Jason est un dessinateur tout à fait atypique dans le milieu de la bande dessinée, considéré à la pointe de l’avant-garde. Hemingway est son deuxième album en couleur aux éditions Carabas.
Le décor de son récit est original : la première partie évoque les années 20 à Paris ; des écrivains (dont Hemingway) se retrouvent dans les lieux « branchés » de l’époque et parlent de la bande dessinée à laquelle ils vouent une véritable vénération. Tout est dessiné suivant le même rythme invariable de 9 cases par planche, ce qui donne une ambiance particulière à l’album.
La deuxième partie de l’ouvrage part dans une autre direction et propose la description d’un braquage par les protagonistes de la première partie, suivant une variation de point de vue. Un peu dans le style du film l’Ultime Razzia de Kubrick, chaque détail a son importance et peut être contredit ou confirmé par le point de vue du personnage suivant. Si l’exercice de style est intéressant, il est parfois difficile de distinguer les personnages, tant ils se ressemblent. Ceux-ci sont dessinés dans un style animalier.
En définitive, cet album est une œuvre originale à découvrir.
Ce petit garçon, "bien sous tous les rapports", fait ses premiers pas dans l'hebdo Spirou n° 1183 du 15 Décembre 1960.
Benoît ?... C'est un petit bonhomme comme tous les autres. Comme tous les autres ?... Pas vraiment : il est doué d'une force surhumaine et pourra ainsi résoudre en un tour de main (ou de force) les plus basses vilenies commises par les pires malfrats. Malfrats, d'ailleurs, encore plus bêtes que méchants...
Mais Benoît a un grand ennemi : le rhume ! Au moindre éternuement, il perd sa force et redevient un petit garçon très sage.
Au fil des épisodes, Benoît va rencontrer des personnages qui, bien que "seconds couteaux", interviendront régulièrement dans la série : Monsieur Dussiflard le chauffeur de taxi, Tonton Placide, Madame Adolphine, Vlalavodka qui dirige le cirque Bodoni...
Tout ce petit monde vit, s'anime, se côtoie dans la petite commune de Vivejoie-la-Grande.
Je l'aime bien, Benoît, qui sera d'ailleurs très vite adopté par une très large frange de lecteurs. Il se dégage de ses aventures un humour et une poésie certaine.
Peyo, pourtant, ne saura bientôt plus s'en occuper exclusivement. Accaparé par Johan et Pirlouit et -surtout- Les Schtroumpfs, il va devoir s'entourer d'une équipe ; équipe qui -d'ailleurs- amplifiera encore les aventures de son petit héros. On y retrouve Will (Tif et Tondu), Walthéry (Natacha), Gos (Le Scrameustache), Blesteau (Wofi, Toupet... et Les Schtroumpfs). Yvan Delporte, un grand scénariste d'alors, sera même mis à contribution (volontaire !). Excusez du peu !...
A la mort de Peyo, et grâce aux studios qu'il a créés, Benoît lui survivra et continuera ses aventures sous la surveillance amusée du fils de son créateur : Thierry Culliford.
L'auteur :
Pierre CULLIFORD, dit PEYO, dessinateur-scénariste belge, est né à Bruxelles le 25 Juin 1928. Il y décède le 24 Décembre 1992.
Sa plus belle création ?... Les Schtroumpfs ! Mais outre ces derniers, on lui doit aussi Johan et Pirlouit, notre Benoît, et divers autres personnages dont Poussy.
Peyo est l'auteur d'une oeuvre incroyablement populaire, une oeuvre vraiment tous publics, connue internationalement.
Un des auteurs les plus dignes de la BD franco-belge. Le talent, quoi...
Rarement un personnage ne m’aura autant touchée que celui de cet homme, complètement désemparé et perdu dans sa vie.
