Passons sur le dessin d'Emma, minimaliste dans le tome 1 puis sympathique de rondeurs mais globalement peu enthousiasmant.
N'évoquons pas outre mesure la mise en page imposée par le format initial du blog, et non retravaillée lors de l'édition en BD.
Ne nous attardons pas sur l'absence de mise en perspective éditoriale via notamment un regroupement thématiques des scénettes, reprenant platement la chronologie d'un blog qui découlait d'une actualité désormais périmée.
Une fois cela dit et "oublié", il faut admirer le talent d'Emma à rendre compte de manière claire, ludique et amusante, des événements extraits de l'actualité et des interrogations d'une militante lucide et désireuse de questionner intelligemment le fonctionnement de notre société. L'intelligence collective nous sauvera, et si les solutions ne sont pas évidentes (sur le climat, le rapport hommes-femmes, etc.), il est néanmoins capital de mettre un terme à bien des dérives et agissements (excès du capitalisme, hypocrisie de green washing, violences policières, racisme...).
A lire absolument. Pour ne plus fermer les yeux. Pour élargir le camp des convaincus en lutte.
---------------------------Mise à jour suite à la lecture du tome "Des lignes et des cailloux"---------------------------
Petite déception à la lecture de ce tome dit 5 (ou 6 si celui sur le climat est intégré) : l'éducation positive méritait-elle tous ces égards, de lui consacrer autant de temps, n'y avait-il pas de meilleures luttes à mener ? Emma élève heureusement le sujet pour l'étendre au capitalisme, au patriarcat, etc., mais le dérisoire de cette charge certes justifiée interpelle, les réseaux sociaux seraient-ils une nouvelle parabole du mythe de la caverne ?
Rodolphe est un auteur diablement prolifique mais aussi variable. J'ai adoré certaines de ses œuvres et d'autres que j'ai trouvé franchement moyenne. Ici, on est dans la catégorie haute !
L'histoire d'un bluesman inventé permet au récit de brosser un portrait "type" de ce genre de personnage, portait qui est à la fois touchant mais aussi sans fioritures. Slim n'est pas un héros, il est ordinaire : aimant les femmes et la musique, voyageant pour chanter son blues aux quatre coins de l'Amérique, pas toujours très juste avec les autres. Un homme simple, aimant surtout la musique qui conduit sa vie, même s'il passera parfois quelques temps sans jouer. Mojo, c'est le récit de cette conduite de vie des Bluesman dans le début du XXe siècle, jusqu'à l'arrivé du Rock, du folk, de la pop. Le passage de l'un à l'autre est bien amené par Rodolphe, de même que la déconnexion entre Slim et son univers. Il existe pour la musique, la guerre ne l'importe pas par exemple. Rodolphe se tient à son récit sur la musique sans déborder et l'inscrire dans un contexte plus large. C'est une chouette histoire, rien à dire.
D'autant que j'ai redécouvert des noms de Bluesman que je ne connais que vaguement, la plupart par la citation qu'en a fait Cabrel dans son "Cent ans de plus" (j'adore ce morceau). Mettre un visage sur le nom et comprendre un peu mieux son histoire est toujours intéressant.
Le récit est aussi servi par le dessin, magnifique et qui fait plaisir à voir. Entre les gueules de chacun, le décor mais aussi le blues qui est à la fois porté par les personnages mais aussi les décors. Ca sent l'Amérique profonde, les ruraux et les paumés de la société. J'ai vite été plongé dans le récit sans décrocher jusqu'au bout. Et pour tout dire, je me suis même retrouvé à chanter tout au long du trajet jusqu'au travail, parce que j'avais envie de musique et de textes pour accompagner. C'est tout bête, sans doute, mais ça fait du bien parfois d'avoir une BD qui redonne envie de chanter !
Bon comme on est lundi, je viens rapidement mettre ma pierre à l’édifice sur cette série méconnue ;)
Je n’ai du en lire qu’une moitié (principalement celle parue avant 1982), et j’avoue que ça remonte à bien des années.
Paradoxalement, alors que je suis à jour sur les reprises de ce héros vu par …, je ne ressens pas le besoin de me replonger dans la série mère, il faut dire aussi que les albums sont complètement détruits à force de les avoir dévorés durant ma prime jeunesse, à tel point que je les ai encore quasi tous bien en tête.
Pour moi, cette série résonne comme un rite de passage.
Du coup un héros culte qui mérite son nom de classique du 9eme art, mais que qui ne reste cependant que franchement bien pour moi, pas d’envie particulière de relecture ou de découvrir les albums non lus.
