Les derniers avis (31446 avis)

Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Première Dame
Première Dame

Oh, jolie BD que voici ! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, le titre et le dessin étant assez cryptiques sur le ton global. Mais très vite, on rentre de plein pied dans la comédie romantique et franchement, ça fait un bien fou ! Je ne suis pas du tout proche des hommes politiques, dont la présence m'exaspère généralement, mais je ne suis pas contre une bonne histoire qui arrive à me les rendre touchants. Tronchet propose quelque chose de simple, presque trop d'ailleurs par certains points, avec ce président "jeune con du centre" qui est piégé dans un engrenage politique, entouré de gens qui se servent de lui et le manipulent, de personnalités prêtes à prendre sa place et de faux-cul en tout genre. Et ce personnage sympathique, qui n'aspire au fond qu'à vivre une vie qui le satisfasse plutôt que de faire tout pour son image. La BD parle explicitement de moments de la politique française qu'on peut s'amuser à identifier, de même que certaines têtes sont assez clairement des caricatures de la vraie vie (notamment les commentateurs sur le journal télévisé), mélangeant un petit jeu pour le lecteur à reconnaitre les détails à l'histoire qui reste finalement classique. Mais avec des personnages qui sont très vite sympathiques, ces mélanges de différents sujets politiques et un message global assez clair sur la question de remettre en question la façon dont notre politique se maintient en place, la BD reste un divertissement qui sait se faire intelligent lorsqu'il le faut, tout en étant toujours assez légère y compris dans son final, sympathique et qui évite le happy end classique. D'ailleurs l'histoire d'amour est carrément pas comme je l'imaginais et reste finalement assez légère tout du long. Le dessin de Jean-Philippe Peyraud est assez efficace avec ce récit, jouant avec les couleurs en aplats pour facilement distinguer l'essentiel dans le cadre, tout en mettant en scène les moments de masse grouillante toujours affairée autour du président mais aussi les moments d'intimité en vidant le cadre. Les décors sont souvent esquissés, afin de laisser la pleine place aux personnages qui sont centraux au récit. La lecture est fluide, carrément amusante et prenante d'un bout à l'autre. Et vu le sujet, je ne m'attendais pas à autant aimer, donc oui, je met un petit 4* bien mérité !

18/08/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
Couverture de la série Paul
Paul

J'aime bien Hervé Bourhis, j'apprécie son travail depuis des années. Je trouve que ça a de la tenue, j'apprends des trucs, même quand il propose des trucs moyen. Qui plus est, j'ai l'impression que son trait s'affirme au fil du temps, pour peut-être trouver sa forme la plus accomplie sur cet album. Avec Paul, le dessin est plus souple, les visages d'avantage reconnaissables (alors qu'ils l'étaient déjà auparavant), et on retrouve le même plaisir consistant à parfaire sa culture musicale dans les moindres détails. En outre, dans le cas présent toujours, le sujet est central dans l'univers du rock puisqu'il s'attache à retranscrire la vie post-Beatles de Maca, or les Beatles c'est presque l'Alpha et l'Omega. C'est une nouvelle fois très agréable à lire d'autant plus que cette partie de la vie de notre homme m'était un peu inconnue. Ainsi, j'ignorais tout de ce passage à vide, de ces quelques années creuses où il frôla la ruine et l'oubli... En ce qui concerne sa discographie, je connaissais son album solo Ran, splendide, qui tourne régulièrement sur ma platine, mais sa période Wings m'avait laissée froid comme la pierre musicalement parlant après une seule et unique écoute de Band On The Run. Les Wings, je n'ai jamais trop compris, trop ampoulé et démonstratif, ce qui selon moi égarait les mélodies. Après la lecture de Paul, je me promets de réécouter attentivement la discographie de Sir McCartney et des Wings. Cette lecture, bien qu'un peu linéaire dans sa narration, et peut-être un peu moins drôle aussi, entretient l'intérêt du mélomane intact, et c'est déjà beaucoup. Un bon 3,5 ! Et je remonte ma note parce que cette lecture m'a obsédé, et je suis en train de me faire la discographie complète du gars McCartney. Quand même, ça valait bien ça !

