Les derniers avis (29255 avis)

Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Les Illuminés
Les Illuminés

Voila un beau 3.5 que j'arrondis au supérieur pour l'ambiance qui se dégage de cette BD aux traits maitrisés. Je m'y attendais de la part de Jean Dytar, mais tout de même, quelle précision dans son dessin ! J'aime assez peu Verlaine et Rimbaud, trouvant les poèmes de Beaudelaire plus impactant à mon gout. Mais pour autant, cette BD arrive à transmettre le dynamisme et la fougue de l'impétueuse jeunesse de Rimbaud. La BD se découpe en histoires parallèles, plutôt faciles à suivre d'ailleurs, sur ces trois personnages qui vont se croiser autour du manuscrit des "Illuminations" de Rimbaud. Bien menée, cette histoire nous entraine dans les tourments de la vie des ces poètes, amoureux des mots et écorchés vifs. Le récit nous entraine dans les années que partagèrent Verlaine et Rimbaud, mais aussi Nouveau qui se lia d'amitié avec ce dernier. L'ensemble est magnifié par le dessin de Jean Dytar, qui en profite pour jouer sur un style proche des impressionnistes. J'ai l'impression qu'il a voulu capter cette idée de lumière, la façon dont elle accroche les environnements. C'est notamment perceptible dans les choix de couleurs qui marquent les environnements, entre le soleil de Provence, le ciel lourd de Bruxelles et le sombre brouillard de Londres. La BD est franchement bien menée, donnant envie de lire la poésie de ces trois hommes mais aussi retraçant la fouge d'un Rimbaud qui influença sur les deux autres hommes. Si Rimbaud est au centre du récit, je trouve qu'il y a une volonté de replacer Germain Nouveau plus en avant que ses deux compères bien connus. Et j'aime bien la façon dont le récit explore les questionnements autour de la poésie et la publication, avec Nouveau finissant par dire que tout n'est qu'éphémère, la quête de gloire comme la richesse, et que seul le bonheur de vivre est important à ses yeux désormais. Une belle leçon que j'apprécie beaucoup ! C'est le genre de lecture que je pense garder pour revoir ces dessins et m’immerger à nouveau dans le récit qui est prenant et laisse un petit gout léger au final. C'est une histoire qui laisse sa petite patte, une légère sensation, comme un petit bout de poésie du monde ! Léger et agréable, très joli, une petite lecture rafraichissante.

15/03/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Transitions - Journal d'Anne Marbot
Transitions - Journal d'Anne Marbot

Une bonne BD que j'ai bien aimée, même si elle a ne plaira pas à tous. On entend de plus en plus parler de personne transgenre et transsexuelle, et je m'en réjouis personnellement. J'ai vu beaucoup de méfait du fait de l’assignation de genre à la naissance et beaucoup de condescendance de la part de personne qui n'ont jamais eu de problème avec ce fait. Entendre la voix de ceux pour qui cela a pu être une souffrance nous rends plus empathique. De fait, l'autrice suit ici non pas une personne en transition, mais la mère qui est mise devant le fait. La transition aura lieu, elle doit l'accepter. Et j'ai beaucoup aimé la façon dont le récit révèle petit à petit la transphobie banalisée. La mère ne se cache pas d'un premier sentiment de répulsion, les questionnements et les peurs, la difficulté à changer de vision de son enfant (notamment le refus du nouveau prénom pendant plusieurs mois). Bref, une belle façon de montrer qu'un changement de genre n'est pas évident à faire comprendre et intégrer autour de soi. Mais pour autant, la découverte par la maman de tout ce monde qu'elle ne connaissait pas est très bien mené. Au-delà de la simple découverte de la notion de genre, des queers ou des genders fluides, la BD parle surtout de combat politique, de l'implication du patriarcat dans notre sexualité et nos définitions genrées. Bref, on a une BD qui n'est pas seulement didactique mais élargit le débat à beaucoup d'autres problématiques sociétales et je trouve que c'est une excellente approche qui permets à l'autrice de déborder le simple propos intimiste pour le rendre plus universel. Cette découverte de la question du genre remet en question beaucoup d'acquis de nos vies imposés par un patriarcat qui ne profite qu'a une minorité. La BD joue sur quelques codes visuels qui expriment à la fois les émotions qui traversent la mère déboussolée par les évènements, mettant en scène dans différentes paginations les moments de doute, de tensions mais aussi les échanges et la compréhension progressive. J'ai bien aimé l'utilisation de couleurs arc-en-ciel qui s'ajoutent progressivement au récit dominé par des teintes de roses au début. Un rappel visuel des couleurs d'assignation à naissance et leur évolution dans le drapeau lgbt. Une BD instructive, que j'ai trouvé bien faite et adressé au plus grand nombre, pour comprendre et informer. Les droits des personnes trans sont encore difficile à faire comprendre au plus grand nombre, et il est important de rappeler que ce ne sont pas des caprices d'enfants gâtés, des effets de mode ou des gens qui "se prennent trop la tête". Voir l'humain, la souffrance, le processus et le résultat permet de mieux comprendre. Une BD pour avoir envie de construire un monde meilleur pour tous, en somme !

