Sandman

Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 20 avis)

Will Eisner Award 1991 : Best Continuing Series & Best Graphic Album: Reprint (pour l'album "La Maison de Poupée") Will Eisner Award 1992 : Best Continuing Series Will Eisner Award 1993 : Best Continuing Series Angoulême 2004 : prix du meilleur scénario pour "La saison des brumes". Enfermé durant 70 ans dans une cage de verre, le maître des Rêves s'en échappera enfin et entamera une lente reconquête de son royaume...


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Enfermé durant 70 ans dans une cage de verre, le maître des Rêves s'en échappera enfin et entamera une lente reconquête de son royaume... Si le Sandman des années 30 colle 100 % à notre réalité, celui de Neil Gaiman appartient au pur fantastique, à la magie et à l'irréel. Une série audacieuse qui est aussi la clé de voûte de Vertigo (label fantastique de DC Comics). Texte : Le Téméraire

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1997
Statut histoire Série terminée (10 tomes dans l'ancienne édition) 7 tomes parus

Couverture de la série Sandman © Urban Comics 1997
Les notes
Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 20 avis)
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03/07/2002 | ArzaK
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Par Borh
Note: 5/5
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Personnellement, j'ai connu Sandman par sa première édition française Le Téméraire, parce que globalement tout ce qu'ils publiaient à l'époque était de qualité, même si malheureusement ils étaient lents et n'allaient souvent pas au bout des séries. Et ça n'a pas loupé pour Sandman, donc j'avais fini en VO via la première édition en TPB. J'ai tout de suite beaucoup apprécié cette série dès les premiers tomes, un vrai travail de world building, ou même de mythology building, des personnages profonds et attachants, une écriture très travaillée, largement au dessus du niveau global des comics de l'époque. Mais la véritable force du comic, c'est... attention SPOILERS!!! ne lisez pas si vous avez lu que la première partie du comic ou la série (que je n'ai pas vu mais qui parait-il est fidèle). Donc la véritable force du comic, c'est qu'il y a un metaplot très bien fichu, une vraie grande fresque épique, et que celui ci n'est pas facilement décelable dans disons, la première moitié voire les deux premiers tiers du comic. En fait ce n'est qu'en lisant le 7ème TPB (sur 10), Brief Lives, que je m'en suis rendu vraiment compte, là où toutes les pièces du puzzle savamment distillées dans story arcs et one shots précédents ont commencé à s'assembler. Et ça m'a tout simplement foutu par terre, m'apercevoir que tout un tas d’événements précédents se mettaient à avoir une importance et des implications insoupçonnées. Et qu'en fait Neil Gaiman a démarré ce comics en sachant pertinemment où il allait sans nous le dire tout de suite. C'est du génie, tout simplement. Après il faut aussi préciser que Sandman n'est pas un comic parfait, il y a clairement des défauts : - déjà le rythme fait vraiment des vagues avec cette alternance de story arcs d'ampleur entrecoupés de one shots beaucoup moins ambitieux. Quand on sort de Brief Lives qui est vraiment épique, c'est dur de passer à World's End qui est une suite de one shots un peu mous et reliés entre eux de façon assez lâche... - l'alternance des dessinateurs, c'est classique dans les comics, mais ça nuit vraiment à l’homogénéité de la série. D'autant que ce sont vraiment des dessinateurs au style très différent qui alternent sur la série. J'adore certains, j'en déteste d'autres. - la fin est relativement anticlimatique. En fait, l'avant dernier story arc, the Kindly Ones est absolument épique de chez épique (même si je déteste les dessins mais bon), c'est en réalité la vraie fin de Sandman et c'est génial. Mais du coup le tome 10 est un espèce d'épilogue très long, trop long, qui a principalement pour objectif de mettre en place les éléments nécessaires à la continuation de l'univers, largement chamboulé après tout ce qui s'est passé dans the Kindly Ones. C'est sûrement nécessaire, mais c'est dur et chiant à lire. Excepté peut-être le tout tout dernier numéro qui est un one shot se déroulant dans le passé et plutôt sympa, et forcément on est très nostalgique quand on sait que c'est la fin. Bref, grand grand comics, pas tout à fait parfait, mais sur autant de pages, c'était quasi impossible de faire mieux. 5 étoiles méritées