19/04/2025 (MAJ le 18/08/2025) (modifier)
Couverture de la série Fluff Fairyland !
Fluff Fairyland !

Avis après lecture des 3 premiers tomes. Une suite de I hate fairyland que je n’attendais pas mais je n’ai pas boudé mon plaisir, je me suis replongé avec délice dans les délires de l’auteur. Précisons toutefois qu’il vaut mieux connaître le matériau d’origine, beaucoup d’allusions ou personnages y font référence; et que ce coup Skottie Young passe la main sur la partie graphique, je découvre au passage Brett Bean qui reprend le flambeau de belle manière, son style rond convient parfaitement (voir mieux) à cet univers acidulé. Un graphisme qui sait mêler le mignon et le trash avec bonheur. Ma note paraîtra généreuse, je suis plus sur un 3,5*. La série est loin d’être indispensable mais possède un côté loufoque et débridé assez jubilatoire à suivre, les idées (souvent bonnes) fusent à tout va. Les tomes se suivent et s’enchaînent bien pour le plus grand plaisir du lecteur. Si vous avez apprécié le 1er cycle, il y a de fortes chances que vous succombiez à cette suite toute aussi survitaminée. La surprise ne jouera plus vraiment mais nous y trouverons quelques astuces bien trouvées (péripéties, narration, arrière plan …), il y a du savoir-faire.

17/08/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Un putain de salopard
Un putain de salopard

Je continue d'explorer la bibliographie de Loisel avec cette série que j'avais en visu depuis des années et que j'ai enfin pu trouver à la bibliothèque du quartier, avec les quatre volumes enfin disponibles. Et je dois dire que malgré quelques clichés parfois un peu redondants et pas nécessaire, la série se laisse très bien lire avec quelques commentaires intéressants à l'intérieur. Le récit est porté par des personnages bien campés, surtout féminins d'ailleurs, dans une histoire qui profite de son cadre de jungle pour parler de violence masculine, thématique centrale à cette BD et exploitée sous différente formes. L'exploitation de l'homme blanc (de la nature, des femmes, des autres ....) est aussi présente en permanence avec cette façon violente de toujours régler chaque problème. Le dessin de Olivier Pont convient à merveille à cette aventure, avec la jungle présente comme un immense décor dangereux, tout en ayant une réelle patte graphique sur les têtes. Une jolie maitrise qui ne faiblit jamais tout au long de quatre tomes ! J'avais déjà grandement apprécié son style avec DesSeins et je confirme mon gout. Comme dit plus haut, le récit est parfois émaillé de petits détails qui m'ont fait tiquer et n'auraient pas été indispensable selon moi. J'ai noté par exemple la course-poursuite ou la fusillade finale qui semblent un peu trop récit d'action, pas forcément indispensable (notamment pour l'émotion) ni parfaitement bien intégré. Ça fait un peu artificiel, comme s'il fallait relancer le récit avec ces moments de tensions avant la relâche de chaque fin de tome, et personnellement j'ai trouvé que ça faisait trop. Ces détails mis à part, je dois dire que j'ai adoré ma lecture. Plaisante, entrainante, posant plusieurs comportements problématiques et indiquant clairement ce qu'ils en pensent, les deux auteurs ont accouchés d'une bonne série que je recommande.

