Les derniers avis (106 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Revanche des bibliothécaires
La Revanche des bibliothécaires

C'est le genre de recueils de gags qui se lit à très petites doses au risque de rapidement se révéler répétitif et moins amusant. L'idée de base est assez drôle : tourner en dérision le monde de la littérature, des écrivains et des bibliothèques, avec une dose d'absurde, de décalage et d'application du monde littéraire au monde actuel (avec notamment beaucoup de strips en rapport avec la crise du Covid et le confinement). Quand on feuillète ça, le sourire vient vite et les idées paraissent originales. La ligne du dessin est claire et propre, pour une mise en scène épurée mais efficace. Et du coup, ça devait sans doute bien marcher avec une publication hebdomadaire dans le magazine Guardian. Mais tout au long d'un album de près de 200 pages, on se rend très vite compte d'un manque de renouvellement. Trop de gags se révèlent tomber à plat (en particulier ceux qui semblent souffrir de la traduction ou faire référence à des sujets peu connus du public français). Et le sourire se fait rare au point d'avoir envie de refermer l'album bien avant la fin. Bref, ce sont des gags qu'il vaut mieux picorer par-ci par-là et pas un album à lire d'une traite, je pense. Note : 2,5/5

04/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Demba Diop
Demba Diop

Le sujet est intéressant, et méritait sans doute d’être davantage – ou mieux, je ne sais pas – développé. Car tout m’est apparu un peu trop court, calme, posé, figé, jusqu’au dossier final, lui aussi minimaliste. Quelques frustrations donc. Mais globalement l’album se laisse lire, et on suit ces tirailleurs dans un enfer qui n’aurait pas dû être le leur, dans la boue et les massacres du Chemin des dames. Et les premières pages montrent bien les « méthodes » employées pour « recruter » des combattants en Afrique (au moment même où on leur refuse la citoyenneté et où le racisme bat son plein). Par contre, la violence des assauts entre tranchées est bien rendue. Une narration un peu trop molle, et un dossier final un peu trop squelettique ne rendent pas suffisamment justice à ses hommes qu’on a envoyé mourir loin de chez eux. Note réelle 2,5/5

04/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Voleur de Souhaits
Le Voleur de Souhaits

C’est ma 2ème incursion dans Les contes des cœurs perdus. Le Voleur de Souhaits s’est avéré une lecture sympathique mais peu mémorable. En fait la collection s’adresse vraiment aux plus jeunes, l’histoire (enfin plutôt l’idée) est bonne mais manque cruellement de développement pour satisfaire les adultes. Cet album ne déroge pas à la règle, l’idée de base est très belle mais on arrive à la fin avec le sentiment « de quoi ? déjà !! ». La thématique touche mais n’emporte malheureusement pas plus ou ne va pas aussi loin que souhaité sur la morale ou autre. Par contre niveau graphique, cet album est un plaisir. Bertrand Gatignol possède une esthétique bien à lui qui saura vous charmer l’œil. Je ne dois pas être le seul mais j’aime beaucoup. Un chouette album mais surtout pour les plus jeunes.

04/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Kiss him, not me !
Kiss him, not me !

Je crois bien que c’est le premier Shojo que je lis, n’étant pas le coeur de cible je n’en ferai pas une habitude mais la présente série possède des qualités (et aussi des défauts). Passons rapidement sur l’idée de base qui peut faire sourciller, une jeune fille devient populaire après avoir perdu du poids … elle est passée du statut d’invisible à la fille à courtiser absolument, de nombreux camarades vont rentrer en concurrence pour obtenir ses faveurs. Rien qui fait rêver à première vue cependant l’auteure arrive à en tirer quelques situations qui m’ont bien amusés. En fait une des bonnes idées est que notre héroïne est une vrai otaku et voue une passion sans bornes, au grand dam de ses prétendants, à certains héros sur papier (qui sont tous dans des boy’s love). Ce postulat m’a bien plu, on se retrouve alors dans une situation d’harem inversé et ceux sont maintenant les hommes qui sont invisibles, quelques passages sont assez drôles et renvoient au titre. Bon par contre sur 14 tomes ça ronronne un peu trop, le début m’a amusé, le milieu m’a ennuyé (mais montre quand même une certaine évolution), quand à la fin je l’ai trouvé réussi et conforme au genre, notre héroïne ayant enfin fait un choix. Certainement pas le manga du siècle et je ne conseille pas spécialement sauf si vous êtes amateurs de Shojo. Je ne le suis pas mais je pense que cette série s’en tire très honorablement pour le genre.

