Première biographie que je lis du tandem Catel et Bocquet.
C’est du beau travail, une bio qui semble assez exhaustive, certes linéaire mais qui donne un aperçu du cheminement de pensée de cette océanographe, qu’on connaît nettement moins que Cousteau.
Avec un beau dessin bien lisible, c’est plutôt agréable à suivre.
C’est vrai qu’on pourrait reprocher un côté hagiographique, mais il semble que les auteurs aient voulu nous faire comprendre la sincérité des engagements de Mme Conti.
On voit les motivations qui la poussent à s’engager sur des pêcheries au large des côtes lointaines, et on la voit commencer à douter de cette pêche intensive pour s’engager de plus en plus, et bien en amont de beaucoup, pour la préservation des ressources d’abord et du milieu marin ensuite.
On retiendra une femme sincère, pionnière de la protection des océans.
En cette semaine où s’ouvre le sommet sur les océans, il faut se souvenir d’elle et de ses derniers combats.
C'est la deuxième BD de cette collection que je lis, après celle de Monsieur Bouzard. Je ne l'aurais sans doute pas ouverte si Aude Picault n'était pas invitée au festival de BD de Délemont en Suisse, à un jet de pierre de chez ouam.
Et c'est une BD sympathique. J'aime beaucoup sa vision de la mythologie, et sa réinterprétation de la Genèse biblique, avec cette dichotomie Bien/Mal, Ange/Démon... Qui plus est, elle intègre des éléments païens dans l'histoire, ce qui à mon sens est une chose tout à fait pertinente. En effet, la religion a toujours fleuri sur les vestiges de croyances antérieures auxquelles elle se substitue, qu'elle absorbe, intègre à son propre dogme pour finalement mieux les effacer des mémoires. Enfin, la Femme y tient une place centrale qui était très probablement celle qu'elle occupait dans les premières sociétés. Sur le sujet, et afin de prolonger cette lecture, on pourra lire l'excellent livre de Merlin Stone, Quand Dieu était femme...
Bon, le côté cul est ici tout à fait anecdotique, mais on s'en fout complètement puisque ce n'est pas ça je pense que les lecteurs recherches avec cette petite collection qui, ainsi que le rappelle l'éditeur, "va vous rendre sourd de bonne heure".
J’ai emprunté la série au vu du pitch de départ, qui me laissait supposer une histoire proche de celles que propose Junji Ito, mais en plus long. D’ailleurs je l’ai lue dans la dernière version en 8 tomes, bizarrement appelée « éditions originales » (pourtant pas la première édition publiée en France – la première l’ayant été avec 2 tomes de plus !?).
Le début ressemble effectivement à du Ito, avec un fantastique un peu gore et déstabilisant, lorsque les organismes parasites s’emparent d’humains, et que les « boucheries » se multiplient. Cet aspect peine à se renouveler par la suite, et je n’ai pas accroché aux nombreuses scènes durant lesquelles se combattent ces organismes intrusifs.
Les réflexions de Shinichi (seul à survivre et à cohabiter avec son parasite, qu’il a bloqué au niveau de son bras) sont un peu plus intéressantes. Tel David Vincent, il doit prévenir un monde incrédule de l’existence d’envahisseurs. Mais comment le faire ? Comment repérer ces envahisseurs (en cela son parasite se transforme souvent en allié, détectant les autres êtres – humains ou animaux – infectés, l’aidant dans les combats contre ceux-ci, etc.). Shinichi et son parasite ayant chacun besoin de l’autre pour survivre, deviennent complémentaires – malgré quelques tensions – et se pose alors la possible cohabitation entre les deux espèces, même si Shinichi représente une exception (la professeure elle aussi infestée étant l’autre cas sortant de l’ordinaire prédateur et mortifère de l’entrisme des parasites dans les corps qu’ils infestent).
S’invitent aussi d’autres réflexions, comme la place des humains sur Terre, une certaine forme d’écologie.
Reste que cette lecture ne m’a pas plus passionné que ça, et je suis arrivé au bout en m’ennuyant un peu parfois. Le dessin d’Iwaaki – très lisible au demeurant – est assez basique, fait en tout cas son âge, et je préfère celui d’Ito ou surtout de Maruo, pour citer d’autres mangakas aimant les histoires plus ou moins horrifiques.