14/03/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série American Parano
American Parano

La série doit encore faire ses preuves, mais le premier tome est très encourageant et promet un très bon diptyque pour peu que la conclusion soit à la hauteur des espérances. San Francisco 1967, pleine époque beatnik, une jeune recrue, vice-major de sa promo, intègre la police de la ville au moment où des victimes d'un serial-killer sont retrouvées nues et mutilées avec un symbole satanique gravé sur le ventre. Avec pour partenaire un vieux de la vieille bienveillant mais confrontée à la misogynie de ses autres collègues, elle va enquêter sur le gourou d'une église sataniste. Et autant cette église n'a rien de sérieux, faisant cela avant tout pour le spectacle et l'argent, autant le gourou est intelligent et fascinant, à même de déstabiliser la jeune policière. Le graphisme de Lucas Varela se rapproche ici de la ligne claire, avec une couverture qui rappelle même celles de Philippe Berthet. Mais il a son propre style mélangeant des décors esthétiques et à la colorisation étudiée avec des personnages aux visages moins réalistes. Le résultat est élégant, agréable à la lecture, et doté d'une bonne mise en scène. Le lecteur est très vite plongé dans ce polar au cadre historique assez marqué. La ville de San Francisco y est un personnage à part entière, ainsi que tout l'ambiance qui y régnait dans les années 60, entre conservatisme américain d'une part et attrait pour la nouveauté et la liberté de penser d'autre part. Si le pitch initial laisse penser à une sombre histoire de serial-killer et d'ésotérisme, la manière réaliste mais aussi volontairement ridicule dont est tournée la secte sataniste du principal suspect apporte une dose de fraicheur et d'originalité à l'histoire. Les personnages sont très bons, qu'il s'agisse du vieux briscard un peu paternaliste, du gourou extravagant mais cultivé, ou de l'héroïne elle-même. Celle-ci se révèle troublante : très mutique, posée et visiblement intelligente, elle endure sans sourciller les moqueries de ses nouveaux collègues tout en donnant l'impression de cacher ses motivations, notamment dans son rapport à son père suicidé et avec son nouveau partenaire à qui elle reproche d'avoir abandonné ce dernier au pire moment alors qu'ils étaient amis. Le gourou semble d'ailleurs en savoir beaucoup à ce sujet, s'attachant à l'héroïne pour une raison mystérieuse, quitte à la mettre à mal alors qu'elle pensait être maitresse de la situation. J'ai hâte de lire le second tome pour constater si la conclusion de l'enquête est aussi réjouissante.

