Les derniers avis (31 avis)

Couverture de la série Siegfried
Siegfried

Je vais tenir compagnie à Agecanonix et Polette dans le club très restreint des boudeurs de la série. J'ai mis beaucoup de temps à emprunter cette série à cause des couvertures froides et agressives qui me rebutaient. Je ne connais la tétralogie de Wagner que de nom et j'ai une réticence fondée uniquement sur l'image négative due aux appropriations sulfureuses de ce mythe. Je dois dire que l'œuvre d' Alex Alice m'a laissé de marbre. Je n'ai trouvé aucune émotion à la lecture difficile de ce triptyque. En effet j'ai trouvé la narration manquant de fluidité et souvent confuse. Il y a certains passages très difficiles à comprendre si l'on est pas familier de la mythologie nordique. J'avais préféré de loin l'approche bien plus didactique de Sara B. Elfgren dans Vei. En outre j'ai peu goûter le côté super bouffon de Mime. Il reste donc le graphisme sur lequel tout le monde s'extasie. C'est vrai que les grandes planches sur les différents univers de forêts, grottes, montagnes produisent beaucoup d'effets. Les détails sont nombreux et très bien travaillés ce qui immerge les lecteurs dans ces univers. Toutefois je trouve que les cases qui se concentrent sur Siegfried dans son épopée reste d'un demi réaliste très classique sans trop d'originalité. Je n'ai jamais réussi à entre dans ce récit que j'ai trouvé souvent peu fluide et parfois ennuyeux.

04/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Sorcelleries
Sorcelleries

Cette série prouve qu'il ne suffit pas d'un dessinateur de renom et d'une thématique tendance pour réussir une œuvre marquante. Dans un style humoristique, le dessin de Guarnido aurait pu sauver la série. C'est très dynamique avec de belles expressions amusantes mais malgré tout prévisibles. De plus l'abondance de fond blancs sans extérieurs dévalue l'ensemble. Enfin si la partie sorcières est sympa avec un rappel de la famille Addams ou de l'hôtel Transylvania, j'ai trouvé la partie fée plus fade graphiquement. Malheureusement ce visuel appuie un scénario sans queue ni tête qui abuse de dialogues qui partent dans tous les sens. Si les auteurs voulaient développer la thématique modernité vs tradition ils auraient pu nous épargner le personnage de Rex vraiment incongru et plus appuyer sur le personnage du bébé. Je trouve que ces deux personnages ne se complètent pas et conduisent à un récit fourre-tout indigeste. Il y a quelques gags bien trouvés mais c'est trop peu pour une lecture qui se révèle décevante.

04/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Lena la-très-seule
Lena la-très-seule

Un album avec peu de textes donc cela se lit rapidement ce qui est le point fort de cette bande dessinée qui n'a pas du tout réussi à m'intéresser. J'ai l'impression que c'est le genre de BD de niche qui va plaire à un certain public et le reste va trouver cela trop hermétique. C'est un peu comme un court-métrage d'arts et d'essais. Je n'ai pas réussi à ressentir les émotions de l'héroïne et à m'intéresser à sa détresse. Le côté onirique de l'œuvre ne m'a pas séduit non plus. Ce qui n'aide pas est que je ne suis pas un grand fan du style de dessin de l'autrice même si je trouve ça bien fait. Au final, je ne sais pas trop quoi écrire de plus en dehors du fait que je me suis juste ennuyé du début jusqu'à la fin, rien n'a retenu mon attention et j'ai du lire le résumé posté dans la fiche pour être certain que j'avais bien compris ce que j'avais lu.

04/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série L'Ombre de moi-même
L'Ombre de moi-même

Hum, je suis vraiment pas convaincu par cette BD. Elle m'a semblé assez vite désagréable de par son personnage principal, archétype de beauf divorcé de 50 ans, lourd et dragueur, paumé dans sa vie et qui semble manquer de tout sans s'en rendre compte. Malgré un tome qui est volumineux, c'est une lecture rapide qui est surtout marquée en petits chapitres de deux à six pages, dans la vie de ce gars de cinquante ans, très à l'aise financièrement, divorcé et dragueur, ne voyant pas son fils en études aux USA et qui semble perdre pied dans la vie (amour, famille, tout ça ...). Dis comme ça, déjà, je suis pas passionné et le fait que le personnage soit très égocentrique, modèle du mec modèle vieux monde qui sent le patriarcat et la condescendance, ça n'aide pas. Essayant d’apitoyer, d’amadouer, de charmer, il m'est vite désagréable. Cependant, et contrairement à d'autres BD que j'ai lu dans ce genre, le personnage n'est pas mis en avant. Les auteurs sont clairement en empathie et plusieurs histoires sont touchantes, notamment lorsqu'on voit les réactions de ce type. C'est clairement une volonté de le montrer comme pathétique, perdu dans sa vie et plus triste que joyeux. Par contre, si cette volonté est là, le problème c'est que ce personnage n'est toujours pas plus sympathique à mes yeux. Je trouve que c'est vraiment le genre de type que je déteste et ses malheurs me semblent mérités. Rien ne vient contrebalancer cette vision, pas d'apport extérieur, de façon dont les personnes (et surtout les femmes) peuvent le voir et le considérer. Bref, la BD veut essayer de faire de son personnage une figure tragique, mais je suis tellement opposé à ce genre de type que le peu de scènes réellement marquantes sur l'empathie n'ont pas suffit. J'étais déjà dans une détestation de ce type, et je n'ai pas envie de le voir évoluer. C'est malheureusement difficile pour moi de passer outre et je ne peux pas faire semblant.

