Les derniers avis (47921 avis)

Par Marie M
Note: 3/5
Couverture de la série Le Bruit du givre
Le Bruit du givre

Par peur d'affronter la vie, Samuel Darko laisse partir Alice, la femme qu'il aime. Parce qu'elle lui demande un enfant, il plonge dans l'angoisse, une peur palpable, douloureuse et bruyante. L'auto protection qu'il s'était construite s'effondre et le voilà en proie aux bruits qui l'attaquent lâchement, ne sachant pas encore s’en défendre. Un beau jour, il décide d'aller regarder la vie en face ! Alors, il entreprend un voyage, et petit à petit, grâce aux rencontres qu'il fait, l'homme reprend confiance. Il finira même par être capable d'imaginer le futur sereinement, de prendre ses responsabilités... Là seulement, devenu lui-même le « bruit » disparaîtra ! Superbe métaphore sur la peur des hommes à prendre des décisions et à s’engager dans la vie. "Le bruit du givre" aurait pu être sous-titré : Méthode douce pour se libérer du poids de la peur en appliquant des règles de vie inspirées des grands sages. Ainsi, comme certains végétaux que l'on arrose légèrement en hiver pour que le froid fige l'eau et fabrique une couche protectrice de givre, le héros s'est enfermé dans un cocon chaleureux mais isolé du monde. Comme sur les boutons floraux lors du réchauffement de l'atmosphère, le givre fond, il fait alors ce bruit crissant que représente Mattotti sous formes d'oiseaux noirs, inquiétants et hostiles, le bruit ! C’est la fissure et le danger qui s’infiltre. A ce niveau, plusieurs hypothèses sont possibles. Zentner a choisi le côté optimiste et courageux et le héros fait alors un très gros travail sur lui-même. Ce sont le dessin et les couleurs incomparables de Mattotti, atouts supplémentaires au récit, qui l’aident à sortir vers l’extérieur, l’enveloppant dans des courbes rassurantes. Au final,Mattotti et Zentner ont construit un récit lent, fort, qui ramène le calme. A lire et à relire en écoutant Eclipse de Pink Floyd et "Y'a une fille qui habite chez moi" de Benabar.... ;-)

29/08/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Bizu
Bizu

Bizu fait ses premiers pas dans l'hebdo Spirou n° 1509 du 16 Mars 1967. Seul aux commandes : Jean-Claude Fournier, son créateur. Bizu ?... Bizarre... C'est un petit garçon coiffé d'un bonnet rouge. Il vagabonde dans la forêt de Brocéliande, accompagné par Mukès -un champignon, rouge aussi, qui aime faire des blagues-. Ses promenades le font rencontrer le Schnockbull. Une drôle de "chose" d'ailleurs : lutin musicien, il a le système pileux plus que développé et -qui plus est- essaime des marguerites à chaque pas qu'il fait... Ce premier personnage de Fournier va offrir aux lecteurs une très belle série dessinée pour les enfants. Fournier y construit, nous dévoile, un univers personnel rempli de tendresse, de poésie. Oh mais, c'est qu'il jure parfois, le Bizu, mais avec le charme des anciennes chansons pour enfants : "cornebredouille", "cornezigouille", "corneratatouille"... Sa carrière ne sera pas continue. Abandonné par Fournier qui a repris la série Spirou et Fantasio, il ne fera plus que de temps à autres des apparitions dans l'hebdomadaire. Il lui faudra attendre 1986 pour être édité en albums. Sept opus composeront la série ; le dernier remontant à 1994. Bizu est toujours dans Brocéliande, avec Mukès et le Schnockbull. Ils doivent bien y rigoler tous les trois. Peut-être un jour nous conteront-ils encore leurs aventures. Qui sait ?... Et leur "papa" ?... Jean-Claude FOURNIER, dessinateur-scénariste, est né à Paris le 21 Mai 1943. Outre "Bizu", il est connu pour avoir repris la série Spirou et Fantasio -une dizaine d'albums- dès 1970. Ses thèmes développés sont proches de l'écologie et de fantastique teinté de poésie.

29/08/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série 42 agents intergalactiques
42 agents intergalactiques