Ses réflexions, très égocentriques c’est sûr, m’ont vraiment touchée, et si, il faut bien le dire, elles ne brillent pas vraiment par leur originalité, elles sonnent toutefois assez juste. Ainsi, tout au long des premiers chapitres, je me suis sentie très proche des états d’âme de Seth, et pour une fois, le dessin, pourtant pas extraordinaire, n’a nullement été pour moi un obstacle à mon plaisir de lecture. Bien au contraire, sa sobriété et son dynamisme m’ont paru assez appropriés. En outre, s’il s’abandonne volontiers à la mélancolie, ce n’est jamais pesant. J’ai donc englouti cet assez volumineux album en une soirée, avec le sentiment troublant d’être sur la même longueur d’onde que le narrateur.
Alors pourquoi ne pas conseiller l’achat de ce qui est pour moi un coup de coeur ? Tout simplement parce que je suis consciente que cette lecture est arrivée dans ma vie peut-être au moment précis où j’étais le plus susceptible d’y être réceptive. J’aurais aussi bien pu ne lui accorder qu’une étoile, trois mois plus tôt. Autrement dit, on peut très bien rester totalement hermétique à ce récit, et insensible aux déboires de son personnage principal. De plus, la fin m’a un peu déçue. En effet, la recherche de Seth sur ce dessinateur de presse tombé aux oubliettes, finit par confiner à l’idée fixe, et c’est un peu dommage. Mais si vous êtes en proie au questionnement existentiel, cet album est pour vous.
Quant au titre...
L'Agent 212 donne ses premiers coups de sifflet dans l'hebdo Spirou n° 1939 du 12 Juin 1975.
Flic de quartier, ce brave et bedonnant pandore n'a cesse d'avoir des problèmes (qu'il recherche souvent d'ailleurs) avec sa hiérarchie, sa femme Louise, ses collègues.
"L'Agent" ?... C'est le "brave flic" comme on voudrait souvent qu'ils le soient. Bedonnant, ventripotent même, nonchalant, représentant "la" Loi... et qui va en prendre plein la figure dans des situations assez souvent cocasses.
Cauvin, le scénariste, a basé cette série sur l'observation de la vie de tous les jours d'un simple flic, de l'actualité qui se déroule, de ses tracas, de ses rencontres déroutantes parfois... bref, d'une vie pas du tout d'un "superflic".
Depuis plus de 30 ans ce moustachu rondouillard est apprécié d'une très grosse frange du lectorat. Ses gags bien tournés, explosifs parfois, s'expriment dans la bonne humeur. Concocté par un duo qui s'entend à merveille, les aventures de notre bonhomme sont éditées à raison d'un album par an... et il arrive encore à se renouveler !
Pourtant, personnellement, je le préférais à ses débuts ; à savoir "tout rond". Mais il est vrai que le style de Kox ne pouvait que se transformer avec le temps. Une bonne série néanmoins, à lire "pour passer le temps"...
Ses "parents" :
Daniel KOX, dessinateur de nationalité belge, est né à Bruxelles le 04 Février 1952.
Raoul CAUVIN, scénariste de nationalité belge, est né à Antoing le 26 Septembre 1938. Un véritable "pondeur d'idées". Parmi ses séries les plus connues : Les Tuniques Bleues, Sammy, "le Vieux Bleu", Pauvre Lampil, Godaille et Godasse, les Femmes en Blanc, Cédric, Cupidon, Les Psy, Pierre Tombal et autres joyeusetés. Pas mal, hein ?...
C’est étrange comme j’oublie la fin de cet album quelques semaines seulement après l’avoir lu. Ca se laisse lire, la construction narrative est très habile, Juillard semant avec malice des indices au fil des planches, mais difficile de vraiment se laisser captiver par cette histoire.
Déjà, j’ai eu beaucoup de mal avec l’héroïne, que j’ai très vite trouvée franchement détestable, je me sens totalement étrangère à ce type de personnalité et sa façon de mener sa vie sentimentale (“et bon, après... ma foi... tout ça, quoi !...”) comment dire... ? Le personnage de Victor contrebalance heureusement celui de Louise, la lecture de son journal -le cahier bleu- est même assez touchante.