16/08/2025 (modifier)
Couverture de la série Look Back
Look Back

C'est l'histoire de deux jeunes filles, l'une rêvant de gloire et de pouvoir raconter des histoires qui plaisent à tous-tes et l'autre terriblement associale mais au talent graphique indéniable, qui se rencontrent par hasard en primaire, se jalousent, s'admirent, se rapprochent, deviennent amies et décident de se lancer dans la création de mangas amateurs. Elles se font très vite remarquer, se lancent enfin dans la création officielle... et se séparent. L'une devient une mangaka à succès et l'autre part faire ses études pour se perfectionner davantage. "Look Back" est une très jolie histoire sur la création artistique, la séparation, le regret, cette envie de revenir en arrière et de pouvoir tout changer, sur le deuil aussi. C'est une histoire très jolie et avec un énorme potentiel et pourtant j'en ressors mitigée. Le trait de Fujimoto est toujours aussi bon, les personnages ont toujours l'air si humains dans leurs réactions et leurs incohérences, le scénario est touchant, la fin tente même de jolies idées narratives, et pourtant quelque chose cloche. Ce n'est pas très grave et pourtant un détail sur lequel je n'arrive pas à mettre pleinement le doigt me chiffonne à la lecture. Est-ce l'arrivée du fantastique dans la narration qui m'a semblé trop soudaine ? Est-ce le sentiment qu'avec un brin de développement en plus l'histoire aurait pu réaliser tout son potentiel ? Bah je ne sais pas. Je trouve l'arrivée du fantastique intéressante et le caractère court du récit lui donne aussi une partie de son charme (la vie est trop courte, tout va si vite), alors pourquoi ai-je le sentiment qu'il manque un truc ? Un je ne sais-quoi ? Mystère et boule de gomme... En tout cas l'album reste très bon ! (Note réelle 3,5)

16/08/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Cent mille journées de prières
Cent mille journées de prières

J'ai lu cette série sans même savoir son sujet. Je l'ai prise tout d'abord pour ce qu'elle me présentait seulement : le récit d'un enfant dans les années 80 qui vit seul avec sa mère, lui étant eurasien et elle purement française, et s'interrogeant sur son père absent. J'ai trouvé cette longue introduction touchante car elle reflétait bien pour moi l'ambiance de ces années 80 quand j'étais moi-même enfant, tout en présentant avec justesse les questions qu'on peut se poser à cet âge là et les réactions faites de tristesse et de colère qu'on peut ressentir face à un sentiment d'injustice touchant à son être intime. En cela, j'ai trouvé intéressant cette relation de haine et de rapprochement avec l'enfant plus âgé qui harcèle un peu le héros avant de révéler qu'ils sont bien plus proches qu'ils ne le pensaient. Puis quand j'ai constaté que la mère du héros parlait khmer au téléphone (merci Google Lens), j'ai compris que la clé du mystère de l'absence du père se trouvait dans le génocide cambodgien mais aussi que cela allait être pour le héros et le lecteur une nouvelle quête de vérité pour savoir si ce père était un héros, un traitre ou un simple homme du commun, et comprendre pourquoi sa mère repousse tant le moment où elle acceptera enfin de parler de lui à son fils. Autant le premier tome reste purement dans un décor français et le flou complet sur ce qu'il a pu se passer, autant le second rentre plus clairement dans le dévoilement du génocide perpétré par les Khmers rouges au Cambodge et ses répercussions jusqu’en France. A travers les non-dits et le racisme ordinaire auquel il est confronté. Loo Hui Phang aborde ce thème à hauteur humaine, mêlant la grande Histoire et l’intime, et parsème son récit de métaphores visuelles fortes, comme l’oiseau messager des morts ou le trou dans le sol qui symbolisent ce qui ronge le personnage. La narration, à la fois initiatique, historique et introspective, progresse patiemment, alternant poésie et réalisme. Le second tome, plus ancré dans la tragédie cambodgienne, gagne en intensité émotionnelle et en clarté narrative, avec des moments d’une grande puissance, parfois bouleversants. L’écriture est sensible et nuancée, et le ton évite autant la froideur documentaire que l’austérité militante. Graphiquement, les trouvailles visuelles marquent, mais je note quelques limites : un trait parfois trop simple, des personnages manquant d’expressivité dans le premier tome ou, au contraire, se ressemblant trop dans le second, ce qui peut nuire à la lisibilité. Certaines planches m’ont semblé moins abouties, comme si elles avaient été finalisées dans l’urgence. Malgré ces réserves, c’est un diptyque fort et touchant, qui mêle mémoire, quête identitaire et drame historique avec intelligence. Une œuvre que je relirai volontiers, une fois le temps passé, pour replonger dans cette histoire à la fois personnelle et universelle.

