Cages

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 15 avis)

Angoulême 1999 : Alph-art du meilleur album étranger. Leo Sabarsky est un peintre qui tente de retrouver l'inspiration. Jonathan Rush, lui, est un romancier dont le livre "Cages" a tant choqué le monde qu'il est obligé de vivre cloîtré.


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Leo Sabarsky est un peintre qui tente de retrouver l'inspiration. Jonathan Rush, lui, est un romancier dont le livre "Cages" a tant choqué le monde qu'il est obligé de vivre cloîtré. Le jazzman Angel sait jouer de tous les instruments - même des pierres. Karen, botaniste, fait pousser une forêt entière dans son appartement. Avec quelques autres, ils habitent la Menu House, une maison où leurs destins vont se croiser.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Juin 1998
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cages © Delcourt 1998
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 15 avis)
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23/08/2002 | ArzaK
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Par Solo
Note: 4/5
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En effet, c'est une BD particulière, qui ne plaira pas à tout le monde. On peut même affirmer qu'elle ne plaira pas au plus grand monde. Point de vue accessibilité déjà, c'est pas évident. Difficile de choper l'ouvrage en bibli (expérience vécue), alors il vous reste un proche qui peut vous le prêter, sinon comptez... 60€ pour le posséder. Si on peut se permettre cela, s'ensuit la forme qui sort presque du cadre de la bande dessinée : roman lourd de plusieurs centaines de pages, une bichromie particulière portée par un dessin à l'apparence d'esquisse, une variété de supports graphiques, un scénario qui ne se veut pas intelligible, etc. Tout ça peut ne pas plaire. Mais va-t'en donc savoir pourquoi, alors même que je me trouvais parfois dans l'incompréhension la plus totale, j'ai plongé les 2 pieds dans cette histoire. Il m'a fallu du temps pour entrer dans le récit et pourtant j'aimais déjà ce mystère qui, bien qu'abscons, m'a donné envie de poursuivre la lecture. Le dessin, que je trouve plein de vie, est aussi ce qui m'a attiré au premier coup d'œil. Ce qui m'a énormément plu aussi, c'est l'écriture et le style narratif. Le texte dégage beaucoup de puissance et ainsi accentue la tension dramatique, la réflexion ou encore l'humour... Humour que l'on retrouve un peu tout du long et qui m'a particulièrement plu. Enfin sur le fond, je ne vais pas prétendre avoir tout compris, loin s'en faut. Mais j'ai ce sentiment d'incompréhension curieuse, qui ne demande qu'à être réduite à mesure que je serai amené à relire ce récit qui, paradoxalement, se lit d'une facilité sans nom. L'environnement, les cases muettes, les discours et le tempo sont autant de facteurs qui m'ont entraîné dans une réflexion intellectuelle sans douleurs. L'Art est-il dangereux ? Est ce que la vie d'artiste c'est vivre libre ? D'où nait la créativité ? L'origine de la création et sa fin ? Pourquoi lier tant la Mort et l'Art ? A travers un peintre, un musicien, un critique d'art, un écrivain... nous sommes amenés à toutes ses réflexions proprement philosophiques. Moi ça m'plaît Plutôt que de chercher à comprendre objectivement ce que l'auteur a voulu exprimer, peut-être faut-il laisser plutôt libre cours à son interprétation, en acceptant l'idée que les zones d'ombre se traduisent finalement par une couleur de plus à ce magnifique tableau, riche de mystères et de sens. C'est à lire au moins une fois. Attention à l'achat compulsif vous pourriez vous en vouloir. Il ne faudra pas se lasser de le relire car c'est un bijou de prise de recul et de réflexions, non sans un ton de légèreté et d'étrangeté attirante.

20/02/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Cacal69

Une bd qui divise. Après une première lecture en début d'année, le temps de la digestion, je viens de terminer ma deuxième lecture. Elle était nécessaire pour capter ce qui m'avait échappé en janvier. D'ailleurs, une troisième lecture ne sera pas de trop, ce comics est une bouteille de "paic citron", on croit qu'il n'y a plus rien à en tirer, mais non il reste toujours quelques gouttes au fond de l'écrin. Comment résumer ce comics ? Ben juste avec son titre : "Cages". Tout est dit ! Ce pavé va essayer d'ouvrir toutes les cages qui enferment les artistes. Pas celles avec des barreaux, mais celles qui les emprisonnent dans la création à travers Dieu, la mort et l'amour. Ce qui divise, c'est la capacité à trouver les clefs pour en ouvrir les serrures. Mais le jeu en vaut la chandelle et derrière ces portes, il souffle un vent de liberté, mais chacun pourra en faire son interprétation. Une narration déconcertante, mystique avec pour fil conducteur un chat noir, il ne faut pas forcément y voir l'animal de mauvais augure qui a accompagné les sorcières, mais plutôt l'emblème de fécondité (artistique) qu'il fût en Égypte. Bref, rien ne vas vous tomber tout cuit dans le bec, il faudra gratter derrière le texte et l'image pour pouvoir picorer les "trésors" qui s'y cachent. Cages est aussi une aventure graphique, Dave McKean mélange toujours des styles très différents, mais avec talent. Merveilleux et envoûtant. Une expérience extraordinaire ! A vous de voir ....