La fin, que j’ai donc déjà oubliée deux fois, n’apporte pas de réponse précise, ce qui déconcerte, mais visiblement ce n’était pas le plus important pour l’auteur. C’est donc pas mal, mais sans plus. Avec des personnages plus attachants, ça aurait pu être un bon album. Avec aussi un dessin moins... bon, je n’ai rien à lui reprocher techniquement parlant, simplement je n’aime pas trop ce genre de dessin mi-réaliste, mi-ligne claire.
Si l'on considère que le dessin est l'un des langages les plus important quand on lit une BD, cet album vaut le coup. Ceux qui aiment les beaux dessins apprécieront. Des traits élégants en harmonie avec des couleurs plutôt chaudes, pour les yeux c'est un plaisir.
Le scénario se contente de survoler le genre, d'en extraire les éléments les plus courus et de les distiller au fil de l'histoire. Ce n'est pas original, c'est juste et bien fait. Un Western de forme classique qui n'a pas d'autre but que divertir.
Pas extraordinaire mais réussi. Pour qui apprécie les Western c'est une BD sympathique.
JJJ
Le graphisme on aime ou on aime pas, assez proche des comics américains. L'humour (?) m'a laissé de glace, je le trouve plutôt ordinaire et lourd.
Le scénario est par contre original, l'idée de départ est très bonne, mais nous n'en sommes qu'au tome 1.
Je regrette l'absence de personnages attachants. Dans le style BD Egypte antique, il y a heureusement mieux.
« vie, prospérité, santé »
"Les Schtroumpfs" (garanti écrit sans copier-coller) est pour moi la meilleure série de Peyo devant Johan et Pirlouit qui m'avait laissé de marbre. J'aime beaucoup cette ambiance "tout le monde il est gentil, le village il est beau, les méchants ils ne sont pas vraiment méchants, etc...". C'est une bd qui se lit comme un rien et c'est pour cette raison que je trouve ça parfait pour les enfants.
Les histoires arrivent à être plutôt variées malgré le nombre de tomes assez important. Evidemment, on revoit parfois les mêmes situations, mais je trouve qu'il n'y a pas d'abus. Les dessins sont classiques, dans le style franco-belge habituel.
Pour résumer, je dirais qu'il faut en lire au moins un album : j'aime bien, moi. :)
Par peur d'affronter la vie, Samuel Darko laisse partir Alice, la femme qu'il aime. Parce qu'elle lui demande un enfant, il plonge dans l'angoisse, une peur palpable, douloureuse et bruyante. L'auto protection qu'il s'était construite s'effondre et le voilà en proie aux bruits qui l'attaquent lâchement, ne sachant pas encore s’en défendre. Un beau jour, il décide d'aller regarder la vie en face ! Alors, il entreprend un voyage, et petit à petit, grâce aux rencontres qu'il fait, l'homme reprend confiance. Il finira même par être capable d'imaginer le futur sereinement, de prendre ses responsabilités... Là seulement, devenu lui-même le « bruit » disparaîtra !
Superbe métaphore sur la peur des hommes à prendre des décisions et à s’engager dans la vie. "Le bruit du givre" aurait pu être sous-titré : Méthode douce pour se libérer du poids de la peur en appliquant des règles de vie inspirées des grands sages. Ainsi, comme certains végétaux que l'on arrose légèrement en hiver pour que le froid fige l'eau et fabrique une couche protectrice de givre, le héros s'est enfermé dans un cocon chaleureux mais isolé du monde. Comme sur les boutons floraux lors du réchauffement de l'atmosphère, le givre fond, il fait alors ce bruit crissant que représente Mattotti sous formes d'oiseaux noirs, inquiétants et hostiles, le bruit ! C’est la fissure et le danger qui s’infiltre.
A ce niveau, plusieurs hypothèses sont possibles. Zentner a choisi le côté optimiste et courageux et le héros fait alors un très gros travail sur lui-même. Ce sont le dessin et les couleurs incomparables de Mattotti, atouts supplémentaires au récit, qui l’aident à sortir vers l’extérieur, l’enveloppant dans des courbes rassurantes.