14/03/2024 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Bombe
La Bombe

J’ai vraiment aimé cet album qui tient la route du début à la fin. Pas facile de le lire après avoir vu « Oppenheimer » de Christopher Nolan. Mais les auteurs ont su trouver un angle intéressant à la fois évident et original, celui de l’uranium qui attend son heure de gloire. Hormis cette comparaison de circonstance, l’album est un concentré d’informations à la fois précises et faciles à comprendre, même quand il s’agit d’aspect purement physiques. Un très gros travail documentaire. Un autre intérêt de cet album est de donner une vraie place aux opposants à la bombe qu’ils aient ou non participé au projet. C’est en général assez peu développé de même que de prendre le temps de montrer la vie au Japon, dans une société militarisée avant que la bombe ne détruise tout. Bref, mêlant un peu de fiction et beaucoup d’histoire, cet album au dessin percutant est une vraie réussite.

13/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Arca ou la nouvelle Eden
Arca ou la nouvelle Eden

Cette lecture m'a fortement enthousiasmé. Un scénario solide et maitrisé de bout en bout. A la lecture terminée, on ne décèle presque pas de faille à l'intrigue et à son déroulement incluant les motivations des différents protagonistes. L'histoire aborde des thématiques maintes fois visitées et revisitées en Science-Fiction (SF), mais donne lieu ici à un angle et une mise en place salutaire et fort à propos => Bref présentation des personnages, leurs classifications et occupations à bord de l'Arca et même un plan succinct (mais suffisant) du vaisseau. Le cadre est planté et on s'y sent bien. Le dessin n'est pas impressionnant en tant que tel mais il a ce coté "Matt Kindt" que j'apprécie particulièrement, et qui sait se montrer ultra efficace, particulièrement dans le séquençage, la clarté des actions et l'identification des personnages. Bien entendu, vous l'aurez compris, tout n'est pas rose sur Arca et on va vite déchanter pour ne plus lâcher le livre avant d'avoir compris le fin mot de l'histoire. Je tiens à souligner la très grande qualité de l'impression proposé par "404 éditions", la maquette est juste superbe proposant un grain de couverture et de pages intérieurs fort agréable au toucher. Petit Bémol, au moins deux/trois grosses typos m'ont particulièrement heurter la rétine. Pour conclure néanmoins, fort probablement un des top 10 SF de 2024. De la Science-Fiction haut de gamme.

13/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Un chant d'amour
Un chant d'amour

Réédition d’un ouvrage paru chez La Découverte en 2017 (quelques pages ont été ajoutées), cet album est une excellente synthèse des relations entretenues entre la France (ses élites politiques et médiatiques) et Israël, durant la Vème République, de De Gaulle à Macron. Ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Alain Gresh est un spécialiste de la question (plusieurs de ses livres sont passionnants et complets sur le sujet). Il sait aussi être clair et didactique. J’avais failli le faire venir rencontrer mes élèves il y a une vingtaine d’années (mais ça ne s’était pas fait hélas). Ici il ne fait que reprendre des propos publics ou rapportés dans la presse, et dresse un portrait sans concession de l’évolution des rapports entre les deux pays, dans lesquels les enjeux internes (à Israël et/ou à la France) jouent un rôle important. Il montre aussi les changements de caps, les évolutions, jusqu’à l’alignement aveugle sur les positions américaines et israéliennes. Tout ceci éclaire le silence assourdissant de la France à propos des crimes commis en ce moment même par l’armée israélienne, sous les ordres d’un gouvernement extrémiste et raciste, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée. En tout cas, c’est un récit documenté, complet et clair. Le dessin d’Hélène Aldeguer est simple et stylisé. Je n’en suis pas forcément fan (en plus les personnages historiques ne sont pas hyper ressemblants – même si ça n’altère en rien la lisibilité et la compréhension). Mais ça passe et la lecture est fluide. A noter Qu’elle n’utilise que les trois couleurs du drapeau français, ce qui accentue une certaine froideur. Un ouvrage intéressant, jamais rébarbatif, à recommander aux lecteurs souhaitant mieux comprendre certains enjeux actuels. On est là proche de ce que le journaliste Charles Enderlin a pu écrire sur divers supports.

