On a là une intrigue minimaliste, et des personnages, qui auraient sans doute gagné à être davantage creusés. De même, le manque de nuance, un certain manichéisme (en particulier autour de la bande de jeunes loubards, très « bêtes et méchants »), peuvent limiter quelque peu l’enthousiasme des lecteurs.
Mais, cela étant dit, c’est un album feel good qui se laisse lire, le sourire aux lèvres. Les deux SDF sont attachants, y compris quand ils s’engueulent, et on est prêt à accepter certaines facilités (voir la course poursuite avec les flics après le vol du poulet, ou le happy-end final), tant la narration – très aérée – nous transporte sur du positif.
Le dessin de Ratte est aussi pour beaucoup dans le ressenti général. Dynamique et fluide, agréable, il colle parfaitement au ton joyeux et sucré de l’ensemble.
2.5
Un manga qui a fini par me décevoir.
Le premier tome est pas trop mal. Même si l'univers créé par l'auteur n'est pas des plus originaux, mais il y a des bonnes trouvailles tant au niveau du dessin que du scénario et il y a une bonne ambiance. Malheureusement, les deux tomes suivants sont moins bons. La quête de l'héroïne après son évasion ne m'a pas trop passionné et vers la fin je trouvais que c'était un peu long alors que la série ne dure que 3 tomes. Je n'ai pas ressenti de tension lorsque les personnages étaient en danger. Dommage parce que cela commençait bien et je voulais vraiment apprécier cette série.
Heureusement que la narration est fluide et que le dessin est vraiment bon, cela m'a aidé à finir une série que je ne pense pas relire un jour. Le gros point positif est que le format est plus grand qu'un manga ordinaire et cela permet d'admirer le dessin.
Je suis moi aussi mitigé face à cette relecture très personnelle de l'histoire de Dracula.
Au moins, on peut dire que le traitement de l'auteur est original quoiqu'un peu trop. Je ne suis pas trop fan de Mina qui est fan de catch et en fait je n'aime pas trop le fait que la plupart des personnages soient maintenant des ados. À la limite, ça pouvait passer lorsque l'action se passait dans le collège, mais j'ai un peu décroché lorsqu'on fait un bond dans le passé avec ce Jonathan Harker de 16 ans qui a l'air d'en avoir moins et qui s'en va tout seul faire un boulot important. Cela se laisse tout de même lire sans problème et j'avais toujours bien envie de savoir ce que le mangaka allait imaginer ensuite.
La mise en scène est très artistique et parfois même un peu trop. Il y a des passages qui ne font pas trop de sens et qui semblent exister juste pour faire de jolies scènes oniriques. J'ai été surpris d'apprendre que ce manga parait dans un magazine seinen parce que le style du dessin ressemble plus à ce que l'on retrouve dans un magazine féminin. Mention spéciale pour Luke/Lucy qui semble sortir d'un vieux manga shojos des années 70.
Une curiosité à emprunter à la bibliothèque si vous voulez un Dracula très différent de ce que l'on retrouve habituellement.
Bon, j'adore le travail de Fujimoto, j'ai déjà avisé la totalité de ses créations éditées en français, ne me restait plus que Fire Punch, la première œuvre du bonhomme dont on m'a parlé, celle dont j'ai entendu beaucoup de positif depuis si longtemps, celle qu'on m'a répété de lire maintes et maintes fois, ... Et que je n'avais ironiquement jamais lue jusqu'à présent.
Verdict ? C'est du très bon... Mais également très imparfait.
Allez, on accroche sa ceinture, c'est parti !