03/09/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série L'Ombre de Moon
L'Ombre de Moon

Un manga réalisé par deux français. J'en ressort déçu et frustré. On est plongé dès la première planche directement dans l'action, avec Moon et son comparse, dans un monde inconnu et nébuleux : L'Ombre. Une étrange troisième protagoniste va faire son apparition pour guider Moon et l'aider à quitter ce monde obscure. Un début d'intrigue qui m'a perdu, trop peu d'explications et le rythme soutenu n'aide pas à y voir plus clair. Et donc forcément, aucun attachement aux personnages, même lorsque Moon perd un bras. Et puis j'ai vu arriver facilement et rapidement la conclusion de ce récit qui manque de maîtrise dans la narration. Enfin, les grosses lignes de la conclusion. Pour terminer, le scénario de Sylvain Ferret avait du potentiel, mais il est mal exploité et se dévoile trop rapidement. Le dessin de Nevan possède tous les codes du manga avec une touche de personnalité. Son trait fin, précis, expressif et le soin apporté aux décors sont le point fort de ce manfra. Je dois aussi souligner une mise en page dynamique. Du bon boulot. Une lecture qui sera vite oubliée.

03/09/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Salammbô
Salammbô

J'ai toujours eu un rapport ambigu vis-à-vis de la BD Salammbô. Visuellement, c'est absolument spectaculaire, parfois même à couper le souffle. Le plus impressionnant étant que les originaux de Druillet (que j'ai eu la chance de voir) sont encore nettement plus grands que les planches des albums, montrant à quel point ce sont des œuvres d'art à part entière. Il déploie une imagination et une puissance graphique hallucinantes, avec des planches démesurées, foisonnantes de détails, et une audace visuelle qui force l'admiration. Mais à la lecture, j'ai trouvé l'expérience franchement pénible. La mise en page est alambiquée, le lettrage souvent illisible, et surtout le texte m'a paru verbeux, confus, rébarbatif. J'ai eu l'impression de devoir forcer chaque page, sans jamais réussir à rentrer dans l'histoire, et à force, j'ai fini par décrocher. Oui, les images sont impressionnantes, mais si le récit devient un calvaire à suivre, je ne peux pas dire que j'y ai pris du plaisir. J'en ressors partagé : fasciné par l'aspect visuel, mais épuisé par une narration trop lourde qui m'a gâché l'envie d'aller au bout.

03/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Palepoli
Palepoli

Voilà un album plus qu’étrange qui, malgré mes efforts pour entrer dedans, m’a pas mal laissé de côté. C’est en tout cas un album que je vous recommande de feuilleter avant de l’acheter, tant il risque de dérouter – pour ne pas dire plus – nombre de lecteurs. La présentation déjà est originale pour un manga, car ce sont de toutes petites histoires ou des strips, le plus souvent en une page découpée en quatre cases. Il y a quelques personnages ou histoires récurrentes, sinon la plupart sont indépendantes. C’est très court, mais surtout ça n’est que très très rarement drôle – et ça ne cherche d’ailleurs pas forcément à l’être, ce qui est assez étonnant. Et je dois dire que la majorité de ces « strips » m’ont laissé froid, je ne comprenais pas forcément où l’auteur voulait en venir. Ce qui a renforcé ce sentiment, c’est aussi le fait que beaucoup d’histoires ou de personnages font directement allusion à des personnages, des séries, des BD de la culture populaire japonaise, parfois parodiés, parfois seulement évoqués. Si à chaque fois cette allusion est rappelée en bas de page, comme je ne connaissais pas les références, je n’arrivais pas à me raccrocher à quelque chose de concret. Et pourtant, le caractère décousue, l’évocation d’une sorte de surréalisme visuel et/ou narratif m’avaient attiré vers cet album. Mais ici je suis resté sur ma faim. Certes, certains passages sont quand même amusants, et il y a dans d’autres une volonté évidente de transgression et d’un « pas de côté » par rapport aux attendus de la société qui ne peut que m’intriguer et m’attirer. Mais globalement, j’ai trouvé la narration et/ou l’humour de Furuya trop hermétique. Et donc le plaisir de lecture n’a pas été suffisamment au rendez-vous. Quant au dessin, il est plus aisément accessible, même si Furuya use de plusieurs styles très différents. Note réelle 2,5/5