Au final,Mattotti et Zentner ont construit un récit lent, fort, qui ramène le calme. A lire et à relire en écoutant Eclipse de Pink Floyd et "Y'a une fille qui habite chez moi" de Benabar.... ;-)
Bizu fait ses premiers pas dans l'hebdo Spirou n° 1509 du 16 Mars 1967. Seul aux commandes : Jean-Claude Fournier, son créateur.
Bizu ?... Bizarre... C'est un petit garçon coiffé d'un bonnet rouge. Il vagabonde dans la forêt de Brocéliande, accompagné par Mukès -un champignon, rouge aussi, qui aime faire des blagues-. Ses promenades le font rencontrer le Schnockbull. Une drôle de "chose" d'ailleurs : lutin musicien, il a le système pileux plus que développé et -qui plus est- essaime des marguerites à chaque pas qu'il fait...
Ce premier personnage de Fournier va offrir aux lecteurs une très belle série dessinée pour les enfants. Fournier y construit, nous dévoile, un univers personnel rempli de tendresse, de poésie. Oh mais, c'est qu'il jure parfois, le Bizu, mais avec le charme des anciennes chansons pour enfants : "cornebredouille", "cornezigouille", "corneratatouille"...
Sa carrière ne sera pas continue. Abandonné par Fournier qui a repris la série Spirou et Fantasio, il ne fera plus que de temps à autres des apparitions dans l'hebdomadaire.
Il lui faudra attendre 1986 pour être édité en albums. Sept opus composeront la série ; le dernier remontant à 1994.
Bizu est toujours dans Brocéliande, avec Mukès et le Schnockbull. Ils doivent bien y rigoler tous les trois. Peut-être un jour nous conteront-ils encore leurs aventures. Qui sait ?...
Et leur "papa" ?...
Jean-Claude FOURNIER, dessinateur-scénariste, est né à Paris le 21 Mai 1943. Outre "Bizu", il est connu pour avoir repris la série Spirou et Fantasio -une dizaine d'albums- dès 1970.
Ses thèmes développés sont proches de l'écologie et de fantastique teinté de poésie.
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Hemingway
Jason est un dessinateur tout à fait atypique dans le milieu de la bande dessinée, considéré à la pointe de l’avant-garde. Hemingway est son deuxième album en couleur aux éditions Carabas. Le décor de son récit est original : la première partie évoque les années 20 à Paris ; des écrivains (dont Hemingway) se retrouvent dans les lieux « branchés » de l’époque et parlent de la bande dessinée à laquelle ils vouent une véritable vénération. Tout est dessiné suivant le même rythme invariable de 9 cases par planche, ce qui donne une ambiance particulière à l’album. La deuxième partie de l’ouvrage part dans une autre direction et propose la description d’un braquage par les protagonistes de la première partie, suivant une variation de point de vue. Un peu dans le style du film l’Ultime Razzia de Kubrick, chaque détail a son importance et peut être contredit ou confirmé par le point de vue du personnage suivant. Si l’exercice de style est intéressant, il est parfois difficile de distinguer les personnages, tant ils se ressemblent. Ceux-ci sont dessinés dans un style animalier. En définitive, cet album est une œuvre originale à découvrir.
