Un comics pour les jeunes pas trop mal, mais qui ne m'a pas trop séduit quoique cela doit être en partie parce que je ne fais pas partie du public cible.
Le dessin est agréable dans le style qu'on retrouve de nos jours dans les comics qui s'adresse aux ados et/ou jeunes d'au moins 8-10 ans. Cela peut manquer de personnalité, mais ce n'est pas trop grave. Mes réticences vient plus du coté du scénario. Il est pas mal avec des personnages bien campés et l'histoire est un peu plus complexe qu'il semble au premier coup d'œil, mais je trouve que la narration manque de dynamisme et aussi que c'est un peu trop long. J'en ai lu des albums de bandes dessinées de plus de 200 pages dans ma vie et le nombre de pages ne me fait pas peur, mais ici j'ai eu l'impression que le scénario était un peu inutilement étiré et qu'il y a des passages où il se passe pas grand chose de bien intéressant. Lorsque j'ai enfin fini l'album, j'étais bien content d'avoir enfin terminé avec un récit qui semblait s'éternisé !
Un album à emprunter à la bibliothèque.
Amusante cette série. Pas assez pour le 4* mais mon ressenti tend vers le 3,5.
Même si le concept n’est pas bien profond, ça assure bien le divertissement et j’ai surtout apprécié le soin apporté à la réalisation et la bonne tenue sur la longueur. Je souligne ce détail car sur ce point ça se démarque amplement et positivement de sa consœur et concurrente (qui use un peu du même concept à savoir Marvel zombies).
Pour ceux qui seraient un peu perdu et comme son nom l’indique, cette trilogie (indépendante de toute chronologie ou séries) invite les vampires dans l’univers des super-héros DC. Bon à priori, nos amis aux longues canines ont toujours été présents mais cachés du monde, cette fois ils sortent de leur tanière avec des velléités de domination du monde …
Malgré la pléthore d’artistes qui se partagent l’affiche, c’est plutôt homogène et efficace dans l’intrigue. On sent une montée en puissance et un tournant pour l’humanité. Le 1er tome verra la sortie de l’ombre de cette menace, on élimine ou gangrène les protecteurs discrètement. Le 2eme la mise en place de leur plan : nuage de cendres permanent pour cacher le soleil, mise en place de ferme de sang … et bien sûr apparition de nombreuses poches de résistance. Le dernier tome marquera la confrontation et dernier baroud d'honneur pour éliminer la menace, on aura droit à une fin satisfaisante mais ouverte (nota : en enregistrant la série, je vois qu’une suite vient de paraître : DC Vampires : World War V).
C’est loin d’être le meilleur récit de vampires ou super-héros lu mais la mayonnaise des 2 univers réunis fonctionnent bien dans le cas présent. Je pense aussi que pour bien apprécier, en plus de posséder un peu d’intérêt pour le fond, c’est d’avoir à minima quelques connaissances sur les héros (et méchants) DC. Ici c’est la grande réunion de famille et une bonne part du plaisir de lecture vient de leur devenir et personnalités : mort, transformé … ? (Ne vous fiez pas aux couvertures aguicheuses mais trompeuses).
Un autre beau tour de force (d’autant plus pour du comics), c’est que niveau narration/chapitrage et esthétisme nous sommes dans une moyenne haute. On alterne de nombreux dessinateurs et héros mais sans perte de repères.
Bref un petit plaisir coupable de bonne qualité, à noter la présence de G. Singelin au casting le temps d’un interlude.
Une jolie BD mais qui m'a semblé manquer de quelque chose pour que je l'apprécie complètement.
Ce qui est saisissant, c'est que j'ai lu cette BD peu de temps après Son odeur après la pluie, et que ça ne joue pas en sa faveur. Alors que j'ai versé une larme sur cette dernière, qu'elle m'a habitée et que j'ai été transporté par son récit, ici je me suis contenté de suivre un personnage sympathique avec lequel j'avais du mal à rentrer en empathie.
Je pense qu'il y a une double raison. Déjà, j'ai eu un peu de mal avec le dessin. Entendons-nous, ce n'est pas un défaut technique ou une question de maitrise. C'est simplement que je suis assez peu fan de cette représentation, même si je reconnais un joli jeu sur les couleurs chaudes de l'Italie. C'est plutôt dans les visages et les attitudes que je suis assez peu intéressé. J'ai notamment trouvé les expressions souvent figés dans une pose qui restait tout au long du livre. De fait, ça m'a assez peu liés aux personnages, nécessité absolue pour une histoire de ce genre.
D'autre part, le récit porte en lui un deuil qui n'aura d'explication que très tardivement. Tout d'abord en explorant leur vie avant ce décès puis en nous faisant comprendre les raisons de celui-ci. Sauf que .... Sauf que je trouve l'ensemble assez mal équilibré. Et c'est dommage, puisque la charge de la fin arrive trop tard pour m'impliquer dans le récit. Le personnage est mutique et triste d'un deuil pendant toute la première moitié, puis on peut enfin le découvrir et voir ce qui l'habite, au-delà d'un simple deuil. Cet attachement tardif est le point noir du récit selon moi, rendant le personnage peu intéressant au final dans un récit qui aurait pu bien plus m'impliquer.
Pas mauvaise en soi, la BD n'est pas mauvaise mais fait clairement partie de celles que j'oublierais vite.
