Passe-passe

Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 5 avis)

Evocation poétique de la disparition d'une grand-mère...


Albums jeunesse : 6 à 10 ans BD muette Il y a 10 ans... La Mort Le deuil Les Roux !

Prenez une fillette taquine, une grand-mère guillerette et un drôle de papillon. Lancez-les dans une aventure échevelée... Vous obtiendrez un cocktail tendre et rocambolesque qui apprivoise l'absence pour mener aux confins d'une magie où tout ce qui disparaît n'est jamais vraiment perdu. Un tour de Passe-Passe ! (texte : Editions de la Gouttière)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Avril 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Passe-passe © Editions de la Gouttière 2014
Les notes
Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 5 avis)
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26/04/2014 | Spooky
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L'avatar du posteur bamiléké

C'est la troisième série du duo Cuveele-Dawid que je lis et incontestablement c'est celle que je préfère. Le graphisme de Dawid reste égal dans les trois séries. C'est un plaisir des yeux tout en douceur, en rondeur et en vitalité. Son trait peut être apprécié autant par des jeunes enfants que par des adultes friands de détails. Dawid excelle dans les décors bucoliques et campagnards où l'ambiance respire la paix et le bon vivre ensemble. Il n'y a rien de tel que d'ouvrir la première page de Passe-Passe pour chasser le mauvais karma d'une journée d'embouteillages sur le periph' enfin seul-e ou avec ses enfants sur un canapé confortable. C'est le scénario de Delphine Cuveele qui est bouleversant. Son récit nous prend tout en délicatesse vers le chemin de l'absence à l'autre. Ici la grand-mère s'efface doucement après un dernier printemps plein de vie avec sa petite fille. L'effacement progressif du corps est remplacé par la prise de couleur progressive du souvenir de l'être aimé. C'est d'une grande poésie et d'une superbe tendresse. Ici l'absence de texte renforce la force du message porté par le récit. Aucun mot ne remplace la présence qui disparaît. Une lecture jeunesse d'une très grande qualité qui peut être relue un soir de grande détresse.

12/02/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Quand on ne sait pas de quoi parle cette BD, le début de sa lecture est assez intrigant. Comme la narration est muette, on est en droit de se demander ce qu'il se passe, quel est donc ce papillon et qu'est-ce qui arrive à cette souriante grand-mère ? Mais on est très vite charmé par le dessin vraiment mignon et agréable. Son style me rappelle celui de Mickaël Roux que j'aime vraiment beaucoup et qui a d'ailleurs collaboré avec Dawid le temps d'un album (Coloriage). Dessins doux, couleurs chaudes, on est dans un douillet cocon graphique avec cette BD. Cette douceur visuelle tranche un peu du coup avec la relative dureté de ce qui arrive à la grand-mère du récit. Sans comprendre de quoi il s'agissait, je trouvais un peu méchant ce qui lui arrivait, pertes de ses couleurs et de sa substance. J'avais un peu de mal à comprendre pourquoi elle et sa petite fille gardaient au final quand même le sourire. Quand vient la conclusion du récit et que les événements précédents s'éclairent, c'est une émotion assez triste que j'ai ressentie. C'est assez juste et émouvant. Ceci étant dit, si je comprends la morale de l'histoire, je ne suis qu'à moitié convaincu par la façon dont elle est amenée et cette succession de pertes de couleurs au profit d'un papillon souvenir. Quelque chose m'a déplu dans ce fameux papillon trop collant et annonciateur de mauvaises choses. C'est donc un joli album assez touchant, doté d'un très sympathique dessin, mais je ne suis pas complètement tombé sous son charme.

20/06/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Sous ses airs légers et poétiques, cet album totalement muet aborde joliment le thème du deuil. Destiné aux jeunes lecteurs, il fait montre d’inventivité et de fraîcheur. Je me suis aisément laissé embarquer, ne voyant dans un premier temps qu’un récit, certes joli, mais aiguisant principalement le sens de l’observation. En effet, au fil des pages, un papillon hérite des couleurs d’une gentille mamie sous le regard étonné d’un jeune enfant. Quand en hérite-t-il ? Qu'est-ce qui change chez ce papillon ? Et chez la mamie ? Il y a là de quoi motiver le jeune lecteur à faire montre d'attention tout en aiguisant sa curiosité. C’était sympa et léger… sauf qu’au final, on saisit pleinement les intentions des auteurs et l’effacement de la mamie prend un tout autre sens. Le récit en devient touchant mais sans perdre de sa légèreté ni de sa poésie. Le deuil est ainsi abordé d'une manière poétique et naturelle à la fois. Le style de dessin, très rond, vif et expressif ainsi qu’une colorisation chaude sont d’autres beaux atouts de cet album. A découvrir !

16/02/2016 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

J’ai découvert le travail de Dawid avec Un temps de réflexion et je suis tombé sous le charme. Peu prolifique aux crayons, Dawid s’est surtout fait une place dans le petit monde de la bd comme coloriste. Avec cet album, il nous revient avec les deux casquettes (dessinateur et coloriste). La mort n’est pas un thème facile à aborder. Pourtant, cette histoire y parvient en la cachant sous des couleurs chatoyantes. Cet album dédramatise la situation en usant d’une parabole et d’un symbolisme bucolique bien trouvés mais qui mériteront certainement quelques explications aux jeunes enfants pour bien en assimiler le sens. L’absence de mots renforce le travail de Dawid et donne une portée presque poétique au récit.

02/07/2014 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Après La Belle et la Bête (Pouss' de Bamboo), Dawid redevient très présent en tant que dessinateur après avoir beaucoup bossé comme coloriste. Il travaille donc ici sur une sorte de conte destiné à la jeunesse, dont le thème central est la disparition d'une grand-mère, au travers de sa relation avec sa petite-fille. Je n'avais pas trop fait attention au thème jusqu'à ce que la disparition proprement dite commence, et devienne évidente. Une force des images que je salue ici, car ce n'est pas évident de faire passer un tel évènement uniquement au niveau visuel, l'album étant muet. Mais au-delà des images, il y a l'intertexte. Et c'est là que Delphine Cuveele, la scénariste, prouve tout son savoir-faire, elle qui a aidé Cécil à finir Le Réseau Bombyce. La mise en scène est remarquable, et pertinente. Je reviens tout de même sur le boulot graphique de Dawid, vraiment très agréable dans un style à rapprocher de celui de Marc Lizano ou Mickaël Roux, réhaussé -par ses soins bien sûr- par des couleurs vives, appuyant l'atmosphère de joie de vivre et d'amour qui transpire de l'album. Un vrai coup de coeur.

26/04/2014 (modifier)