Les derniers avis (113 avis)

Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Silence sur le quai
Silence sur le quai

Une BD qui invite au voyage, à la contemplation. Un voyage en train sur l'une des plus belles lignes ferroviaires d'Europe : la ligue de Béziers à Neussargues longue de 277 kms. C'est sur ce parcours que se trouve le magnifique viaduc de Garabit qui enjambe les gorges de la Truyère. Un ouvrage métallique réalisé par Gustave Eiffel. Un voyage qui commence mal puisque la ligne est fermée pour cause de travaux pour plusieurs mois. On parle même d'une fermeture définitive. Cela n'empêche pas Alain Bujak de faire le trajet en automobile en longeant la ligne de chemin de fer et d'y faire des rencontres : maires, associations, cheminots... Des gens qui se battent pour garder le train sur leurs communes. Un besoin essentiel pour ce territoire rural. Une lecture instructive qui fait un petit cours d'histoire sur la ligne en question et sur la SNCF, de sa création en 1938 à son changement de statut en 1983 (EPIC) qui va l'amener progressivement à mettre de côté son rôle de service public (avec l'accord de nos politiques) pour ne voir que la rentabilité. On va aussi y rencontrer un ancien ministre des transports : Jean-Claude Gayssot, un enfant du pays. Une BD qui questionne sur la société que l'on souhaite transmettre à nos enfants et les combats qui en découlent, dommage qu'elle ne développe pas davantage le sujet. On finira en fin d'album par faire ce trajet en train Le dessin n'est pas sans défauts, quelques problèmes de proportions et de perspectives. Un trait fébrile par moment. Mais il dégage une ambiance surannée qui convient très bien à ce documentaire. Je dois souligner le soin apporté aux détails, la locomotive BB 9424, sur la seconde image de la galerie faisait bien la liaison entre Béziers et Neussargues. Une lecture agréable pour le cheminot que je suis.

22/08/2025 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Ombres
Ombres

Je vous le dis d’emblée, le graphisme de Lucien Rollin … j’adore. Je me suis donc procuré l’intégrale d’Ombres sans me préoccuper des avis sur cette série. J’aurais dû car au final c’est une petite déception ! Dès les premières planches je retrouve le trait élégant et précis de mon Lulu. Mes petites pupilles se dilatent de plaisir. Nous sommes à St Malo. Les décors sont détaillés avec des jeux d’ombre et de lumière maîtrisés, et les personnages sont expressifs. Chaque case est soignée, et on sent une recherche esthétique qui force l’admiration. Pour les amateurs de dessin réaliste et atmosphérique, cette série a de quoi séduire mais il y a un mais ! un gros mais d’ailleurs ! Le beau dessin de Lucien ne suffit pas à porter cette série. Si le visuel captive, l’histoire, elle, peine à convaincre. Le scénario de Jean Dufaux, volontairement mystérieux, bascule parfois dans la confusion. Les ellipses narratives sont nombreuses, et les transitions entre les scènes manquent souvent de fluidité. Je me suis surpris à relire certaines pages, cherchant en vain le fil conducteur ou la logique des enchaînements. Les personnages, bien que stylisés avec brio, restent parfois énigmatiques au mauvais sens du terme : leurs motivations sont floues, leurs arcs narratifs peu développés. J’avoue avoir été frustré car je cherchais une intrigue solide qui tienne la route. Ce n’est pas le cas. Certains passages brillent par leur originalité, notamment les séquences oniriques ou les moments où le dessin et le récit semblent fusionner. Mais ces fulgurances sont trop rares pour compenser les longueurs. Le rythme est inégal, alternant entre des phases captivantes et des moments où l’on se sent perdu. J’ai eu du mal dans la lecture de cette série. Pas possible de lire tout d’une traite et j’ai par moment eu envie de fermer l’album définitivement. Pour résumer, visuellement c’est bien mais le scénario est trop nébuleux. Pour le dessin 4 étoiles – pour l histoire 1,5 étoile. Nous sommes à la limite de la correctionnelle !