Je me suis fait offrir cette BD que je n'avais pas spécialement repéré lorsque je trainais en magasin. Et je dois dire que je suis plus tiède que les autres avis en démarrant la lecture de ce qui sera une série.
Ce premier tome est avant tout introductif, mais il joue des clichés un peu trop ardemment à mon gout et je trouve que l'histoire met quelque peu de temps à décoller. L'histoire est assez classique dans sa construction, avec cette construction d'équipe avec un petit nouveau et la vieille garde qui est encore là, prête à en découdre. De même, les personnages sont de factures assez classique, avec des types costauds et fiers, de braves gars a qui on ne la fait pas mais qui cachent tout de même un cœur d'amitié (virile et sans ambiguïté) sous leurs muscles.
Bref, du postulat classique dont j'avoue que je ne suis pas spécialement fan. C'est cette façon classique de représenter les personnages et de raconter l'histoire qui justifie principalement ma note.
Pour le reste, je dois dire que c'est intéressant. Déjà parce qu'il y a une envie de retracer les années De Gaulle alors qu'il revient au pouvoir après son exil, dans une France où la situation devient tendue avec la crise Algérienne qui atteint ici un paroxysme. Ce contexte bien développé est le principal intérêt que j'ai vu à la BD.
Je souligne aussi le dessin, efficace et mis en valeur par le format de la BD. Grande planche, bien établie sur les pages, permettant une lecture et une compréhension assez claire. Les inspirations sont visibles dans la galerie qui ferme l'album, avec les photographies originales qui ont servies de modèle. De même l'explication des libertés prises avec la réalité est très appréciable.
En fait, je n'ai pas grand chose à dire sur cette BD qui ouvre clairement la série. Il manque encore du corps pour que je puisse dire ce qu'il en ressortira, pour l'instant je suis sur une réserve prudente. Ma note évoluera sans doute avec les prochains albums, que j'espère confirmer ce qui semble à une bonne histoire très classique pour l'instant.
Un peu difficile d'évaluer cet album, auquel j'aimerais mettre 4 étoiles pour la beauté du dessin, mais dont le scénario m'a laissé un peu sur ma faim. Rien de catastrophique pour autant, mais il me semble que Nicolas Bastide pouvait aller un peu plus loin sans faire grand-chose de plus.
Il paraît que c'est une relecture du mythe d'Orphée. J'avoue connaître trop peu la mythologie pour en juger, mais on y retrouve sans doute quelques thèmes en commun, et cela explique probablement une certaine profondeur poétique qui parcourt l'album de part en part. C'est d'ailleurs en grande partie ce qui rend cette lecture si sympathique. Il y a une vraie poésie dans l'univers mis en place par Nicolas Bastide, et c'est un plaisir de se promener dans ce XIXe siècle un peu fantasmé, qui prend place sur un archipel reculé, loin du monde.
Cela crée une atmosphère fascinante, parfaitement mis en scène par le dessin somptueux de l'auteur-dessinateur. Pour un premier album, quelle maîtrise ! Visuelle et narrative. Même si le scénario est un peu court, reconnaissons que la manière dont il est raconté est vraiment captivante. Toutefois, il est un peu dommage d'avoir joué sur deux temporalités pour ne jamais vraiment les lier l'une à l'autre, finalement. Il aurait été intéressant que le climax (joli, par ailleurs) fasse mieux le lien entre les deux époques. De même, le lore mis en place dans cet album est finalement assez sommaire par rapport aux innombrables possibilités scénaristiques qu'il offre. Un peu dommage, et en même temps, cela permet une fluidité de lecture totale, qui est loin d'être désagréable.
Finalement, je pense que c'est bien de lire ce récit en sachant qu'il ne nous mènera pas dans des méandres d'une infinie complexité. Ce n'est simplement pas son but. En revanche, on profite du voyage à chaque page tournée, et malgré quelques dialogues un peu trop didactiques (je ne reviens pas sur quelques fautes d'orthographe assez honteuses), la narration est vraiment belle, épurée et de ce fait, très efficace. Et même si j'aurais aimé que l'univers soit un peu plus creusé, c'est tout de même un bel album, très convaincant pour une première œuvre. Je ne sais pas si j'aimerais que Nicolas Bastide continue dans cet univers, ou qu'il crée simplement d'autres histoires en solo, mais je m'intéresserai volontiers à ce qu'il fera par la suite !
J'avais déjà lu cette BD il y a longtemps, mais je suis retombé dessus et j'ai décidé de la lire soigneusement, ce qui m'a permis de mieux l'apprécier qu'a la première lecture.
Riad Sattouf, comme dans d'autre BD, s'interroge sur la jeunesse et le collège, période qu'il a très mal vécu (et je le comprends tellement !). Pour palier à son angoisse liée à ces souvenirs, il retourne dans un bahut de riche et essaye de comprendre : étais-ce une question de classe sociale ou de lieu ? La réponse est sans appel : tout les collèges semblent identiques ...