Ce cargo est le théâtre d'un huis-clos mettant en scène une galerie de personnages tous plus paumés les uns que les autres. Nous sommes en présence d'une belle brochette de losers et de paumés qui vont se croiser au rythme des vagues et des escales de notre embarcation. Au début, ils ne sont que quelques uns présents à bord. Les différentes péripéties vont apporter leur lot de nouveaux personnages et de surprises.
Ce qui est très réussi dans la construction du récit et dans la narration, c'est l'entrée en matière de chacun de ces protagonistes. A chaque fois qu'on va croiser un nouveau personnage, un flash back va nous conduire de plus en plus en arrière dans le passé (2 jours plus tôt, une semaine plus tôt, 10 jours etc...). Ce saut dans le temps va nous permettre de faire connaissance avec le nouveau personnage, de comprendre que même si on ne l'a pas encore vu, il est déjà présent à bord depuis un certain temps, et on va découvrir comment il a embarqué. Le mécanisme est plutôt amusant et c'est ainsi qu'on va découvrir un passager clandestin, un duo de réfugiés, un naufragé repêché. Ce mécanisme va aussi mettre en lumière que certaines personnes ne sont pas qui qu'elles prétendent.
Ca fonctionne vraiment très bien et ça donne une dimension amusante et décalé au récit. Le petit lot de surprises qui accompagnent ces découvertes est bien sympa. Par contre, une fois tous les personnages présents à bord, le rythme retombe un peu et les petits twist amusants disparaissent. Il y a un peu moins d'inspiration niveau scénario à partir de ce moment là. Entre ceux qui s'engueulent et essayent de s'entretuer sur le pont supérieur, et les prisonniers qui s'ennuient dans la cale, on a beaucoup moins envie de sourire sur le dernier tiers du récit. Ca tourne un peu en rond et ça ne raconte plus grand chose d'interessant ou de rigolo.
Au final un album original et sympa, mais la seconde moitié du développement n'est pas à la hauteur du début, qui avait pourtant ouvert la voie de belle manière.
Adaptation du roman La veuve de 2007 de Gil Adamson que je ne connaissais pas, cette histoire raconte la fuite de Mary après voir tué son mari, sans doute l'avait-il bien cherché. Elle est poursuivie par les 2 frères du défunt qui cherchent réparation et cela oblige Mary à parcourir les montagnes et forêts. Et c'est bien là la force de cet album, de très beaux dessins noir et blanc de la nature canadienne. Pas mal de planches contemplatives où le texte est rare. S'il n'y avait pas eu ces belles pages, l'histoire en tant que telle est louable avec un certain hommage au courage féminin, mais ne mérite pas plus que 3/5 selon moi.
C'est une histoire de lutte de 4 jeunes contre la dictature qu'ils subissent dans leur pays non identifié. Ils se rendent compte qu'en supprimant la lettre A le nom du dictateur très méchant devient vermine, ils décident alors de lancer leur A-révolution. Tel Georges Pérec ils vont supprimer la lettre du paysage et lancer tout un mouvement populaire de résistance à la pensée unique. Une couverture qui me fait penser à un album de Spirou, disons que ce n'est pas de la plus grande finesse et assez manichéen mais ça se laisse lire. 2,5/5.
Une histoire fraîche et drôle autour de la sexualité et notamment la masturbation. La couverture "pop" donne d'ailleurs le ton. Le protagoniste Pablo a tout d'abord ouvert un sex-shop qui ne rencontra pas le succès, la concurrence d'Internet n'aidant pas. Puis il retourne chez ses parents et il a une nouvelle idée : il se lance dans la re-création de souvenirs et de décors jouant sur la nostalgie de ses clients pour qu'ils passent un bon moment en repensant à leurs premiers émois. J'ai bien aimé le ton léger, l'humour. Pour public averti tout de même, bien que les situations et images présentées restent soft.
Chronique d'une jeunesse adolescente. Contrairement à sa camarade, Yolanda est une jeune fille dilettante qui procrastine beaucoup dans ses différentes obligations scolaires. Elle sort l'excuse de son chien, un innocent corgi, pour justifier tout et n'importe quoi. Mais elle a souvent le droit à une seconde chance. Ses parents sont assez peu présents.
