, ils sont occupés à récupérer, dans un bâtiment à l'abandon, tout ce qui peut se monnayer. Mais rien ne va se passer comme prévu... À travers la destinée tragi-comique de deux pieds nickelés emportés dans la tourmente de l'Histoire, Slava est une saga en trois tomes qui brosse le portrait d'un pays déboussolé, qui amorce une transition incertaine, et annonciateur de la Russie d'aujourd'hui.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2022
Statut histoire Série en cours (prévue en trois tomes) 2 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Slava © Dargaud 2022
Les notes
Note: 3.9/5
(3.9/5 pour 10 avis)
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05/09/2022 | Mac Arthur
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Par Canarde
Note: 3/5
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Après lecture du second tome, je vais me raviser à 3 étoiles. Trop de voix off, trop de longueurs, les dialogues qui deviennent moins drôle sans devenir crédibles pour autant, le scénario alambiqué qui n'amuse plus, les motivations des personnages qui s'étiolent, bref ça sent l'histoire en deux tomes qui a été rallongée sans nécessité... Tome 1, 4 étoiles : Gomont m'avait emballé . Son dessin qui donne l'illusion de la spontanéité, (comme Sfar pourrait le faire) mais avec de belles compositions par page (ce que Sfar ne fait pas), et on sent un grand plaisir de l'équilibre formel, des couleurs, des formes, des valeurs...De l'aisance, du mouvement, de la lumière (avec une tendance aux ambiances surexposées) . Pour les mouvements des silhouettes, une certaine parenté avec Vincent Perriot (que je vous conseille dans Belleville Story). C'est curieux comme il arrive à accorder mouvement et précision... Ici il joue avec l'esthétique "années 30" dans un art déco socialiste qui se déploie dans des volumes gigantesques, dans d'anciennes usines, des maisons du peuple abandonnées. Mais pas du tout dans les visions de Bilal (dépressif et glacé), il y a une sorte d'émerveillement juvénile réjouissant. Pour le scénario, c'est la même chose : les apparatchiks à la Bilal nous emmerdent, imaginons sortir du mauvais jeu... Des trafics, des amours, des vieux ouvriers s'assemblent dans une aventure idéaliste qui se déplie avec grâce et emporte le lecteur. Malheureusement les puissants ne sont pas encore morts, cela se passe en 1990, et rien n'est joué. Nous qui savons comment l'Histoire a continué, nous avons la permission de l'oublier le temps d'une BD. Le plus chouette, c'est que ce n'est que le premier tome !

18/10/2022 (MAJ le 11/11/2023) (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Je me range complètement aux louanges des précédents aviseurs. P-H Gomont est devenu en l’espace de quelques albums un auteur à suivre quasi les yeux fermés, la promesse systématique d’un excellent moment, il m’a toujours surpris positivement de par sa réalisation et les sujets choisis. Slava ne déroge pas à la règle, une lecture de haute volée. J’ai hâte de connaître la suite de cette trilogie. Graphiquement, c’est de mieux en mieux, l’auteur améliore encore son style, coloré et fluide. Un dessin vivant, j’aime le rendu de ses mises en page avec l’absence de trait noir autour de ses cases. L’histoire n’est pas en reste, on explore les années post chute mur de Berlin. On va découvrir une Russie confrontée à l’ultra libéralisme du jour au lendemain, via le parcours de quelques personnages hauts en couleur, parmi tant d’autres j’ai particulièrement savouré celui de Dimitri Lavrine. J’ai été complètement emporté d’entrée de jeu, j’ai adoré la construction de l’album et la voix off de Slava. Un album au Top !! MàJ tome 2 : 2 albums au Top !! J’ajoute un beau coup de cœur à cette série. J’admire la qualité d’écriture de l’auteur ainsi que sa patte graphique, il y a tout ce que j’aime dedans, flamboyance, dépaysement, densité, noirceur et légèreté … un plaisir de retrouver ces personnages russes.

