À la poursuite du trésor de Décalécatán

Ils sont les deux boulets de la page « Édito » de Spirou. Mais dorénavant, les Fabrice sont aussi les héros d'une grande aventure sous le soleil de Mexico, à la recherche du trésor maya de Décalécatán !
Absurde Fabcaro Les Losers Mexique et mexicains
Les Fabrice, croyant arriver à Niort pour un festival BD, débarquent en réalité à Mexico, où on les confond avec deux spécialistes des civilisations précolombiennes ! Leur mission : se rendre en pleine jungle amazonienne sur le mystérieux site de Décalécatán, afin de trouver un trésor maya convoité par Palmatec, un industriel peu scrupuleux... Le souci, c'est que les deux gaffeurs de l'« Édito » du journal Spirou, en roue libre comme jamais, ne sont pas les mieux armés pour affronter serpents, Indiens et autres malfrats sanguinaires... Par contre, pour nous faire marrer, ils se comporteront, comme d'habitude, en machines de guerre ! Embarquez avec Fabrice Erre et Fabcaro pour une chasse au trésor délirante, entre Indiana Jones et Gaston Lagaffe !
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Date de parution | 16 Mai 2025 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


J'adore l'humour con/absurde, j'apprécie énormément le travail de Fabcaro et Fabrice Erre et je me souviens avoir ri aux éclats lors de la lecture de leurs anciennes collaborations (Z comme don Diego et Walter Appleduck pour ne citer que ceux m'ayant le plus marquée), alors j'ai entamé ma lecture avec confiance et positivité. Eh bien ça me fait mal de le dire, mais quelle déconvenue ! Ce n'est pas mauvais, il y a de bons gags, de bonnes prémisses surtout, mais le tout me parait… plat. En tout cas j'ai l'impression que le délire ne prend pas, ou pas complètement, que l'humour ne décolle pas (un comble pour une histoire qui débute dans un aéroport). J'impute ce défaut au fait que l'histoire a d'abord été publiée dans le journal de Spirou. Je déteste l'idée préconçue selon laquelle les œuvres visant la jeunesse seraient de moindre qualité que les "vraies bonnes œuvres" pour adultes, mais force est de constater que certaines personnes se permettent de bâcler leurs créations sous prétexte que cela ne serait "que pour les enfants". Bon, ici pas de ça je pense, je n'ai jamais lu l'édito des deux Fabrice dans le journal de Spirou mais je me doute qu'il doit rester qualitatif, je pense juste (ou alors je pense constater) que le ressenti d'un humour trop simple, trop convenu, vient sans doute de là. Quoi qu'il en soit j'ai ri mais pas autant que ce à quoi je m'attendais. L'humour m'a vraiment paru trop simple, simpliste même sur quelques répliques (aïe). Ce n'est pas mauvais mais décevant, j'insiste, mais c'est tout de même suffisamment décevant pour que je remette en cause mon appréciation des précédentes collaborations des deux auteurs. Oui, contre toute attente, à la fermeture de l'album j'en suis venue à me demander si je n'avais pas idéalisé mes souvenirs de leurs précédentes œuvres. Je pense qu'il n'en ai rien, que je m'affole pour un rien, mais il n'empêche que la faible qualité de cet album m'a… chamboulée, on va dire. Peut-être n'étais-je pas dans les meilleurs conditions pour apprécier l’œuvre, qui sait ? Peut-être aussi qu'à force de lire sans cesse ce type d'humour je finis pas m'y désensibiliser ? En tout cas je termine ma lecture déçue et décontenancée. Dommage, de l'humour con parodiant les aventures dans la jungle à la recherche de trésors disparus et centrant sa comédie sur des protagonistes idiots et inadaptés qui nous font rire par leur idiotie et leurs idées arriérés (façon OSS 117) c'était prometteur. Le résultat me parait tout juste bon. (Note réelle 2,5)


Je suis moins généreux dans ma notation que pour leur très bon Z comme don Diego. Il est vrai qu’on est moins surpris aujourd’hui (les deux auteurs ont quand même pas mal publié depuis, souvent dans des registres similaires – et nombreux ont été les auteurs à explorer le même filon). Mais je pense aussi que cette série est un cran en dessous. D’abord parce que, issue du Journal de Spirou, il y a un certain frein au niveau d’un type d’humour. Ensuite parce que je trouve qu’ici tout est sur le même ton, le même rythme endiablé. Il n’y a pas assez de rupture, et l’avalanche de gags et de situations grotesques anesthésie un peu le lecteur. Mais bon, ça reste quand même quelque chose d’agréable à lire, malgré l’overdose qui guette. L’humour très con, voire débile fonctionne quand même. Les deux héros – avatars des auteurs – sont particulièrement gratinés : croyant arriver à Niort pour un festival de BD, et suite à un quiproquo, ils se retrouvent au Mexique à la place de deux scientifiques, embarqués dans une aventure improbable, qui use en les détournant de tous les clichés du genre et de la région. A chaque fois, nos deux neuneus – impassibles face aux difficultés – dépassent les limites que l’on croyait précédemment admises pour leur connerie. En parallèle, leur collègue Bouzard a accueilli les deux scientifiques (qu’il croit être Fabcaro et Erre), ce qui donne d’autres situations décalées et permet quelques respirations dans la mécanique du duo d’imbéciles au Mexique. Rien d’extraordinaire donc, mais un album gentiment crétin. Les pages étant remplies de gags, même inégaux, les amateurs du genre trouveront forcément quelques moments plaisants. Une lecture détente sympathique, même si les auteurs ont produit plus percutant ailleurs.