La couverture est bien colorée et le dessin après quelques pages passe bien, en bichromie. On pourrait dire que ça reprend des codes de street art.
Je ne dirai pas que c'est mémorable et il ne passe pas spécialement grand chose d'extraordinaire bien que cela fasse 200 pages. Malgré cela c'est une belle réussite de Michael Furler, un auteur suisse pour qui cela semble la première bande dessinée publiée.
J'ai bien aimé ce personnage d'Alexe, elle subit des événements qui lui valent d'être emprisonnée et victime de violences ourdies par des gens corrompus. Entrainée dans une spirale infernale d'espionnage, elle fait preuve d'un véritable instinct de survie. Au moins voilà une héroïne à la plastique de rêve qui ne passe pas son temps à moitié nue. Je regrette que cette série ait été interrompue au tome 4.
Une série que j'ai trouvée sympathique à lire à défaut d'être exceptionnel.
Le concept est débile comme c'est souvent le cas avec les mangas où les auteurs se permettent souvent de faire n'importe quoi sans se soucier du ridicule. En revanche, ici le ton est assez sérieux alors cela risque de décevoir les lecteurs qui voulaient lire un truc délirant. Si les premiers chapitres sont un peu répétitifs et donnent l'impression qu'on va encore avoir droit à un manga qui va tourner en rond pendant des dizaines de tomes, mais heureusement on introduit de nouveaux personnages et on développe plus le scénario.
Certes, au final il y a rien de bien original, notamment au niveau des motivations des personnages ou des leçons de vies qu'on apprend, en dehors du fait que les personnages principaux sont des coqs et des poules, mais le scénario est bien fait et j'ai lu les 7 premiers tomes sans problème. Le dessin est bien maitrisé avec de bonnes scènes de combats. Je ne pense pas lire la série jusqu'au début, mais je ne regrette pas avoir au moins lu les premiers tomes.
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Anita Conti (Catel & Bocquet)
Première biographie que je lis du tandem Catel et Bocquet. C’est du beau travail, une bio qui semble assez exhaustive, certes linéaire mais qui donne un aperçu du cheminement de pensée de cette océanographe, qu’on connaît nettement moins que Cousteau. Avec un beau dessin bien lisible, c’est plutôt agréable à suivre. C’est vrai qu’on pourrait reprocher un côté hagiographique, mais il semble que les auteurs aient voulu nous faire comprendre la sincérité des engagements de Mme Conti. On voit les motivations qui la poussent à s’engager sur des pêcheries au large des côtes lointaines, et on la voit commencer à douter de cette pêche intensive pour s’engager de plus en plus, et bien en amont de beaucoup, pour la préservation des ressources d’abord et du milieu marin ensuite. On retiendra une femme sincère, pionnière de la protection des océans. En cette semaine où s’ouvre le sommet sur les océans, il faut se souvenir d’elle et de ses derniers combats.
Déesse
C'est la deuxième BD de cette collection que je lis, après celle de Monsieur Bouzard. Je ne l'aurais sans doute pas ouverte si Aude Picault n'était pas invitée au festival de BD de Délemont en Suisse, à un jet de pierre de chez ouam. Et c'est une BD sympathique. J'aime beaucoup sa vision de la mythologie, et sa réinterprétation de la Genèse biblique, avec cette dichotomie Bien/Mal, Ange/Démon... Qui plus est, elle intègre des éléments païens dans l'histoire, ce qui à mon sens est une chose tout à fait pertinente. En effet, la religion a toujours fleuri sur les vestiges de croyances antérieures auxquelles elle se substitue, qu'elle absorbe, intègre à son propre dogme pour finalement mieux les effacer des mémoires. Enfin, la Femme y tient une place centrale qui était très probablement celle qu'elle occupait dans les premières sociétés. Sur le sujet, et afin de prolonger cette lecture, on pourra lire l'excellent livre de Merlin Stone, Quand Dieu était femme... Bon, le côté cul est ici tout à fait anecdotique, mais on s'en fout complètement puisque ce n'est pas ça je pense que les lecteurs recherches avec cette petite collection qui, ainsi que le rappelle l'éditeur, "va vous rendre sourd de bonne heure".