31/08/2022 (modifier)
Par fuuhuu
Note: 3/5
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Au vu de l'engouement autour de cette série, je me suis empressé d'emprunter les intégrales à ma bibliothèque communale dès que celle-ci en a fait l'acquisition. Et au final je suis quelque peu déçu. On m'en a tellement parlé, que j'avais de trop grandes attentes et je ne pouvais qu'être déçu. Alors certes, j'ai apprécié la saga. L'univers est incroyable. Le découpage et la mise en scène sont exceptionnels. L'immersion est totale : ce comics nous fait voyager dans les rêves et cauchemars de tous, autant de par sa narration, que par ses couleurs, ses dialogues, ses sujets abordés et ses personnages. Le récit est dense et intelligent. Le tout est vraiment bien amené et on comprend où l'auteur veut nous emmener. Les références à la pop culture sont très nombreuses sans pour autant être gratuites et raviront tous les geek comme moi. Maintenant, je trouve les différentes histoires fort inégales. Certaines sont incroyables, d'autres anecdotiques. Certaines sont envoutantes, d'autres pénibles à terminer. Certaines sont des œuvres d'art, d'autres des brouillons à peine terminés. Certaines sont fluides et limpides, d'autres difficiles à comprendre, voire inaccessibles. A cause de ces disparités entre les différentes histoires, je ne mets que 3 étoiles à la série, même si certains épisodes méritent clairement 5 étoiles. MAUPERTUIS, OSE ET RIT !

08/05/2021 (modifier)
Par DCD
Note: 3/5
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A la recherche de nouvelles bandes dessinées à lire, je suis tombé sur votre site relativement élogieux avec les œuvres d'Alan Moore, puis sur Sandman dont j'ignorais l'existence. Comment cette BD qui m'était inconnu, pouvait-elle rivaliser avec celle de mon auteur préféré ? Après avoir été interloqué par la couverture (mais quel genre de dessins vais-je rencontrer ?) j'ai lu vos avis assez divergents, mais très bien écrits et jamais indifférents. Pour me forger le mien, j'ai lu les autres critiques des lecteurs les plus convaincus par Sandman et beaucoup de leurs coups de cœur rejoignaient les miens. Ma décision était prise, j'allais tenter l'aventure avec le premier intégral. Et je ne fus pas déçu. Quelle superbe entrée en matière avec l'invocation et l'emprisonnement de Sandman. Puis les surprises se cumulaient dans les volumes suivants, avec la découverte de cet univers de rêves et de cauchemars intégré à (ou pour l'instant seulement proche de) celui des supers héros. Car j'ai encore du mal à assimiler Sandman à un "Comic book" tant il est éloigné des codes du genre. Puis viennent deux épisodes décisifs, qui m'ont convaincu d'acheter le pavé suivant (car le premier intégral est lourd et encombrant, convenons-en) : celui de la cafétéria, dégoulinant d'une horreur qui progresse lentement vers les sommets, et celui du rendez-vous de la taverne, plus espiègle. Je ne mets que la note de 4 en attendant de me forger un avis plus complet avec les suites qui s'annonce tout de même, prometteuses. Post-Scriptum : j'ai trouvé que les bonus ont été une cruelle déception. Alors que j'espérais qu'il me restait encore plus d'une centaine de pages à lire du tome 2, l'histoire se finit brutalement et je tombais sur une entrevue peu intéressante de l'auteur, ainsi que des éloges sur ce qui est le point faible de cette œuvre : le dessin.

10/01/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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*Avis portant sur les trois premiers tomes de la réédition d'Urban comics* J'étais bien content de pouvoir enfin lire les aventures de ce Sandman et je fus déçu. Personnellement, les différents dessinateurs ne m'ont pas dérangé. Je n'aime pas trop leurs styles, mais cela reste lisible. En revanche, j'ai un peu de difficulté avec le scénario. J'avais vraiment adoré les premières histoires, mais dès que Gaiman trouve sa voix (comme il le dit dans l'interview en bonus dans le premier tome), j'ai décroché. J'admire le fait que le scénariste ait de bonnes idées et qu'il soit capable de changer la narration aussi souvent, mais le problème c'est que cela n'arrive pas à me captiver. Et puis l’intérêt que je portais aux différentes histoires variait. Un chapitre pouvait me sembler pas mal alors que le suivant pouvait m'emmerder. J'ai un peu l'impression que je n'ai pas assez de connaissance pour lire Sandman. Souvent je devais lire les interviews de Gaiman (chaque tome de la réédition d'Urban comics a comme bonus une interview où Gaiman parle des histoires présentes dans le volume) pour comprendre où il voulait en venir. Mais bon je me souviens que la première fois que j'avais lu Watchmen j'avais trouvé cela moyen et maintenant c'est une de mes séries fétiches alors peut-être qu'un jour si je relis Sandman je vais trouver cela génial.