Benoit Brisefer
Ce petit garçon, "bien sous tous les rapports", fait ses premiers pas dans l'hebdo Spirou n° 1183 du 15 Décembre 1960. Benoît ?... C'est un petit bonhomme comme tous les autres. Comme tous les autres ?... Pas vraiment : il est doué d'une force surhumaine et pourra ainsi résoudre en un tour de main (ou de force) les plus basses vilenies commises par les pires malfrats. Malfrats, d'ailleurs, encore plus bêtes que méchants... Mais Benoît a un grand ennemi : le rhume ! Au moindre éternuement, il perd sa force et redevient un petit garçon très sage. Au fil des épisodes, Benoît va rencontrer des personnages qui, bien que "seconds couteaux", interviendront régulièrement dans la série : Monsieur Dussiflard le chauffeur de taxi, Tonton Placide, Madame Adolphine, Vlalavodka qui dirige le cirque Bodoni... Tout ce petit monde vit, s'anime, se côtoie dans la petite commune de Vivejoie-la-Grande. Je l'aime bien, Benoît, qui sera d'ailleurs très vite adopté par une très large frange de lecteurs. Il se dégage de ses aventures un humour et une poésie certaine. Peyo, pourtant, ne saura bientôt plus s'en occuper exclusivement. Accaparé par Johan et Pirlouit et -surtout- Les Schtroumpfs, il va devoir s'entourer d'une équipe ; équipe qui -d'ailleurs- amplifiera encore les aventures de son petit héros. On y retrouve Will (Tif et Tondu), Walthéry (Natacha), Gos (Le Scrameustache), Blesteau (Wofi, Toupet... et Les Schtroumpfs). Yvan Delporte, un grand scénariste d'alors, sera même mis à contribution (volontaire !). Excusez du peu !... A la mort de Peyo, et grâce aux studios qu'il a créés, Benoît lui survivra et continuera ses aventures sous la surveillance amusée du fils de son créateur : Thierry Culliford. L'auteur : Pierre CULLIFORD, dit PEYO, dessinateur-scénariste belge, est né à Bruxelles le 25 Juin 1928. Il y décède le 24 Décembre 1992. Sa plus belle création ?... Les Schtroumpfs ! Mais outre ces derniers, on lui doit aussi Johan et Pirlouit, notre Benoît, et divers autres personnages dont Poussy. Peyo est l'auteur d'une oeuvre incroyablement populaire, une oeuvre vraiment tous publics, connue internationalement. Un des auteurs les plus dignes de la BD franco-belge. Le talent, quoi...
La Vie est belle malgré tout
Rarement un personnage ne m’aura autant touchée que celui de cet homme, complètement désemparé et perdu dans sa vie. Ses réflexions, très égocentriques c’est sûr, m’ont vraiment touchée, et si, il faut bien le dire, elles ne brillent pas vraiment par leur originalité, elles sonnent toutefois assez juste. Ainsi, tout au long des premiers chapitres, je me suis sentie très proche des états d’âme de Seth, et pour une fois, le dessin, pourtant pas extraordinaire, n’a nullement été pour moi un obstacle à mon plaisir de lecture. Bien au contraire, sa sobriété et son dynamisme m’ont paru assez appropriés. En outre, s’il s’abandonne volontiers à la mélancolie, ce n’est jamais pesant. J’ai donc englouti cet assez volumineux album en une soirée, avec le sentiment troublant d’être sur la même longueur d’onde que le narrateur. Alors pourquoi ne pas conseiller l’achat de ce qui est pour moi un coup de coeur ? Tout simplement parce que je suis consciente que cette lecture est arrivée dans ma vie peut-être au moment précis où j’étais le plus susceptible d’y être réceptive. J’aurais aussi bien pu ne lui accorder qu’une étoile, trois mois plus tôt. Autrement dit, on peut très bien rester totalement hermétique à ce récit, et insensible aux déboires de son personnage principal. De plus, la fin m’a un peu déçue. En effet, la recherche de Seth sur ce dessinateur de presse tombé aux oubliettes, finit par confiner à l’idée fixe, et c’est un peu dommage. Mais si vous êtes en proie au questionnement existentiel, cet album est pour vous. Quant au titre...