Parasite
J’ai emprunté la série au vu du pitch de départ, qui me laissait supposer une histoire proche de celles que propose Junji Ito, mais en plus long. D’ailleurs je l’ai lue dans la dernière version en 8 tomes, bizarrement appelée « éditions originales » (pourtant pas la première édition publiée en France – la première l’ayant été avec 2 tomes de plus !?). Le début ressemble effectivement à du Ito, avec un fantastique un peu gore et déstabilisant, lorsque les organismes parasites s’emparent d’humains, et que les « boucheries » se multiplient. Cet aspect peine à se renouveler par la suite, et je n’ai pas accroché aux nombreuses scènes durant lesquelles se combattent ces organismes intrusifs. Les réflexions de Shinichi (seul à survivre et à cohabiter avec son parasite, qu’il a bloqué au niveau de son bras) sont un peu plus intéressantes. Tel David Vincent, il doit prévenir un monde incrédule de l’existence d’envahisseurs. Mais comment le faire ? Comment repérer ces envahisseurs (en cela son parasite se transforme souvent en allié, détectant les autres êtres – humains ou animaux – infectés, l’aidant dans les combats contre ceux-ci, etc.). Shinichi et son parasite ayant chacun besoin de l’autre pour survivre, deviennent complémentaires – malgré quelques tensions – et se pose alors la possible cohabitation entre les deux espèces, même si Shinichi représente une exception (la professeure elle aussi infestée étant l’autre cas sortant de l’ordinaire prédateur et mortifère de l’entrisme des parasites dans les corps qu’ils infestent). S’invitent aussi d’autres réflexions, comme la place des humains sur Terre, une certaine forme d’écologie. Reste que cette lecture ne m’a pas plus passionné que ça, et je suis arrivé au bout en m’ennuyant un peu parfois. Le dessin d’Iwaaki – très lisible au demeurant – est assez basique, fait en tout cas son âge, et je préfère celui d’Ito ou surtout de Maruo, pour citer d’autres mangakas aimant les histoires plus ou moins horrifiques.
Cargo - Pavillon Barbare
Ce cargo est le théâtre d'un huis-clos mettant en scène une galerie de personnages tous plus paumés les uns que les autres. Nous sommes en présence d'une belle brochette de losers et de paumés qui vont se croiser au rythme des vagues et des escales de notre embarcation. Au début, ils ne sont que quelques uns présents à bord. Les différentes péripéties vont apporter leur lot de nouveaux personnages et de surprises. Ce qui est très réussi dans la construction du récit et dans la narration, c'est l'entrée en matière de chacun de ces protagonistes. A chaque fois qu'on va croiser un nouveau personnage, un flash back va nous conduire de plus en plus en arrière dans le passé (2 jours plus tôt, une semaine plus tôt, 10 jours etc...). Ce saut dans le temps va nous permettre de faire connaissance avec le nouveau personnage, de comprendre que même si on ne l'a pas encore vu, il est déjà présent à bord depuis un certain temps, et on va découvrir comment il a embarqué. Le mécanisme est plutôt amusant et c'est ainsi qu'on va découvrir un passager clandestin, un duo de réfugiés, un naufragé repêché. Ce mécanisme va aussi mettre en lumière que certaines personnes ne sont pas qui qu'elles prétendent. Ca fonctionne vraiment très bien et ça donne une dimension amusante et décalé au récit. Le petit lot de surprises qui accompagnent ces découvertes est bien sympa. Par contre, une fois tous les personnages présents à bord, le rythme retombe un peu et les petits twist amusants disparaissent. Il y a un peu moins d'inspiration niveau scénario à partir de ce moment là. Entre ceux qui s'engueulent et essayent de s'entretuer sur le pont supérieur, et les prisonniers qui s'ennuient dans la cale, on a beaucoup moins envie de sourire sur le dernier tiers du récit. Ca tourne un peu en rond et ça ne raconte plus grand chose d'interessant ou de rigolo. Au final un album original et sympa, mais la seconde moitié du développement n'est pas à la hauteur du début, qui avait pourtant ouvert la voie de belle manière.