25/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Que dire de ce gros pavé ? Qu’il est totalement inclassable ? Qu’il mêle les genres, les techniques ? Qu’il offre des pages de toute beauté (les pages d’ouverture, superbes, révèlent un artiste complet, c’est vraiment très accrocheur) ? En tout cas, c’est clairement une œuvre atypique, dont la forte pagination – éventuellement le prix –, mais surtout l’éclectisme et le parti pris esthétique ne sont pas faits pour s’attirer un lectorat important et unanime. Pour ma part, j’en ressors avec un sentiment mitigé. Je reconnais à Mc Kean une audace (ainsi qu’à son éditeur d’ailleurs, car je ne suis pas sûr qu’il soit rentré dans ses frais au niveau des ventes) et une originalité quant à la forme. Mais je n’ai pas été outre mesure accroché par la partie plus classique, et les questionnements sur l’art qu’elle véhicule. Une curiosité, que l’on peut sans aucun doute envisager d’acquérir, mais un feuilletage préalable s’impose je pense.

24/03/2017 (modifier)
Par Quentin
Note: 2/5

Ca faisait plusieurs années que je repoussais la lecture de ce pavé, mais je viens de finir la BD. J'ai trouvé ca mystique et verbeux, ce qui, etalé sur 500 pages, est relativement chiant, malgré quelques bonnes idées éparses. Et dire que ca a reçu plein de prix!!! En tout cas, pour moi, ca valse direct dans ma pile de BD à revendre...

07/01/2015 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5

En lisant les avis précédents sur cet album, il est intéressant de comparer nos ressentis sur l’œuvre que nous avons lu... J'ai bien l'impression que c'est le genre de livre que tout le monde peut interpréter différemment. Pour ma part, j'ai trouvé que "Cages" était une bonne lecture, mais je ne lui ferai pas autant de louanges que ce qu'ont pu faire certains lecteurs. Première œuvre de McKean que je lis (enfin, je ne tiens pas compte des couvertures de Sandman), "Cages" possède déjà un dessin très particulier. Un dessin que j'aime bien de par son esthétisme (et oserais-je dire aussi son "anticonformisme" ?) mais qui peut lasser le long de ces presque 500 pages, et s'il n'y avait pas des endroits où l'artiste fait une coupure avec des essais picturaux totalement différents (photomontage, peinture, collage, art abstraits mais aussi des dessins assez "BD" mais dans un style graphique simplement différent), peut-être que j'aurais moins aimé cette espèce de bichromie, à l'encrage hyper fin, aux visages légèrement changeants et aux personnages assez "inertes"... En attendant, cette BD permet de se rendre compte de l'étendue du talent visuel de McKean, et rien que pour ça elle est agréable à lire. D'ailleurs, ne vous méprenez pas, contrairement à d'autres, je n'ai pas trouvé cette lecture désagréable. Tout au long de ces 500 pages, jamais je n'ai trouvé ma lecture ennuyante (même pendant les longs monologues), jamais je n'ai sauté des passages ni regardé combien de pages il restait avant la fin du chapitre. Mais je dois bien avouer que cette lecture ne fut pas passionnante, pas aussi intéressante que ce que j’espérais (et ça à cause de certains passages vraiment trop abscons, il y en pas mal qui sont à la limite du compréhensible, pour moi). De plus, moi, je n'ai pas vraiment vu tous les liens qu'il y avait avec l'art... Sans lire les avis précédents, j'aurais dit que les thèmes abordés principalement dans "Cages" sont : Dieu, la vie, la mort, etc... Mais pas forcément l'art. Peut-être que je suis passé à côté de quelque chose dans cet album. La lecture fut plaisante mais je ne crois pas qu'elle sera indélébile dans ma mémoire (et peut être qu'une relecture s'imposera à moi dans quelques temps). Cependant, je vous conseille quand même la lecture de cet album, pour sa partie graphique très travaillée, et parce qu'on a tous une sensibilité différente par rapport à certaines œuvres.

07/10/2012 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 2/5

Fantasme, rêve éveillé, souvenirs, réalités ?... que c'est compliqué tout ça !.. J'ai essayé -avec peine- de focaliser mon attention sur ces quasi 500 pages. Dur !... Qui plus est, l'auteur varie ses styles graphiques et narratifs, parfois même à l'intérieur d'une même séquence. Oeuvre difficile d'accès. C'est vrai qu'elle mène à une réflexion sur le parcours souvent difficile de la création artistique, mais -pfouhhh- qu'est-ce que c'est "lourd" à lire (au propre comme au figuré). Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, non, mais ça ne m'a vraiment pas accroché. Qui plus est : lecture d'un album ou d'une série = délassement. Ce qui n'a pas été le cas.