23/06/2014 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Bon, allez, je me décide à commenter cette lecture quand bien même je n'en suis qu'à la lecture du troisième tome de la réédition intégrale de Urban. Mais là, il faut que je le dise : c'est une pure tuerie ! Voire mieux. C'est un chef-d’œuvre. Déjà, juste un mot sur l'édition Urban Comics, un véritable petit bijou qui compile les albums et qui nous rajoute plein de bonus, des galeries d'images ou des interviews, des compléments, des crayonnés, plein de détails supplémentaires. C'est pas indispensable, mais on y trouve des explications sur l'ensemble de la série par l'auteur en personne, et ça éclaire de façon magistrale cette série complexe. Ensuite, et pour éliminer tout de suite ce qui fâche, parlons du dessin. Car oui, c'est franchement moche. Enfin, tout dépend. Encore une fois, quand une œuvre présente un dessinateur différent à chaque histoire, il est presque impossible de qualifier le dessin. Certains sont potables, d'autres réussis, d'autres superbes (souvent les histoires très courtes et plus insignifiantes), globalement assez moche et pas agréable. Mais ça reste potable, notamment dans les constructions des pages. Le gros défaut, c'est qu'on retrouve en permanence des personnages qu'on a vu dans d'autres histoires, et lorsque les têtes changent énormément, c'est pas facile. Par contre, le reste ... C'est Neil Gaiman : prenant, inventif, superbement mis en scène, intriguant, innovant, poétique, beau ... Tout y est ! Mais vraiment tout ! J'adore la façon dont Neil Gaiman arrive à mélanger tant de choses diverses pour obtenir ce mélange final. Un univers complet, créé et cohérent, qui nous livre tout ce qu'il peut livrer. Chaque histoire présente autre chose, tout est intéressant. C'est un intérêt perpétuellement renouvelé que ces histoires. C'est des personnages extraordinaires, entre les héros et héroïnes, personnages secondaires qui reviennent à un moment ou à un autre dans une histoire où ils seront héros. C'est des intrigues qui se croisent, dans une savante orchestration. Parfaitement bien fait. C'est aussi le Rêve, un personnage excellent, a bien des facettes et qui aura un rôle différent dans chaque histoire, entre sauveur ou assassin, Deus Ex Machina ou victime. Le rêve est présenté sous bien des facettes. C'est enfin une flopée d'histoires, courtes ou longues, le tout mélangé, qui nous donne envie de lire encore une à chaque tome, rien qu'une encore puis on s'arrête. Dès que j'ai commencé à le lire, ce fut pire que des cacahuètes. Gaiman nous insuffle en plus une imagination débordante ! Rien que dans le premier tome ça foisonne d'excellentes idées, dans tous les sens. Et je ne parle pas de tous les aspects (féeriques, contes, morales, poésie, théâtre, historique) qu'on retrouve dans les histoires. Et puis, tous les mystères qui se créent et se dévoilent en permanence ... C'est superbe, c'est beau ! Quel grand auteur ! Je reconnais une chose : si vous n'arrivez pas à lire, je peux le comprendre. C'est un style d'histoire, et il faut vraiment apprécier le genre. Mais si vous avez tenu un tome et que ça vous plait, lisez tout le reste, c'est du même acabit. Je peux comprendre qu'on n'aime pas, et si vous n'y arrivez pas, ne forcez pas. Passez à autre chose. Pour tous les autres, lisez-le. C'est une série de BD qui m'a pris aux tripes et que je lis, relis avec le même enthousiasme, le même plaisir. Une série comme ça, ça ne se trouve pas tous les jours, sautez sur l'occasion ! Je suis littéralement scotché à cette BD et je crois bien que je serai accro définitivement. Du comme ça, je n'en avais encore jamais lu. C'est unique en son genre, et ça mérite toute l'attention qu'on peut lui accorder. Une œuvre culte, oui. Simplement culte. A lire.