J’en garde quand même énormément de nostalgie, des excellents souvenirs quelques albums en vrac : Ma Dalton, Phil Defer, La diligence, Le fil qui chante, Billy the kid, Le pied tendre …
Avec "Armelle et Mirko", Loïc Clément, Anne Montel et Julien Arnal nous emmènent dans le petit monde bien sombre d'Armelle. Pauvre petite tortue dont le comble du malheur est d'être phobique de l'obscurité... Compliqué de se prémunir des dangers quand son refuge naturel n'est qu'une source d'angoisse ingérable. Heureusement, la rencontre de la luciole Mirko va tout changer !
C'est tout en poésie, grâce notamment au trait tout en rondeur et à une colorisation contrastée et lumineuse, que Julien Arnal nous emmène dans cet univers simple mais pas simpliste. Avec cette histoire toute en subtilités, les enfants découvriront que les angoisses et les peurs, ça arrive à tout le monde et qu'en échangeant avec les bonnes personnes, il existe souvent un moyen de se sortir d'un mauvais pas, voire de se faire des amis.
Voilà un album très élégant (je trouve déjà la couverture magnifique), intelligent et empreint de cette petite touche de poésie qui fait toute la différence.
*** Tome 2 ***
Après l'émerveillement du premier tome, j'étais curieux de voir ce que les auteurs allaient nous proposer pour ces curieux petits personnages.
Personnellement, j'ai trouvé que le graphisme était encore plus majestueux mais l'histoire m'a moins touché. Mirko la luciole décide de reprendre son chemin et notre petite Armelle a bien du mal à voir son seul ami reprendre la route et la laisser à ses angoisses. Mais ayant appris à les gérer tant bien que mal, elle va réussir à se faire de nouveaux amis...
Moins profond que le premier tome, cet album nous émerveille pourtant grâce au dessin de Julien Arnal qui s'est encore plus lâché, notamment sur la colorisation. C'est lumineux, avec toujours cette petite touche de poésie, tout en abordant des thématiques fortes (amitié, solitudes, angoisses, etc.).
Une belle série jeunesse.
J'avais bien aimé la lecture du "Procès" des mêmes auteurs. Je ne suis pas déçu par cette série qui reprend une nouvelle de Poe.
Comme je ne suis pas connaisseur de l'écrivain américain, je n'ai pas eu la tentation de comparaison et j'ai apprécié l'album pour lui-même.
Comme l'explique le dossier en fin d'ouvrage les auteurs se sont détachés de Poe sur certains éléments trop américains ou littéraires.
J'ai trouvé que ces retouches conviennent parfaitement au dynamisme de la série. Le rythme et les dialogues proposés par Céka engendrent une série très fluide et dynamique qui maintient à la fois l'humour et le suspens du récit.
Céka et Clod élargissent leur hommage avec humour à Doyle et Wilde à travers les personnages de Dupin et de son acolyte.
L'original graphisme de Clod convient très bien à ces atmosphères mystérieuses et intrigantes que l'on avait déja dans Le Procès. C'est ce graphisme qui renvoie à un univers sombre qui enferme dans un cauchemar qu'il est beaucoup plus simple d'exprimer par écrit dans un roman ou une nouvelle.
Une lecture plaisante qui donne envie de découvrir l'oeuvre de Poe ce qui est déjà une réussite. 3.5
J'avais envie de lire cette BD parce qu'elle fait écho à un pan de ma vie, et c'est ce qui m'a le plus intéressé dans le récit.
Plus jeune, j'avais eu la lubie d'aller de mon Alsace natale jusqu'au Mont Saint-Michel en stop, et ce deux années de suite. D'abord avec ma copine et un ami puis tout seul. Encore aujourd'hui, je garde un souvenir incroyablement vivace de ces périples. Le stop est une activité à laquelle je me suis adonné pendant de nombreuses années, que ce soit pour rentrer chez moi faute d'autre moyen ou simplement par plaisir. Sortir de chez soi, aller sur le trottoir et lever le pouce, attendre et voir.
Cette BD m'a fait remonter bon nombre de souvenirs, tantôt drôle tantôt triste. J'ai, tout comme le personnage de la BD, vu bon nombre de personnes et entendues d'innombrables histoires de vies. Un vieux roulant mal et expliquant que sa vue baisse, un gars me racontant qu'il "cassait du PD dans les toilettes", une femme évoquant ses souvenirs de stop de jeunesse, un type me donnant de l'argent pour continuer le périple … J'ai vu des sacrées choses, en effet.