Ce que j'aime beaucoup, chez cet auteur, c'est la capacité à se mettre à nu dans ce qu'il a de plus intime (sans tomber dans le voyeurisme racoleur) tout en racontant quelque chose de plus fondamental. Ce collège, microcosme d'une société dont la violence larvée éclate parfois brutalement, c'est un retour à ce qu'il a vécu mais aussi un recul sur son passé et sur ce que la société fait subir à ces gamins. Enfermés dans un espace peu accueillant, obligé d'aller dans des cours pas passionnants, enthousiaste de nouveauté et d'expérience (notamment sexuels) mais encore enfants dans leurs corps et leurs têtes, ces jeunes personnes sont tout aussi intéressantes à étudier que pathétique et attachantes. Ces jeunes hommes qui veulent se la jouer, ces jeunes femmes qui commencent à exercer leurs charmes, les vacheries, les clans, les confrontations au monde adulte ... Tout ce qu'il décrit, je l'ai revécu lors de ma lecture. Il semblerait que les collèges n'aient pas changés et que bien des choses soient finalement restés.
Cette BD m'avait déplu lors de la première lecture, sans doute mis mal à l'aise par la façon dont l'auteur se présente, mi-guignol stressé par ce qu'il fait, mi adulte fantasmant sur des adolescentes (une sorte de compensation de ce qu'il n'a pas pu vivre plus jeune). Mais aujourd'hui, je me dis que finalement, c'est surtout une démarche osée de sa part de montrer à la fois les raisons profondes qui l'ont motivées, tout en ne se cachant pas de ce traumatisme et de ces conséquences.
Mais finalement, ce retour au collège manque cruellement de quelque chose, qui est le gros défaut que j'imputerais à l'album : le manque de recul. Riad Satouff décrit un système, un fonctionnement, note ce qu'il voit comme un observateur sérieux. Mais il manquerait l'analyse de tout ceci, notamment la question de la pertinence de notre système scolaire sur la perpétuation des violences sociales (envers les hommes différents, envers les femmes, envers les marginaux...), sur la violence sociale... Tout ce qui peut conduire à une destruction de l'estime de soi, de l'ego, la difficulté sociale plus tard (et je développerais pas sur la question des jeunes femmes qui semblent fantasmer sur un adulte s'intéressant à elles, il y aurait beaucoup à dire sur ce que la société donne comme fantasme aux jeunes femmes...).
Bref, "Retour au collège" est une BD intéressante mais qui ne décolle malheureusement pas au-delà du simple témoignage. J'aurais apprécié plus, et je pense que ce genre de BD a du potentiel pour parler bien au-delà de ce qui est proposé !
Je suis assez peu mitigé après cette lecture qui m'a laissé sur ma faim. Globalement, ce n'est pas du tout une mauvaise BD mais qui m'a dérangé par deux trois aspects.
Bon, déjà l'histoire est un polar et je crois avoir déjà souligné plusieurs fois que je ne suis vraiment pas fan de ce style même si quelques auteurs trouvent grâce à mes yeux. Sauf que là, j'ai eu l'impression de voir de nombreux clichés véhiculés qui se retrouvent condensés : la jeune femme qui mène l'enquête en parallèle de la police et s'en sort mieux qu'elle (avec une certaine tendance à réussir tout ce qu'elle entreprend), tout le monde qui se confie à une inconnue y compris sur des sujets secrets et importants, le personnage excentrique et déjanté bien trop assurée et toujours dans le contrôle...
Et le tout, c'est que l'histoire a une certaine invraisemblance à mon gout. L'enquête a des ficelles bien trop grosses, des détails qui font tiquer (notamment la question de la bipolarité traité de façon ... disons pas très logique psychanalytiquement parlant !).
En disant cela, je semble hyper-critique dans mon avis, mais parce qu'au sortir de ma lecture j'ai surtout ressenti un "bof" qui a marqué mon impression générale. Mais la BD est très lisible, au dessin dynamique et bien campé, avec une histoire prenante qui se laisse lire d'un bout à l'autre. C'est simplement que le ressenti final est assez peu intéressant. Je l'ai lu, j'ai pas eu de déplaisir à la lecture et j'aurais probablement oublié la plupart de l'histoire dans deux semaines.
En fait, je crois que j'ai surtout peu accroché au personnage principal. Elle a des airs de Mary-Sue dans son comportement trop badass qui résout tout. Une sorte de James Bond féminin (qui enchaine autant les conquêtes d'ailleurs). Le tout rehaussé par sa dynamique de jeune fille dynamique, explosive et excentrique. Sauf que je ne la trouve pas beaucoup attachante (et je me demande ce que Pénélope apprécie chez elle), de la même façon que je n'arrive pas à adhérer à cette manie de coller a des personnages pareils une cigarette aux lèvres à chaque planche. C'est sans doute accentué par la lecture de Cigarettes - Le Dossier sans filtre mais je ne peux plus l'ignorer. Ça me rappelle juste que l'industrie de la clope nous a vendue cette attitude chez les femmes comme un symbole d'émancipation -y compris sexuel- ainsi qu'une ode à la liberté de penser.
Bref, je fais mon râleur sur cette BD parce que de nombreux points m'interpellent et que je n'arrive pas à passer outre, mais voila, c'est "juste" une BD que je n'ai pas spécialement aimé, que je ne relirais pas et que j'oublierais. Mais ce n'est pas une mauvaise BD, c'est sur.
Lisa Mandel propose une série jeunesse bien qualibrée, parfaitement adaptée au lectorat visé, par son dessin simple et expressif.