22/03/2014 (modifier)
Par Tomeke
Note: 1/5

Je suis passé complètement à côté de cette série, pourtant considérée par beaucoup comme culte. Pour moi, rien de cela, juste une succession interminable d’histoires fantastico-poétiques sans saveur… Mon Dieu que ce fût long et ennuyant ! Je peux comprendre que cela plaît, ne fût-ce que pour la mise en page variée et audacieuse mais personnellement, au bout du premier tome de la réédition par Urban Comics, j’ai abandonné. Quelle déception ! Vite, je passe à autre chose…

13/12/2013 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Neil Gaiman a clairement créé un monde formidable, lyrique, onirique, complexe, lugubre, poétique, violent… les qualificatifs ne manquent pas. Les différentes histoires sont indépendantes, mais forment un tout cohérent, et il serait dommage de ne pas toutes les lire dans l’ordre. L’atmosphère que dégage Sandman est très sombre, onirique, parfois à la limite de la compréhension, mais sans jamais complètement perdre le lecteur. Alors je me doute bien que certains vont trouver cette histoire trop compliquée, verbeuse, voire prétentieuse. Il faut vraiment s’investir pour pouvoir l’apprécier, d’autant plus que les différents tomes sont assez longs à lire, et que le dessin risque d’en rebuter plus d’un. Mais la récompense est à la hauteur des efforts fournis : Un voyage dans un monde imaginaire complètement fou, fascinant, sombre et poétique. Une lecture qui marque…

15/10/2006 (MAJ le 10/05/2008) (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je ne mets pas 1/5 car l'avis se limitera à la BD "Préludes & Nocturne". Je n'ai pas souvenir d'avoir à ce point galéré en lisant une BD. Le scénario ne m'a pas convaincu, c'est lourd même si une certaine logique rattrape un peu l'ensemble. Le problème vient surtout des dessins : les pages sont trop chargées, les cadrages indigestes, les couleurs atroces. Bizarrement des problèmes similaires ne m'avaient pas gêné plus que ça dans Watchmen mais il faut reconnaitre que le scénario y est bien plus prenant. J'avais "Domaine du Rêve" encore à lire mais il retournera à la bibliothèque sans être ouvert. Je n'ai pas envie de me forcer à nouveau. Je réessayerai un jour mais avec beaucoup de repos et du temps libre.