03/09/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 2/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Enfermé - Mathurin Reto, pupille à Belle-Ile
Enfermé - Mathurin Reto, pupille à Belle-Ile

Je vais être dur avec celle-là car elle avait tout pour me plaire. Mais avant de tirer à boulet rouge sur cette BD, détaillons ce qui va bien et même plutôt très très bien, outre le fait que le sujet même me branchait bien. Il y a de prime abord cette couverture magnifique. J’aime tout : le dessin, la pose du personnage, les couleurs, le cadrage… Et un coup d’œil rapide sur les pages intérieures ne fait que confirmer cette première impression. Le traitement colorimétrique est franchement superbe et enveloppe l’ensemble d’une unité chromatique frappante. Les fonds granuleux donnent une patine indéniable, et le dessin s’anime avec force. Plusieurs cases ne comportent que des fonds blancs, ce qui peut surprendre, mais ce choix s’avère judicieux, permettant à la fois de se concentrer sur les personnages tout en évitant peut-être de noyer complètement le dessin. Le dessin est efficace, rappelant le Gipi des premières heures, et Renan Coquin sait très bien « poser sa caméra » : j’adore ses cadrages. Ma seule réserve concernera les visages, trop anguleux pour moi, taillés à la serpe ; ça j’aime moins. Mais franchement, c’est un travail d’illustration magnifique qu’a réalisé Renan. En ce qui me concerne, c’est même assez rare pour être signalé. Alors quoi ? Alors ben c’est le scénar, ou plus exactement son découpage, qui pose problème. Si Enfermé eut été un film, on aurait pu parler d’un montage hasardeux et bancal. En effet, j’ai été extrêmement frustré de ça. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre les liens qui unissaient réellement les personnages, ainsi que l’ordre et l’intérêt de certaines scènes. Par exemple, les passages où le flic raconte, si elles sont bien entendu susceptibles d'offrir un autre point de vue, ne me semblent pas du tout pertinentes. Pire, j’ai parfois eu le sentiment que certaines séquences étaient montées aléatoirement, si bien qu’à de multiples reprises, je me suis retrouvé contraint de revenir en arrière. Alors oui, cette note illustre ma déception, et cette impression d’un immense gâchis. D'où cet étrange 2/5 assorti d'un coup de cœur !

03/09/2025 (modifier)
Couverture de la série Environnement toxique
Environnement toxique

Je n'ai pas été séduit par ce pavé de plus de 400 pages. Tout d'abord je m'attendais à lire un ouvrage réquisitoire avec une thématique dominante sur l'écologie et les effets néfastes de l'extraction du pétrole des schistes bitumineux. A part un bref passage sur des canards piégés dans des bassins pollués, il n'y a pas grand chose. C'est une première déception. Ensuite la forme m'a rebuté. C'est long avec une redondance d'épisodes qui m'a rendu la lecture fastidieuse. Je comprends que Kate Beaton puisse faire ainsi un parallèle entre la répétition destructrice des blagues sexistes idiotes et grossières et la construction de son récit. Toutefois cela m'a paru lourd et indigeste. Enfin j'ai trouvé le graphisme ni abouti ni attractif. Il reste donc la thématique principale de la relation hommes femmes dans un contexte aussi particulier que des chantiers en espace clos qui sont de camps éloignés des repères régaliens qui imposent des retenues. Je reconnais une belle sincérité à l'autrice. Toutefois je trouve qu'il y a un déséquilibre entre sa vie dans un travail peu gratifiant mais rémunérateur, et la gestion des crimes dont elle fut victime. Kate ne porte pas plainte ni ne va voir sa direction, cela m'a laissé interdit. Cette lecture me pose trop de questions sans réponse (la cocaïne : rumeur ou fait avéré et vérifié ?) avec un parti pris unilatéral qui me gêne un peu. Pour moi une déception.

02/09/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série La Gare
La Gare

Je viens de voir qu'il y a très longtemps j'avais lu une BD de Raphaël Geffray et que je m'étais franchement ennuyé. Et ben après avoir lu une seconde d'œuvre de lui, je pense que ce n'est pas un auteur pour moi. Pourtant, j'aime bien l'idée d'un récit qui se passe dans une gare. J'aime bien les endroits publics qui forment un microcosme avec ces gens qui vont et viennent tous les jours. Malheureusement, le scénario m'a vite ennuyé. Ça parle beaucoup et les dialogues ne m'ont pas du tout passionné. Le scénario est au final peu original : une femme travailleuse et organisée qui n'a jamais connu l'amour tombe amoureuse, et cela crée un bordel. J'ai eu l'impression d'avoir déjà vu ce type de scénario. Le scénario ne m'a jamais intéressé et j'ai fini par feuilleter l'album. Le dessin est correct sans plus, avec tout de même quelques éléments sur certaines cases que je trouvais moches. Au moins c'est lisible. Je pense que Geffray est un auteur trop hermétique. J'ai vu des avis positifs sur l'album sur internet, alors ça plait à un certain public dont je ne fais pas partie.

01/09/2025 (modifier)