12/03/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série The Bugle Call
The Bugle Call

Tiens, une nouvelle série qui me semble très intéressante chez Ki-oon. Elle émarge dans le genre fantastique, avec ces jeunes gens dont les mutations leur confèrent des pouvoirs extra-ordinaires qui ont leur utilité dans un contexte de guerre, comme dans ce monde pseudo-médiéval qui nous est proposé. Le cheminement est classique : un garçon qui découvre ses pouvoirs est repéré par une entité ou un personnage puissant qui le prend à son service pour en faire une arme, changeant sa condition, mais la rendant à peine plus enviable. Ce qui m'a plu, c'est la représentation graphique des sons, comme les perçoit Luka, et l'utilisation qui en est faite par l'entremise de son clairon. C'est à la fois inattendu et très dynamique. Ce premier tome pose un peu les bases de l'univers, sans qu'on en sache beaucoup sur l'origine des pouvoirs des "Branchus". J'aime bien également le casque arboré par le Pape, dont le design n'est certainement pas anodin. graphiquement, sans que le trait de Toumori se démarque d'autres mangas du même genre, il y a de l'énergie, de la recherche, sans toutefois se montrer m'as-tu vu dans les détails ou les mouvements. C'est lisible, c'est intéressant. Je valide et je veux lire la suite.

11/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Bérézina
Bérézina

C'est avec curiosité que j'ai lu le triptyque de Richaud et Gil car j'avais beaucoup aimé le roman de Rambaud. Je n'ai pas du tout été déçu. Frédéric Richaud et Ivan Gil réussissent très bien à transposer l'esprit du livre avec une force visuelle qui donne de la puissance aux événements. Je suis toujours assez critique avec les fictions historiques mais ici je partage les choix scénaristiques. La thématique la plus évidente est une virulente critique de la guerre (c'est classique) relayée par des poèmes de Victor Hugo pourtant admirateur de Napoléon I. J'ai apprécié que Richaud et Gil aillent plus loin que Rambaud dans la désacralisation de l'image de Napoléon. Leur portrait est sévère et pose en creux une question posée dans la série : "Quelle image auront de nous les générations futures ?" Des monstres ? C'est la réponse du livre à laquelle je souscris. Pourtant nos manuels d'histoires et nos avenues parmi les plus prestigieuses répondent différemment. C'est le grand mérite du scénario de ne pas s'écarter d'un réalisme crédible que ce soit pour le haut commandement ou le gros de la troupe et des suiveurs tous rapaces si l'occasion se présente. Les auteurs remisent l'imagerie épique à la cave car même le seul moment franchement héroïque de la construction des ponts par les hommes d'Eblé est tout juste évoquée dans une voix off qui accompagne une très belle double page. Comme dans le roman, la série monte en intensité dramatique au fil des albums. Le choix de proposer un triptyque est excellent car il laisse le temps aux auteurs d'approfondir les différentes étapes de cette désastreuse entreprise. Le graphisme de Gil atteint un sommet au tome 3 dans la narration visuelle avec cette suite de tableaux d'hommes et de chevaux réduits à rien par la volonté d'un seul. Les visages émaciés tranchent avec un Napoléon rebondit et chaudement vêtu. Ma seule réserve se trouve dans le fait que Richaud et Gil ont choisi d'ignorer la vision de Koutousov. Cela fluidifie le récit mais cela ne rend pas compte des dissensions sur certains choix côté russe. Que le Tsar donne l'ordre d'incendier Moscou, ville sainte, contre l'avis d'une partie de la noblesse n'était pas une option si évidente. Une très belle lecture qui propose un excellent équilibre dans la narration par le texte et l'image.