15/08/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
Couverture de la série L'Épouvanteur
L'Épouvanteur

Ce n'est pas moi qui vais dissoner sur ce coup-là : L'épouvanteur est assurément une bonne BD jeunesse que j'ai pris plaisir à lire. Le dessin m'a beaucoup plu. Il assume sa différence avec sa texture grasse et son trait épais. Le trait de Benjamin Bachelier ne manque clairement pas de personnalité, ni d’expressivité. Il est parfaitement accordé sur cette histoire de sorcières et sait également être effrayant au moment opportun. Car oui, les trognes des « méchants » font réellement peur, et le dessin engoncé dans la matière renforce ce sentiment. Les dialogues fonctionnent bien, les situations sont bien posées, tout avance de concert, sans superflu, même si le scénario n’est pas d’une originalité folle. Je n’ai jamais lu le roman de Delanay et ne suis pas en mesure de les comparer. Mais bon, il n’y a pas forcément lieu de le faire, même si cela bien entendu peu jouer sur l’avis. Cette BD tient bien toute seule et ça me va bien.

15/08/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série L'Âge d'eau
L'Âge d'eau

Je viens de relire le premier tome de L'âge d'eau. On est enveloppé par l'humanité qui se dégage de ce récit, on sent aussi l'inquiétude de son auteur, préoccupé par l'état du monde actuel et celui à venir, mais le poète continue de nous émerveiller avec ces planches superbes, cette façon tendre et chaleureuse de croquer ses personnages au détour de quelques mots ou de brefs regards échangés. L'histoire se situe dans les Pays de la Loire, les terres sont en grande partie submergées, mais ici ou là, quelques individus s'obstinent à vivre au fil de l'eau et tentent d'échapper aux fonctionnaires zélés du gouvernement qui voit d'un mauvais œil ces brebis égarées. Au chaos du monde et à une sécurité relative (face à la montée des eaux, la plupart préfèrent se regrouper derrière des digues de plus en plus hautes et suivre sans broncher les directives d'un gouvernement de plus en plus autoritaire), Flao oppose l'espoir, la volonté farouche de liberté de ses personnages et la poésie. De l'aveu même de son auteur, l'écriture du tome 2 ne fut pas facile, Flao a cherché longtemps le bon angle avant de poursuivre son histoire, mais j'ai hâte de retrouver Hans, l'intrépide activiste, son frère, Gorza, un gentil géant taiseux et leur compagnon, un intrigant chien bleu, semblant venir de temps immémoriaux, magnétique narrateur de ce récit qui observe avec sagacité et magnanimité les personnages qu'il est amené à croiser et qui nous donne à voir la beauté vibrante du monde. Et ça tombe bien, le tome 2 sort bientôt ! Edit tome 2 : Cet album va probablement diviser, mais j'ai trouvé cette conclusion réussie. Au début, j'ai eu peur que Flao se perde et nous perde avec lui, mais à l'arrivée, les nuages se sont dissipés (à l'image des horizons éclatants de la dernière partie) et j'ai été pris une fois de plus par ce voyage au fil de l'eau. Il y a des cases somptueuses, de véritables peintures, des situations cocasses (deux ou trois scènes franchement drôles ), un parti pris politique qui pourra agacer ou interpeller, c'est selon, on sent que l'auteur s'intéresse aux diverses formes de résistance, de contestation qui ont commencé à émerger ici ou là. J'ai aimé la vision crédible qu'il donne de ce monde non pas post-apocalyptique, mais simplement de notre monde tel qu'il pourrait l'être bientôt, j'ai aimé comment il a visiblement nourri son œuvre de ce qu'il a déjà observé au cours de ses multiples voyages à travers le monde et ce n'est pas la moindre des qualités de L'âge d'eau que de réinventer le carnet de voyage à travers ce récit d'anticipation. Son expérience de voyageur irrigue L'âge d'eau. La vision de ce que nous deviendrons bientôt peut-être se mêle à ce qu'il a déjà observé ailleurs et ces moments, ces lieux qui s'entremêlent collent parfaitement à son récit qui souligne les liens quasi sacrés entre toutes les manifestations du vivant depuis les origines de notre monde. Flao nous livre donc un témoignage sensible. Voyageur toujours sur le départ, assoiffé de grands espaces, il nous livre sa vision forcément inquiète du monde actuel, mais à l'image de ces cases lumineuses, il semble nous dire que l'espoir est toujours là, que nous pouvons encore changer, selon nos rêves et nos aspirations, notre rapport au monde.