Dans cette histoire, le monde est ravagé par une nouvelle ère glaciaire, l'humanité est au bord de l'extinction, des gens dotés d'étranges pouvoirs jouent les élus divins, les prophètes ou, malheureusement, les batteries permettant au reste de l'humanité de tenir le coup. Agni, notre protagoniste, est doué d'un pouvoir de régénération. Sa capacité régénératrice est telle qu'il semble incapable de mourir, même après avoir été décapité, même après été immolé par des flammes qui consument tout ce qu'elles touchent jusqu'à destruction absolue. Et que se passe-t-il quand, un jour dramatique, un être qui jamais ne peut disparaitre entre en contact avec des flammes qui consument jusqu'à destruction totale de ce qu'elles ont touché ? Eh bien on obtient un feu éternel, un feu conscient puisque le pauvre Agni ne peut pas mourir, un feu souffrant car Agni brûle déjà depuis plusieurs années sans jamais s'éteindre, sans jamais perdre de vue son objectif : vivre et se venger. Enfin, "vivre", en tout cas, envers et contre tout.
Une histoire de vengeance, de recherche d'un but, de souffrance et de désespoir humain, une histoire sur les pires aspects de l'humain aussi. Les personnages de cette histoire sont abjects, cruels, immoraux, comme souvent dans les récits post-apocalyptiques, l'humanité poussée dans ses derniers retranchements révèle ses tendances les plus sombres. Viols, ségrégations sexistes, meurtres à foison, cannibalisme, fanatisme, ... les personnages sombrent progressivement dans la folie ou bien ont déjà sombré il y a bien longtemps. Le sujet du fanatisme, de la facilité qu'ont les gens à croire des mensonges pour se rassurer et se persuader que tout ira bien, que tout a un sens, le fait que les mensonges (aussi légers soient-ils) peuvent avoir des conséquences désastreuses est assurément le sujet le plus proéminent de la série, par ailleurs.
Bon, je trouve les personnages complexes et immoraux intéressants, l'histoire est simple, barrée mais prenante, j'ai un faible pour les récits sur la fin des choses (alors le post-apo j'aime beaucoup), c'est par Fujimoto dont j'apprécie habituellement l'écriture, pourquoi donc est-ce que je ressors mitigée de cette lecture ?
Eh bien parce que l'œuvre est malheureusement fouillie, ou en tout cas je l'ai ressentie ainsi. Surtout dans la deuxième moitié des albums, j'ai vraiment ressenti que certains événements s'enchaînaient trop rapidement, que la psychologie des personnages (toute intéressante qu'elle soit sur le papier) prend parfois des directions un peu trop expédiées, que le côté fantastique de cette histoire prenait parfois trop le dessus, que les pouvoirs et explications devenaient parfois trop loufoques (en tout cas suffisamment pour me faire sortir du récit) - je pense notamment à tout ce délire autour se l'arbre, qui donne un final intéressant mais dont la justification et l'arrivée soudaine dans le récit m'ont vraiment semblé tirés par les cheveux.
Il y aussi que les dessins, que je trouvais assez joliment travaillés au début de la série, m'ont semblé moins impactants sur la fin. Il y a toujours de très belles cases, la mise en scène reste travaillée, mais j'ai regretté la disparition de grandes cases extrêmement détaillées et les quelques folies de mise en scène que l'on avait notamment avec Togata jouant les "réals".
Tiens, Togata, parlons-en ! Je ne serais pas négative sur le personnage, au contraire il est facilement mon préféré de cette histoire, je regrette juste un détail de la traduction VF à son égard puisque Togata est ici genré au féminin, par lui-même à plusieurs reprises, même après son coming out narratif, ce qui est très bizarre quand le personnage s'avère être une très bonne représentation d'un homme transgenre. Bon, par "bonne représentation" ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, les personnages sont tous immoraux et Togata ne fait pas exception. Pour vous faire un résumé rapide visualisez un sociopathe immortel passionné de cinéma, véritablement habité par une passion pour le septième art, et qui ne recule devant aucune dépravité, aucune cruauté, pour réaliser lui-même le film parfait. Il a un pet au casque, la narration littéraire se plie à sa volonté lorsqu'il est là et se permet un paquet de références cinématographiques, il est drôle, perturbant, tragique aussi (avoir un corps qui se régénère en permanence quand on n'est pas à l'aise dedans c'est on ne peut plus génant), ... bref, j'aime beaucoup Togata, je note d'ailleurs après lecture que c'est après son départ de la série que j'ai fini par pleinement me sentir détachée du récit, mais voilà je regrette ce défaut de traduction préférant visiblement le genré au feminin, même après découverte narrative de sa nature transgenre. C'est pas nouveau que la VF décide d'éclipser le côté trans d'un personnage, j'ai bien vérifié que ce n'était pas le cas en VO, ça fait chier, donc petit défaut à mentionner.