Adapté aussi car les lecteurs s'attacheront aux personnages de leur âge, en particulier le héros, Eddy donc, jeune garçon ordinaire et espiègle, en proie aux questionnements de son âge et rêvant en permanence de trouver une solution magique à tous les problèmes du quotidien (les moqueries à l'école ; La petite sœur chiante ; des parents rabat-joie ; une camarade ne s'intéressant pas à lui, etc.).
Et il se trouve qu'Eddy a la possibilité de voir ses vœux exaucés par une blatte magique. En tout cas un par jour. Tous peuvent a priori être annulés par un autre vœu le jour suivant (sauf le bête premier vœu, qui vaut à Eddy d'arborer d'improbables cheveux roses !). A condition que la blatte soit sur la même longueur d'ondes qu'Eddy.
Et, on s'en doute, les malentendus vont se multiplier, Eddy regrettant souvent au moment de la chute le résultat de son vœu.
C'est gentiment amusant et décalé, et plaira donc au public visé.
Je note juste un procédé qui s'émousse dans le premier tome, car la construction est répétitive. Mais j'ai préféré les histoires d'une page, proches de strips de ce premier tome à celles un chouia plus longues du troisième (je n'ai pas lu le deuxième).
J’ai trouvé l’histoire correcte, mais pas incroyable. On suit Green Arrow qui enquête sur une série de meurtres liés à un trafic de drogue. Il y a aussi une nouvelle tueuse mystérieuse, Shado, qui entre dans l’histoire et complique un peu tout.
J’ai aimé l’ambiance un peu sombre, mais je dois dire que je n’ai pas été totalement pris par l’enquête. À la fin, quand j’ai compris toute l’intrigue, je me suis dit que c’était un peu classique. Pas mauvais, mais pas très original non plus. J’ai trouvé ça intéressant à découvrir, mais ce n’est pas le genre de BD qui me reste longtemps en tête.
Ce que j’ai trouvé fort, c’est le ton adulte et sérieux du récit. On parle de violence, de drogue, de torture, et même de meurtre. C’est plus dur que d’autres comics de super-héros que j’ai pu lire. Le récit montre aussi comment un héros peut changer à cause de ce qu’il vit.
Il y a des moments vraiment durs, notamment pour Black Canary, et ça m’a mis mal à l’aise parfois. Mais je comprends que l’auteur a voulu montrer que ces héros vivent aussi des choses très humaines et parfois terribles. Il y a un côté très réaliste dans cette BD, presque brutal, qui m’a marqué, même si ce n’est pas toujours agréable à lire.
J’ai bien aimé le duo Oliver Queen et Dinah Lance. Leur couple est touchant au début, mais on voit que leur relation est mise à rude épreuve à cause de tout ce qu’ils vivent.
Shado, la nouvelle venue, m’a intrigué. Elle est froide, mystérieuse, et j’ai senti qu’elle allait avoir une place importante dans l’univers de Green Arrow.
Ce que j’ai aussi apprécié, c’est qu’Oliver n’a pas de super-pouvoirs. C’est juste un type très bon à l’arc, et ça le rend plus humain. On le voit douter, souffrir, faire des choix difficiles. Ça m’a fait réfléchir sur ce que ça veut dire d’être un héros.
Les dessins sont parfois très beaux, surtout quand on voit la ville ou certaines scènes de nuit. On sent que l’artiste a voulu faire quelque chose de spécial, avec des couleurs douces ou sombres selon les moments.
Mais j’ai trouvé que ce n’était pas toujours très régulier. Il y a des cases très bien faites, et d’autres qui m’ont semblé moins soignées, un peu datées aussi. Parfois, je ne reconnaissais pas tout de suite les personnages.
Ça ne m’a pas empêché de lire, mais ça a un peu freiné mon plaisir. Par contre, j’ai bien aimé les choix de couleurs, qui donnent un ton sérieux et mature à l’histoire.
L'autrice, qui anime un atelier artistique pour adultes présentant des troubles psychologiques ou intellectuels (autisme, handicaps mentaux, etc.), dresse une série de portraits sensibles et pudiques, reflétant à la fois les difficultés et la richesse des échanges. Chaque chapitre se concentre sur un participant particulier : son type d'œuvre (sans que l'on voie réellement les réalisations, seulement leur description sommaire), son comportement et la manière dont celui-ci influence les réflexions de l'autrice sur l'art, les relations humaines et sa propre perception.
Le tout est abordé avec sobriété et respect, loin du larmoyant ou de tout discours politique ou artistique appuyé. On sent une vraie justesse de ton, même si la narration reste parfois trop neutre et le texte trop abondant, ce qui crée une certaine distance et peut rendre la lecture monotone. Graphiquement, le bilan est mitigé : les illustrations intercalées entre les chapitres, notamment les nombreux dessins de salières et poivriers, témoignent d'une vraie maîtrise, mais les planches en elles-mêmes sont plus moyennes, avec des personnages un peu disgracieux et parfois trop semblables, ce qui peut amener un peu de confusion entre les personnages.
Si les portraits m'ont intéressé par la découverte des comportements et du rapport à l'art de ces personnes (avec, pour ma part, une affection particulière pour les autistes) ainsi que par la petite communauté qu'elles forment dans l'atelier, les questionnements personnels de l'autrice m'ont moins captivé, et la conclusion ne m'a pas laissé un souvenir marquant.