L'Agent 212
L'Agent 212 donne ses premiers coups de sifflet dans l'hebdo Spirou n° 1939 du 12 Juin 1975. Flic de quartier, ce brave et bedonnant pandore n'a cesse d'avoir des problèmes (qu'il recherche souvent d'ailleurs) avec sa hiérarchie, sa femme Louise, ses collègues. "L'Agent" ?... C'est le "brave flic" comme on voudrait souvent qu'ils le soient. Bedonnant, ventripotent même, nonchalant, représentant "la" Loi... et qui va en prendre plein la figure dans des situations assez souvent cocasses. Cauvin, le scénariste, a basé cette série sur l'observation de la vie de tous les jours d'un simple flic, de l'actualité qui se déroule, de ses tracas, de ses rencontres déroutantes parfois... bref, d'une vie pas du tout d'un "superflic". Depuis plus de 30 ans ce moustachu rondouillard est apprécié d'une très grosse frange du lectorat. Ses gags bien tournés, explosifs parfois, s'expriment dans la bonne humeur. Concocté par un duo qui s'entend à merveille, les aventures de notre bonhomme sont éditées à raison d'un album par an... et il arrive encore à se renouveler ! Pourtant, personnellement, je le préférais à ses débuts ; à savoir "tout rond". Mais il est vrai que le style de Kox ne pouvait que se transformer avec le temps. Une bonne série néanmoins, à lire "pour passer le temps"... Ses "parents" : Daniel KOX, dessinateur de nationalité belge, est né à Bruxelles le 04 Février 1952. Raoul CAUVIN, scénariste de nationalité belge, est né à Antoing le 26 Septembre 1938. Un véritable "pondeur d'idées". Parmi ses séries les plus connues : Les Tuniques Bleues, Sammy, "le Vieux Bleu", Pauvre Lampil, Godaille et Godasse, les Femmes en Blanc, Cédric, Cupidon, Les Psy, Pierre Tombal et autres joyeusetés. Pas mal, hein ?...
Le cahier bleu
C’est étrange comme j’oublie la fin de cet album quelques semaines seulement après l’avoir lu. Ca se laisse lire, la construction narrative est très habile, Juillard semant avec malice des indices au fil des planches, mais difficile de vraiment se laisser captiver par cette histoire. Déjà, j’ai eu beaucoup de mal avec l’héroïne, que j’ai très vite trouvée franchement détestable, je me sens totalement étrangère à ce type de personnalité et sa façon de mener sa vie sentimentale (“et bon, après... ma foi... tout ça, quoi !...”) comment dire... ? Le personnage de Victor contrebalance heureusement celui de Louise, la lecture de son journal -le cahier bleu- est même assez touchante. La fin, que j’ai donc déjà oubliée deux fois, n’apporte pas de réponse précise, ce qui déconcerte, mais visiblement ce n’était pas le plus important pour l’auteur. C’est donc pas mal, mais sans plus. Avec des personnages plus attachants, ça aurait pu être un bon album. Avec aussi un dessin moins... bon, je n’ai rien à lui reprocher techniquement parlant, simplement je n’aime pas trop ce genre de dessin mi-réaliste, mi-ligne claire.
Angela
Si l'on considère que le dessin est l'un des langages les plus important quand on lit une BD, cet album vaut le coup. Ceux qui aiment les beaux dessins apprécieront. Des traits élégants en harmonie avec des couleurs plutôt chaudes, pour les yeux c'est un plaisir. Le scénario se contente de survoler le genre, d'en extraire les éléments les plus courus et de les distiller au fil de l'histoire. Ce n'est pas original, c'est juste et bien fait. Un Western de forme classique qui n'a pas d'autre but que divertir. Pas extraordinaire mais réussi. Pour qui apprécie les Western c'est une BD sympathique. JJJ
Néféritès
Le graphisme on aime ou on aime pas, assez proche des comics américains. L'humour (?) m'a laissé de glace, je le trouve plutôt ordinaire et lourd. Le scénario est par contre original, l'idée de départ est très bonne, mais nous n'en sommes qu'au tome 1. Je regrette l'absence de personnages attachants. Dans le style BD Egypte antique, il y a heureusement mieux. « vie, prospérité, santé »
Les Schtroumpfs
