Les Yeux dans le mur

Note: 2.36/5
(2.36/5 pour 11 avis)

Une écriture à quatre mains pour raconter le peintre et la muse, l'artiste et la banlieusarde.


Aire Libre Autobiographie La BD au féminin Peinture et tableaux en bande dessinée

Dans son atelier, près de la mer, un homme et une femme, un peintre et son modèle. Dialogue sur l'art et la vie. La jeunesse de l'une. La banlieue d'où elle vient, et qu'elle a définitivement quittée. La maturité de l'autre. Le peintre s'interroge : comment peindre la vie quand on ne peut approcher la réalité que dans ses reflets ? Et l'homme regarde son modèle, son amante, bouger, vivre, en ayant par instants "la sensation fugitive de s'approcher d'une réponse".

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Yeux dans le mur © Dupuis 2003
Les notes
Note: 2.36/5
(2.36/5 pour 11 avis)
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27/05/2003 | sousoune
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L'avatar du posteur Noirdésir

Étrange album, assez planant, jouant sur de la poésie et le temps qui passe. Une absence de rythme et d’action qui peut repousser certains lecteurs. La narration un peu mutique et évanescente, tourne autour de deux thèmes, entrelacés : le créateur et sa muse, mais aussi les relations amoureuses, puisque les deux auteurs – du moins est-ce ce que l’on peut deviner, sont liés par des liens amoureux et artistiques. Un petit goût de « pas assez » au final, même si la lecture – assez rapide – n’est pas désagréable. Le dessin, lui aussi proche de la peinture, avec le trait gras qu’affectionne Baudoin, passe très bien et convient au sujet. Note réelle 2,5/5.

31/01/2024 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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La relation entre le modèle et le peintre est un thème qui m‘intéresse parce que je peins des portraits (que ce soient des commandes ou pas) à mes heures perdues. En conséquence, Baudoin est un auteur que je suis particulièrement parce qu’il parle souvent de cette problématique et aussi parce que j’aime son coup de patte atypique. Dans « Les yeux dans le mur », Baudoin nous raconte sa relation avec Céline Wagner (au scénario) qui fut un de ses modèles et qui semble avoir été sa compagne (il est toujours difficile de savoir la part de vérité dans tout ce que nous raconte Baudoin… ou Wagner). Le dessinateur nous fait part de sa difficulté à reproduire la personnalité, le caractère de ses modèles dans ses œuvres. Peindre un portrait ne s’agit pas de ne représenter que la beauté de la personne, il s’agit aussi de lui faire ressortir son tempérament quitte à lui montrer ses défauts et parfois sa laideur (dans ce cas, il vaut mieux que le modèle ne soit pas trop susceptible…)… Donc, « Les yeux dans le mur » m’a intéressé mais je reconnais que je suis resté sur ma faim après cette lecture. En effet, on peut ainsi dire qu’il n’y a pas vraiment de scénario dans ce récit : on suit les réflexions de nos deux auteurs tantôt dans l’atelier de Baudoin, tantôt dans les endroits de Nice. On peut même se demander pourquoi Céline Wagner ne nous a pas partagés davantage de son regard sur la « téci » dans le 93 (où elle est issue) parce que c’est flou et léger… A cause de la mise en page très aérée et de la présence de nombreuses séquences muettes, la lecture de l’album se fait très vite et on arrive à la fin sans trop en savoir davantage sur les réflexions des auteurs mais avec, tout de même, le sentiment d’avoir lu une bande dessinée agréable et poétique. Si j’écris « poétique », c’est parce que je trouve que le trait de Baudoin et sa mise en couleurs apportent une ambiance particulière au récit. Je vous laisse juge parce que, sur ce point, le style de cet auteur divise apparemment beaucoup les bédéphiles… Certes, je suis resté sur ma faim en lisant « Les yeux dans le mur » parce que j’avoue n’avoir pas retenu grand-chose du récit mais l’ensemble m’est apparu agréable à feuilleter. A la rigueur, si vous voulez découvrir une bande dessinée de Baudoin sur le même thème de la relation entre un modèle et un peintre, je vous conseille d’emprunter « L’Arleri » qui m’a semblé plus intéressante et complète à lire.