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Le Passeur d'âmes (Taylor)
Un comics pour les jeunes pas trop mal, mais qui ne m'a pas trop séduit quoique cela doit être en partie parce que je ne fais pas partie du public cible. Le dessin est agréable dans le style qu'on retrouve de nos jours dans les comics qui s'adresse aux ados et/ou jeunes d'au moins 8-10 ans. Cela peut manquer de personnalité, mais ce n'est pas trop grave. Mes réticences vient plus du coté du scénario. Il est pas mal avec des personnages bien campés et l'histoire est un peu plus complexe qu'il semble au premier coup d'œil, mais je trouve que la narration manque de dynamisme et aussi que c'est un peu trop long. J'en ai lu des albums de bandes dessinées de plus de 200 pages dans ma vie et le nombre de pages ne me fait pas peur, mais ici j'ai eu l'impression que le scénario était un peu inutilement étiré et qu'il y a des passages où il se passe pas grand chose de bien intéressant. Lorsque j'ai enfin fini l'album, j'étais bien content d'avoir enfin terminé avec un récit qui semblait s'éternisé ! Un album à emprunter à la bibliothèque.
DC Vampires
Amusante cette série. Pas assez pour le 4* mais mon ressenti tend vers le 3,5. Même si le concept n’est pas bien profond, ça assure bien le divertissement et j’ai surtout apprécié le soin apporté à la réalisation et la bonne tenue sur la longueur. Je souligne ce détail car sur ce point ça se démarque amplement et positivement de sa consœur et concurrente (qui use un peu du même concept à savoir Marvel zombies). Pour ceux qui seraient un peu perdu et comme son nom l’indique, cette trilogie (indépendante de toute chronologie ou séries) invite les vampires dans l’univers des super-héros DC. Bon à priori, nos amis aux longues canines ont toujours été présents mais cachés du monde, cette fois ils sortent de leur tanière avec des velléités de domination du monde … Malgré la pléthore d’artistes qui se partagent l’affiche, c’est plutôt homogène et efficace dans l’intrigue. On sent une montée en puissance et un tournant pour l’humanité. Le 1er tome verra la sortie de l’ombre de cette menace, on élimine ou gangrène les protecteurs discrètement. Le 2eme la mise en place de leur plan : nuage de cendres permanent pour cacher le soleil, mise en place de ferme de sang … et bien sûr apparition de nombreuses poches de résistance. Le dernier tome marquera la confrontation et dernier baroud d'honneur pour éliminer la menace, on aura droit à une fin satisfaisante mais ouverte (nota : en enregistrant la série, je vois qu’une suite vient de paraître : DC Vampires : World War V). C’est loin d’être le meilleur récit de vampires ou super-héros lu mais la mayonnaise des 2 univers réunis fonctionnent bien dans le cas présent. Je pense aussi que pour bien apprécier, en plus de posséder un peu d’intérêt pour le fond, c’est d’avoir à minima quelques connaissances sur les héros (et méchants) DC. Ici c’est la grande réunion de famille et une bonne part du plaisir de lecture vient de leur devenir et personnalités : mort, transformé … ? (Ne vous fiez pas aux couvertures aguicheuses mais trompeuses). Un autre beau tour de force (d’autant plus pour du comics), c’est que niveau narration/chapitrage et esthétisme nous sommes dans une moyenne haute. On alterne de nombreux dessinateurs et héros mais sans perte de repères. Bref un petit plaisir coupable de bonne qualité, à noter la présence de G. Singelin au casting le temps d’un interlude.
Silence d'amour
Une jolie BD mais qui m'a semblé manquer de quelque chose pour que je l'apprécie complètement. Ce qui est saisissant, c'est que j'ai lu cette BD peu de temps après Son odeur après la pluie, et que ça ne joue pas en sa faveur. Alors que j'ai versé une larme sur cette dernière, qu'elle m'a habitée et que j'ai été transporté par son récit, ici je me suis contenté de suivre un personnage sympathique avec lequel j'avais du mal à rentrer en empathie. Je pense qu'il y a une double raison. Déjà, j'ai eu un peu de mal avec le dessin. Entendons-nous, ce n'est pas un défaut technique ou une question de maitrise. C'est simplement que je suis assez peu fan de cette représentation, même si je reconnais un joli jeu sur les couleurs chaudes de l'Italie. C'est plutôt dans les visages et les attitudes que je suis assez peu intéressé. J'ai notamment trouvé les expressions souvent figés dans une pose qui restait tout au long du livre. De fait, ça m'a assez peu liés aux personnages, nécessité absolue pour une histoire de ce genre. D'autre part, le récit porte en lui un deuil qui n'aura d'explication que très tardivement. Tout d'abord en explorant leur vie avant ce décès puis en nous faisant comprendre les raisons de celui-ci. Sauf que .... Sauf que je trouve l'ensemble assez mal équilibré. Et c'est dommage, puisque la charge de la fin arrive trop tard pour m'impliquer dans le récit. Le personnage est mutique et triste d'un deuil pendant toute la première moitié, puis on peut enfin le découvrir et voir ce qui l'habite, au-delà d'un simple deuil. Cet attachement tardif est le point noir du récit selon moi, rendant le personnage peu intéressant au final dans un récit qui aurait pu bien plus m'impliquer. Pas mauvaise en soi, la BD n'est pas mauvaise mais fait clairement partie de celles que j'oublierais vite.
