Les Aventures de Monsieur Tric

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Le maladroit monsieur Tric vit des aventures farfelues dans sa campagne bourgeoise. Une série typique de la bande dessinée franco-belge des années 50-60. Elle était publiée dans le journal de Tintin dès 1950 et apparaitra occasionnellement jusqu'en 1983.


Goscinny Journal Tintin Ligne Claire

Monsieur Tric est professeur à la Sorbonne. Bonhomme ingénu doté d'un optimisme inébranlable, il ne génère que des catastrophes autour de lui. Les multiples situations dans lesquelles sa maladresse lui joue des tours sont variées. Bob de Moor disait même : « Toutes ces brèves mésaventures du Professeur Tric sont pour moi autant de croquis achevés, si je puis dire. Ce qui m'intéresse d'abord, c'est le nombre de situations différentes auxquelles je peux le mêler ».

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1980
Statut histoire Histoires courtes 5 tomes parus

Couverture de la série Les Aventures de Monsieur Tric © BD Must/Bedescope 1980
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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23/04/2014 | Mac Arthur
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Par Gaston
Note: 2/5
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*Avis portant sur les albums parus chez Bedescope* Je connaissais déjà les histoires signées Goscinny car elles sont parues dans la collection les archives de Goscinny et je ne les avais pas vraiment aimées et j'ai découvert que je n'aimais pas non plus celles qu'a faites De Moor seul. Heureusement qu'Agecanonix a précisé que ce n'était pas une série bouche-trou parce que cela y ressemble drôlement. C'est vraiment le genre d'humour qui a mal vieilli à mes yeux. Il n'y a aucune surprise et je n'ai même pas souri. Peut-être que cela m'aurait amusé gamin, mais maintenant je suis trop vieux pour ce genre de truc. Il reste tout de même le dessin de De Moor que j'aime bien et puis Monsieur Tric a un design qui me le rend sympathique, mais cela ne suffit pas. Il en faut plus pour que ses histoires courtes soient intéressantes.

02/08/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Contrairement à ce qu'on croit, cette petite série ne servait pas à boucher les trous du journal Tintin, car Hergé avait demandé à son vieil ami De Moor de concevoir un personnage humoristique pour remplir justement les pages du célèbre hebdo qui manquait de matière première ; de plus, ce n'était pas des planches-gags (qui elles servaient effectivement de bouche-trou, mais dans le bon sens) mais de véritables petits récits de 4 pages. En effet, au début des années 50, le journal Tintin n'avait pas encore fêté ses 10 ans et n'avait pas encore trop de séries à offrir aux lecteurs, aussi Bob De Moor qui était arrivé au journal en 1950 avec dans ses cartons Barelli, proposa les premiers récits complets de "Monsieur Tric" (qui au départ s'appelait Troc) dès 1953. Ces planches présentaient un gaffeur solitaire qui se plaçait toujours dans des situations impossibles, comme il y en aura beaucoup d'autres dans la BD franco-belge, et plus particulièrement chez Tintin comme l'indésirable Désiré de Mittéï, ou Evariste Confus de Azara... Cette bande était traitée dans un esprit plutôt Belge, De Moor étant Flamand, mais capable d'être compris par un Français, au contraire de Quick et Flupke d'Hergé qui accusaient trop leur belgitude. Ces gags n' étaient pas à se pisser aux culottes, mais c'était souvent très drôle et j'en raffolais ; ce personnage joyeux et victime de tuiles permettait à son créateur de roder un trait certes Ligne Claire mais plus libre et moins rigoureux que celui imposé par Hergé. Malheureusement, il sera exploité de façon intermittente car De Moor qui travaillait au Studio Hergé, espacera les apparitions de cet ahuri ; il connaît 24 récits complets et quelques planches-gags, puis cesse d'apparaître en 1968 dans le journal, mais à l'occasion de l'album Il était une fois... les Belges en 1981, De Moor le reprend pour un unique gag en 1 planche où il fait de Tric le barbier du roi Leopold II. Ces albums seront sans doute mieux destinés aux collectionneurs, aux nostalgiques comme moi, ou aux curieux qui s'intéressent à l'évolution graphique de la bande dessinée (Préférez les versions BDmust, la couleur donnant plus de corps et plus de gaieté aux gags).

26/04/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je vous vois venir… mais non. Il n’y a aucune raison de ranger monsieur Tric dans la catégorie des livres strictement pour adultes. Ces albums n’auront d’ailleurs de valeur que pour l’amateur de vieux récits naïfs, de ligne claire ou de Bob De Moor. Si vous ne faite partie d’aucune de ces trois catégories, passez votre chemin ! … et maintenant que nous nous retrouvons en comité restreint, continuons… Je considère Bob De Moor comme l’un des grands maîtres de la ligne claire. Assistant d’Hergé, il est à mes yeux celui qui a le plus imposé l’idée même de la ligne claire dans notre inconscient collectif. Oui, plus qu’Hergé lui-même ! Et au risque de me faire allumer par les puristes, je pense que les Tintin les plus aboutis au niveau pictural, ceux qui offrent la ligne claire la plus pure, sont ceux dans lesquels De Moor est le plus impliqué. Ces extraordinaires aventures de monsieur Tric sont donc une bonne occasion de retrouver cette pureté de trait. Enfin, elles auraient été une bonne occasion si l’auteur avait pris le temps de fignoler chaque planche. Ce n’est malheureusement pas le cas. On sent que ces courts récits étaient destinés à boucher des trous dans l’un ou l’autre magazine. La qualité d’ensemble s’en ressent mais certaines planches valent le coup d’œil tant la maitrise de l’auteur est manifeste. Au niveau des scénarios, c’est très faible. N’ayons pas peur des mots. L’humour est basique au possible, avec cet air de la mer (ou du moins du pays flamand, ou plus précisément encore de la bande dessinée made in Vlaanderen) qui rappelle l’esprit dans lequel baignent les Bob et Bobette et autres Les Aventures de Néron et Cie (Les Aventures de Nero). Dans le deuxième tome, j’ai eu la surprise de voir apparaître le nom de René Goscinny comme scénariste de certains de ces récits (9 au total). Cette participation ne hausse pas le niveau pour autant. Notons aussi le côté très « bon catholique bourgeois » de cet univers dans lequel plus d’une histoire a comme théâtre l’une ou l’autre fête chrétienne (Pâques et Noël en tête, comme il se doit). Je dois enfin préciser n'avoir lu que les trois tomes en noir et blanc parus chez Bedescope. L'édition de BD Must semble à la fois être plus complète mais aussi en couleur. Ne l'ayant jamais lue, je ne peux vous en dire plus. Une curiosité à ne réserver qu’aux collectionneurs. Pour les autres, boarf, vous pouvez toujours y jeter un œil, histoire de voir ce que c’était mais je doute fort que vous poussiez plus loin.

23/04/2014 (modifier)