Après Kookaburra, après Lanfeust De Troy, Soleil continue à décliner ses univers spatio-temporels. Il est vrai que certains arrivent à bien développer les créations d'autres auteurs, comme en témoigne la série Kookaburra Universe. Devant nos yeux ébaubis se présente donc "42, agents intergalactiques", sorte de spin-off de la série Tessa. Nicolas Mitric, lui-même briefé par Didier Crisse sur "Kooka. U.", laisse donc les rênes à louis, dessinateur de "Tessa", qui assure donc dessin et scénario, aidé aux couleurs par Lamirand. "42 truc" nous propose donc de suivre les aventures des autres Agents intergalactiques, ceux qui ont précédé Tessa. Ce qui nous laisse donc potentiellement avec une série de 41 tomes (ahah). Par contre, comme pour Kookaburra Universe, les tomes seront réalisés par d'autres auteurs à chaque fois, Louis se réservant les premières et dernières pages de chaque tome. Niveau histoire, ce n'est pas vraiment exceptionnel, puisqu'on suit une sorte de plénipotentiaire à moitié à poil dans une mission de médiation entre deux factions d'une même race qui se disputent sur un simple souci de religion. Souci qui porte sur le repos des dragons mythiques, mais qui n'est pas bien explicité d'ailleurs. Mais le conflit est réglé en un tournemain aussi artificiel que ridicule. On rajoute une pincée de romance impossible, basée sur un flash-back, et hop ! Aucune originalité n'est à rechercher de ce côté-là. Même pas dans l'arrivée opportune d'un autre personnage en fin de tome. Par contre, niveau dessin, Louis a un vrai potentiel. Clairement dans la lignée des écoles Crisse/Mitric/Péru, son style est clair, très soigné. Ses pages sont très dynamiques, et le sens de la mise en scène et du cadrage sont bien présents. Les ambiances posées par lamirand sont réussies, ce qui fait que l'album est quand même agréable à feuilleter. Espérons qu'Ange et Paty, s'ils viennent à réaliser un ou plusieurs albums, relèveront le niveau scénaristique...

29/08/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5
Couverture de la série Lovely trouble
Lovely trouble

Une BD de plus nous qui nous montre un futur peu reluisant, un monde où les gens ont échangé leur liberté contre la sursécurité. Dans ce monde, le gouvernement dirige d'une main de fer, abrutissant les gens de pilules qui endorment leurs envies, désirs et volontés. Ce monde doit faire face à des factions ennemies considérées comme des terroristes, les Molapaps, des fanatiques religieux, et des rebelles qui veulent vivre libres. Voila pour le cadre, il est facile de voir d'ou vient l'inspiration de Maingoval. Cette BD au format tout carré n'est pas mal, même si le thème de la société totalitaire dans le futur est archi couru dans les BD de SF, il y a tout de même quelques trouvailles amusantes. Le héros qui rencontre des problèmes avec les Molapaps au début de l'histoire parce qu'il se balade sans son cache nez et que c'est un acte si impudique que c'est inadmissible alors que s'il était nu ne choquerait personne, m'évoque le fait que l'auteur se moque gentiment de certaines règles débiles établies dans toutes les sociétés. Un autre passage où l'on voit des rebelles faire sauter un silo contenant le sperme de toute l'humanité, et du coup s'en retrouvent couverts, m'a fait sourire. D'autres passages plus sombres montrant des tueries ou des séquences plus dramatiques, donnent une opposition aux moments humoristiques. Mais l'intérêt véritable est comme le titre l'indique le trouble amoureux que ressentent les héros Kick et Xaëlle, leur psychologie est bien retranscrite et il y a pas mal de passages intimes réussis, dans cette histoire un peu foutraque. On a droit à quelques scènes de sexe agréables mais pas vraiment capitales. Les dessins sont bons, les couleurs pètent bien, rien à redire à ce sujet. Cette BD est sympa sans plus, c'est déjà pas mal, à lire pour tuer un quart d'heure, l'achat en revanche me semble superflu. JJJ

29/08/2006 (modifier)
Par biglolo
Note: 3/5
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

3/5 est une moyenne ! Car j'aurais mis 4/5 pour le tome 1 et seulement 2/5 pour le tome 2. En effet, le premier tome m'a fasciné. Les dessins sont superbes avec de beaux personnages attendrissants (avec des corps élancés très rigolos quand ils courent), avec des couleurs chaudes et chatoyantes, avec des décors magnifiques, quasiment poétiques dans lesquels le regard se laisse porter... Le scénario est bien maîtrisé et l’histoire est captivante. On sent ce lien puissant et mystérieux entre les enfants ayant la particularité d’être nés le même jour. On sent la tension monter entre les villageois et les étrangers nouvellement arrivés. Bref, après la lecture de ce premier tome, j'ai vite sauté sur le second pensant détenir un futur coup de coeur. Et là, c’est le drame… Malgré des dessins toujours aussi magnifiques, le second tome m'a terriblement déçu par son histoire laborieuse et inintéressante... J'ai trouvé les personnages, 20 ans après, beaucoup moins attachants. Je me suis ennuyé ferme pendant l'interminable traversée de la jungle. Le cinquième personnage, clé de l’intrigue, m’est apparu, disons-le, tout à fait insipide. Et - ATTENTION SPOILER - la fin de l'intrigue, avec la pirouette facile de la réincarnation, ne m'a pas du tout emballé... Bref j'ai fermé ce second tome en me disant que c'était un beau gâchis... snif ! Mais si un jour vous croisez cette bd, je vous conseille quand même de la lire. Rien que les dessins valent le détour... après, à vous de juger l'histoire.