Bref, l'histoire est intéressante, dérangeante même à plusieurs moments, mais se perd un peu narrativement vers la moitié, les délires incestueux du protagoniste m'ont un peu agacée sur la fin, il y a beaucoup de choses à dire sur cette série et pourtant j'en ressors vraiment mitigée. Je comprends pourquoi cette série a fait parler d'elle, pourquoi on m'en a dit tant de bien, mais je comprends aussi pourquoi ce n'est pas cette série là qui a pleinement fait exploser la popularité de Fujimoto. On reconnait déjà les prémisses d'autres de ses futures histoires mais in fine je préfère justement ces histoires antérieures, que je trouve plus finement travaillées, plus abouties.
La série est bonne mais pas sûre que je la relise de si tôt.
Une série sympathique, qui joue à fond la carte d'une certaine nostalgie.
Visuellement d'abord, avec des récits se déroulant dans les années d'après guerre - avec des flash-backs durant la seconde guerre mondiale. Et un style graphique proposant une ligne claire modernisée (sans aller jusqu'à l'épure du style Atome - ce qui aurait encore plus justifié le nom du héros !), avec un dessin au trait faussement années 50, comme pouvait l'utiliser Franquin.
Nostalgique aussi d'une époque, de son langage argotique, de certaines figures célèbres (acteurs surtout, chanteurs).
Et une immersion dans le Paris de l'immigration arménienne.
Mais c'est parfois déséquilibré : le premier tiers du deuxième tome est difficile à lire, tant les expressions argotiques ou en Arménien gênent la fluidité de la lecture. Cet album est d'ailleurs un peu moins réussi, avec une intrigue polar plus secondaire (elle est expédiée dans la seconde moitié de l'album).
Mais le premier album est plus équilibré et sympa, plein d'une gouaille contagieuse.
A re-découvrir...
Je ne peux pas dire que j’aie été emballé par cet album. Mais je dois quand même admettre que, sous ses dehors assez austères, il nous embarque gentiment et il se laisse lire facilement, parfois le sourire aux lèvres.
Les décors sont minimalistes (l’austérité du Nord-Ouest de l’Angleterre est ici presque caricaturale, restreinte ici à quelques parkings isolés), les personnages peu expressifs, et l’intrigue on ne peut moins dynamique. En effet, nous suivons un vague conflit entre vendeurs de glaces, un militant des secours en montagne (là où seules quelques collines existent !), avec quelques menu débats entre cruciverbistes.
C’est un peu sec mais, contre toute attente, ça se laisse lire. Il y a dans certains passages un humour pince sans rire, froid, et l’aspect pauvre de l’ensemble se transforme même en quelque chose de risible.
Je serais moins enthousiaste que mes prédécesseurs, mais c’est une lecture originale et recommandable (mais ceux qui ne cherchent que de l’action doivent s’abstenir !).
C’est l’histoire d’un homme qui a le plus grand mal à se positionner en société, à savoir comment développer des relations sociales. Et qui, faute de mieux « joue un rôle », celui de bouffon le plus souvent.
Lui-même abusé sexuellement durant son enfance, il développe des relations ambigües avec les femmes – qui sont nombreuses à être attirées par lui ! Mais que ce soit pour les relations amoureuses, sociales, politiques, il n’est jamais sincère et préfère à chaque fois fuir la réalité, mentir, provoquant souvent des drames.
Car le récit développe une vision très noire de la société, très pessimiste, le suicide (physique ou social) étant très présent.