17/10/2022 (MAJ le 28/10/2023) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
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Même si je n'ai pas été totalement charmé par cette BD, je lui reconnais sans peine son originalité, la densité de son scénario et sa bonne tenue tant graphique que narrative. Le contexte est intéressant puisqu'il nous plonge dans la Russie des années Eltsine, une Russie à peine sortie de l'ère soviétique et qui semble partir à vau-l'eau de toute part. Dans ce cadre, nos deux héros profitent de la situation pour piller d'anciennes bâtisses soviétiques abandonnées mais ils vont être finalement rattrapés par la situation bien plus terre à terre d'un village de mineurs qui veut sauver sa mine et son usine. Le héros, Slava, est vite convaincu de leur venir en aide, notamment grâce au charme de Nina, dont la beauté n'égale que la force de son caractère. Mais ce sera bien plus compliqué de motiver son partenaire, Lavrine, nettement plus cupide et sans scrupule. Cette plongée dans la Russie de l'époque est particulièrement réussie. Elle présente un caractère fantasmé, avec de grandes étendues enneigées et leurs bâtisses désertées, et une ambiance d'aventure entre grands espaces de la campagne et salons corrompus de la grande ville. L'intrigue est dense, soutenue par une poignée de protagonistes à la personnalité aussi marquée qu'intéressante. Le héros est presque le plus creux d'entre tous, simple ancien artiste frustré reconverti en pillard honteux. On appréciera davantage le caractère indépendant de la jolie Nina, la force de la nature imbibée d'alcool qu'est son père, ou encore et surtout le fameux Lavrine et sa passion semi-comique pour l'argent et les magouilles commerciales, pourtant bien piètre criminel comparé aux mafieux et futurs oligarques qu'on voit tirer les ficelles au-dessus de lui. Graphiquement, le style de Pierre-Henry Gomont m'a rappelé celui de Christophe Blain, pour un résultat convaincant, aussi plaisant à l'œil qu'à la lecture. Il m'a manqué une petite touche de je ne sais pas quoi pour être complètement transporté par le récit et charmé par son ambiance, mais j'ai beaucoup apprécié cette série qui aura de plus l'avantage de se terminer en trois tomes seulement.

21/09/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
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Pierre-Henry Gomont est décidément un auteur à suivre. Ses œuvres sont globalement très bonnes et en plus il se renouvelle tout le temps et propose toujours des sujets différents, cela change des auteurs qui brassent les mêmes thèmes encore et encore. On retrouve les qualités des œuvres de Gomont à savoir des personnages humains et attachants (j'aime particulièrement le magouilleur cynique), une histoire captivante se passant dans un contexte intéressant qu'on ne voit pas beaucoup dans une BD, des dialogues savoureux, une narration fluide et un très bon dessin. Ce premier tome est excellent et j'ai bien hâte de lire la suite. J'ai rien d'autres à ajouter, d'autres posteurs ayant déjà beaucoup développé sur les qualités de l'album. J’avoue juste un 4 étoiles de plus pour cette série qui le mérite amplement. C'est à lire si on est fan de Gomont et c'est aussi à lire si on ne connait pas Gomont. Un des meilleurs auteurs modernes.

26/02/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Ce n’est pas moi qui vais faire baisser la moyenne de cet excellent album. Pierre-Henry Gomont nous propose une histoire au background diablement intéressant, à savoir la période qui a immédiatement suivi l’effondrement du bloc soviétique. Intéressant car extrêmement instructif et plus pertinent que jamais aujourd’hui, pour quiconque essaye de comprendre un peu l’ogre Russe. Intéressant pour moi plus personnellement aussi : étant franco-bulgare, j’ai passé pas mal de temps derrière le rideau de fer, puis vu (et partiellement compris) la transition vers le capitalisme de mes propres yeux. Il greffe sur ce background une histoire enjouée, des personnages hauts en couleurs, et un humour vraiment efficace (j’adore ces phylactères qui contiennent une unique image). J’ai en tout cas passé un excellent moment de lecture. Voilà, un premier tome réussi, qui se lit d’ailleurs presque comme un one-shot. Je suis en tout cas impatient de retrouver Slava et sa clique.

09/01/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
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Je me joins aux concerts de louange. Gomont est un grand, il peut bien être un gros prétencelard, il en a franchement et largement les moyens. Perso, je n'ai pas trop de problème avec ça (dans un autre genre, j'aimais beaucoup John McEnroe et son caractère de m....). Une nouvelle fois, force est de le constater : Slava n'a que des qualités. - Des personnages forts, complets, entiers, animés par de vraies intentions et dont les nuances ne sont pas toutes offertes au lecteur, même si elles sont belles et bien là. - Un dessin vif et alerte - Un scénario élaboré au scalpel. - Un contexte historique qui réhausse encore l'intérêt de cette histoire. - Ce petit truc en plus qui fait que... Bref ! Inutile de répéter tout ce qui a déjà été dit, mais le tome 2 me manque déjà. I can hardly wait !