La Veuve
Adaptation du roman La veuve de 2007 de Gil Adamson que je ne connaissais pas, cette histoire raconte la fuite de Mary après voir tué son mari, sans doute l'avait-il bien cherché. Elle est poursuivie par les 2 frères du défunt qui cherchent réparation et cela oblige Mary à parcourir les montagnes et forêts. Et c'est bien là la force de cet album, de très beaux dessins noir et blanc de la nature canadienne. Pas mal de planches contemplatives où le texte est rare. S'il n'y avait pas eu ces belles pages, l'histoire en tant que telle est louable avec un certain hommage au courage féminin, mais ne mérite pas plus que 3/5 selon moi.
L'A révolution
C'est une histoire de lutte de 4 jeunes contre la dictature qu'ils subissent dans leur pays non identifié. Ils se rendent compte qu'en supprimant la lettre A le nom du dictateur très méchant devient vermine, ils décident alors de lancer leur A-révolution. Tel Georges Pérec ils vont supprimer la lettre du paysage et lancer tout un mouvement populaire de résistance à la pensée unique. Une couverture qui me fait penser à un album de Spirou, disons que ce n'est pas de la plus grande finesse et assez manichéen mais ça se laisse lire. 2,5/5.
A pleines mains
Une histoire fraîche et drôle autour de la sexualité et notamment la masturbation. La couverture "pop" donne d'ailleurs le ton. Le protagoniste Pablo a tout d'abord ouvert un sex-shop qui ne rencontra pas le succès, la concurrence d'Internet n'aidant pas. Puis il retourne chez ses parents et il a une nouvelle idée : il se lance dans la re-création de souvenirs et de décors jouant sur la nostalgie de ses clients pour qu'ils passent un bon moment en repensant à leurs premiers émois. J'ai bien aimé le ton léger, l'humour. Pour public averti tout de même, bien que les situations et images présentées restent soft.
Aux abois
Chronique d'une jeunesse adolescente. Contrairement à sa camarade, Yolanda est une jeune fille dilettante qui procrastine beaucoup dans ses différentes obligations scolaires. Elle sort l'excuse de son chien, un innocent corgi, pour justifier tout et n'importe quoi. Mais elle a souvent le droit à une seconde chance. Ses parents sont assez peu présents. La couverture est bien colorée et le dessin après quelques pages passe bien, en bichromie. On pourrait dire que ça reprend des codes de street art. Je ne dirai pas que c'est mémorable et il ne passe pas spécialement grand chose d'extraordinaire bien que cela fasse 200 pages. Malgré cela c'est une belle réussite de Michael Furler, un auteur suisse pour qui cela semble la première bande dessinée publiée.
Alexe
J'ai bien aimé ce personnage d'Alexe, elle subit des événements qui lui valent d'être emprisonnée et victime de violences ourdies par des gens corrompus. Entrainée dans une spirale infernale d'espionnage, elle fait preuve d'un véritable instinct de survie. Au moins voilà une héroïne à la plastique de rêve qui ne passe pas son temps à moitié nue. Je regrette que cette série ait été interrompue au tome 4.
Rooster Fighter - Coq de Baston
Une série que j'ai trouvée sympathique à lire à défaut d'être exceptionnel. Le concept est débile comme c'est souvent le cas avec les mangas où les auteurs se permettent souvent de faire n'importe quoi sans se soucier du ridicule. En revanche, ici le ton est assez sérieux alors cela risque de décevoir les lecteurs qui voulaient lire un truc délirant. Si les premiers chapitres sont un peu répétitifs et donnent l'impression qu'on va encore avoir droit à un manga qui va tourner en rond pendant des dizaines de tomes, mais heureusement on introduit de nouveaux personnages et on développe plus le scénario. Certes, au final il y a rien de bien original, notamment au niveau des motivations des personnages ou des leçons de vies qu'on apprend, en dehors du fait que les personnages principaux sont des coqs et des poules, mais le scénario est bien fait et j'ai lu les 7 premiers tomes sans problème. Le dessin est bien maitrisé avec de bonnes scènes de combats. Je ne pense pas lire la série jusqu'au début, mais je ne regrette pas avoir au moins lu les premiers tomes.