Au milieu de tout ça, des cauchemars, visions d’horreur, ou simples morts, alimentent une certaine horreur, sans qu’Ito – qui adapte ici un auteur que je ne connaissais pas – n’apporte les délires visuels qui souvent habitent ses œuvres. On est ici davantage dans un récit d’atmosphère que dans l’horreur brute des séries qu’Ito crée lui-même. Les « visions d’horreur » sont toutefois plus présentes dans le troisième et dernier tome.
En tout cas, le récit nous permet de suivre la vie – et la déchéance – du héros. Mais aussi le malheur qu’il entraine autour de lui (chez les femmes avec lesquelles il a des relations, mais pas que, puisqu'il pousse au suicide l'une des rares personnes à l'avoir percé à jour).
Si la lecture n’est pas inintéressante, j’ai quand même trouvé qu’il y avait des longueurs, certaines redites.
En tout cas, le récit nous permet de suivre la vie – et la déchéance – du héros. Mais aussi le malheur qu’il entraine autour de lui. La déchéance est collective. Il y a quelques chose des romans noirs gothiques dans ce récit.
De Beethoven, je ne connaissais que quelques bribes de sa personnalité, toutes liées à sa période adulte et célèbre. Je partais donc dans l'inconnu avec cet album, qui se concentre sur "l'avant ", sa jeunesse.
Une période de formation, en tant qu'artiste et en tant que personne. Avec son père comme personnage clé. Qui lui a mis le pied à l'étrier comme musicien. Mais ce père est un personnage assez négatif. Alcoolique, violent, borné, exploitant sans vergogne son fils - qu'il voyait davantage comme l'exécutant d'œuvres écrites par d'autres, comme Mozart alors en vogue, que comme compositeur.
La pression mise continûment par son père explique sans doute le côté quelque peu frénétique ou pressé de Ludwig. Je ne connais pas son œuvre suffisamment en profondeur pour y déceler là aussi des traces de cette relation difficile.
En tout cas l'album se laisse lire agréablement. Le sujet est sans doute moins original que d'autres séries de Ross, mais son dessin, ici très moderne et dynamique, colle très bien à la personnalité qu'il nous donne à voir.
Je viens de finir Kléos, alors la note s'en ressentira. Bien sans plus, d'accord il y a un aspect tragique et comique dans son aventure et le dessin est bon, mais je l'ai lu et non relu alors que j'ai relu Kleos plusieurs fois ! J'ai l'impression que le héros avait plus de potentiel sans pouvoir relever ce qui manque à la bd pour être meilleure. Le final est bon, d'accord mais… J'ai aussi mieux aimé le premier tome de Deamon, et même la gloire d'Héra. Franchement, tirer aussi peu d'une histoire de changement de sexe à une époque, la notre, où ils existent, et en France où les femmes ont plus de droit qu'en Grèce de l'Antiquité. Je pense que cette bd est surcotée grâce au soleil de Grèce et à une façon de voir et vivre le sexe non encore corrompu par l'idée de péché si je ne dirait pas qu'on puisse prétendre qu'elle était libre.
J'aime beaucoup l'humour absurde, les blagues à froid et les répliques bien cons, bref je suis friande de ce genre de production.
Ici c'est bon, j'avoue avoir a minima souri, mais je suis quand-même déçue.
Je suis souvent déçue dans mes avis, ça va finir par devenir mon running gag officiel sur le site, mais ici ma déception ne vient pas d'attente trop grandes ou d'une lecture d'une traite qui auraient pu tuer l'humour, non ma déception vient du fait que j'ai déjà lu la plupart de ces gags dans d'autres formats auparavant sur le net. Le gag sur "les filles chaudes et désespérée de ta région" en est le plus gros exemple, j'ai littéralement reposé l'album pour le comparer avec une version antérieure que je connaissais et que je trouve bien mieux rythmée et impactante.
Pas un mal absolu, les gags sont standards, déjà faits auparavant, mais pas nécessairement mauvais. J'en ai découvert certains qui, même s'ils reposent eux aussi sur la même rythmique de cassure d'attente, ont réussi à me faire rire.
Bref, pas excellent mais pas déplaisant.
