Bone - Rose

Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 8 avis)

Une one-shot parallèle à la série Bone. Le passé de Rose, une des protagonistes de la série Bone.


Bone Image Comics Les coups de coeur des internautes Les Roux ! Prequel

Smith s'intéresse ici à la jeunesse de Rose Harvestar, la grand-mère de Thorn. Ses premiers contacts avec les maîtres de Venu, le dragon rouge et le seigneur des criquets, de ses rapports avec sa soeur Briard et Lucius Down alors capitaine de la garde. Et comme dans toute quête initiatique, chaque épreuve implique un choix et par conséquent un prix à payer qui aura des conséquences sur l'avenir de la contrée.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Bone - Rose © Delcourt 2003
Les notes
Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 8 avis)
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08/05/2003 | Zeitgeist
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Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
L'avatar du posteur Présence

Un ravissement enchanteur -Les événements de ce tome se déroule avant ceux de la série Bone (à commencer par La Forêt sans retour). Il comprend les 3 épisodes de la minisérie du même nom, initialement parus de 2000 à 2002. Il est possible de lire cette histoire, sans avoir les 9 tomes de la série Bone. le scénario a été écrit par Jeff Smith (l'auteur De Bone). Les dessins, l'encrage et la mise en couleurs ont été réalisés par Charles Vess. Il y a longtemps dans un autre monde, Mim, la reine des dragons, veillait sur le monde des rêves. Mais celui-ci fut corrompu par une entité appelée le Seigneur de Locustes qui prit possession de Mim. Il s'en suivi un terrible affrontement qui s'acheva avec la pétrification des 2 adversaires, même si l'esprit du Seigneur des Locustes rôde encore. À Atheia, la capitale du royaume, Briar et Rose (les 2 filles de la reine et du roi) étudient sous la tutelle d'un maître Veni-Yan pour apprendre à ouvrir leur oeil du rêve. le temps de leur initiation est bientôt venu. Dans la forêt le Grand Dragon Rouge suit leur progrès de près. Mais voilà que Balsaad (un dragon de rivière) est sorti du fleuve pour semer la destruction dans les villages voisins. La publication de la série Bone s'est étalée de 1991 à 2004, en 55 épisodes. En cours de route, Jeff Smith a décidé de raconter un épisode de la jeunesse de l'un des personnages principaux : Rose Harvestar, sans oublier sa sœur Briar. Il en résulte l'histoire d'une princesse courageuse, doté d'une capacité surnaturelle, qui va découvrir l'étendue de son pouvoir, les responsabilités qui viennent avec, et qui devoir faire preuve d'encore plus de courage. Dans la mesure où cette histoire est racontée par le créateur de la série Bone, elle s'y insère sans solution de continuité. le lecteur retrouve donc des personnages qui lui sont déjà familiers. Outre les 2 sœurs, il y a le Grand Dragon Rouge, Lucius Down, Mim, l'Encapuchonné (le porte-parole du Seigneur des Locustes), le clan des Veni-Yan, les rats garous. Il séjourne le temps de quelques pages à Atheia. Il découvre les 2 chiens de Rose : Cleo et Euclid. Le lecteur découvre avec plaisir cette histoire de "Sword & sorcery" qui défie les conventions du genre. Il y a bien un méchant dragon et des villageois apeurés, une princesse (et même 2) et un brave capitaine des gardes, une reine & un roi et un esprit maléfique, des combats à l'épée et du feu craché. Mais les héros sont 2 jeunes femmes qui ne savent pas tout, les vrais méchants sont des sortes de sauterelles (des locustes), Rose peut entendre ce que disent ses chiens, et il existe une troisième faction plus puissante (le Grand Dragon Rouge) qui n'intervient pas à la fin pour sauver tout le monde. Surtout cette histoire bénéficie de la mise en images exceptionnelle de Charles Vess. Ce dernier avait déjà réalisé des illustrations magnifiques pour un récit de Neil Gaiman : Stardust : le mystère de l'étoile. Il avait également mis en images 2 épisodes magiques de la série Sandman, dans lesquels William Shakespeare faisait affaire avec Morpheus. L'enchantement commence dès la première page avec cette vision de Mim enserrant la Terre, sur fond étoilé. Les traits sont fins et délicats, avec une approche mélangeant le merveilleux de l'enfance (le fond étoilé) et une mise en scène appréciable par des adultes, rendant bien compte de la dimension mythique de cette séquence. La séquence suivante permet de découvrir Rose et Briar, d'apprécier la sensibilité de Vess pour ces personnages, leurs coiffures, leurs robes, l'architecture de l'arrière-plan. Les parents sont vêtus d'habits royaux, simples sans être stéréotypés, au drapé élégant. La scène du départ d'Atheia invite à s'arrêter sur le harnachement des chevaux. La progression à travers les bois montre des arbres dénudés dont il est possible de reconnaître les essences, les formations rocheuses, et la végétation. La petite troupe progresse en respectant le relief, à l'opposé d'un décor factice et de personnages évoluant sur une scène de théâtre vide. De page en page, le lecteur apprécie que chaque page soit visuellement intéressante, sans raccourci graphique pour éviter de dessiner ceci ou cela. Les personnages ont des morphologies diverses et plausibles. Les mises en scène sont adaptées à chaque séquence, qu'il s'agisse d'un échange verbal délicat, ou d'une scène d'affrontement physique. Les créatures surnaturelles sont bizarres sans être ridicules, ou bêtement effrayantes. Chaque environnement est spécifique, évitant l'impression de décor passepartout. Charles Vess effectue lui-même sa mise en couleurs qui vent complémenter avec intelligence et retenue ses dessins aérés et minutieux. Les couleurs de chaque case ont été pensées pour refléter la nature de la luminosité, en toute discrétion. Charles Vess se montre encore plus fort quand il s'agit de représenter des personnages que le lecteur connaît déjà. L'exemple le plus frappant est le Grand Dragon Rouge qui est exactement comme Jeff Smith le représente dans la série Bone, tout en bénéficiant de la délicatesse des traits de Vess, parfaitement intégré au reste des composants de l'image. Au fur et à mesure des pages, le lecteur prend pleinement conscience que le charme de cette histoire doit plus aux dessins de Charles Vess, qu'à l'intrigue en elle-même. L'approche picturale de Charles Vess amalgame les aspects merveilleux ou fantastiques de ce conte (à commencer par les dragons) et les aspects plus réalistes (évocation d'un moyen-âge courtois, tenues vestimentaires, nature, personnages crédibles). le lecteur apprécie aussi bien le détail d'une ferrure de porte, qu'un tapis neigeux, ou les ondulations de Balsaad dans la rivière. Grâce au dessinateur ce qui n'aurait pu être qu'un conte linéaire devient les histoires entremêlées d'individus forts et fragiles, dans des décors délicatement sublimés. Pour l'initiation de Rose (futur mamie Ben), Jeff Smith a trouvé le dessinateur parfait pour donner corps à son récit. Il flotte une atmosphère délicate, teinté de fantastique dont le pouvoir de séduction entraîne tous les lecteurs (mêmes les adultes blasés) dans ces endroits où se battent princesses et dragons, sans une once de mièvrerie ou de suffisance hautaine. le récit est narré par deux créateurs amoureux du genre, qui refusent la facilité. Il en résulte un récit enchanteur au premier degré, avec une thématique sur les compromis inhérents à la vie d'adulte, sur la nature du courage.

