Les derniers avis (31637 avis)

Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Black Panthers - Il était une fois la révolution afro-américaine
Black Panthers - Il était une fois la révolution afro-américaine

Un documentaire sans concession sur l'histoire du mouvement Black Panthers. Je connaissais surtout le mouvement de nom et j'ai bien aimé découvrir en profondeur ce mouvement. Les auteurs montrent les faits sans vraiment prendre parti. C'est ainsi qu'on va voir les bons côtés (programmes sociaux pour aider les afro-américains) et les mauvais côtés (tous ces types qui veulent jouer à la révolution sans penser aux conséquences de leurs actes) du mouvement. J'en ai appris des choses et je dois dire que je ne suis pas du tout surpris par tout ce qui arrive aux Back Panthers tellement ce mouvement va suivre le même chemin que les autres mouvements issus de la gauche radicale : disputes entre les modérés et les radicaux, infiltration de la police qui va tout faire pour nuire au mouvement, comportement autodestructeur des leaders du mouvement, électrons libres qui font n'importe quoi et nuisent au mouvement... Bref, encore un mouvement qui commence avec plein de promesses pour régler les injustices sociales et qui finit détruit par les autorités et les égos démesurés de ses leaders... Lorsqu'on apprend qu'un des leaders les plus radicaux du mouvement était devenu plus vieux un républicain conservateur, j'étais aucunement surpris tellement c'est banal. Le dessin est pas trop mal, quoique je ne sois pas un grand fan de ce style de dessin réaliste. Je dois dire que je suis divisé au sujet des Black Panthers, parce que si j'approuve lorsqu'ils aident les pauvres, je suis moins fan du coté auto-défense si américain, qui ne fait pas partie de mes valeurs. En même temps, je peux les comprendre, vu la violence de la société américaine envers les noirs, si j'étais dans leur situation j'aurais sans doute acheté une arme pour me défendre ! Un bon documentaire à lire si on s'intéresse à cette période de l'histoire.

11/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Aux soirs de grande ardeur
Aux soirs de grande ardeur

Que voilà un titre intriguant ! En tout cas il m’a donné envie de me plonger dans cet album. J’avais trouvé sympathiques les séries de Puzenat que j’avais eu l’occasion de lire auparavant, mais cet album m’a davantage plu encore. Vaguement situé vers la fin de la préhistoire – visiblement dans l’est de l’Europe actuelle (ce que dit l’auteur, mais rien ne permet d’identifier clairement la localisation – et le récit après tout est entièrement imaginaire), c’est un récit qui, sans esbroufe, se laisse lire très agréablement. Il est question du pouvoir et de ses justifications, à l’heure où l’édification de cités-Etats justifie la hiérarchisation de la société, l’esclavage et les guerres pour préserver ses richesses. Il est aussi question d’amour, et de simplicité. Simplicité aussi du récit – ce qui n’exclut pas des surprise et une intrigue pas si linéaire que ça – même si on peut deviner la fin an amont. L’incendie qui, tout au long de l’intrigue, se rapproche, pour brûler cité et monde connu, peut se lire comme une analogie d’un « reset », du refus d’une certaine folie, d’ambitions creuses et démesurées, alors qu’une sorte de paradis prend forme sur la fin, épuré, les « voix » diaboliques ne soufflant plus aux hommes et aux femmes leurs idées maléfiques. Une chouette histoire en tout cas.

10/10/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série Notre-Dame de Paris (Bess)
Notre-Dame de Paris (Bess)

J'avais été subjugué par la version de Dracula que nous avait proposé Bess et c'est avec curiosité que je me suis lancé dans la lecture de cette nouvelle adaptation, surtout que, shame on me, je n'ai jamais lu ce classique de Victor Hugo. Alors oui, je connaissais la trame générale de l'histoire et ses personnages emblématiques, mais ce fût une réelle découverte quand même, car l'adaptation que propose Georges Bess semble très fidèle. Loin des paillettes des comédies musicales qui nous auront traumatisées et des version dysneyiennes, Bess nous replonge dans la noirceur d'une époque et des âmes de ce Paris médiéval. Son noir et blanc affûté colle à merveille à cette histoire dramatique construite sur les contrastes avec pour centre névralgique cette cathédrale : Notre-Dame de Paris. Une très belle réussite que je conseille, même si j'avoue avoir quand même préféré son Dracula.