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série La Page de tous les désirs
La Page de tous les désirs

Féru-e-s d'énigmes et fanas de chiffre, attention : cet album saura faire vibrer les zones érogènes de votre boîte crânienne et exciter les cellules grises de votre entrejambe (ça ne veut rien dire). Trois temporalités, trois groupes d'individus tentant de résoudre le mystère des moines de l'ordre des Bouzouki, afin de pouvoir accéder au légendaire ouvrage capable de faire don du pouvoir suprême, d'apporter la connaissance absolue. Ce n'est pas révolutionnaire mais cela reste bien trouvé. J'avoue tout de même que, l'album étant écrit par Lécroart et puisqu'il s'agit d'une histoire d'énigme et de réflexion, je m'attendais à ce qu'il y ai finalement un secret également caché au delà de cette simple histoire, mais il n'en est rien. J'en suis un tantinet déçue.

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Pervenche & Victor
Pervenche & Victor

Bon, si cet album brille ce n'est pas pour son scénario. Il est assez accessoire et, pour tout dire, franchement nunuche. Une tranche de vie de couple, deux individus qui se parlent et se disent des mots doux, des mots sensuels aussi. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Non, si cet album brille c'est surtout pour la petite surprise, typique de Lécroart : il y a une seconde histoire cachée dans la première. Pliez les pages comme indiqué au début de l'album et, surprise, la charmante soirée en amoureux se transforme en terrifiante et sordide engueulade à deux doigts du futur fait divers. Pas le meilleur de l'auteur à mes yeux mais tout de même admirable d'un simple point de vue technique. Disons que si on le lit, encore une fois, ce n'est pas pour l'histoire ou les dialogues en eux-même.

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série La Mutation
La Mutation

Je crois qu'il s'agit de l'un de mes préférés de la collection. La narration pleine de poésie, le contraste entre le monde froid de l'entreprise et le côté très humain de l'individu qu'il se redécouvre au crépuscule de sa vie, la jolie métaphore sur le changement, sur la vieillesse traitée comme une dégénérescence, … C'est surprenamment beau. Peu de choses à dire finalement, c'est sans doute l'un des albums les plus verbeux de la collection et, paradoxalement, l'un des plus courts en matière de ressenti. Je ne connais pas les autres créations de Marc-Antoine Mathieu (si ce n'est, de nom, Julius Corentin Acquefacques car mon père aime beaucoup) mais j'avoue qu'ayant pas mal apprécié cette lecture je m'y essaierai bien un jour. Ne serait-ce que par curiosité.

22/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Nous sommes tous morts
Nous sommes tous morts

Comme beaucoup de monde je suis fascinée par la question de la mort, je dévore avec avidité les essais métaphysiques et les fictions sur le sujet depuis des années. Alors un petit débat philosophique sur le sujet de la mort, même si cela n'apprend rien de nouveau, ça m'intéresse toujours. Il s'agit d'un dialogue entre un petit personnage craignant la fin de son existence et une entité à tête de crâne (sans doute la Mort elle-même) discutant des apriori, des conceptions de la mort, du sujet-même de la peur et de la fascination qu'elle procure. L'immortalité serait une malédiction, c'est la finalité qui donne son sens aux choses, il ne faut pas craindre la mort car nous ne la vivrons en réalité jamais, … que des portes ouvertes pour quiconque se serait déjà questionner sur le sujet, mais tel les dialogues socratiques il est toujours bon de rendre concret les arguments en les imageant dans un dialogue, en représentant les tentatives de contrer la pensée. L'album n'est pas non plus révolutionnaire, cela reste un court récit de 22 pages assez simple et une pensée métaphysique mine de rien à peine effleurée, mais la lecture est loin d'être désagréable (même si le dessin de Trondheim reste ici très simpliste).