Les Gorilles du Général
Je me suis fait offrir cette BD que je n'avais pas spécialement repéré lorsque je trainais en magasin. Et je dois dire que je suis plus tiède que les autres avis en démarrant la lecture de ce qui sera une série. Ce premier tome est avant tout introductif, mais il joue des clichés un peu trop ardemment à mon gout et je trouve que l'histoire met quelque peu de temps à décoller. L'histoire est assez classique dans sa construction, avec cette construction d'équipe avec un petit nouveau et la vieille garde qui est encore là, prête à en découdre. De même, les personnages sont de factures assez classique, avec des types costauds et fiers, de braves gars a qui on ne la fait pas mais qui cachent tout de même un cœur d'amitié (virile et sans ambiguïté) sous leurs muscles. Bref, du postulat classique dont j'avoue que je ne suis pas spécialement fan. C'est cette façon classique de représenter les personnages et de raconter l'histoire qui justifie principalement ma note. Pour le reste, je dois dire que c'est intéressant. Déjà parce qu'il y a une envie de retracer les années De Gaulle alors qu'il revient au pouvoir après son exil, dans une France où la situation devient tendue avec la crise Algérienne qui atteint ici un paroxysme. Ce contexte bien développé est le principal intérêt que j'ai vu à la BD. Je souligne aussi le dessin, efficace et mis en valeur par le format de la BD. Grande planche, bien établie sur les pages, permettant une lecture et une compréhension assez claire. Les inspirations sont visibles dans la galerie qui ferme l'album, avec les photographies originales qui ont servies de modèle. De même l'explication des libertés prises avec la réalité est très appréciable. En fait, je n'ai pas grand chose à dire sur cette BD qui ouvre clairement la série. Il manque encore du corps pour que je puisse dire ce qu'il en ressortira, pour l'instant je suis sur une réserve prudente. Ma note évoluera sans doute avec les prochains albums, que j'espère confirmer ce qui semble à une bonne histoire très classique pour l'instant.
Magma
Un peu difficile d'évaluer cet album, auquel j'aimerais mettre 4 étoiles pour la beauté du dessin, mais dont le scénario m'a laissé un peu sur ma faim. Rien de catastrophique pour autant, mais il me semble que Nicolas Bastide pouvait aller un peu plus loin sans faire grand-chose de plus. Il paraît que c'est une relecture du mythe d'Orphée. J'avoue connaître trop peu la mythologie pour en juger, mais on y retrouve sans doute quelques thèmes en commun, et cela explique probablement une certaine profondeur poétique qui parcourt l'album de part en part. C'est d'ailleurs en grande partie ce qui rend cette lecture si sympathique. Il y a une vraie poésie dans l'univers mis en place par Nicolas Bastide, et c'est un plaisir de se promener dans ce XIXe siècle un peu fantasmé, qui prend place sur un archipel reculé, loin du monde. Cela crée une atmosphère fascinante, parfaitement mis en scène par le dessin somptueux de l'auteur-dessinateur. Pour un premier album, quelle maîtrise ! Visuelle et narrative. Même si le scénario est un peu court, reconnaissons que la manière dont il est raconté est vraiment captivante. Toutefois, il est un peu dommage d'avoir joué sur deux temporalités pour ne jamais vraiment les lier l'une à l'autre, finalement. Il aurait été intéressant que le climax (joli, par ailleurs) fasse mieux le lien entre les deux époques. De même, le lore mis en place dans cet album est finalement assez sommaire par rapport aux innombrables possibilités scénaristiques qu'il offre. Un peu dommage, et en même temps, cela permet une fluidité de lecture totale, qui est loin d'être désagréable. Finalement, je pense que c'est bien de lire ce récit en sachant qu'il ne nous mènera pas dans des méandres d'une infinie complexité. Ce n'est simplement pas son but. En revanche, on profite du voyage à chaque page tournée, et malgré quelques dialogues un peu trop didactiques (je ne reviens pas sur quelques fautes d'orthographe assez honteuses), la narration est vraiment belle, épurée et de ce fait, très efficace. Et même si j'aurais aimé que l'univers soit un peu plus creusé, c'est tout de même un bel album, très convaincant pour une première œuvre. Je ne sais pas si j'aimerais que Nicolas Bastide continue dans cet univers, ou qu'il crée simplement d'autres histoires en solo, mais je m'intéresserai volontiers à ce qu'il fera par la suite !