Et c'est la principale chose que je retiens de la BD : ces rencontres aléatoires, parfois étranges parfois normales, souvent banales mais avec un petit détail. Les dialogues, les échanges, les sourires, c'est ce qui me reste le plus de tout ça. La BD semble volontairement s'arrêter sur l'aspect humain et ne pas développer le reste : les longues heures d'attentes, sous le soleil, la pluie ou le vent. Les voitures qui insultent et klaxonnent (oui, ça m'est arrivé), les chauffards, les alcooliques tenant un volant, les journées où une seule voiture s'est arrêté et qu'on a fait 10 km. Bref, la contrainte n'est pas mise en avant (je ne parle pas de la logistique pour la nourriture et l'eau, le poids du sac etc. …) mais je pense que le livre ne se veut pas une information sur le stop. Uniquement une BD sur la façon dont les rencontres peuvent se faire avec ce mode de transport. Et ça, ça me plait !
Sur l'aspect purement BD, l'auteur s'en sort très bien pour les décors qui donnent envie d'aller dans les endroits mentionnés, mais par contre les visages sont moins réussis. Les bouches font souvent artificielles, figées dans une ouverture qui semble peu naturelle, tandis que les expressions (notamment dans les yeux) sont souvent statiques. Ca manque de dynamisme dans les visages, et c'est visible à la première lecture. Un point à améliorer donc.
En tout cas, pour ma part, j'ai apprécié la BD qui a fait rejaillir bon nombre de souvenirs en moi. Cette fin, notamment, fait écho à des souvenirs. L'envie de ne plus s'arrêter, de repartir … Je suis toujours rentré chez moi parce que je suis extrêmement casanier, mais je comprends que l'on puisse souhaiter repartir et ne pas s'arrêter directement.
Une belle découverte donc, pas immanquable et que je ne recommanderais pas à tout le monde mais qui m'a parlé de par mes expériences. Elle n'a pas manqué de me rappeler le livre "Le monde en stop" de Ludovic Hubler que j'avais lu quelques années auparavant et qui m'avait énormément plus également. Et pour le coup, je recommande plus ce livre !
J’ai passé un excellent moment avec cette série. La sortie des trois intégrales dans l’ordre chronologique de leur parution dans le journal de Spirou m’a donné l’occasion de me plonger dedans, j’ai longtemps reculé la lecture pensant que ça allait être une lecture lourde, dépassée, avec beaucoup de texte narratif, descriptif, n’apportant rien au récit, eh bien je m’étais complètement trompé.
Les aventures de ce James Bond à travers le monde, dont l’inspiration est totalement assumée m’a beaucoup plu.
Comme il a été dit dans les précédents avis, on distingue clairement deux phases à cette série, la première beaucoup plus comique (même si honnêtement ça ne m’a jamais décroché un sourire), et la seconde partie qui se veut plus sérieuse, entrant dans la psychologie et le passé des personnages.
Bien qu’on sente le poids des années, remis dans son contexte, c’est une série qui a su s’adapter à son temps, et on remarque bien les attentes différentes des lecteurs en fonction des années de sortie des albums.
Personnellement j’ai beaucoup plus accroché à la deuxième moitié de la série.
Mon regret est que les albums soient vite lus, et surtout ce sentiment que les fins sont toujours expédiées en quelques planches. Développement de l’intrigue, action, et chute en 3 ou 4 planches.
Le dessin est de qualité, c’est Maltaite, et il est agréable de voir l’évolution de son trait au cours des années sur cette série.
Et Desberg qu’on ne présente plus, capable de faire du très très bon comme du très mauvais, est sur ce coup-ci en bonne forme. Il est également intéressant de le voir évoluer scenaristiquement, 421 étant une de ses premières séries.
Alors oui, j’ai pris un véritable plaisir enfantin à découvrir les aventures de cet agent secret à la James Bond. A peu d’années près, j’aurais pu les découvrir dans le journal de Spirou, et j’aurais attendu la suite de ses aventures avec impatience.
Ah, le quatrième et dernier Axel que je lis est le bon ! Après trois volumes que j'ai beaucoup appréciés, en voici un que j'ai réellement aimé. Il est question à nouveau d'âge et de couples, mais aussi de questions sur la maturité, le fait de revivre sexuellement, la famille. Mine de rien, je ne m'attendais pas à ce que l'histoire aille dans ce sens-là, le début laissant plutôt entendre une suite du même acabit avec l'échangisme qui permet de renouer une passion dans un couple.