Je connaissais les 2 auteurs individuellement mais pas en duo. Dans cette histoire qui parodie entre autres Indiana Jones ils se mettent en scène au sein d'un vaste quiproquos. En route pour un festival de bande dessinée, ils se retrouvent à faire l'explorateur en Amérique du Sud. Ça enchaine les blagues quasi sans temps mort, de la bande dessinée de boulevard qui marche bien, on sait ce qu'on vient chercher et on est servi. Cela atteint son but en terme d'humour.


Alors les Fabrice, ce sont 2 gars qui érigent la bétise en art de vivre, qui sévissent dans l'édito tordant du journal Spirou. Les 2 auteurs ont déjà bossé ensemble, on connaît leur style basé sur la compilation de séquences comiques ou de récits courts. Ici c'est bien une histoire complète au format standard qui prend le temps d'installer les situations. Le délire des clichés mexicains à base de moustache fait mouche direct avec moi, je suis aux anges. Pas de temps morts, les situations d'aventure et d'humour décalé s'enchaînent mais peut-être à un rythme qu'ils semblent s'imposer et du coup, on a l'impression que la crétinerie de nos 2 gugusses tournent en rond. Je me marre de la pauvre guide qui se retrouve diminuée à chaque imprévu mais on se doute de plus en plus rapidement combien de cases vont s'écouler avant qu'elle ne morfle à nouveau. Mais ça tourne un peu en rond donc c'est frustrant. Pourtant les décors et les personnages sont variés, peut-être que le récit aurait dû être plus court pour être plus punchy.


Tous les lecteurs de Spirou connaissent bien les Fabrice et Fabrice qui font un édito très déjanté dans chaque numéro. Les lecteurs de Spirou savent aussi qu'ils ont eu droit à leur première aventure complète cette année, dont est tiré l'album ici présent. J'ai toujours eu un peu du mal avec le dessin de Fabrice Erre, et ce n'est pas tout à fait cet album qui va me faire changer d'avis, même si je trouve qu'on s'y habitue finalement assez bien, et qu'il nous offre quelques décors qui valent la peine. Dans tous les cas, le dessin est finalement assez secondaire par rapport au scénario et aux dialogues de Fabcaro, qui est ici en très grande forme. Son double et celui de son dessinateur, qu'il met en scène ici, sont prodigieusement idiots, parfois à l'excès même pour le lecteur. Pire, cela suspend parfois la suspension d'incrédulité, quand on se demande comment les autres personnages peuvent se méprendre sur l'identité et les compétences du duo de Fabrice. Même si le ton de la comédie est censé faire disparaître la suspension d'incrédulité, c'est parfois vraiment trop gros... Mais le fait est que ça passe. Je me suis même pris à éclater de rire un certain nombre de fois, tant les effets comiques ménagés par Fabcaro et Fabrice Erre touchent juste, et réussissent à surprendre. C'est finalement bien ce qui me fait ajouter une quatrième étoile à cette bande dessinée, dont je ne suis pas certain qu'elle la mérite réellement. Mais la surprise a bel et bien été là du début à la fin, me réservant quelques moments de pure hilarité. Et finalement, c'est bien là le plus important : qu'une bande dessinée humoristique soit encore capable de me surprendre quand j'ai l'impression d'avoir fait le tour du genre, ça mérite bien une aussi grande générosité !


Fabrice Erre et Fabcaro se mettent en scène eux-mêmes dans une aventure pleine de déconnade inspirée d'Indiana Jones. Croyant prendre l'avion pour un festival BD à Niort, les deux compères se retrouvent par erreur au Mexique, où on les prend pour des experts en archéologie maya. Chargés de retrouver un trésor caché avant qu'une société cupide ne mette la main dessus, ils poursuivent la supercherie malgré leur incompétence flagrante, semant la pagaille avec leur bêtise assumée. L'album cultive un humour con et potache, fidèle au style des deux auteurs. Ils jouent à fond la carte de l'autodérision, se dépeignant comme des imbéciles heureux, incapables de survivre à la moindre aventure réelle. Le récit ne se prend jamais au sérieux, enchaînant quiproquos et gags visuels, porté par le dessin expressif de Fabrice Erre qui croque des personnages à la mine perpétuellement ahurie. L'ensemble évoque par moments l'esprit des comédies des ZAZ, avec des passages franchement drôles, mais aussi d'autres un peu plus poussifs. À force d'insister sur la stupidité des protagonistes, certains gags tournent un peu en rond et perdent en efficacité. Une touche de subtilité supplémentaire aurait permis de mieux varier les effets comiques. Malgré cela, la lecture reste plaisante, légère, et émaillée de nombreux sourires, voire de bons éclats de rire.
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