16/04/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

L'univers de Bone me plaît beaucoup. C'est donc avec une grande ferveur que j'ai pu lire ce one-shot racontant la jeunesse tumultueuse de la jeune princesse Rose, la grand-mère combative de la série originelle. La surprise vient de la colorisation qui apporte une nouvelle dimension épique à cette formidable saga. On retrouve certains personnages clés comme Lucius en capitaine des gardes ou encore la soeur félonne Briar qui est inexorablement attirée par le maître des criquets. Le grand dragon rouge est également très présent avec son air toujours aussi énigmatique. J'ai simplement un peu regretté la présence des Bone qui apportait une touche de fraîcheur dans ce monde d'héroîc fantasy moyenâgeux. Par contre, je n'ai pas senti de naïveté enfantine... bien au contraire ! La conclusion de cette histoire n'est pas aussi "heureuse" que le laisse paraître un « happy end » de rigueur.

15/03/2008 (MAJ le 13/04/2009) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un hors-série qui ne me donne pas l'impression d'être indispensable. On peut parfaitement comprendre l'histoire de Bone sans le lire. Ce n'est pas que l'album est mauvais, je ne me suis pas ennuyé à la lecture, mais je ne vois pas en quoi c'est assez formidable pour acheter. Il y a aussi quelques clichés qui m'ont un peu énervé car je devinais facilement la suite. Le dessin est un peu moche. Les monstres sont superbement dessinés ce qui n'est pas le cas des humains qui semblent faire un concours du personnage le plus laid du one-shot. Je préfère le style de Smith.

08/03/2008 (modifier)

C'est beau et il faut redire ici que le dessinateur est particulièrement réputé dans son style même si celui ci est loin de celui de Smith. C'est d'ailleurs une vraie qualité des hors-séries : chacun a un style graphique différent pour des récits qui le sont aussi. Personnellement j'adore la poésie qui se dégage des traits de cet auteur même si j'avoue avoir du mal avec ses visages.