"Les Schtroumpfs" (garanti écrit sans copier-coller) est pour moi la meilleure série de Peyo devant Johan et Pirlouit qui m'avait laissé de marbre. J'aime beaucoup cette ambiance "tout le monde il est gentil, le village il est beau, les méchants ils ne sont pas vraiment méchants, etc...". C'est une bd qui se lit comme un rien et c'est pour cette raison que je trouve ça parfait pour les enfants. Les histoires arrivent à être plutôt variées malgré le nombre de tomes assez important. Evidemment, on revoit parfois les mêmes situations, mais je trouve qu'il n'y a pas d'abus. Les dessins sont classiques, dans le style franco-belge habituel. Pour résumer, je dirais qu'il faut en lire au moins un album : j'aime bien, moi. :)
Le Bruit du givre
Par peur d'affronter la vie, Samuel Darko laisse partir Alice, la femme qu'il aime. Parce qu'elle lui demande un enfant, il plonge dans l'angoisse, une peur palpable, douloureuse et bruyante. L'auto protection qu'il s'était construite s'effondre et le voilà en proie aux bruits qui l'attaquent lâchement, ne sachant pas encore s’en défendre. Un beau jour, il décide d'aller regarder la vie en face ! Alors, il entreprend un voyage, et petit à petit, grâce aux rencontres qu'il fait, l'homme reprend confiance. Il finira même par être capable d'imaginer le futur sereinement, de prendre ses responsabilités... Là seulement, devenu lui-même le « bruit » disparaîtra ! Superbe métaphore sur la peur des hommes à prendre des décisions et à s’engager dans la vie. "Le bruit du givre" aurait pu être sous-titré : Méthode douce pour se libérer du poids de la peur en appliquant des règles de vie inspirées des grands sages. Ainsi, comme certains végétaux que l'on arrose légèrement en hiver pour que le froid fige l'eau et fabrique une couche protectrice de givre, le héros s'est enfermé dans un cocon chaleureux mais isolé du monde. Comme sur les boutons floraux lors du réchauffement de l'atmosphère, le givre fond, il fait alors ce bruit crissant que représente Mattotti sous formes d'oiseaux noirs, inquiétants et hostiles, le bruit ! C’est la fissure et le danger qui s’infiltre. A ce niveau, plusieurs hypothèses sont possibles. Zentner a choisi le côté optimiste et courageux et le héros fait alors un très gros travail sur lui-même. Ce sont le dessin et les couleurs incomparables de Mattotti, atouts supplémentaires au récit, qui l’aident à sortir vers l’extérieur, l’enveloppant dans des courbes rassurantes. Au final,Mattotti et Zentner ont construit un récit lent, fort, qui ramène le calme. A lire et à relire en écoutant Eclipse de Pink Floyd et "Y'a une fille qui habite chez moi" de Benabar.... ;-)
Bizu
Bizu fait ses premiers pas dans l'hebdo Spirou n° 1509 du 16 Mars 1967. Seul aux commandes : Jean-Claude Fournier, son créateur. Bizu ?... Bizarre... C'est un petit garçon coiffé d'un bonnet rouge. Il vagabonde dans la forêt de Brocéliande, accompagné par Mukès -un champignon, rouge aussi, qui aime faire des blagues-. Ses promenades le font rencontrer le Schnockbull. Une drôle de "chose" d'ailleurs : lutin musicien, il a le système pileux plus que développé et -qui plus est- essaime des marguerites à chaque pas qu'il fait... Ce premier personnage de Fournier va offrir aux lecteurs une très belle série dessinée pour les enfants. Fournier y construit, nous dévoile, un univers personnel rempli de tendresse, de poésie. Oh mais, c'est qu'il jure parfois, le Bizu, mais avec le charme des anciennes chansons pour enfants : "cornebredouille", "cornezigouille", "corneratatouille"... Sa carrière ne sera pas continue. Abandonné par Fournier qui a repris la série Spirou et Fantasio, il ne fera plus que de temps à autres des apparitions dans l'hebdomadaire. Il lui faudra attendre 1986 pour être édité en albums. Sept opus composeront la série ; le dernier remontant à 1994. Bizu est toujours dans Brocéliande, avec Mukès et le Schnockbull. Ils doivent bien y rigoler tous les trois. Peut-être un jour nous conteront-ils encore leurs aventures. Qui sait ?... Et leur "papa" ?... Jean-Claude FOURNIER, dessinateur-scénariste, est né à Paris le 21 Mai 1943. Outre "Bizu", il est connu pour avoir repris la série Spirou et Fantasio -une dizaine d'albums- dès 1970. Ses thèmes développés sont proches de l'écologie et de fantastique teinté de poésie.