10/10/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
Couverture de la série The Big Burn
The Big Burn

Miam ! Une bonne série popcorn ! Avec "The Big Burn", Lee Garbett et Joe Henderson nous proposent un savant mélange entre Faust, Ocean Eleven et Bonny & Clyde ! Rien que ça ! On met sa ceinture et c'est parti pour LE casse du siècle ! Owen et Carlie, deux belles gueules qui vivent de casses, se rencontrent... lors d'un casse. C'est le coup de foudre et c'est en équipe qu'ils poursuivent leurs braquages en mettant chaque fois la barre un peu plus haut, jusqu'au braquage de trop : direction la case prison. Mais lors de leur transfert, le Diable leur apparaît et leur propose la liberté en échange de leur âme... Ils ne vont pas réfléchir bien longtemps et acceptent le marché. Sauf que sans âme, c'est leur amour qui s'évanouit et leur relation fait pschiiittt ! Owen se retrouve dans la panade face à des créanciers qui lui font frôler la mort... et repasser par la case "enfer" ou il croise le Diable. L'Enfer est un casino ! Et qui dit casino dit coffre où toutes les âmes des damnés y sont retenues. Voilà un challenge qui vaut le coup ! Il n'en faut pas plus à Owen une fois remis de ce passage pour mettre sur pied un plan et une équipe de damnés comme lui pour monter le braquage du siècle et récupérer leurs âmes. Alors oui, faut être ouvert à cette petite touche fantastique, mais le rythme soutenu, l'excellente narration, le dessin efficace et les cadrages très cinématographiques embarquent rapidement le lecteur dans ce délire. Ajoutez à cela une brochette de personnages bien trouvés cachant tous bien leur jeu et ce petit road trip to inferno fait largement le boulot pour un bon moment de plaisir sur les chapeaux de roue. Si quelques facilités scénaristiques existent, ne boudons pas notre plaisir, c'est assez réjouissant et le petit clin d'oeil final pourrait même nous promettre un second tome : je suis preneur !

10/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Échecs
Échecs

La couverture m'a intriguée. Des gens se croisant dans un gigantesque échiquier mais ne parvenant pas vraiment à se croiser, une métaphore évidente du jeu d'Échec pour parler des relations humaines et des aléas de la vie (confirmée par le résumé), ça sonne comme une histoire avec beaucoup de potentiel. Je ne cache pas avoir également ressenti de la méfiance, ce genre de récits simples mais plein de potentiels sont malheureusement propices au bâclage, au fait que les auteur-ice-s n'aillent pas plus loin que le simple postulat prometteur, sans grand risque ou grandes idées. Mais que je sois méfiante ou non, le postulat m'a attirée et je me suis tentée à la lecture. Je ne le regrette pas, le résultat est bon ! Comme dit plus haut, c'est une histoire sur le jeu des échecs et les relations humaines. Nous suivons la vie de plusieurs personnages, tous-tes comparé-e-s à des pièces de l'échiquier, dont les destins et parcours vont se croiser, s'influencer parfois même sans que les gens s'en rendent vraiment compte. Je regrette que l'album se concentre majoritairement sur les relations romantiques et/ou sexuelles, le sujet des liens humains et de leurs importance dans les trajectoires de nos vie aurait pu (et aurait dû selon moi) parler des connections humaines sous plus de formes. Quitte à parler des relations amoureuses on aurait même pu sortir des carcans monogamiques (un peu d'imagination, que diable) ! Mais je reconnais tout de même que ces relations restent uniques, varient les unes avec les autres : un couple qui ne se comprend plus, un autre qui ne parvient plus à se voir, un autre encore qui se vit en distanciel, ... on croise même deux "serial lovers", l'une se posant finalement et l'autre devant comprendre qu'il existe d'autres liens humains dans la vie que les conquêtes amoureuses. On n'échappe pas à certains clichés des récits romantiques mais ils restent ici bien exécutés (et puis il y en a tellement que vous trouverez facilement celui qui saura vous toucher - si tant est que vous êtes sensibles aux histoires d'amour). La narration de toutes ces vies, qui se croisent et s'influencent sans vraiment le savoir, est assurée par une vieille dame acariâtre dans une maison de retraite, passionnée d'échecs, et qui discute avec un jeune homme venu lui tenir compagnie. En lui apprenant les règles du jeu, elle narre sans savoir la vie des gens que nous suivons. Enfin, sans savoir, tout est relatif, puisque la dame se révèle bien plus observatrice que ce que l'on pourrait penser (mais je me garde de trop en dire). J'ai justement particulièrement aimé le fait que, si cette vieille dame est la voix de la raison dans cette histoire, c'est non seulement parce qu'elle aussi a pu aller de l'avant grâce au contact avec les autres et le hasard d'une rencontre, mais aussi et tout simplement parce qu'elle observe ce qu'il se passe "au delà de l'échiquier". La conclusion qu'elle offre à la fin de l'album, même si elle pouvait se voir venir, est bien trouvée et assez maligne pour ce sujet. Bref, je n'irais pas jusqu'au coup de cœur mais l'album a su me toucher et faire vibrer mon cœur en pâte à sucre. Un très joli récit choral, plein de simplicité et de poésie du quotidien, que je ne regrette pas d'avoir lu.