22/08/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Jigorô - Recueil d'histoires courtes
Jigorô - Recueil d'histoires courtes

Jigoro est le grand-père de Yawara, une autre série phare de Naoki Urasawa sur le judo dessinée dans les années 1990 - et qui n'est pas encore postée ici un scandale. On a différentes histoires assez drôles sur ce grand-père un peu fantasque et surtout mythomane sur des combats improbables qu'il aurait mené, notamment contre un ours. Je pensai que tout l'album portait là-dessus mais ce n'est qu'une moitié du livre. On a ensuite 2 autres histoires. La première, les gaillards de Genroku, se déroule vers 1700 et met en scène les aventures de 2 garçons sans le sou. Enfin une dernière histoire porte sur le monde du base-ball entremêlée à une comédie romantique entre une riche héritière et un jeune professeur. Belle qualité d'édition, quelques pages couleurs. Le format A5 est un peu plus grand qu'à l'habitude et justifie sans doute un prix élevé de 16 euros. Cela se lit bien mais rien de particulièrement remarquable.

21/08/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Une Aventure des Brigades du Tigre
Une Aventure des Brigades du Tigre

J'aurais aimé mettre une meilleure note, mais le problème est que cette BD se veut un "préquelle" d'un film qui est tellement meilleur... Non que la BD soit mauvaise et elle se lit plutôt agréablement. Le seul défaut majeur que je trouve au dessin de Delitte (plutôt élégant par ailleurs) est que tous les visages se ressemblent, et qu'il manque un peu d'ampleur. Mais sinon, le scénario de Nury et Dorison tient largement la route et pose des bases intéressantes, même si le film exploitera leurs conséquences de manière mille fois plus fouillée et intéressante. On retrouve néanmoins la rigueur qui caractérise toutes les oeuvres historiques de Nury, dont le film et sa future (fabuleuse) série télévisée Paris Police. Rien de très incontournable ici, mais un complément sympathique au film, qui apporte en outre un dossier historique captivant à la fin de l'album.

21/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Sherlock Holmes contre Arsène Lupin
Sherlock Holmes contre Arsène Lupin

Les auteurs ont pris le temps de développer intrigue et personnages – en tout cas notre duo de héros, avec près de cent pages, très rythmées, multipliant les rebondissements. Regrouper ces deux personnages, la star anglaise des déductions et de l’arrestation des malfrats, et la star française des aigrefins narguant la maréchaussée, est à la fois surprenant et plein de potentiel. De fait, rapidement, Sherlock et Arsène sont tout autant opposés qu’alliés. Et l’essentiel de l’histoire est portée par leur rivalité dans une enquête commune, durant laquelle chacun des deux cherche à surpasser l’autre par ses déductions, ses réflexions, dans un ping-pong verbal incessant. C’est d’ailleurs un peu lassant et répétitif au bout d’un moment (trop bavard aussi), et l’intrigue elle-même passe au second plan derrière l’affrontement – dans lequel les deux semblent reconnaitre l’intelligence et la valeur de l’autre, leur complicité intellectuelle en fait. Cette intrigue et ce dessin plutôt dynamiques et agréable font oublier pas mal de facilités (qui culmine dans les dernières pages à Venise), et laissent entrevoir en fin d’album une suite. Je regrette juste que les deux personnages féminins, qui pourtant dament le pion à nos deux cerveaux, n’aient pas été davantage mis en avant et développés – alors que les premières pages semblaient leur promettre des rôles moins effacés.

21/08/2025 (modifier)
Couverture de la série La Chute de l'Ange
La Chute de l'Ange

Un album court, muet, assez joli et poétique mais sur lequel je me retrouve à avoir finalement bien peu à dire. A vrai dire je n'ai pas vraiment réussi à bien rentrer dedans. Pas que le récit soit mauvais, mais je ne suis pas sûre de l'avoir compris ou d'avoir à minima accroché à ce qu'il proposait. Je me doute qu'il y a là une vision onirique, très probablement à propos de la relation des deux personnages que l'on découvre à la toute fin, sans doute même une histoire d'amour, mais pourtant je n'ai pas réussi à pleinement rentrer dedans. Pas mauvais mais sans doute pas vraiment pour moi. (Note réelle 2,5)

21/08/2025 (modifier)