04/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Une Histoire de Jérusalem
Une Histoire de Jérusalem

J'ai reçu l'album pour Noël mais l'ai soigneusement laissé de côté jusqu'à le lire enfin cette semaine. Et franchement, c'est très bien comme BD ! L'album est un documentaire sur l'histoire de Jérusalem, raconté par un olivier du fameux mont, qui nous explique les différentes périodes de cette ville au cœur de trois religions monothéistes. Le déroulé est fait chronologiquement, avec quelques petites incartades parfois sur les positions actuelles des quartiers de la ville, mais nous suivons la progression de la construction de cette ville, à la fois importante et pourtant longtemps insignifiante pour la majeure partie du monde. En terme de documentaire, c'est complet et sourcé, nombreuses sont les citations et les références, avec une bibliographie fournie à la fin de l'ouvrage. C'est parfait pour découvrir une ville revenue brutalement au cœur de l'actualité récemment. Et le déroulé nous montre assez rapidement que les période de cohabitation ont été bien plus nombreuses qu'on le pense, que la paix a existé durablement dans cette ville, que l'intolérance n'était pas toujours là où on le pensait. Maintenant, ma note reflète deux écueils que la BD m'a semblé ne pas éviter : le premier est que malgré son cadre précis et documenté, la BD reste très formelle. Le dessin sert de support au texte et le véhicule, sans faire de véritables ajouts ou trouvaille visuellement intéressante. Comme de nombreuses autres BD du genre, je trouve qu'on reste dans un cadre strict, un peu trop, qui se contente de déployer des cases dont le visuel n'est qu'un agrément du texte. Ce manque de fantaisie et de renouvellement visuel conduit à une lecture certes intéressante, mais par trop scolaire : un chapitre, une leçon, des informations et on continue. Je ne pense pas que sa lecture restera dans ma mémoire à long terme. L'autre écueil que je vois est purement personnel et relève de mes propres connaissances en Histoire : la BD ne remet jamais en perspective un souci méthodologique que suscite un lieu saint, à savoir la question des sources. Pour prendre un exemple simple, Flavius Joseph (souvent cité dans la partie antique) est un historien très critiqué sur ce qu'il a écrit, assez méconnu en dehors de ses propres textes sur lui-même, et surtout un des rares historiens de la Judée antique. Sauf que cet historien est lui-même né à Jérusalem et juif d'origine. Ce qui implique sans doute un biais dans le regard qu'il porte sur la ville, notamment l'importance qu'il lui accorde. Je ne dis pas que Flavius Joseph est une source fausse, bien sur (c'est une question d'historien.nes et je n'en suis pas) mais j'aurais aimé avoir dans la BD plus d'informations sur les méthodes, les questionnements historiques et les lacunes que comporte l'histoire de Jérusalem. Après tout, en Histoire une absence de source est aussi une information intéressante à prendre ! Bref, sur la question de la méthode, j'aurais aimé plus de précision sur le travail qu'a accompli l'auteur, qui s'y connait surement bien plus. C'est donc un documentaire tout à fait correct à mes yeux, qui arrive à synthétiser l'histoire de la ville d'une bonne manière, dans une BD instructive et plaisante à lire. A mon gout, le documentaire ne dépasse jamais vraiment ce cadre-là et je trouve qu'il manque un réel questionnement des sources et des travaux historiques effectués sur la ville, mais pour tout curieux c'est une lecture agréable, je pense !

04/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Frink & Freud - Le Patient américain
Frink & Freud - Le Patient américain

Un album qui montre un coté méconnu de la psychanalyse: comment les idées de Freud ont conquit l'Amérique. Au début, je pensais que Freud lui-même serait la vedette de cette BD vu qu'elle s'ouvre sur son voyage aux États-Unis pour une conférence et qu'on le voit critique la société américaine. Donc le patient américain du titre c'est l'Amérique elle-même, me suis-je dis, sauf qu'à un moment on change de décors et je me suis aperçu que la vraie vedette du récit est un certain Horace Frink, un discipline de Freud qui a propagé les idées du célèbre psychiatre et qui était lui-même névrosé et va du coup va finir par devenir un patient de Freud. La biographie de cet homme est pas mal. On voit bien ce qui a fait en sorte qu'il est des problèmes psychologiques et les conséquences que cela a eu sur sa vie, notamment sa vie sentimentale. C'est bien fait et il y a des trucs intéressants voir même étonnants sauf que je trouve qu'il y a tout de même quelques longueurs et le pauvre Frank dégage moins de charisme que Freud. Du coup j'ai surtout aimé les passages avec Freud alors que c'est un personnage historique que je trouve antipathique ! Sinon, j'ai bien aimé le dessin que je trouve dynamique et expressif, bien loin du dessin réaliste sans personnalité et fade comme on voit dans pleins de biographies en BD.

04/04/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Kindergarten Wars
Kindergarten Wars

Kindergarten Wars est une nouvelle série japonaise traduite et publiée par Ki-oon, et j'voue que son pitch est assez original, sur le papier. Des criminels obligés de se muer en enseignants-gardes du corps pour une école maternelle accueillant la progéniture de l'élite du Japon. Une école qui, de fait, devient la cible de kidnappeurs, tueurs à gages, etc. Je suis un peu moins convaincu par l'argument romantique attaché à l'une de ces maîtresses particulières, à savoir qu'elle cherche l'âme soeur parmi le moindre représentant de la gent masculine qui se présente. Cela donne lieu à des scènes où l'action brutale le dispute au fleur bleue, ce qui provoque un grand écart narratif par moments. Dans le deuxième tome cela tourne même au triangle amoureux avec des sentiments supposés à sens unique. Je ne suis pas très convaincu que ce soit pertinent et utile à moyen terme dans la série, mais après la lecture des deux premiers tomes c'est tout de même assez plaisant, le manga se lit rapidement sans que l'on tique sur autre chose que cette dimension romantique. En effet le trait est dynamique, l'autrice se montre très à l'aise avec l'action, les coups de feu, les éclats de sang, sans aller jusqu'au trash. Il y a déjà quelques évolutions dans ces deux premiers tomes, j'ai bon espoir que la suite soit intéressante.