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Whisky (Duhamel/Ratte)
On a là une intrigue minimaliste, et des personnages, qui auraient sans doute gagné à être davantage creusés. De même, le manque de nuance, un certain manichéisme (en particulier autour de la bande de jeunes loubards, très « bêtes et méchants »), peuvent limiter quelque peu l’enthousiasme des lecteurs. Mais, cela étant dit, c’est un album feel good qui se laisse lire, le sourire aux lèvres. Les deux SDF sont attachants, y compris quand ils s’engueulent, et on est prêt à accepter certaines facilités (voir la course poursuite avec les flics après le vol du poulet, ou le happy-end final), tant la narration – très aérée – nous transporte sur du positif. Le dessin de Ratte est aussi pour beaucoup dans le ressenti général. Dynamique et fluide, agréable, il colle parfaitement au ton joyeux et sucré de l’ensemble.
Soloist in a Cage
2.5 Un manga qui a fini par me décevoir. Le premier tome est pas trop mal. Même si l'univers créé par l'auteur n'est pas des plus originaux, mais il y a des bonnes trouvailles tant au niveau du dessin que du scénario et il y a une bonne ambiance. Malheureusement, les deux tomes suivants sont moins bons. La quête de l'héroïne après son évasion ne m'a pas trop passionné et vers la fin je trouvais que c'était un peu long alors que la série ne dure que 3 tomes. Je n'ai pas ressenti de tension lorsque les personnages étaient en danger. Dommage parce que cela commençait bien et je voulais vraiment apprécier cette série. Heureusement que la narration est fluide et que le dessin est vraiment bon, cela m'a aidé à finir une série que je ne pense pas relire un jour. Le gros point positif est que le format est plus grand qu'un manga ordinaire et cela permet d'admirer le dessin.
#DRCL Midnight children
Je suis moi aussi mitigé face à cette relecture très personnelle de l'histoire de Dracula. Au moins, on peut dire que le traitement de l'auteur est original quoiqu'un peu trop. Je ne suis pas trop fan de Mina qui est fan de catch et en fait je n'aime pas trop le fait que la plupart des personnages soient maintenant des ados. À la limite, ça pouvait passer lorsque l'action se passait dans le collège, mais j'ai un peu décroché lorsqu'on fait un bond dans le passé avec ce Jonathan Harker de 16 ans qui a l'air d'en avoir moins et qui s'en va tout seul faire un boulot important. Cela se laisse tout de même lire sans problème et j'avais toujours bien envie de savoir ce que le mangaka allait imaginer ensuite. La mise en scène est très artistique et parfois même un peu trop. Il y a des passages qui ne font pas trop de sens et qui semblent exister juste pour faire de jolies scènes oniriques. J'ai été surpris d'apprendre que ce manga parait dans un magazine seinen parce que le style du dessin ressemble plus à ce que l'on retrouve dans un magazine féminin. Mention spéciale pour Luke/Lucy qui semble sortir d'un vieux manga shojos des années 70. Une curiosité à emprunter à la bibliothèque si vous voulez un Dracula très différent de ce que l'on retrouve habituellement.