14/08/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
Couverture de la série Caballero Bueno - Une enquête de l'inspecteur Valverde
Caballero Bueno - Une enquête de l'inspecteur Valverde

Après La voix des bêtes, le sang des hommes, j'avais résolu de suivre Thomas Gilbert. Et je suis bien content de m'être tenu à cette idée car Caballero Bueno est à nouveau une très belle réussite. Je retrouve son trait agréable et précis, ici un chouïa plus gras, et rehaussé de couleurs plus franches, ce qui sied parfaitement à l'ambiance oppressante de ce huis-clos de polar. Huis-clos ou presque puisque se déroulant entièrement sur le petit caillou inhospitalié de l'Ile de Pâques. Ça pleut presque en permanence, ce qui ajoute encore à l'atmosphère pesante. Et c'est dans ce cadre qu'évoluent des personnages aussi bien taillés que les statues qui ornent les pentes de l'île. L'inspecteur Valverde est bien entendu celui qui focalise l’attention, avec son bon gros quintal, son cigare et ses yeux oranges vifs, jouant habilement avec les clichés, mais la place est faite aux autres protagonistes dont les caractères émergent progressivement, ainsi que leur raison d’être et tout ce qui les anime. Je ne suis habituellement pas très fan du genre polar, mais l’ambiance graphique forte a fait le reste. En outre, le scénar, basé sur l’expérience du grand-père de Thomas Lavachery, est bien troussé et la tension ne fait que s’accroitre. Du tout bueno ! Le sous-titre « une enquête de l’inspecteur Valverde » laisse en effet auguré d’une suite possible. Affaire à suivre…

14/08/2025 (modifier)
Couverture de la série On a mangé la mer - Une enquête au coeur de la crise de la pêche en France
On a mangé la mer - Une enquête au coeur de la crise de la pêche en France

Maxime de Lisle a publié l'an dernier un album traitant en grande partie du même sujet, Pillages. Mais c'était plutôt un docu-fiction. Il revient ici sur le sujet dans un documentaire pur et bien plus complet. Le hasard a voulu que je lise juste avant "Histoire de la mer", qui vient de sortir, un très bon documentaire au nom explicite, qui se terminait par un chapitre sur les menaces auxquelles la Grande Bleue est confrontée. Eh bien ce "On a mangé la mer" est dans le prolongement, et en constitue un parfait complément - tout aussi intéressant et réussi. En effet, sont passés en revue tous les problèmes posés par la surpêche, en présentant très bien les faits - chiffrés et mis en perspective - ainsi que causes et conséquences, et ce de façon quasi exhaustive. D'autres problèmes connexes sont aussi évoqués (la construction de barrages sur les fleuves ; La prolifération de certaines algues, etc.). Et tout ça est très documenté et surtout très fluide. Et donc plus qu'énervant ! Mais quelques pistes sont proposées vers la fin, rien n'est irrémédiable, comme pour le changement climatique. Mais un changement sociétal révolutionnaire est nécessaire, ainsi que des débats éclairés pour les citoyens, là aussi comme pour le changement climatique. La recherche du profit immédiat vide les océans.

13/08/2025 (modifier)