Nous sommes tous morts

Note: 3.63/5
(3.63/5 pour 16 avis)

Dans un paysage désertique, un petit bonhomme vaguement patatoïde s'interroge.


BDs philosophiques L'Association La Mort Les petits éditeurs indépendants Lewis Trondheim Patte de Mouche Tout petits albums

Dans un paysage désertique, un petit bonhomme vaguement patatoïde s'interroge. A ses pieds surgit par un terrier une toute petite tête de mort, au bout d'un tout petit cou noir. Le petit bonhomme, un peu effrayé quand même, se lève et part, mais la chose le suit, dialoguant avec lui sur la mort et faisant preuve d'une répartie certaine. - J'ai peur de mourir ! - Absurde ! Vivre est un pari que vous gagnez chaque seconde [...] Vous ne le perdez qu'une seule fois.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1995
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Nous sommes tous morts © L'Association 1995
Les notes
Note: 3.63/5
(3.63/5 pour 16 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

17/12/2002 | ThePatrick
Modifier


L'avatar du posteur Deretaline

Comme beaucoup de monde je suis fascinée par la question de la mort, je dévore avec avidité les essais métaphysiques et les fictions sur le sujet depuis des années. Alors un petit débat philosophique sur le sujet de la mort, même si cela n'apprend rien de nouveau, ça m'intéresse toujours. Il s'agit d'un dialogue entre un petit personnage craignant la fin de son existence et une entité à tête de crâne (sans doute la Mort elle-même) discutant des apriori, des conceptions de la mort, du sujet-même de la peur et de la fascination qu'elle procure. L'immortalité serait une malédiction, c'est la finalité qui donne son sens aux choses, il ne faut pas craindre la mort car nous ne la vivrons en réalité jamais, … que des portes ouvertes pour quiconque se serait déjà questionner sur le sujet, mais tel les dialogues socratiques il est toujours bon de rendre concret les arguments en les imageant dans un dialogue, en représentant les tentatives de contrer la pensée. L'album n'est pas non plus révolutionnaire, cela reste un court récit de 22 pages assez simple et une pensée métaphysique mine de rien à peine effleurée, mais la lecture est loin d'être désagréable (même si le dessin de Trondheim reste ici très simpliste).

22/08/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Bah zut !! je vais déroger aux avis. Je n’avais pas gardé un grand souvenir lors de mes précédentes lectures, et la récente ne dément pas ce ressenti. Je n’y trouve pas mon compte. La discussion, entre le personnage et la mort, n’est pas dénuée d’intérêt mais me laisse tiède. Il manque un truc pour m’accrocher. Pas pour moi, alors que je suis plutôt généreux avec cette collection. 2,5

24/05/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

Si je me trompe pas, c'est le seul album de Trondheim où il n'est pas scénariste. J'ai vraiment adoré ce petit album qui parle de la mort de manière drôle et philosophique. Cela se lit vite, mais j'ai l'impression qu'il y avait plus de contenu dans ce patte de mouche que dans beaucoup d'album 'normal' de 44 pages. Coudray sait comment écrire des dialogues savoureux et le dessin minimaliste de Trondheim est sympathique. Dommage qu'ils n'aient pas retravaillé ensemble. Probablement le meilleur one-shot de cette collection que j'ai lu jusqu'à présent. J'aurais aimé que cela dure plus longtemps, mais en même temps je me dis que l'une des qualités de cet album c'est que les auteurs arrêtent avant de commencer à étirer la sauce ou à tourner en rond.

17/10/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Excellent ! Voilà la démonstration qu'on peut parler de choses comme la mort de manière très simple, sans fioriture. Et la collection Patte de mouche de L'Association, par la contrainte d' "espace" qu'elle impose, s'y prête évidemment. A condition bien sûr d'avoir du talent. Et c'est le cas ici. Le dessin de Trondheim, comme souvent minimaliste, accompagne très bien les propos de Coudray. Tout est à l'unisson pour nous raconter cette petite leçon de philosophie qui ne se donne pas de grands airs. Alors, évidemment, ce n'est ni un traité ni un pamphlet, format oblige, mais c'est quand même un très bon cru Patte de mouche à lire, vraiment.