26/05/2005 (modifier)
Par Monu
Note: 3/5

Ce qui est sûr c'est que c'est pas par son dessin que ce one-shot brille. C'est aux antipodes de ce que fait Jeff Smith dans Bone, c'est mal proportionné, maladroit, un peu ça va mais là c'est très limite quand même. La couleur à la limite ne me dérange pas plus que ça, c'est flashi j'y fait pas attention. Après cette histoire de jeunesse m'a un peu laissé sur ma faim, en fait c'est quand ça commençais à devenir intéressant que c'est fini, faut dire que la suite on la connaît, elle est racontée dans la série mère. En fait on cerne plus précisément les rapports entre les personnages que sont Rose, Lucius et Briard, leur apprentissage de ce qu'est le rêve. Ce qui est dommage c'est qu'il n'y a pas de réelle explication à la méchanceté de Briard comme je m'y attendais, quelque chose de concret qui puisse expliquer qu'elle devienne ce qu'elle est dans Bone. Sinon l'aventure principale est pas inintéressante mais il faut vraiment la rattacher à Bone pour qu'elle prenne un minimum de son sens. Pour les fans de Bone, je le suis, quand yen a plus yen a encore c'est au moins ça de pris.:)

01/05/2005 (modifier)
Par Thorn
Note: 3/5

La jeunesse du personnage de « mamie », de la série Bone, cela promet… Comme dirait le jeune Bone, on n’arrive même pas à se faire à l’idée qu’elle puisse avoir un prénom :), alors penser qu’elle ait été jeune un jour, voilà qui nous dépasse. Et pourtant, on découvre un personnage très crédible, une princesse qui aime la vie mais pas trop ses devoirs, qui se sent plus à l’aise avec ses deux chiens qu’avec sa sœur, qui rêve en contemplant le beau capitaine de la garde. L’histoire, bien que déjà connue en partie, s’avère passionnante, et on découvre avec plaisir l’Histoire du royaume et le monde des rêves. Mais… mais on est quand même loin de la série principale, de son ton plein d’humour et de surprises. Ca reste quand même très classique, le triangle amoureux, la crise d’adolescence, les trahisons et retournements ne surprennent personne. Et puis les dessins… quel gachis. On ne reconnaît pas tellement nos héros, et ce n’est pas seulement dû au fait qu’ils accusent 50 ans de moins. Les couleurs sont la cerise sur le gâteau, flashy à souhait. On est loin du beau trait de plume de Bone, qui suffisait dans sa simplicité et son noir et blanc à rendre les expressions de Thorn ou la beauté de la vallée. A lire donc pour en connaître plus sur Mamie et l’aubergiste, mais c’est tout.

10/02/2005 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Difficile d’écrire un avis après celui de Zeitgeist ci-dessous, tant il résume mon impression sur cette BD. C’est léger, c’est facile à suivre, et ça nous fait découvrir la jeunesse de personnages clés de la série principale, Bone. Soyez prévenus, le ton est plus naïf et enfantin (si si c’est possible), et l’absence des petites créatures Bone se fait forcement sentir. Mais j’ai passé un très bon moment, et la fin est très bien. Non vraiment un bon moment de lecture pour les fans de Bone, à condition de ne pas trop attendre de ce conte gentillet.

19/12/2004 (modifier)
Par Zeitgeist
Note: 4/5

Avant tout chose je recommande de lire d'abord les neufs tomes de la série régulière avant de lire ce one-shot, parce que cet hors-série lève pas mal de voile sur le passé de Rose, et ce mystère est quand même un des éléments qui font la saveur des premiers volumes de Bone. Maintenant j'ai bien aimé l'ambiance crépusculaire que donne Jeff Smith à cet album. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il fait appel à Charles Vess, l'un des grands spécialistes des histoires d'heroic fantasy avec moult petits elfes, fées et autres dragons (voir Promethea tome 2 d'Alan Moore). Son trait fin et délicat fait toujours ressortir l'innocence, la candeur et la légéreté des personnages, tout en donnant une atmosphère teintée de mélancolie grâce à une mise en couleur renvoyant aux livres illustrés pour la jeunesse. Bref c'est le dessinateur idéal pour cette histoire qui a une gravité et un côté tragique que n'a pas la série régulière. Pour en revenir à l'histoire, si comme je l'ai dit plus haut, la trame n'est pas très originale (la quête iniatique est quand même le thème principal de l'heroic fantasy), l'intrigue est assez intéressante et bien amenée avec des révélations attendues sur une part importante du casting de Bone (donc le seigneur des criquets, les dragons, Briar, Rose) et un dénouement aigre-doux parfaitement réussi.

08/05/2003 (modifier)