Mais Axel déborde de ce cadre pour embrayer sur autre chose et j'ai trouvé personnellement que ça marchait franchement bien. Les scènes de sexe sont à la fois présentes en arrière-plan, mais aussi capitales en premier plan. C'est en renouant sexuellement avec une personne que Gérard se redécouvre une jeunesse, bien loin de ce qu'il aurait cru. Et j'ai énormément apprécié que le récit se conclue sur une conversation aussi importante, mais menée par des adultes. Pas de crises de larmes, de colère ou de haine par les enfants. Juste deux adultes qui parlent ensemble et remettent les choses à plat. Cette fin est une brillante idée, à mon sens, puisqu'elle souligne l'incroyable du geste mais aussi l'humain derrière cette histoire.
Décidément, Axel n'a pas son pareil pour parler de l'humain vieillissant et de la douloureuse question du sexe. A travers les quatre ouvrages que j'ai lus de sa main, je découvre quatre façons d'aborder la sexualité avec l'âge et je suis assez content de lire de pareilles BD. On est rarement aussi honnête dans les BD cul, et franchement ça fait du bien. Il n'y a pas forcément là un érotisme torride, une histoire excitante, mais c'est rudement sympa à lire et les scènes de sexe ne sont pas en reste. Franchement, c'est du tout bon pour ma part.
Je comprends les réserves de Gaston sur ce personnage, je ne suis pas expert mais ici il apparaît beaucoup moins loufoque et bien plus sérieux que d’habitude. Mais nonobstant ce fait, qui personnellement ne m’a pas tant dérangé, j’ai trouvé cet album plutôt très bon.
Les auteurs ont pris le parti d’ancrer leur récit dans le côté sombre de l’univers. Aucune trace d’humour ici, notre vilain est plus menaçant (psychopathe) que jamais.
Pour un récit aussi court, j’ai trouvé que le scénariste avez du talent, c’est dense, concis et suffisamment marquant, il se paie même le luxe de proposer des flash-back sur la jeunesse du Sphinx, de plus le côté détective de Batman est bien rendu.
On ajoute à ça, un graphisme assez typé et de caractère pour me régaler. Une couverture splendide, une narration maîtrisée avec de bonnes idées, des couleurs réussies … l’ambiance est parfaitement installée.
J’ai trouvé ça vraiment sympa à suivre, ni trop court ni trop long, la fin est parfaite, pari gagné.
3,5+
Rien d’extraordinaire dans cette histoire. Je dirais même qu’El Torres a volontairement cherché à rester dans du classique, en surjouant presque certains passages obligés des whodunit, énigmes policières qui ont fait les beaux jours de certains auteurs au début du XXème siècle. C’est ainsi que l’inspecteur en chef de Scotland Yard Forrester, dès le début de l’intrigue (après qu’un membre de la haute société, Harold Strutter, ait été assassiné dans son manoir), réunit tous les témoins/suspects, et leur annonce à l’avance qu’il les réunira prochainement pour leur expliquer qu’il les a réunis pour démasquer le coupable (scène classique qui bien évidemment aura lieu vers la fin de l’album), et qu'ils feraient mieux d'avouer pour faire gagner du temps.
Ça n’est pas du pastiche, ça ne sort pas trop des clous, mais j’ai trouvé cette lecture très agréable. Ce classique est bien mené, avec les rebondissements attendus, l’inspecteur chef très calme (à la Hercule Poirot) qui mène sa barque pépère, mais de façon implacable, et les différents suspects qui se livrent peu à peu, alors que leur vernis craque.
Du polar old school ultra classique donc, avec quelques petites originalités. Un peu de fantastique s’immisce dans l’intrigue, puisque la bonne, Dorry, qui connait Wallcroft, l’adjoint de Forrester, a la capacité de « voir » les esprits/fantômes des morts. El Torres n’abuse pas de ça – heureusement, il garde sa ligne « sérieuse » (il se fend quand même d’un bon trait d’humour sur la fin avec la « chute de la maison Strutter »).
L’autre point fort de l’album est le dessin de Cifuentes. L’éditeur le compare à celui de Guarnido sur Blacksad. Certes, les auteurs sont ici aussi espagnols (seule la coloriste est mexicaine), et les personnages sont ici aussi animaliers. Mais je trouve que le style de Cifuentes, un peu plus semi-caricatural, s’écarte de celui de Guarnido, qu’il est plus proche de certains cartoons (et la colorisation d’Arreola, elle aussi réussie, accentue la rondeur des personnages, et la noirceur de l’intrigue). En tout cas j’ai trouvé plutôt chouette ce dessin, agréable et dynamique.
Bref, pas trop de surprises, mais du travail bien fait, une lecture très sympathique, sur laquelle les amateurs du genre doivent se pencher. Si l'album est un one-shot, on peut tout à fait envisager d'autres enquêtes dans le même univers.
Note réelle 3,5/5.