Retour au collège
J'avais déjà lu cette BD il y a longtemps, mais je suis retombé dessus et j'ai décidé de la lire soigneusement, ce qui m'a permis de mieux l'apprécier qu'a la première lecture. Riad Sattouf, comme dans d'autre BD, s'interroge sur la jeunesse et le collège, période qu'il a très mal vécu (et je le comprends tellement !). Pour palier à son angoisse liée à ces souvenirs, il retourne dans un bahut de riche et essaye de comprendre : étais-ce une question de classe sociale ou de lieu ? La réponse est sans appel : tout les collèges semblent identiques ... Ce que j'aime beaucoup, chez cet auteur, c'est la capacité à se mettre à nu dans ce qu'il a de plus intime (sans tomber dans le voyeurisme racoleur) tout en racontant quelque chose de plus fondamental. Ce collège, microcosme d'une société dont la violence larvée éclate parfois brutalement, c'est un retour à ce qu'il a vécu mais aussi un recul sur son passé et sur ce que la société fait subir à ces gamins. Enfermés dans un espace peu accueillant, obligé d'aller dans des cours pas passionnants, enthousiaste de nouveauté et d'expérience (notamment sexuels) mais encore enfants dans leurs corps et leurs têtes, ces jeunes personnes sont tout aussi intéressantes à étudier que pathétique et attachantes. Ces jeunes hommes qui veulent se la jouer, ces jeunes femmes qui commencent à exercer leurs charmes, les vacheries, les clans, les confrontations au monde adulte ... Tout ce qu'il décrit, je l'ai revécu lors de ma lecture. Il semblerait que les collèges n'aient pas changés et que bien des choses soient finalement restés. Cette BD m'avait déplu lors de la première lecture, sans doute mis mal à l'aise par la façon dont l'auteur se présente, mi-guignol stressé par ce qu'il fait, mi adulte fantasmant sur des adolescentes (une sorte de compensation de ce qu'il n'a pas pu vivre plus jeune). Mais aujourd'hui, je me dis que finalement, c'est surtout une démarche osée de sa part de montrer à la fois les raisons profondes qui l'ont motivées, tout en ne se cachant pas de ce traumatisme et de ces conséquences. Mais finalement, ce retour au collège manque cruellement de quelque chose, qui est le gros défaut que j'imputerais à l'album : le manque de recul. Riad Satouff décrit un système, un fonctionnement, note ce qu'il voit comme un observateur sérieux. Mais il manquerait l'analyse de tout ceci, notamment la question de la pertinence de notre système scolaire sur la perpétuation des violences sociales (envers les hommes différents, envers les femmes, envers les marginaux...), sur la violence sociale... Tout ce qui peut conduire à une destruction de l'estime de soi, de l'ego, la difficulté sociale plus tard (et je développerais pas sur la question des jeunes femmes qui semblent fantasmer sur un adulte s'intéressant à elles, il y aurait beaucoup à dire sur ce que la société donne comme fantasme aux jeunes femmes...). Bref, "Retour au collège" est une BD intéressante mais qui ne décolle malheureusement pas au-delà du simple témoignage. J'aurais apprécié plus, et je pense que ce genre de BD a du potentiel pour parler bien au-delà de ce qui est proposé !
Je suis leur silence
Je suis assez peu mitigé après cette lecture qui m'a laissé sur ma faim. Globalement, ce n'est pas du tout une mauvaise BD mais qui m'a dérangé par deux trois aspects. Bon, déjà l'histoire est un polar et je crois avoir déjà souligné plusieurs fois que je ne suis vraiment pas fan de ce style même si quelques auteurs trouvent grâce à mes yeux. Sauf que là, j'ai eu l'impression de voir de nombreux clichés véhiculés qui se retrouvent condensés : la jeune femme qui mène l'enquête en parallèle de la police et s'en sort mieux qu'elle (avec une certaine tendance à réussir tout ce qu'elle entreprend), tout le monde qui se confie à une inconnue y compris sur des sujets secrets et importants, le personnage excentrique et déjanté bien trop assurée et toujours dans le contrôle... Et le tout, c'est que l'histoire a une certaine invraisemblance à mon gout. L'enquête a des ficelles bien trop grosses, des détails qui font tiquer (notamment la question de la bipolarité traité de façon ... disons pas très logique psychanalytiquement parlant !). En disant cela, je semble hyper-critique dans mon avis, mais parce qu'au sortir de ma lecture j'ai surtout ressenti un "bof" qui a marqué mon impression générale. Mais la BD est très lisible, au dessin dynamique et bien campé, avec une histoire prenante qui se laisse lire d'un bout à l'autre. C'est simplement que le ressenti final est assez peu intéressant. Je l'ai lu, j'ai pas eu de déplaisir à la lecture et j'aurais probablement oublié la plupart de l'histoire dans deux semaines. En fait, je crois que j'ai surtout peu accroché au personnage principal. Elle a des airs de Mary-Sue dans son comportement trop badass qui résout tout. Une sorte de James Bond féminin (qui enchaine autant les conquêtes d'ailleurs). Le tout rehaussé par sa dynamique de jeune fille dynamique, explosive et excentrique. Sauf que je ne la trouve pas beaucoup attachante (et je me demande ce que Pénélope apprécie chez elle), de la même façon que je n'arrive pas à adhérer à cette manie de coller a des personnages pareils une cigarette aux lèvres à chaque planche. C'est sans doute accentué par la lecture de Cigarettes - Le Dossier sans filtre mais je ne peux plus l'ignorer. Ça me rappelle juste que l'industrie de la clope nous a vendue cette attitude chez les femmes comme un symbole d'émancipation -y compris sexuel- ainsi qu'une ode à la liberté de penser. Bref, je fais mon râleur sur cette BD parce que de nombreux points m'interpellent et que je n'arrive pas à passer outre, mais voila, c'est "juste" une BD que je n'ai pas spécialement aimé, que je ne relirais pas et que j'oublierais. Mais ce n'est pas une mauvaise BD, c'est sur.