30/12/2022 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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C'est la première fois que je mets le nez dans un Pierre-Henry Gomont, mais ce n'est pas la dernière ! Même si le dessin pourrait initialement me rebuter car il ne correspond pas trop à mon style, j'ai été totalement séduit par cette bande dessinée. Le trait est plus fin qu'il n'y paraît de prime abord, et grâce à une très belle colorisation, les pages offrent souvent des compositions très plaisantes à l'œil. Donc même si ce n'était pas gagné de base, j'ai finalement beaucoup aimé toute la partie graphique. Mais ce qui m'a surtout frappé, c'est la qualité scénaristique et narrative. L'écriture de Gomont est tout simplement grandiose. Il sait écrire des dialogues ciselés et/ou percutants, et la "voix off" (qui n'est pas un procédé que j'apprécie forcément beaucoup, en général) est très bien gérée, contenant peut-être les plus beaux morceaux de texte. Et j'aime beaucoup, à la fin, le moment où cette voix off n'est plus seulement descriptive, mais remplit un rôle dans la narration et la compréhension du récit, par le décalage entre ce que dit le personnage et ce qui est montré au lecteur. Mais avant d'aborder cette fin brillantissime, revenons à l'essentiel. Gomont est très fort pour réussir à croquer des personnages très fortement caractérisés en peu de vignettes. On perçoit dès le début la répartition des caractères et évidemment, on s'attache au beau parleur, qui se révèle également être un cynique de première classe. Là où le cadre choisi par l'auteur aurait pu donner un récit déprimant, Gomont parvient à instaurer une atmosphère légère et décalée, remplie d'un humour irrésistible. Mais son plus beau tour de force est de faire en sorte que cet humour ne cache jamais la noirceur des événements, et la tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux. Alors même que l'on visite les bas-fonds de la Russie à peine post-soviétique, l'auteur dévoile progressivement une profonde humanité, avec ses forces et ses faiblesses, dans chaque personnage. A la manière d'un Fabien Nury, Pierre-Henry Gomont met en place une galerie de personnages apparemment décevants sur le plan humain, qui se corrompent à volonté ou baissent les bras face à l'obstacle, mais qui, tous, réussissent à susciter l'empathie du spectateur car on sent bien, derrière le masque qu'ils se sont forgés, l'amas de souffrance et le contexte tragique qui explique comment chacun de ces personnages ont pu en arriver là. Cette tragédie traverse tout l'album, mais elle explose dans une fin d'une cruelle ironie, qui réussit à surprendre tout en étant cohérente, et sans briser l'humour qui caractérise cette histoire. Ce mélange des genres n'est pas unique, mais il est particulièrement bien maîtrisé ici. Cet univers fait de petits trafiquants opportunistes, de milliardaires snobs et méprisants, de chefs de mafia omnipotents, de boîtes de nuits et d'hôtels de luxe, on l'a déjà vu ailleurs, mais pourtant, on ne ressent jamais d'impression de déjà-vu. J'ai beaucoup pensé à une version soviétique de Guy Ritchie à la lecture. On sent le même cynisme, mêlé à une étonnante tendresse et à un art subtil de la punchline, qu'on pouvait sentir à divers niveaux dans Snatch ou The Gentlemen, avec le même genre d'intrigues typique d'un univers de film noir, mais soutenu par un élan comique inattendu. C'est tout cela que j'ai trouvé en lisant Slava, et si cela correspond à ce que j'espérais trouver, je ne m'attendais pas à être autant emporté dans ce récit captivant, drôle et cruel à la fois. Un joli tour de force, qui ne fait qu'augmenter mon impatience de pouvoir enfin lire le deuxième tome !

26/12/2022 (modifier)
Par doumé
Note: 4/5
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Gomont est un auteur que j'achète en toute confiance depuis Malaterre, cette fois il nous entraîne dans un triptyque au cœur de la Russie qui passe du communisme au capitalisme sans transition, un pays laissé aux mains des opportunistes et des cyniques. L'auteur préface son album pour signaler que l'action se déroule en Russie mais que son élaboration a été réalisée avant la guerre en Ukraine. Une mise au point qu'il a jugé nécessaire pour signifier qu'il ne profite pas de la situation et que ce projet datait depuis longtemps. La première originalité, c'est le sujet. Le traitement de cette période par l'auteur donne vie à des personnages aux caractères bien trempés, au cœur d'un pays en plein chaos, il nous fait vivre un moment où tout est permis. Une période qui est comme un révélateur de la nature humaine et Gomont exploite cette situation avec tout son talent. Comme à son habitude, l'humour de Gomont nous fait sourire même dans les moments les plus tragiques. Le dessin c'est le style Gomont, reconnaissable dès la première page, ses couleurs pastels, ses personnages parfois crayonnés en rouge et des décors réalistes qui nous plongent en Russie dans les montagnes du Caucase. Un premier tome prometteur