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Un Autre Regard
Passons sur le dessin d'Emma, minimaliste dans le tome 1 puis sympathique de rondeurs mais globalement peu enthousiasmant. N'évoquons pas outre mesure la mise en page imposée par le format initial du blog, et non retravaillée lors de l'édition en BD. Ne nous attardons pas sur l'absence de mise en perspective éditoriale via notamment un regroupement thématiques des scénettes, reprenant platement la chronologie d'un blog qui découlait d'une actualité désormais périmée. Une fois cela dit et "oublié", il faut admirer le talent d'Emma à rendre compte de manière claire, ludique et amusante, des événements extraits de l'actualité et des interrogations d'une militante lucide et désireuse de questionner intelligemment le fonctionnement de notre société. L'intelligence collective nous sauvera, et si les solutions ne sont pas évidentes (sur le climat, le rapport hommes-femmes, etc.), il est néanmoins capital de mettre un terme à bien des dérives et agissements (excès du capitalisme, hypocrisie de green washing, violences policières, racisme...). A lire absolument. Pour ne plus fermer les yeux. Pour élargir le camp des convaincus en lutte. ---------------------------Mise à jour suite à la lecture du tome "Des lignes et des cailloux"--------------------------- Petite déception à la lecture de ce tome dit 5 (ou 6 si celui sur le climat est intégré) : l'éducation positive méritait-elle tous ces égards, de lui consacrer autant de temps, n'y avait-il pas de meilleures luttes à mener ? Emma élève heureusement le sujet pour l'étendre au capitalisme, au patriarcat, etc., mais le dérisoire de cette charge certes justifiée interpelle, les réseaux sociaux seraient-ils une nouvelle parabole du mythe de la caverne ?
Mojo
Rodolphe est un auteur diablement prolifique mais aussi variable. J'ai adoré certaines de ses œuvres et d'autres que j'ai trouvé franchement moyenne. Ici, on est dans la catégorie haute ! L'histoire d'un bluesman inventé permet au récit de brosser un portrait "type" de ce genre de personnage, portait qui est à la fois touchant mais aussi sans fioritures. Slim n'est pas un héros, il est ordinaire : aimant les femmes et la musique, voyageant pour chanter son blues aux quatre coins de l'Amérique, pas toujours très juste avec les autres. Un homme simple, aimant surtout la musique qui conduit sa vie, même s'il passera parfois quelques temps sans jouer. Mojo, c'est le récit de cette conduite de vie des Bluesman dans le début du XXe siècle, jusqu'à l'arrivé du Rock, du folk, de la pop. Le passage de l'un à l'autre est bien amené par Rodolphe, de même que la déconnexion entre Slim et son univers. Il existe pour la musique, la guerre ne l'importe pas par exemple. Rodolphe se tient à son récit sur la musique sans déborder et l'inscrire dans un contexte plus large. C'est une chouette histoire, rien à dire. D'autant que j'ai redécouvert des noms de Bluesman que je ne connais que vaguement, la plupart par la citation qu'en a fait Cabrel dans son "Cent ans de plus" (j'adore ce morceau). Mettre un visage sur le nom et comprendre un peu mieux son histoire est toujours intéressant. Le récit est aussi servi par le dessin, magnifique et qui fait plaisir à voir. Entre les gueules de chacun, le décor mais aussi le blues qui est à la fois porté par les personnages mais aussi les décors. Ca sent l'Amérique profonde, les ruraux et les paumés de la société. J'ai vite été plongé dans le récit sans décrocher jusqu'au bout. Et pour tout dire, je me suis même retrouvé à chanter tout au long du trajet jusqu'au travail, parce que j'avais envie de musique et de textes pour accompagner. C'est tout bête, sans doute, mais ça fait du bien parfois d'avoir une BD qui redonne envie de chanter !