Eddy Milveux
Lisa Mandel propose une série jeunesse bien qualibrée, parfaitement adaptée au lectorat visé, par son dessin simple et expressif. Adapté aussi car les lecteurs s'attacheront aux personnages de leur âge, en particulier le héros, Eddy donc, jeune garçon ordinaire et espiègle, en proie aux questionnements de son âge et rêvant en permanence de trouver une solution magique à tous les problèmes du quotidien (les moqueries à l'école ; La petite sœur chiante ; des parents rabat-joie ; une camarade ne s'intéressant pas à lui, etc.). Et il se trouve qu'Eddy a la possibilité de voir ses vœux exaucés par une blatte magique. En tout cas un par jour. Tous peuvent a priori être annulés par un autre vœu le jour suivant (sauf le bête premier vœu, qui vaut à Eddy d'arborer d'improbables cheveux roses !). A condition que la blatte soit sur la même longueur d'ondes qu'Eddy. Et, on s'en doute, les malentendus vont se multiplier, Eddy regrettant souvent au moment de la chute le résultat de son vœu. C'est gentiment amusant et décalé, et plaira donc au public visé. Je note juste un procédé qui s'émousse dans le premier tome, car la construction est répétitive. Mais j'ai préféré les histoires d'une page, proches de strips de ce premier tome à celles un chouia plus longues du troisième (je n'ai pas lu le deuxième).
Green Arrow – The longbow hunters
J’ai trouvé l’histoire correcte, mais pas incroyable. On suit Green Arrow qui enquête sur une série de meurtres liés à un trafic de drogue. Il y a aussi une nouvelle tueuse mystérieuse, Shado, qui entre dans l’histoire et complique un peu tout. J’ai aimé l’ambiance un peu sombre, mais je dois dire que je n’ai pas été totalement pris par l’enquête. À la fin, quand j’ai compris toute l’intrigue, je me suis dit que c’était un peu classique. Pas mauvais, mais pas très original non plus. J’ai trouvé ça intéressant à découvrir, mais ce n’est pas le genre de BD qui me reste longtemps en tête. Ce que j’ai trouvé fort, c’est le ton adulte et sérieux du récit. On parle de violence, de drogue, de torture, et même de meurtre. C’est plus dur que d’autres comics de super-héros que j’ai pu lire. Le récit montre aussi comment un héros peut changer à cause de ce qu’il vit. Il y a des moments vraiment durs, notamment pour Black Canary, et ça m’a mis mal à l’aise parfois. Mais je comprends que l’auteur a voulu montrer que ces héros vivent aussi des choses très humaines et parfois terribles. Il y a un côté très réaliste dans cette BD, presque brutal, qui m’a marqué, même si ce n’est pas toujours agréable à lire. J’ai bien aimé le duo Oliver Queen et Dinah Lance. Leur couple est touchant au début, mais on voit que leur relation est mise à rude épreuve à cause de tout ce qu’ils vivent. Shado, la nouvelle venue, m’a intrigué. Elle est froide, mystérieuse, et j’ai senti qu’elle allait avoir une place importante dans l’univers de Green Arrow. Ce que j’ai aussi apprécié, c’est qu’Oliver n’a pas de super-pouvoirs. C’est juste un type très bon à l’arc, et ça le rend plus humain. On le voit douter, souffrir, faire des choix difficiles. Ça m’a fait réfléchir sur ce que ça veut dire d’être un héros. Les dessins sont parfois très beaux, surtout quand on voit la ville ou certaines scènes de nuit. On sent que l’artiste a voulu faire quelque chose de spécial, avec des couleurs douces ou sombres selon les moments. Mais j’ai trouvé que ce n’était pas toujours très régulier. Il y a des cases très bien faites, et d’autres qui m’ont semblé moins soignées, un peu datées aussi. Parfois, je ne reconnaissais pas tout de suite les personnages. Ça ne m’a pas empêché de lire, mais ça a un peu freiné mon plaisir. Par contre, j’ai bien aimé les choix de couleurs, qui donnent un ton sérieux et mature à l’histoire.
Cachés
L'autrice, qui anime un atelier artistique pour adultes présentant des troubles psychologiques ou intellectuels (autisme, handicaps mentaux, etc.), dresse une série de portraits sensibles et pudiques, reflétant à la fois les difficultés et la richesse des échanges. Chaque chapitre se concentre sur un participant particulier : son type d'œuvre (sans que l'on voie réellement les réalisations, seulement leur description sommaire), son comportement et la manière dont celui-ci influence les réflexions de l'autrice sur l'art, les relations humaines et sa propre perception. Le tout est abordé avec sobriété et respect, loin du larmoyant ou de tout discours politique ou artistique appuyé. On sent une vraie justesse de ton, même si la narration reste parfois trop neutre et le texte trop abondant, ce qui crée une certaine distance et peut rendre la lecture monotone. Graphiquement, le bilan est mitigé : les illustrations intercalées entre les chapitres, notamment les nombreux dessins de salières et poivriers, témoignent d'une vraie maîtrise, mais les planches en elles-mêmes sont plus moyennes, avec des personnages un peu disgracieux et parfois trop semblables, ce qui peut amener un peu de confusion entre les personnages. Si les portraits m'ont intéressé par la découverte des comportements et du rapport à l'art de ces personnes (avec, pour ma part, une affection particulière pour les autistes) ainsi que par la petite communauté qu'elles forment dans l'atelier, les questionnements personnels de l'autrice m'ont moins captivé, et la conclusion ne m'a pas laissé un souvenir marquant.