03/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Slum kids
Slum kids

Je suis sorti moins enthousiaste que mes camarades. Alors attention l’album est bon, on retrouve bien le style Label 619, graphisme et histoire rentrent bien dans la ligne éditoriale. Cependant quelques points m’ont chiffonné et m’empêchent de m’emporter véritablement. Niveau dessin, c’est fluide et dynamique, on ressent les influences de ses aînés (Run, Singelin …). Un trait peut-être pas encore complètement à maturité mais efficace, bien curieux de voir ce que l’auteur proposera par la suite. Par contre, j’ai vraiment tiqué sur l’esthétisme de ces mains, trop souvent représentées en forme de boule, ça passe mais je n’adhère pas à ce parti pris. Concernant l’histoire, et contrairement à ce que peut laisser penser de prime abord le dessin rond, c'est bien pour public averti. Petit Rapace met en scène un univers sombre, dont nous n’aurons pas trop d’explications sur le pourquoi du comment, mais dans lequel on se laisse facilement embarquer. Nous y suivrons un groupe d’enfants qui se serre les coudes pour survivre, l’antithèse de Disney, au programme drogues, violences … C’est pas mal mais je m’attendais quand même à mieux, si j’ai aimé la fin je n’ai pas été totalement convaincu par tout ce qui tourne autour de l’esprit vengeur. J’espérais autre chose que ce truc un peu trop éculé, affaire de goût. Donc voilà une œuvre agréable mais qui m’aura un peu laissé sur ma faim dans certains détails. Par contre, l’édition est toujours de qualité, les couvertures bonus en fin de tome sont sympathiques et le poster est une chouette idée.

03/04/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Babyface
Babyface

Une lecture rapide qui cible principalement de jeunes lecteurs, même si elle est tout public. L'adaptation d'un roman de Marie Desplechin qui nous fait découvrir le quotidien d'une jeune fille, Nejma, qui subit les moqueries des autres enfants. Un récit sur la différence, l'exclusion avec pour décor un quartier dominé par des tours d'habitation. Baby face ne signifie pas seulement un visage enfantin, c'est aussi le gentil dans les combats de catch. Et il sera question de catch dans cette histoire, puisque indirectement, il amènera aux déboires de Nejma. On découvre celle-ci à travers le regard de Freddy, son seul "ami". Un scénario pas vraiment captivant pour l'adulte que je suis, mais qui fait passer son message sur la tolérance et le vivre ensemble. Un récit humaniste. Côté dessin, c'est agréable à regarder. Ce n'est clairement pas un style qui me séduit au premier abord, mais il a su me charmer au fil des pages. Des couleurs qui retranscrivent l'ambiance morose de la ville. 3 étoiles pour le public visé, 12/13 ans.

03/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Petits Dieux
Petits Dieux

Sans crier au génie, j’ai trouvé que ce premier tome amenait plutôt bien la thématique centrale du récit. Tout prend sens assez rapidement et, même si l’on retombe sur quelque chose de déjà-vu dans la bande dessinée (dont je ne vous dirai rien car un des plaisirs de celle-ci est de justement comprendre progressivement face à quoi les auteurs nous placent), l'approche des auteur.e.s n’en demeure pas moins originale et, surtout, permet d’ouvrir le sujet sur d’autres. Reste à voir maintenant comment Mathieu Salvia va articuler son scénario. La série est prévue en trois tomes, ce qui me semble à la fois beaucoup et peu (et du coup, ce sera peut-être pile poil la taille adéquate). Je demande en tous les cas à voir et je lirai le deuxième tome avec plaisir. Au niveau du dessin, le style de Krystel est très spectaculaire et devrait plaire au jeune public auquel la série est prioritairement destinée. Les personnages sont fortement typés (animaux anthropomorphes et humains tout droit sortis d’un univers de fantasy, voire des personnages encore plus originaux) et il est facile de s’identifier ou de s’attacher à l’un ou l’autre. Je ne suis pas fan absolu (certains effets ne me convainquent pas) mais j’ai la conviction que le jeune public adhèrera. Cette série me semble donc plutôt bien partie. Il faut maintenant espérer que les lecteurs vont accepter l’idée centrale. En effet, si un rapide coup d’œil laisse penser que nous avons là un récit de fantasy, à la lecture, il apparaît assez rapidement que nous sommes bien plus devant un récit surréaliste dans lequel s’invite le fantastique merveilleux… et ça, ça peut dérouter certains lecteurs au point de leur faire lâcher prise.

03/04/2024 (modifier)