Lucky Luke
Bon comme on est lundi, je viens rapidement mettre ma pierre à l’édifice sur cette série méconnue ;) Je n’ai du en lire qu’une moitié (principalement celle parue avant 1982), et j’avoue que ça remonte à bien des années. Paradoxalement, alors que je suis à jour sur les reprises de ce héros vu par …, je ne ressens pas le besoin de me replonger dans la série mère, il faut dire aussi que les albums sont complètement détruits à force de les avoir dévorés durant ma prime jeunesse, à tel point que je les ai encore quasi tous bien en tête. Pour moi, cette série résonne comme un rite de passage. Du coup un héros culte qui mérite son nom de classique du 9eme art, mais que qui ne reste cependant que franchement bien pour moi, pas d’envie particulière de relecture ou de découvrir les albums non lus. J’en garde quand même énormément de nostalgie, des excellents souvenirs quelques albums en vrac : Ma Dalton, Phil Defer, La diligence, Le fil qui chante, Billy the kid, Le pied tendre …
Armelle et Mirko
Avec "Armelle et Mirko", Loïc Clément, Anne Montel et Julien Arnal nous emmènent dans le petit monde bien sombre d'Armelle. Pauvre petite tortue dont le comble du malheur est d'être phobique de l'obscurité... Compliqué de se prémunir des dangers quand son refuge naturel n'est qu'une source d'angoisse ingérable. Heureusement, la rencontre de la luciole Mirko va tout changer ! C'est tout en poésie, grâce notamment au trait tout en rondeur et à une colorisation contrastée et lumineuse, que Julien Arnal nous emmène dans cet univers simple mais pas simpliste. Avec cette histoire toute en subtilités, les enfants découvriront que les angoisses et les peurs, ça arrive à tout le monde et qu'en échangeant avec les bonnes personnes, il existe souvent un moyen de se sortir d'un mauvais pas, voire de se faire des amis. Voilà un album très élégant (je trouve déjà la couverture magnifique), intelligent et empreint de cette petite touche de poésie qui fait toute la différence. *** Tome 2 *** Après l'émerveillement du premier tome, j'étais curieux de voir ce que les auteurs allaient nous proposer pour ces curieux petits personnages. Personnellement, j'ai trouvé que le graphisme était encore plus majestueux mais l'histoire m'a moins touché. Mirko la luciole décide de reprendre son chemin et notre petite Armelle a bien du mal à voir son seul ami reprendre la route et la laisser à ses angoisses. Mais ayant appris à les gérer tant bien que mal, elle va réussir à se faire de nouveaux amis... Moins profond que le premier tome, cet album nous émerveille pourtant grâce au dessin de Julien Arnal qui s'est encore plus lâché, notamment sur la colorisation. C'est lumineux, avec toujours cette petite touche de poésie, tout en abordant des thématiques fortes (amitié, solitudes, angoisses, etc.). Une belle série jeunesse.
Double assassinat dans la rue Morgue
J'avais bien aimé la lecture du "Procès" des mêmes auteurs. Je ne suis pas déçu par cette série qui reprend une nouvelle de Poe. Comme je ne suis pas connaisseur de l'écrivain américain, je n'ai pas eu la tentation de comparaison et j'ai apprécié l'album pour lui-même. Comme l'explique le dossier en fin d'ouvrage les auteurs se sont détachés de Poe sur certains éléments trop américains ou littéraires. J'ai trouvé que ces retouches conviennent parfaitement au dynamisme de la série. Le rythme et les dialogues proposés par Céka engendrent une série très fluide et dynamique qui maintient à la fois l'humour et le suspens du récit. Céka et Clod élargissent leur hommage avec humour à Doyle et Wilde à travers les personnages de Dupin et de son acolyte. L'original graphisme de Clod convient très bien à ces atmosphères mystérieuses et intrigantes que l'on avait déja dans Le Procès. C'est ce graphisme qui renvoie à un univers sombre qui enferme dans un cauchemar qu'il est beaucoup plus simple d'exprimer par écrit dans un roman ou une nouvelle. Une lecture plaisante qui donne envie de découvrir l'oeuvre de Poe ce qui est déjà une réussite. 3.5
La France sur le pouce