05/05/2008 (modifier)
Par Arno
Note: 1/5

Ce que je dis ici vaut pour la série "Sandman" en général. Côté positif : une oeuvre monumentale, tout un univers fascinant, et c'est ce qui m'a plu au début. Côté négatif : un goût de l'horreur qui rend l'oeuvre profondément ennuyeuse au fur et à mesure que les scènes de laideur se succèdent. Après une quinzaine de tomes, je m'aperçois qu'il ne s'agit pas d'une épopée, mais d'un catalogue de cruautés, narrées avec une minutie sordide. Chaque épisode commence par une bonne intrigue d'un niveau littéraire élevé, vite étouffée par un crime ou une torture quelconque très longuement développé et envahissant jusqu'aux dernières pages. Les potentialités de cet univers fictif sont ruinées par la priorité systématiquement laissée aux scènes de malveillance. Le fait que le personnage central lui-même soit empreint d'une certaine justice cache mal l'intention et le goût d'aligner les personnages sadiques et les victimes. Et n'étant pas psychopathe je vais chercher des choses plus intéressantes, car à force d'horreurs cette oeuvre perd tout son sens et son intérêt. Pour être vraiment précis, c'est quand un nouveau cycle a débuté sur les têtes coupées qui parlent que j'ai arrêté et que j'ai dit: "Arrête ton char, Gaiman, on connaît la musique maintenant". Je me suis dit que voir des têtes coupées qui parlent pendant plusieurs épisodes, je valais mieux, et la bd vaut mieux. On reproche souvent à la bd d'être inculte, celle-ci semble disposer de très complètes références littéraires, mais elle est torturée jusqu'au grotesque, jusqu'à une sorte de ridicule un peu triste, ou une sorte de débilité faussement cultivée. N'est-ce pas une forme de sous-culture que d'accumuler/étaler si ouvertement les références, au lieu de s'en inspirer pour créer son propre monde, sa propre oeuvre? N'est-ce pas une sorte d'échec littéraire et de manque de confiance en soi, voire une appropriation ratée de ces références? Les oeuvres du patrimoine mondial ne sont pas ici vraiment maîtrisées, il ne s'agit pas vraiment d'une connaissance des grands mythes de l'humanité, mais plutôt d'un feuilletage rapide d'un dictionnaire des mythes et légendes. Les mythes ne sont qu'évoqués superficiellement puis immédiatement détournés pour y plaquer des scènes de malveillance: - Une page d'une des pièces les moins violentes de Shakespeare (Midsummer Night's Dream) et hop voilà de l'agressivité et du crime qui se prépare. Les elfes d'Oberon c'est des criminels hideux en fait... - Une page d'Edda scandinave et hop voilà une torture et des outrages... - Une page de mythologie égyptienne mais c'est juste pour humilier la déesse de la beauté... - Une page d'anges bibliques et hop ils sont humiliés et déchus... - Voilà deux elfes à la Tolkien et ils sont avilis... - Une école anglaise? Ben c'est pour les viols et meurtres entre enfants bien sûr... Avec les cadavres, ben oui évidemment... - Une ballade en ville avec la soeur qu'on n'a pas vu depuis longtemps? C'est pour tuer des bébés... - Une référence à la révolution française, sujet cultivé pour un auteur et un public anglophone, ah ben on n'a pas vraiment de révolution on a... vous avez deviné? Ben des têtes coupées évidemment! Plein! Des cageots! des tas dans des coins sombres! Des tas au soleil! Et elles parlent! Ah oui et y'en a une c'est Orphée. Waouh cultureux, la référence! Waouh! Mais bon j'ai pas fini le tome pour voir comment Orphée était mutilé et humilié avec sa tête coupée... Et puis bon, est-ce que Gaiman s'intéressait vraiment au mythe d'Orphée, ou voulait-il montrer très très beaucoup de têtes coupées? Je me demande même si le choix d'un Dieu des rêves comme personnage principal n'a pas été pour Gaiman une stratégie pour camoufler le réalisme des scènes de malveillance... Parce que, si vous enlevez le Rêve, vous voyez bien ce qui reste. Mais là, grâce au Dieu des rêves, c'était réaliste et... abracadabra, c'était pas vrai! C'était cruel et, abracadabra, c'était pas vrai! L'auteur a passé plusieurs années de sa vie a accumuler des scènes de malveillance et... abracadabra, c'était du Rêve! L'auteur a enlaidi le monde et... abracadabra, c'était du Rêve! Tous ses personnages ne font que souffrir et... abracadabra, c'était du Rêve! Les légendes les plus belles sont comme des mouches prisonnières dont il arrache les ailes et les pattes et... abracadabra, c'était du Rêve! Ceci n'est pas une oeuvre, c'est un catalogue morbide, et il y manque le second degré de l'auteur qui verse dans l'excès en en restant conscient. Pas de second degré ici, pas de maîtrise littéraire, juste des références pléthoriques qui épatent la galerie et masquent la véritable intention. Ou l'absence d'intention créative, si on veut. Ah, et puis pour finir: le sexe c'est mal! Dès qu'il y a sexe, il y a crime. Où quand on monte d'un cran dans la cruauté, il y a sexe. Ou quand il y a un répit dans le mal, il n'y a pas sexe. Pareil. Voilà, on est bien dans le beauf américain, là...

01/04/2007 (modifier)
Par Janis
Note: 5/5

Formidable œuvre lyrique et originale, Sandman est une bande dessinée d’une originalité et d’une force incroyable. S’enfoncer dans sa lecture, c’est s’enfoncer dans un monde noir et beau, envoûtant et prenant. La richesse des idées et de la poésie de Neil Gaiman emporte mon cœur de lectrice, passant ainsi au-delà de l’aspect assez glauque de certains passages un peu trop noirs. Ma seule déception vient du dessin de certaines histoires, notamment celles du tout premier tome, qui est vraiment très moche et m’empêche de faire apprécier au premier coup d’œil cette bande dessinée à mes amis à qui je veux leur faire découvrir : ils sont toujours obligés de prendre vraiment leur temps et de lire au moins un album dans son intégralité pour commencer à vraiment être subjugué… mais ça marche pour ceux qui savent apprécier les choses grandioses en prenant le temps de s’y plonger pour de bon ! Ma deuxième TRES grande déception vient de DC Comics qui a bloqué les droits de cette série pour le moment, empêchant Delcourt de sortir de nouveaux tomes depuis plus d’un an sans qu’on sache encore ce qu’il va advenir à l’avenir. Mais cette question de droit n’enlève rien à la puissance et à la beauté de Sandman.

20/05/2006 (modifier)