Fire Punch
Bon, j'adore le travail de Fujimoto, j'ai déjà avisé la totalité de ses créations éditées en français, ne me restait plus que Fire Punch, la première œuvre du bonhomme dont on m'a parlé, celle dont j'ai entendu beaucoup de positif depuis si longtemps, celle qu'on m'a répété de lire maintes et maintes fois, ... Et que je n'avais ironiquement jamais lue jusqu'à présent. Verdict ? C'est du très bon... Mais également très imparfait. Allez, on accroche sa ceinture, c'est parti ! Dans cette histoire, le monde est ravagé par une nouvelle ère glaciaire, l'humanité est au bord de l'extinction, des gens dotés d'étranges pouvoirs jouent les élus divins, les prophètes ou, malheureusement, les batteries permettant au reste de l'humanité de tenir le coup. Agni, notre protagoniste, est doué d'un pouvoir de régénération. Sa capacité régénératrice est telle qu'il semble incapable de mourir, même après avoir été décapité, même après été immolé par des flammes qui consument tout ce qu'elles touchent jusqu'à destruction absolue. Et que se passe-t-il quand, un jour dramatique, un être qui jamais ne peut disparaitre entre en contact avec des flammes qui consument jusqu'à destruction totale de ce qu'elles ont touché ? Eh bien on obtient un feu éternel, un feu conscient puisque le pauvre Agni ne peut pas mourir, un feu souffrant car Agni brûle déjà depuis plusieurs années sans jamais s'éteindre, sans jamais perdre de vue son objectif : vivre et se venger. Enfin, "vivre", en tout cas, envers et contre tout. Une histoire de vengeance, de recherche d'un but, de souffrance et de désespoir humain, une histoire sur les pires aspects de l'humain aussi. Les personnages de cette histoire sont abjects, cruels, immoraux, comme souvent dans les récits post-apocalyptiques, l'humanité poussée dans ses derniers retranchements révèle ses tendances les plus sombres. Viols, ségrégations sexistes, meurtres à foison, cannibalisme, fanatisme, ... les personnages sombrent progressivement dans la folie ou bien ont déjà sombré il y a bien longtemps. Le sujet du fanatisme, de la facilité qu'ont les gens à croire des mensonges pour se rassurer et se persuader que tout ira bien, que tout a un sens, le fait que les mensonges (aussi légers soient-ils) peuvent avoir des conséquences désastreuses est assurément le sujet le plus proéminent de la série, par ailleurs. Bon, je trouve les personnages complexes et immoraux intéressants, l'histoire est simple, barrée mais prenante, j'ai un faible pour les récits sur la fin des choses (alors le post-apo j'aime beaucoup), c'est par Fujimoto dont j'apprécie habituellement l'écriture, pourquoi donc est-ce que je ressors mitigée de cette lecture ? Eh bien parce que l'œuvre est malheureusement fouillie, ou en tout cas je l'ai ressentie ainsi. Surtout dans la deuxième moitié des albums, j'ai vraiment ressenti que certains événements s'enchaînaient trop rapidement, que la psychologie des personnages (toute intéressante qu'elle soit sur le papier) prend parfois des directions un peu trop expédiées, que le côté fantastique de cette histoire prenait parfois trop le dessus, que les pouvoirs et explications devenaient parfois trop loufoques (en tout cas suffisamment pour me faire sortir du récit) - je pense notamment à tout ce délire autour se l'arbre, qui donne un final intéressant mais dont la justification et l'arrivée soudaine dans le récit m'ont vraiment semblé tirés par les cheveux. Il y aussi que les dessins, que je trouvais assez joliment travaillés au début de la série, m'ont semblé moins impactants sur la fin. Il y a toujours de très belles cases, la mise en scène reste travaillée, mais j'ai regretté la disparition de grandes cases extrêmement détaillées et les quelques folies de mise en scène que l'on avait notamment avec Togata jouant les "réals". Tiens, Togata, parlons-en ! Je ne serais pas négative sur le personnage, au contraire il est facilement mon préféré de cette histoire, je regrette juste un détail de la traduction VF à son égard puisque Togata est ici genré au féminin, par lui-même à plusieurs reprises, même après son coming out narratif, ce qui est très bizarre quand le personnage s'avère être une très bonne représentation d'un homme transgenre. Bon, par "bonne représentation" ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, les personnages sont tous immoraux et Togata ne fait pas exception. Pour vous faire un résumé rapide visualisez un sociopathe immortel passionné de cinéma, véritablement habité par une passion pour le septième art, et qui ne recule devant aucune dépravité, aucune cruauté, pour réaliser lui-même le film parfait. Il a un pet au casque, la narration littéraire se plie à sa volonté lorsqu'il est là et se permet un paquet de références cinématographiques, il est drôle, perturbant, tragique aussi (avoir un corps qui se régénère en permanence quand on n'est pas à l'aise dedans c'est on ne peut plus génant), ... bref, j'aime beaucoup Togata, je note d'ailleurs après lecture que c'est après son départ de la série que j'ai fini par pleinement me sentir détachée du récit, mais voilà je regrette ce défaut de traduction préférant visiblement le genré au feminin, même après découverte narrative de sa nature transgenre. C'est pas nouveau que la VF décide d'éclipser le côté trans d'un personnage, j'ai bien vérifié que ce n'était pas le cas en VO, ça fait chier, donc petit défaut à mentionner. Bref, l'histoire est intéressante, dérangeante même à plusieurs moments, mais se perd un peu narrativement vers la moitié, les délires incestueux du protagoniste m'ont un peu agacée sur la fin, il y a beaucoup de choses à dire sur cette série et pourtant j'en ressors vraiment mitigée. Je comprends pourquoi cette série a fait parler d'elle, pourquoi on m'en a dit tant de bien, mais je comprends aussi pourquoi ce n'est pas cette série là qui a pleinement fait exploser la popularité de Fujimoto. On reconnait déjà les prémisses d'autres de ses futures histoires mais in fine je préfère justement ces histoires antérieures, que je trouve plus finement travaillées, plus abouties. La série est bonne mais pas sûre que je la relise de si tôt.