10/10/2025 (modifier)
Couverture de la série Paul
Paul

J'ai tout aimé ! Tout : -retrouver mes amis les Beatles -apprendre pleins de choses, notamment sur cette période à vide de Paul que je connaissais à peine -le soucis du détail, de rendre compte de façon honnête à cette période de séparation des Beatles centré sur Paul et Linda sa compagne -les dessins, entre du réaliste et de la pop, exactement là ou il faut se situer je trouve L'interview en fin d'album de l'auteur est très intéressante Une bd absolument à lire si vous un fan des Beatles, et à lire dans tous les cas car ça reste une très bonne bd.

10/10/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Beyrouth - Malgré tout
Beyrouth - Malgré tout

3.5 Deux journalistes françaises font le portrait de l'histoire du Liban depuis plus de 50 ans au travers du témoignage d'un vieux médecin. Il y a aussi d'autres témoignages, mais ce médecin va être présent du début jusqu'à la fin. La première chose qui frappe en ouvrant l'album est à quel point le dessin est agréable. Pour moi, c'est vraiment le style de dessin parfait pour ce type de documentaire rempli d'informations. Ce qui est incroyable aussi c'est que j'ai pris grand plaisir à lire cet album alors que je savais déjà la plupart des choses présentées par les deux journalistes. Il faut dire qu'elles savent bien vulgariser et les gens qu'elles interviewent ont des choses bien intéressantes à dire. Le fait qu'on va surtout parler avec un médecin fait en sorte qu'on voit les désastres et l'inégalité du système de santé libanais. Le Liban est devenu un pays ultra capitaliste caricatural alors préparez vous à être révolté parce que même lorsqu'il n'y a pas de guerre, la vie est terrible si on n’est pas riche. Dire qu'avant le Liban était considéré comme la Suisse du Moyen-Orient ! Depuis le début de la guerre civile, on dirait qu'il n'arrive que des malheurs à ce pays ! Certes, on fait surtout un survol des problèmes du Liban et de son histoire (pour mieux approfondir, il faudra lire des livres spécialisés), mais c'est un excellent album si on veut une bonne synthèse des problèmes du Liban.

09/10/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 4/5
Couverture de la série Le Chien dans la Vallée de Chambara
Le Chien dans la Vallée de Chambara

Je poursuis ma découverte de Micol et j'ai bien aimé " Le chien dans la vallée de Chambara ". Fin plutôt ouverte et un peu abrupte, mais réussie, car le lecteur continue de s'interroger en refermant l'album. Une histoire de vengeance prenante et un beau conte initiatique avec une héroïne maline, mais qui confrontée à des choix difficiles, ne prendra peut-être pas toujours les bonnes décisions (Micol laisse le lecteur se faire son idée). Un one-shot auquel on s'attache, qui offre au passage quelques belles réflexions sans que cela ne soit pesant, bien au contraire, et qui évite le manichéisme : les adversaires de la belle Maraki ont tous une personnalité bien définie et ont évolué au fil du temps, difficile d'ailleurs de savoir s'ils se repentent sincèrement ou de façon opportuniste. C'est une immersion réussie dans ce japon médiéval aux couleurs chatoyantes. Mine de rien, Micol propose un univers riche (SF, aventure, conte...) et très rafraîchissant. Un 3,5 que j'arrondis à 4 pour le charme qui se dégage de cette histoire.