02/10/2022 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
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Coutumier des one-shots de haute volée, Pierre-Henry Gomont se lance pour la première fois dans une série, laquelle comportera trois tomes. Le théâtre de l’action se situe dans l’ex-Union soviétique au début des années 90, juste « après la chute », comme le sous-entend le titre de ce premier volet. Alors que le pays découvre tout juste l’économie de marché, l’ensemble des infrastructures sont en déshérence et les vautours ont tôt fait de se précipiter sur les restes du cadavre encore chaud. La fièvre de la consommation a saisi les Russes, et certains ont bien compris qu’ils pouvaient faire fortune en vendant tout et n’importe quoi. Un des protagonistes, Lavrine, « marchand d’art » plus proche de l’escroc que de l’esthète, a d’ailleurs pour devise : « La beauté du capitalisme ne consiste pas à pouvoir acheter n’importe quoi, mais vendre n’importe quoi ». Dans les paysages enneigés du Caucase, l’histoire démarre sur des chapeaux de roue. On fait connaissance avec Slava, artiste à succès « engagé » à l’époque de Gorbatchev, désormais réduit à faire les « poubelles » — un simple euphémisme pour qualifier leurs virées clandestines visant à piller les musées et bâtiments officiels à l’abandon — en compagnie du peu recommandable Lavrine, pour tenter de maintenir les avantages pécuniaires liés à son ancien statut. Le récit va vite s’emballer dès lors qu’ils prendront la route à bord de leur camionnette pleine comme un œuf des objets du délit. Pris dans un guet-apens forestier où de redoutables malfrats les attendent avec des kalachnikovs pointées sur eux, les deux compères parviendront à échapper de justesse à leurs poursuivants après un méchant tonneau laissant leur véhicule hors d’usage. S’ensuivra une aventure épique émaillée de rencontres inopinés avec des personnages hauts en couleurs (l’athlétique Nina et le colosse Volodia, qui tentent de se raccrocher aux derniers lambeaux d’une utopie en ruine), aventure qui les mènera au cœur de la mafia russe. Plus proche dans sa narration de La Fuite du cerveau que des excellents romans graphiques Pereira prétend et Malaterre, « Slava » se veut autant une aventure burlesque que l’étude sociologique d’une époque historique, où le « communisme » (dans sa forme la plus exécrable) venait de se fracasser devant le miroir aux alouettes d’un capitalisme triomphant. De ce régime, il n’est resté, après la période transitoire eltsinienne postérieure à la fameuse chute, que le style de gouvernement autoritaire comme on peut le constater aujourd’hui non sans une certaine amertume, et ce bien sûr au détriment du peuple. Comme le précise Gomont en préface, c’est ici l’angle de la légèreté qui a été privilégié, « pour ne pas ajouter un pathos artificiel au drame bien réel qui s’est joué là-bas dans les années 90. » D’un point de vue formel, on retrouve les caractéristiques qui font qu’on apprécie cet auteur à part : trait nerveux et dynamique, qui va à l’essentiel, sens du mouvement (qui n’est pas sans rappeler Christophe Blain), personnages bien campés (même s’ils n’ont pas la profondeur de Pereira ou Gabriel Lesaffre), soin apporté aux textes, ou encore mini-trouvailles malicieuses (toutes les onomatopées sont en langue russe). On ne rira pas forcément des gags à gorge déployée mais l’aspect cocasse est bien présent. Si l’auteur a plutôt bien respecté le cahier des charges propre au format sériel d’une aventure populaire, il conviendra d’attendre le prochain tome pour se faire une idée plus précise de cette nouvelle épopée. « Après la chute » étant à considérer davantage comme un tome introductif, ces 96 pages ne permettent pas encore de s’approprier totalement le récit ni de se familiariser véritablement avec les personnages. Mais l’histoire est lancée, et à n’en pas douter, Pierre-Henry Gomont a plus d’un tour dans son sac pour nous surprendre avec les chapitres à venir.

21/09/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

A l’heure actuelle, j’en suis arrivé à ne plus réfléchir lorsqu’une œuvre signée Pierre-Henri Gomont est annoncée. J’achète, on verra ensuite de quoi ça cause. Et une fois de plus, je sors enchanté de ma lecture. Le sujet est très intéressant et nous sort des sentiers battus. Il est historiquement pertinent et développé avec humour et sérieux. Humour car les personnages sont souvent hauts en couleurs et les qualités de conteur de Pierre-Henri Gomont assurent des dialogues drôles et vivants (ahh, cet art de recourir à un petit dessin pour développer une idée). Sérieux car ce qui nous est conté est dramatique par plus d’un aspect et nous force à réfléchir aux raisons qui poussent aujourd’hui beaucoup de Russes à regretter l’époque de la grande URSS. La mise en page, le style graphique et le style narratif sont dans la ligne directe de ceux employés sur « La Fuite du cerveau » mais sans élément absurde et fantastique ici : tout cela reste très réaliste même si raconté avec beaucoup de gouaille. J’attends la suite avec grande impatience.

05/09/2022 (modifier)