11/03/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Guerres de Lucas
Les Guerres de Lucas

En vieux fan de Star Wars, je ne pouvais pas passer à côté de cet album acclamé pour raconter avec brio le parcours de George Lucas et la création du fameux Episode IV qui a tant marqué le public et le cinéma en général. Et c'est vrai que j'ai passé un excellent moment, passionnant, instructif et aussi amusant parfois. C'est une biographie et une exposition objective des faits mais c'est fait avec excellence et une très bonne fluidité. On est très vite porté par le récit et on suit le taiseux George comme on suivrait les aventures d'un héros créateur. Le dessin porte l'histoire avec une belle maîtrise, une bonne mise en scène et une bonne narration graphique. J'ai vraiment aimé cette lecture par la façon dont elle porte le lecteur d'une part, mais aussi par la somme d'anecdotes et d'informations qu'elle m'a fournie. J'ai littéralement appris tout le déroulé des études et de la carrière de George Lucas, et comment il en est venu à commencer le tournage de Star Wars. J'ai souri à tous les clins d'oeil que les fans de Star Wars seront à même de repérer ("Je tire le premier ?" "Evidemment !"), ainsi qu'à quelques scènes pleines d'humour, comme l'apparition accidentelle d'un R2-D2 en chute libre derrière le tournage de Jésus de Nazareth. J'ai été surpris de voir qu'il n'avait finalement que très peu participé à la réalisation des effets spéciaux d'ILM. J'ai été stupéfait d'apprendre que John Williams avait composé, orchestré et enregistré la totalité de la musique du film en à peine 3 mois, et ce moins de 2 mois avant la sortie du film. J'ai été effaré de réaliser que le film avait été finalisé la veille même de la sortie en salles, comme si tout, absolument tout dans sa réalisation avait été fait dans l'urgence, voire en catastrophe, à l'image de toutes ces scènes que Lucas avait été obligé de couper car pas possible de les filmer... et tout ça pour un résultat finalement aussi parfait, malgré l'opposition si manifeste de ceux que l'auteur appelle les costards-cravates. Comme s'il avait fallu toute cette urgence et ces impossibilités pour épurer l'ensemble et obtenir le meilleur. C'est passionnant pour un amateur de Star Wars et de cinéma en général, tout en étant raconté avec brio et une bonne part d'humour. Un coup de coeur !

11/03/2024 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5
Couverture de la série Bagnard de guerre
Bagnard de guerre

En déambulant dans les allées bondées du festival d’Angoulême, je me suis arrêté – car pas grand monde – sur le stand de grand angle et chance inouïe, Philippe Pelaez était disponible ! Une aubaine pour échanger avec lui. Il m’a présenté ainsi son dernier album … bagnard de guerre. J’ai tout de suite accroché et je suis reparti avec celui-ci ! Et j’ai bien fait ! Bagnard de guerre – je vous l’annonce d’entrée - est un album captivant, qui vous entraîne dans l’enfer du bagne de Cayenne pendant la première guerre mondiale. Philippe Pelaez est plutôt habile. Son scénario nous plonge dans un univers carcéral ultra violent. Les conditions de détention à Cayenne sont minutieusement détaillées, et l’on ressent la tension permanente qui règne dans ce lieu inhospitalier. Le personnage principal, Ferdinand Tirancourt, est un insoumis au caractère froid, mais auquel on s’attache progressivement. Son aventure au bagne est ponctuée d’épreuves difficiles et de dangers omniprésents. L'intrigue - il faut l'avouer - est bien rythmée. Le dessin de Francis Porcel est réaliste et efficace, et il contribue à l’immersion du lecteur. L’intrigue se conclut par un retournement de situation que je n’ai pas du tout vu venir. Ca donne du piquant et une dimension supplémentaire à ce one shot. N’hésitez pas à vous procurer cette pépite prenante et visuellement réussie. Je me suis régalé.

10/03/2024 (modifier)