J'avais envie de lire cette BD parce qu'elle fait écho à un pan de ma vie, et c'est ce qui m'a le plus intéressé dans le récit. Plus jeune, j'avais eu la lubie d'aller de mon Alsace natale jusqu'au Mont Saint-Michel en stop, et ce deux années de suite. D'abord avec ma copine et un ami puis tout seul. Encore aujourd'hui, je garde un souvenir incroyablement vivace de ces périples. Le stop est une activité à laquelle je me suis adonné pendant de nombreuses années, que ce soit pour rentrer chez moi faute d'autre moyen ou simplement par plaisir. Sortir de chez soi, aller sur le trottoir et lever le pouce, attendre et voir. Cette BD m'a fait remonter bon nombre de souvenirs, tantôt drôle tantôt triste. J'ai, tout comme le personnage de la BD, vu bon nombre de personnes et entendues d'innombrables histoires de vies. Un vieux roulant mal et expliquant que sa vue baisse, un gars me racontant qu'il "cassait du PD dans les toilettes", une femme évoquant ses souvenirs de stop de jeunesse, un type me donnant de l'argent pour continuer le périple … J'ai vu des sacrées choses, en effet. Et c'est la principale chose que je retiens de la BD : ces rencontres aléatoires, parfois étranges parfois normales, souvent banales mais avec un petit détail. Les dialogues, les échanges, les sourires, c'est ce qui me reste le plus de tout ça. La BD semble volontairement s'arrêter sur l'aspect humain et ne pas développer le reste : les longues heures d'attentes, sous le soleil, la pluie ou le vent. Les voitures qui insultent et klaxonnent (oui, ça m'est arrivé), les chauffards, les alcooliques tenant un volant, les journées où une seule voiture s'est arrêté et qu'on a fait 10 km. Bref, la contrainte n'est pas mise en avant (je ne parle pas de la logistique pour la nourriture et l'eau, le poids du sac etc. …) mais je pense que le livre ne se veut pas une information sur le stop. Uniquement une BD sur la façon dont les rencontres peuvent se faire avec ce mode de transport. Et ça, ça me plait ! Sur l'aspect purement BD, l'auteur s'en sort très bien pour les décors qui donnent envie d'aller dans les endroits mentionnés, mais par contre les visages sont moins réussis. Les bouches font souvent artificielles, figées dans une ouverture qui semble peu naturelle, tandis que les expressions (notamment dans les yeux) sont souvent statiques. Ca manque de dynamisme dans les visages, et c'est visible à la première lecture. Un point à améliorer donc. En tout cas, pour ma part, j'ai apprécié la BD qui a fait rejaillir bon nombre de souvenirs en moi. Cette fin, notamment, fait écho à des souvenirs. L'envie de ne plus s'arrêter, de repartir … Je suis toujours rentré chez moi parce que je suis extrêmement casanier, mais je comprends que l'on puisse souhaiter repartir et ne pas s'arrêter directement. Une belle découverte donc, pas immanquable et que je ne recommanderais pas à tout le monde mais qui m'a parlé de par mes expériences. Elle n'a pas manqué de me rappeler le livre "Le monde en stop" de Ludovic Hubler que j'avais lu quelques années auparavant et qui m'avait énormément plus également. Et pour le coup, je recommande plus ce livre !
421
J’ai passé un excellent moment avec cette série. La sortie des trois intégrales dans l’ordre chronologique de leur parution dans le journal de Spirou m’a donné l’occasion de me plonger dedans, j’ai longtemps reculé la lecture pensant que ça allait être une lecture lourde, dépassée, avec beaucoup de texte narratif, descriptif, n’apportant rien au récit, eh bien je m’étais complètement trompé. Les aventures de ce James Bond à travers le monde, dont l’inspiration est totalement assumée m’a beaucoup plu. Comme il a été dit dans les précédents avis, on distingue clairement deux phases à cette série, la première beaucoup plus comique (même si honnêtement ça ne m’a jamais décroché un sourire), et la seconde partie qui se veut plus sérieuse, entrant dans la psychologie et le passé des personnages. Bien qu’on sente le poids des années, remis dans son contexte, c’est une série qui a su s’adapter à son temps, et on remarque bien les attentes différentes des lecteurs en fonction des années de sortie des albums. Personnellement j’ai beaucoup plus accroché à la deuxième moitié de la série. Mon regret est que les albums soient vite lus, et surtout ce sentiment que les fins sont toujours expédiées en quelques planches. Développement de l’intrigue, action, et chute en 3 ou 4 planches. Le dessin est de qualité, c’est Maltaite, et il est agréable de voir l’évolution de son trait au cours des années sur cette série. Et Desberg qu’on ne présente plus, capable de faire du très très bon comme du très mauvais, est sur ce coup-ci en bonne forme. Il est également intéressant de le voir évoluer scenaristiquement, 421 étant une de ses premières séries. Alors oui, j’ai pris un véritable plaisir enfantin à découvrir les aventures de cet agent secret à la James Bond. A peu d’années près, j’aurais pu les découvrir dans le journal de Spirou, et j’aurais attendu la suite de ses aventures avec impatience.