23/04/2022 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
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Un jour en dédicace, Baudoin rencontre une jeune fille. Celle-ci deviendra la scénariste du présent album, et ma foi je peux comprendre qu’ils se soient bien entendus tant cette histoire est obscure. On n’y comprend peu de choses dans ce dialogue d’artistes. Vraisemblablement un album qu’il est bon d’apprécier après avoir fait une école d’art. Ce n’est pas mon cas.

14/02/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Curieux album... ah que oui !... Le graphisme d'abord : Edmond Baudouin a été un jour comptable. Il travaille d'un trait dur, bordé d'aplats, aux relents expressionnistes incontestables. Mais ce trait -et la belle mise en couleurs- sont ce que je retiens pratiquement de l'album. Ce graphisme confère quasiment à lui seul la dose de magie nécessaire à un récit qui, lui, en a vraiment bien besoin. Qu'ai-je quand même retenu de "l'histoire" ?... Un long échange entre un artiste peintre et son modèle ; entre un adulte assis dans le monde et une adolescente effrontée encore en équilibre instable. Le postulat pourrait être le sujet d'une vaste réflexion et le prétexte à une riche méditation. Mais, sincèrement, ce n'est pas très engageant !... Il est écrit : "Comment peindre la vie quand on ne peut approcher la réalité que dans ses reflets ?.." Bon courage si vous en trouvez la réponse. Bel opus -beau livre plutôt- à ne pas lire un après-midi pluvieux de déprime ! Je cote quand même "3" ; ce pour le style graphique.

19/12/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 2/5
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Je suis partagé sur cet album : l’exercice de style est intéressant car Baudoin réfléchit sur la création artistique et surtout sur le fait que le peintre ne peut représenter que la surface des choses et non pas l’essentiel. Autre intérêt de cet ouvrage : la relation qu’il noue avec son modèle : son étudiante (avec qui il partage l’écriture du bouquin). Leur liaison et leurs dialogues tournent autour de ce travail artistique. J’ai trouvé, parfois, les considérations sur la banlieue un peu bancales. A trop être dans la suggestion, on finit par décrocher. La mise en couleurs est plutôt soignée, mais je dois avouer ne pas être très sensible à ce genre de prouesse graphique. L’ouvrage reste assez nombriliste et les auteurs ont du mal à se détacher d’une certaine posture intellectuelle qui les éloigne finalement d’un large public, alors qu’ils sont dans la collection Dupuis Aire libre qui vise justement cette ouverture.

15/12/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5

Je tiens Baudoin en estime, j’aime son dessin, et certains de ses albums, « Les quatre fleuves » notamment, m’ont marqué. Je trouve néanmoins dommage qu’il ait décidé d’aborder son premier album à gros tirage de cette manière. D’un côté, je trouve admirable que la collection Aire Libre laisse place à des gens comme Blutch, David B. ou Baudoin, des auteurs pas spécialement « grand public », sans les obliger à mettre pour autant de l’eau dans leur vin. L’album Aire Libre de Blutch (« Vitesse moderne ») est peut-être son album le moins abordable et c’est tant mieux parce qu’il était très bon. Mais ici… Je trouve que Baudouin rate une bonne occasion de faire mieux connaître son travail à un public plus large. Son album repose sur des interrogations d’esthète qui, si on comprend bien qu’elles lui traversent l’esprit, n’intéresseront pas la plupart des lecteurs. De plus, avec Céline Wagner (sa modèle et sa compagne), il met ici en scène leur intimité sans aucune pudeur. Je n’ai rien contre cette part autobiographique, tant qu’à y faire autant que ce soit là de manière brute et sans fausse pudeur, autant aller au bout… Mais ce ne serait pas gênant si c’était réellement intéressant et c’est malheureusement loin d’être le cas. Cet album manque de corps, de matière et de propos, tout simplement…ou alors il m’a échappé…En tout cas on attend plus d’un album de cinquante pages. Cela aurait pu faire une histoire courte sympathique, mais c’est trop « mince » pour un album. Dommage pour une histoire où il est question d’aller au fond des choses pour trouver la beauté.… Je pourrais donner quatre étoiles à ce bouquin en affirmant qu'un album de Baudoin, même raté, vole toujours plus haut que tout ce que pourra jamais faire un Dufaux ou un Van Hamme (ce que je pense par ailleurs...), qu'il y a dans cet album plus d'audace que dans les 90% des albums qui sont sortis la même année (ce qui est sans doute vrai aussi...), je pourrais aussi crier haut et fort que Baudoin est un artiste courageux, intègre et totalement libre de ses choix (ce qui est vrai par ailleurs)..mais je ne le ferai pas parce que cet album m'a déçu... P.S. : Je tiens quand même à préciser à Garath que Baudoin n’a pas attendu son consentement pour « vivre » de sa bd, cela fait des années qu’il en vit et il s’en porte plutôt bien, je crois…