Atom Agency
Une série sympathique, qui joue à fond la carte d'une certaine nostalgie. Visuellement d'abord, avec des récits se déroulant dans les années d'après guerre - avec des flash-backs durant la seconde guerre mondiale. Et un style graphique proposant une ligne claire modernisée (sans aller jusqu'à l'épure du style Atome - ce qui aurait encore plus justifié le nom du héros !), avec un dessin au trait faussement années 50, comme pouvait l'utiliser Franquin. Nostalgique aussi d'une époque, de son langage argotique, de certaines figures célèbres (acteurs surtout, chanteurs). Et une immersion dans le Paris de l'immigration arménienne. Mais c'est parfois déséquilibré : le premier tiers du deuxième tome est difficile à lire, tant les expressions argotiques ou en Arménien gênent la fluidité de la lecture. Cet album est d'ailleurs un peu moins réussi, avec une intrigue polar plus secondaire (elle est expédiée dans la seconde moitié de l'album). Mais le premier album est plus équilibré et sympa, plein d'une gouaille contagieuse. A re-découvrir...
Glace
Je ne peux pas dire que j’aie été emballé par cet album. Mais je dois quand même admettre que, sous ses dehors assez austères, il nous embarque gentiment et il se laisse lire facilement, parfois le sourire aux lèvres. Les décors sont minimalistes (l’austérité du Nord-Ouest de l’Angleterre est ici presque caricaturale, restreinte ici à quelques parkings isolés), les personnages peu expressifs, et l’intrigue on ne peut moins dynamique. En effet, nous suivons un vague conflit entre vendeurs de glaces, un militant des secours en montagne (là où seules quelques collines existent !), avec quelques menu débats entre cruciverbistes. C’est un peu sec mais, contre toute attente, ça se laisse lire. Il y a dans certains passages un humour pince sans rire, froid, et l’aspect pauvre de l’ensemble se transforme même en quelque chose de risible. Je serais moins enthousiaste que mes prédécesseurs, mais c’est une lecture originale et recommandable (mais ceux qui ne cherchent que de l’action doivent s’abstenir !).