07/03/2013 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Alors ça ... Ça c'est vraiment fort. Une BD qui fait 24 planches à raison de 4 cases maximum (!) par planche, avec un trait le plus minimaliste possible (bonhomme tout simple et environnement de même), c'est de la BD minimaliste à l’extrême. Et pourtant, quelle densité ! Quelle richesse ! C'est dément. Je m'attendais à de la philosophie en BD, mais j'avoue que ce n'étais pas à ce stade. Là c'est du génie tout simplement ! Tout d'abord dans les dessins. En relisant pour la quatrième ou la cinquième fois, j'ai remarqué tout les détails incroyable dont Trondheim à truffé les pages, que je n'avais pas constaté auparavant : la mort qui va grossir au fur et à mesure, le personnage qui tente de fuir tout au long, les petites mort auxquelles il échappe. Bref, le dessin est minimaliste et simple, certes, mais construit de manière très intelligente. C'est vraiment subtile, on ne remarque pas tout de suite mais en relisant on se rend compte que c'est superbement bien fait. Et bien évidemment sur le propos. Quel propos ! Génial, il n'y a pas de doute. J'ai été conquis, c'est le moins qu'on puisse dire. Car la répartie de ce crâne est juste incroyable. Usant d'arguments dont je n'aurais jamais eu idée, il construit un raisonnement logique imparable contre lequel je ne vois pas du tout d'argument. L'ensemble tiens du génie, je le répète, mais dans la construction des bulles, des cases, de l'ensemble, tout passe en douceur. Je crois bien que ma note est également revue à la hausse par la surprise de taille que fut la BD, mais lors de la lecture j'ai été vraiment sous le choc. Pour une somme dérisoire, on a le droit à un cours de philosophie construit de manière parfaite. J'aurais presque tendance à penser que rien n'a été laissé au hasard. Une BD comme ça durant mes années de lycée et je pense franchement que le cours de philosophie aurait pris une tout autre tournure. Faudrait vraiment réformer l'éducation nationale. La BD dans les classes ! Non mais vraiment, cette BD est géniale. Et vu le prix, je crois que personne n'est en mesure de se priver de l'achat. Il recommandé, conseillé, et surtout, offrez là ! C'est à un prix dérisoire, et je pense qu'elle peut faire très plaisir. En tout cas pour moi je vais la faire découvrir à d'autre, et tout de suite d'ailleurs.

09/01/2013 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
L'avatar du posteur Miranda

64 bulles, 49 cases, 22 planches, 3 euros, 2 couleurs, 2 auteurs, 2 personnages, 1 éditeur… Vu comme ça cette petite bd au tout petit format a l'air bien consistante, mais elle reste tout de même très légère. La manière dont Jean-Luc Coudray veut dédramatiser la mort est assez intéressante dans sa globalité, sauf lorsqu'il tombe dans ses calculs de probabilités qui sont très pénibles, longs et dont l'intérêt est limité. Par contre j'ai particulièrement apprécié les dialogues concernant la philosophie, très intelligents et bien amenés, ainsi que les deux dernières bulles extrêmement réalistes. D'autres petites réflexions jetées ici et là m'ont énormément touchée. Trondheim va à l'essentiel et sais faire passer de façon simple toute l'angoisse du petit personnage et donne un air bien sympathique à la mort ce qui la rend subitement bien moins effrayante. Cette petite production reste de bonne qualité et vaut la peine d'être lue au moins une fois.

05/02/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Cette histoire est presque un court de philosophie sur la mort et la vie. C'est extrêmement bien écrit et cohérent. Le dessin passe vraiment en second plan, la démonstration capte l'attention du lecteur et le laisse avec ses incertitudes seulement la dernière page lue. Je n'avais jamais lu quelque chose de ce style. Ce petit one shot mérite une lecture. A découvrir.

06/05/2009 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
L'avatar du posteur Jetjet

Trondheim converse sur la mort ... Dans un format inhabituel (il est utile de préciser que cette collection est éditée en tout petit format, tient sur une vingtaine de pages et que vous ne la trouverez pas ou rarement en grande surface ! :) ), deux personnages vont disserter sur la mort et sa raison d'être. Si on peut deviner rapidement l'issue de la lecture (tout est dans le titre), on reste néanmoins sous le charme de textes bien écrits et joliment mis en scène. ça reste du Trondheim et ça pourrait tenir sur deux pages A4 mais le format actuel est parfaitement adapté à la situation et à sa conclusion... Ça se lit en 2 minutes mais ça plait ! Bien entendu il faut être fan de Trondheim et d'oeuvres un peu barrées (les fans d'Astérix et de Titeuf vont fuir direct) mais dans l'ensemble, qui d'autre achèterait une mini BD aussi orientée si ce ne sont ces mêmes personnes ? Le seul souci est d'ordre matériel : où classer une oeuvre aussi minuscule dans sa bibliothèque ? Oh et puis après tout on s'en fout : nous sommes déjà morts ! :)

25/12/2008 (modifier)

Excellent ! Jean-Luc Coudray dévide un écheveau de petites réflexions assez futées pour certaines, plus tordues et flirtant avec le sophisme pour d’autres, mais originales, et donnant à réfléchir. Alors, même si je ne suis pas d’accord avec certaines de ses affirmations, je dois dire que j’ai trouvé la démonstration vraiment intéressante, stimulante, même, et que j’ai passé un excellent moment de lecture. Le dessin de Trondheim est simple dans sa réalisation, certes, mais il fait preuve de la même inventivité que le scénario. Pour moi, l’un des meilleurs “Patte de mouche”.

21/08/2007 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Une chouette BD philosophique, où un personnage (la mort ?) essaye d’en convaincre un autre que la mort, ça n’est pas aussi déprimant qu’on pourrait le penser. Pour ce faire il joue sur les mots et raisonne par l’absurde de façon très habile. Et même si c’est parfois un peu tiré par les cheveux, il faut avouer que c’est souvent intelligent et assez jubilatoire. Le dessin, et bien c'est du Trondheim, que dire de plus… :) A découvrir.

23/07/2007 (modifier)