30/01/2004 (modifier)
Par Thierry T
Note: 4/5

Il faut donner ici quelques explications. J'aurais envie de noter 3, mais je donne 4 par soutien à Baudouin qui est un artiste, pour lui offrir un parapluie sous cette pluie de critiques. Je ne la recommande toutefois pas à l'achat, car ce n'est pas une bd à mettre entre toutes les mains. Personnellement, je trouve que c'est une réussite. Le niveau me semble très élevé, MAIS c'est une bd qu'il faut lire entre les lignes et entre les images... Il faut faire un petit effort, mais à la re-lecture c'est superbe. Pour BDphiles TRES TRES( j'insiste) avertis. A mon sens elle n'a pas sa place dans la collection AIRE LIBRE (un effet de GNAEDIG ?). Il faut sortir "Les Yeux dans le mur" de la collection, sinon c'est elle qui va dans le mur.

01/08/2003 (modifier)
Par Kael
Note: 1/5

Je déteste ce genre de bd qui nous fait suivre ce genre de dialogue, qui paraît presque être une voix off de Jeanne Moreau. C'est vraiment monocorde du début à la fin, j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire. Pourtant, ça aurait pu être sympa si ça avait été un peu mieux écrit, un peu plus creusé, parce que ça saoûle pas mal, les réflexions philosophiques de comptoir. Avec ça, le dessin cherche trop à se donner un genre sans jamais arriver à dépasser le stade de brouillon. Là encore, c'est du gâchis.

23/07/2003 (modifier)
Par pollux
Note: 4/5

Voyant le peu d'enthousiasme suscité par cette BD, je me sens obliger de prendre la plume, avant que le pauvre Baudoin ne décide d'aller vendre des sucettes... Mettons les points sur les i : tout le monde ne peut pas aimer un album au scénario inexistant et au dessin il est vrai quelque peu particulier (de premier abord). Baudoin ne fait ici que mettre en scène les relations complexes entre un artiste et son modèle, les liens qui se tissent. En résulte un album graphiquement magnifique, d'où se dégage une poésie mêlant philosophie et amour, entre un peintre fasciné et son modèle à la fois farouche et innocent. Et croyez-moi c'est assez rare de nos jours pour être souligné.

27/06/2003 (modifier)
Par garath
Note: 1/5

J'ai la chance d'avoir un libraire sympa: il m'a prêté cette BD en me disant: "Il faut que tu lises ça, c'est une vrai daube. D'ailleurs, je refuse de la vendre à mes clients." Donc, par curiosité, je l'ai lue et à le fin de l'album, je me suis dit: "Mon libraire, il est quand même de bon conseil..." Vous avez donc compris: je n'aime pas cette BD. Je suis pratiquement certain qu'il y a un scénario, mais j'avoue ne pas l'avoir compris (ni vraiment trouvé d'ailleurs). De plus, les dessins n'étant pas vraiment mon style, je dois avouer ne pas m'être trop creusé la tête. Bref, peut-être une BD à lire si vous rencontrez les auteurs pour qu'ils vous expliquent le pourquoi du comment de l'histoire OU si la BD n'est pas du tout votre domaine mais que vous préférez les romans d'introspection psychologique sur les relations inter-personnelles entre un peintre et son modèle... Désolé, chers auteurs, mes je pense que vous ne vivrez pas de la BD avec une approche comme celle-ci...

28/05/2003 (modifier)