La Tentation (Dynamite)
Ah, le quatrième et dernier Axel que je lis est le bon ! Après trois volumes que j'ai beaucoup appréciés, en voici un que j'ai réellement aimé. Il est question à nouveau d'âge et de couples, mais aussi de questions sur la maturité, le fait de revivre sexuellement, la famille. Mine de rien, je ne m'attendais pas à ce que l'histoire aille dans ce sens-là, le début laissant plutôt entendre une suite du même acabit avec l'échangisme qui permet de renouer une passion dans un couple. Mais Axel déborde de ce cadre pour embrayer sur autre chose et j'ai trouvé personnellement que ça marchait franchement bien. Les scènes de sexe sont à la fois présentes en arrière-plan, mais aussi capitales en premier plan. C'est en renouant sexuellement avec une personne que Gérard se redécouvre une jeunesse, bien loin de ce qu'il aurait cru. Et j'ai énormément apprécié que le récit se conclue sur une conversation aussi importante, mais menée par des adultes. Pas de crises de larmes, de colère ou de haine par les enfants. Juste deux adultes qui parlent ensemble et remettent les choses à plat. Cette fin est une brillante idée, à mon sens, puisqu'elle souligne l'incroyable du geste mais aussi l'humain derrière cette histoire. Décidément, Axel n'a pas son pareil pour parler de l'humain vieillissant et de la douloureuse question du sexe. A travers les quatre ouvrages que j'ai lus de sa main, je découvre quatre façons d'aborder la sexualité avec l'âge et je suis assez content de lire de pareilles BD. On est rarement aussi honnête dans les BD cul, et franchement ça fait du bien. Il n'y a pas forcément là un érotisme torride, une histoire excitante, mais c'est rudement sympa à lire et les scènes de sexe ne sont pas en reste. Franchement, c'est du tout bon pour ma part.
Batman - One Bad Day - Le Sphinx
Je comprends les réserves de Gaston sur ce personnage, je ne suis pas expert mais ici il apparaît beaucoup moins loufoque et bien plus sérieux que d’habitude. Mais nonobstant ce fait, qui personnellement ne m’a pas tant dérangé, j’ai trouvé cet album plutôt très bon. Les auteurs ont pris le parti d’ancrer leur récit dans le côté sombre de l’univers. Aucune trace d’humour ici, notre vilain est plus menaçant (psychopathe) que jamais. Pour un récit aussi court, j’ai trouvé que le scénariste avez du talent, c’est dense, concis et suffisamment marquant, il se paie même le luxe de proposer des flash-back sur la jeunesse du Sphinx, de plus le côté détective de Batman est bien rendu. On ajoute à ça, un graphisme assez typé et de caractère pour me régaler. Une couverture splendide, une narration maîtrisée avec de bonnes idées, des couleurs réussies … l’ambiance est parfaitement installée. J’ai trouvé ça vraiment sympa à suivre, ni trop court ni trop long, la fin est parfaite, pari gagné. 3,5+
Whodunnit ?
Rien d’extraordinaire dans cette histoire. Je dirais même qu’El Torres a volontairement cherché à rester dans du classique, en surjouant presque certains passages obligés des whodunit, énigmes policières qui ont fait les beaux jours de certains auteurs au début du XXème siècle. C’est ainsi que l’inspecteur en chef de Scotland Yard Forrester, dès le début de l’intrigue (après qu’un membre de la haute société, Harold Strutter, ait été assassiné dans son manoir), réunit tous les témoins/suspects, et leur annonce à l’avance qu’il les réunira prochainement pour leur expliquer qu’il les a réunis pour démasquer le coupable (scène classique qui bien évidemment aura lieu vers la fin de l’album), et qu'ils feraient mieux d'avouer pour faire gagner du temps. Ça n’est pas du pastiche, ça ne sort pas trop des clous, mais j’ai trouvé cette lecture très agréable. Ce classique est bien mené, avec les rebondissements attendus, l’inspecteur chef très calme (à la Hercule Poirot) qui mène sa barque pépère, mais de façon implacable, et les différents suspects qui se livrent peu à peu, alors que leur vernis craque. Du polar old school ultra classique donc, avec quelques petites originalités. Un peu de fantastique s’immisce dans l’intrigue, puisque la bonne, Dorry, qui connait Wallcroft, l’adjoint de Forrester, a la capacité de « voir » les esprits/fantômes des morts. El Torres n’abuse pas de ça – heureusement, il garde sa ligne « sérieuse » (il se fend quand même d’un bon trait d’humour sur la fin avec la « chute de la maison Strutter »). L’autre point fort de l’album est le dessin de Cifuentes. L’éditeur le compare à celui de Guarnido sur Blacksad. Certes, les auteurs sont ici aussi espagnols (seule la coloriste est mexicaine), et les personnages sont ici aussi animaliers. Mais je trouve que le style de Cifuentes, un peu plus semi-caricatural, s’écarte de celui de Guarnido, qu’il est plus proche de certains cartoons (et la colorisation d’Arreola, elle aussi réussie, accentue la rondeur des personnages, et la noirceur de l’intrigue). En tout cas j’ai trouvé plutôt chouette ce dessin, agréable et dynamique. Bref, pas trop de surprises, mais du travail bien fait, une lecture très sympathique, sur laquelle les amateurs du genre doivent se pencher. Si l'album est un one-shot, on peut tout à fait envisager d'autres enquêtes dans le même univers. Note réelle 3,5/5.