09/10/2025 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Guerres de Lucas
Les Guerres de Lucas

Ce n’est pas moi qui vais faire baisser la note de cette superbe série, et pourtant je ne suis pas spécialement fan de Star Wars. Etonnement, je n’ai vu la trilogie originale que récemment, en tant qu’adulte. Si j’ai beaucoup aimé, je n’ai aucun attachement émotionnel, aucune nostalgie envers cet univers, contrairement à Indiana Jones par exemple. J’ai malgré tout été fasciné par ce récit, qui absorbe et synthétise une quantité incroyable d’informations (la bibliographie en fin d’album est impressionnante) et propose une histoire entrainante et diablement intéressante. On y découvre un projet pour le moins mouvementé, en lequel personne ne croyait, à part George Lucas et quelques proches, qui a failli capoter un nombre incalculable de fois… un vrai miracle qu’il ait fini par sortir en salles. J’ai vibré avec George, et ressenti un gros soulagement quand le film finit par sortir et rencontre un succès phénoménal, alors que je connaissais déjà ce dénouement heureux, m’enfin ! MAJ pour le tome 2 : Le tome 2 s’intéresse à la réalisation du deuxième film, pas aussi paisible qu’on pourrait le penser malgré le succès du premier, notamment parce que George Lucas tente de s’affranchir pour de bon de la dictature des studios hollywoodiens, et de financer le film lui-même… un pari audacieux et lourd de conséquence ! Les auteurs réappliquent la même formule, à savoir une quantité incroyable d’information transmises via une histoire enjouée, prenante et très facile à lire. Une série passionnante, que vous soyez fan de Star Wars ou pas... Vivement le troisième et dernier tome ! Un grand bravo aux auteurs.

24/05/2024 (MAJ le 09/10/2025) (modifier)
Couverture de la série Dynamite Diva - Rumeur mécanique
Dynamite Diva - Rumeur mécanique

Wouahouh, ça décoiffe ! Et c’est bien à réserver à un lectorat adulte, tant le récit, qui mélange pas mal de genres – du polar, du fantastique, de l’érotisme – se développe dans une atmosphère trash et provocatrice. On pourrait en effet dire que c’est un polar noir, glauque et désespéré, avec des personnages ayant du mal à vivre avec leurs névroses (le chauffeur de taxi psychopathe et meurtrier en tête). Mais l’enquête sur des meurtres violents est menée par un inspecteur vieille école désabusé et bourré de préjugés, et une jeune profileuse amoureuse de la principale suspecte, Dynamite Diva, héroïne au look gothique improbable, qui elle-même se lance à la poursuite du suspect, mais dans le rôle de l’ange exterminateur. Plus que le récit lui-même, c’est l’ambiance développée par Jasper Jubenvill (que je découvre avec cet ovni) qui vaut le détour, et qui ne manquera pas d’interpeler et d’attirer les amateurs d’underground et plus généralement de folie indé déjantée. Au service de cette histoire – tout aussi facilement ou difficilement résumable – Jubenvill nous propose un travail graphique lui aussi original, et plutôt à mon goût. Il y a un peu de Crumb dans les personnages – féminins en tête – bien en chairs. Et j’aime bien le rendu de son Noir et Blanc. Au milieu du récit sont glissées plusieurs pages remplies de fausses pubs, de gadgets et autres produits dérivés autour de Dynamite Diva, et ça donne une patine vintage pas désagréable. La dernière page laisse entendre qu’une suite est possible. Pourquoi pas ? En tout cas cet album m’a suffisamment intrigué pour que j’en sois si elle voit le jour. Pour finir, ajoutons que les éditions Ici Même ont encore fait du très beau travail.

08/10/2025 (modifier)