19/02/2007 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
L'avatar du posteur cac

Quand j'ai commencé à lire Cages, je n'ai rien compris. Qu'est-ce que c'est que ce charabia, un immeuble avec des habitants bizarres, dont un qui fait de la musique avec des pierres. Alors à ce moment, je repense "il y avait pourtant bien des 5 étoiles sur bdthèque". Le chat est l'élément le plus intéressant en fait. Certains passages sont en photo, je n'ai pas vraiment compris ce que ça suggérait. On continue, 500 pages c'est bien long. On peut lire des discours bien pompeux pour noyer le lecteur dans ce flot de réflexions qui n'ont pas eu écho en ma personne. A la lecture des quelques avis 5/5, j'ai l'impression d'avoir lu un truc totalement différent. Le graphisme mêle différentes variantes de styles, toujours dans cette bichromie de grisaille. Allez je ferai un effort pour y rejeter un oeil à l'occasion mais cette première lecture fut laborieuse.

15/02/2007 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Cages : la bible du BDphile, l'album de toutes les réponses, le livre de chevet philosophique de tout être aimant la vie et ses complications, d'une manière ou d'une autre. La grande force de cet album est en effet d'aborder de nombreux thèmes, et ce de manière très fine. Toutes les finesses du monde sont abordées, de manière plus ou moins concrètes : L'art (principalement) sous toutes ses formes, la mort, les relations humaines, la haine, l'attente, l'espoir, l'amour... toujours avec beaucoup de recul, sans vouloir donner de leçon ni être prétentieux. Ne serait-ce que par la vision de l'art présentée par l'auteur dans cet album, "Cages" est à rapprocher de L'artiste de la famille de Larcenet : Bien que la forme soit très différente (le style est moins centré sur l'auteur dans Cages, le personnage principal étant un artiste de fiction), le fond, très fort, peut rappeler certains passages de l'album des rêveurs. Mais c'est surtout dans la vision de la mort (et de la vie) très personnelle de Mc Kean que j'ai été touché. Le passage de l'absence du mari perdu depuis 5 ans est aussi très fort. Etrangement (ou plutôt logiquement !) il n'a pas touché d'autres lecteurs du tout : c'est une fois de plus la grande force de "Cages". Chacun sera sensible à différents passages, selon son histoire, son expérience, sa vie. Et c'est ainsi que l'album vous parlera plus ou moins, seuls les véritables amateurs de patinage artistique n'ayant pas vibré à la lecture de cet album. Graphiquement, c'est exquis : dessin maîtrisé en bichromie légère, ponctué par ci par là de planches très graphiques, colorées, permettant une introspection plus grande dans le récit. Mc Kean a été plus graphique encore dans d'autres albums, mais il privilégie ici la narration et s'en sort parfaitement. Certaines planches, complètement muettes, sont justement particulièrement parlantes... Un livre culte... une réelle réflexion qui mérite d'être lue.

14/08/2006 (modifier)

Ma résistance à la tentation d'abréger une lecture incompréhensible a des limites. Avec cet album, elles furent atteintes page 293. Certes, il y a beaucoup de choses intéressantes, des réflexions sur la création, Dieu ou le sens de la vie et de la mort ; un petit sondage dans le texte page 492 fut, à cet égard, sur le point de me faire reprendre ma lecture. Par ailleurs, les illustrations des premières pages, mêlant diverses techniques graphiques, obligeamment détaillées par l'auteur, sont absolument magnifiques. Mais non. Pourquoi, entre ces brillantes trouvailles faut-il que l'on se coltine aussi une vieille toquée qui fait passer les pigeons avant les humains, un duo à la mine patibulaire et aux motivations obscures ou une autre vieille toquée qui attend chaque soir le retour de son mari qui l'a quittée 5 ans plus tôt ?! Je ne vois pas en quoi cela sert le propos. Ajoutez à cela un dessin (à l'encre de chine ?) extrêmement fin, notamment dans le rendu des expressions des visages, mais qui ne m'a pas séduite, et vous obtenez 1 ou 2 heures de lecture fastidieuse d'une oeuvre certes ambitieuse mais aussi hermétique et bavarde. Moi qui suis en général sensible à l'art et toujours intéressée par une réflexion sur le thème de la création et du processus créatif, j'ai donc eu, au final, la désagréable impression d'être au fond d'une mine avec mon piolet et ma lampe frontale, à la recherche de quelques trop rares éclats de diamants.

28/05/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Bon eh bien moi, je n'ai pas aimé. Déjà, visuellement, je n'accroche pas du tout à ce style de graphisme. C'est moche, c'est disproportionné, ça sent pas bon de la bouche. Sur le plan de la narration, j'ai aussi du mal avec les récits épars, dispersés... Sur ce plan, "Cages" est un modèle, ça part dans tous les sens. Le but est sans doute de faire une ode à l'art dans sa globalité. Eh bien bof, hein. Mais ce n'est pas catastrophique non plus à mes yeux. J'ai bien aimé, par exemple, l'histoire du Roi et de sa tour. Mais à part ça, c'est un peu l'encéphalogramme plat, le discours intellectuel pesant et pédant. Sans moi...

28/04/2006 (modifier)