La Déchéance d'un homme
C’est l’histoire d’un homme qui a le plus grand mal à se positionner en société, à savoir comment développer des relations sociales. Et qui, faute de mieux « joue un rôle », celui de bouffon le plus souvent. Lui-même abusé sexuellement durant son enfance, il développe des relations ambigües avec les femmes – qui sont nombreuses à être attirées par lui ! Mais que ce soit pour les relations amoureuses, sociales, politiques, il n’est jamais sincère et préfère à chaque fois fuir la réalité, mentir, provoquant souvent des drames. Car le récit développe une vision très noire de la société, très pessimiste, le suicide (physique ou social) étant très présent. Au milieu de tout ça, des cauchemars, visions d’horreur, ou simples morts, alimentent une certaine horreur, sans qu’Ito – qui adapte ici un auteur que je ne connaissais pas – n’apporte les délires visuels qui souvent habitent ses œuvres. On est ici davantage dans un récit d’atmosphère que dans l’horreur brute des séries qu’Ito crée lui-même. Les « visions d’horreur » sont toutefois plus présentes dans le troisième et dernier tome. En tout cas, le récit nous permet de suivre la vie – et la déchéance – du héros. Mais aussi le malheur qu’il entraine autour de lui (chez les femmes avec lesquelles il a des relations, mais pas que, puisqu'il pousse au suicide l'une des rares personnes à l'avoir percé à jour). Si la lecture n’est pas inintéressante, j’ai quand même trouvé qu’il y avait des longueurs, certaines redites. En tout cas, le récit nous permet de suivre la vie – et la déchéance – du héros. Mais aussi le malheur qu’il entraine autour de lui. La déchéance est collective. Il y a quelques chose des romans noirs gothiques dans ce récit.
Ludwig et Beethoven
De Beethoven, je ne connaissais que quelques bribes de sa personnalité, toutes liées à sa période adulte et célèbre. Je partais donc dans l'inconnu avec cet album, qui se concentre sur "l'avant ", sa jeunesse. Une période de formation, en tant qu'artiste et en tant que personne. Avec son père comme personnage clé. Qui lui a mis le pied à l'étrier comme musicien. Mais ce père est un personnage assez négatif. Alcoolique, violent, borné, exploitant sans vergogne son fils - qu'il voyait davantage comme l'exécutant d'œuvres écrites par d'autres, comme Mozart alors en vogue, que comme compositeur. La pression mise continûment par son père explique sans doute le côté quelque peu frénétique ou pressé de Ludwig. Je ne connais pas son œuvre suffisamment en profondeur pour y déceler là aussi des traces de cette relation difficile. En tout cas l'album se laisse lire agréablement. Le sujet est sans doute moins original que d'autres séries de Ross, mais son dessin, ici très moderne et dynamique, colle très bien à la personnalité qu'il nous donne à voir.
Tirésias
Je viens de finir Kléos, alors la note s'en ressentira. Bien sans plus, d'accord il y a un aspect tragique et comique dans son aventure et le dessin est bon, mais je l'ai lu et non relu alors que j'ai relu Kleos plusieurs fois ! J'ai l'impression que le héros avait plus de potentiel sans pouvoir relever ce qui manque à la bd pour être meilleure. Le final est bon, d'accord mais… J'ai aussi mieux aimé le premier tome de Deamon, et même la gloire d'Héra. Franchement, tirer aussi peu d'une histoire de changement de sexe à une époque, la notre, où ils existent, et en France où les femmes ont plus de droit qu'en Grèce de l'Antiquité. Je pense que cette bd est surcotée grâce au soleil de Grèce et à une façon de voir et vivre le sexe non encore corrompu par l'idée de péché si je ne dirait pas qu'on puisse prétendre qu'elle était libre.
Quiproquos
J'aime beaucoup l'humour absurde, les blagues à froid et les répliques bien cons, bref je suis friande de ce genre de production. Ici c'est bon, j'avoue avoir a minima souri, mais je suis quand-même déçue. Je suis souvent déçue dans mes avis, ça va finir par devenir mon running gag officiel sur le site, mais ici ma déception ne vient pas d'attente trop grandes ou d'une lecture d'une traite qui auraient pu tuer l'humour, non ma déception vient du fait que j'ai déjà lu la plupart de ces gags dans d'autres formats auparavant sur le net. Le gag sur "les filles chaudes et désespérée de ta région" en est le plus gros exemple, j'ai littéralement reposé l'album pour le comparer avec une version antérieure que je connaissais et que je trouve bien mieux rythmée et impactante. Pas un mal absolu, les gags sont standards, déjà faits auparavant, mais pas nécessairement mauvais. J'en ai découvert certains qui, même s'ils reposent eux aussi sur la même rythmique de cassure d'attente, ont réussi à me faire rire. Bref, pas excellent mais pas déplaisant.