29/08/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
Couverture de la série Barbe-Rouge
Barbe-Rouge

La parodie de l’équipage de Barbe Rouge par Goscinny et Uderzo dans Astérix semble aujourd’hui beaucoup plus connue que cette vieille série des années 60. Aujourd’hui une intégrale regroupe la totalité des aventures du Démon des Caraïbes. Concernant la série, Charlier applique ses vieilles recettes de feuilletoniste, laissant un suspense à chaque double page, usant de récitatifs importants. Ca devait sans doute plaire dans les années 60 aux lecteurs de Pilote ; dans les années 2000, je ne suis pas convaincu que la jeunesse veuille encore faire l’effort de lire ce type de série… D’ailleurs, je dois avouer avoir parfois souffert en lisant ces histoires, le texte est abondant, c’est parfois lent, le dessin ne me plaisait pas beaucoup. J’ai d’ailleurs bien cru que l’album « le fils de Barbe rouge » ne se terminait jamais !!! Et pourtant, sur la longueur cette série est intéressante, les personnages sont plus complexes qu’il n’y paraît, ils évoluent. Barbe Rouge est un personnage tout à fait atypique. La série perd d’ailleurs de sa force quand elle se concentre sur le personnage du piètre Eric qui n’a aucun charisme et s’éloigne du pirate. Charlier s’y prend habilement pour nous faire comprendre que Barbe Rouge est quelqu’un d’impitoyable. Tout se joue dans le texte, aucune image de mort violente n’est montrée. On est bien loin de sa meilleure série Blueberry, où Charlier faisait dessiner à Giraud de vrais bains de sang. Mais à travers les textes, on comprend que Barbe Rouge ne fait pas preuve de compassion et ne montre d’humanité qu’envers son fils et quelques hommes fidèles, dont Baba et Triple patte, qu’il sauvera plusieurs fois. Les albums se déroulant dans le cycle des Ottomans sont d’ailleurs les plus passionnants. Par la suite, le personnage de Barbe Rouge deviendra plus présentable, la série souffrira aussi d’un manque de cohérence au dessin, tant les successeurs d’Hubinon se sont multipliés.

28/08/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Cellulite
Cellulite

Cellulite fait ses premiers pas dans l'hebdo "Pilote" n° 502 du 19 Juin 1969. Cellulite ?... C'est une princesse. Une jolie princesse... enfin, c'est ce qu'elle croit. Et comme toute princesse, elle attend son prince charmant. Le problème, c'est qu'elle n'a pas -vraiment- été gâtée par Mère Nature. Aussi, les prétendants à sa main se font très rares ; ce malgré les efforts déployés par son père, le roi. Il faut dire aussi qu'elle a un de ces caractères !... Cellulite ?... C'est "l'après Mai 68" transposé dans un Moyen-Age de pacotille par une Bretécher en grande inspiration. Cellulite est indépendante, libérée, rebelle même. Elle préfigure le féminisme qui va envoyer sa déferlante aux débuts des années 70. Notre princesse voit ses aventures imaginées et transposées sur papier grâce à Claire Bretécher, laquelle fait montre d'une belle maturité graphique, d'une verbosité maintes fois hilarante. Elle s'amuse à raconter, sous la forme d'historiettes aux gags parfois "énaurmes", les tracas, les petits problèmes et bobos journaliers qui peuvent survenir à toute adolescente. Joliment troussées, ces aventures plairont à un large lectorat. Bretécher délaissera malheureusement sa "protégée" en 1976, accaparée par "L'Echo des Savanes" qu'elle a fondé. L'auteur ?... Claire Bretécher, dessinatrice-scénariste, est née à Nantes le 7 Avril 1940. Outre "Cellulite", elle est également connue pour ses séries Les Frustrés, "Salades de saison", Agrippine, "Les Gnan-Gnan".

28/08/2006 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Demain l'an 3000
Demain l'an 3000

Cet album est un ensemble d'histoires sur le thème du passage à l'an 2000 parues dans L'Echo des Savanes. La couverture de Moebius est alléchante et le contenu est ma foi plutôt correct avec un humour qui me plaît bien. La plupart des auteurs s'en sortent en réussissant une histoire qui tient debout avec cette contrainte "histoire courte" qui devait leur être imposée. Certaines sont pourtant assez peu originales reprenant les clichés classiques de bug de l'an 2000, de soirée bien arrosée etc. A lire à l'occasion.

28/08/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5
Couverture de la série Colin-Maillard
Colin-Maillard

Ces deux tomes contiennent des histoires courtes qui n'en sont pas vraiment, c'e sont plutôt des petits moments de la vie des personnages qui sont ici illustrés. Ces tranches de vie nous montrent les premières situations d'émoi que l'on peut ressentir à l'enfance et à l'adolescence quand l'on est confronté pour les premières fois au désir et à la sexualité. Les personnages sont les mêmes à des moments différents dans chaque histoire, ce sont de très jeunes gens simples, vivant dans la région de Béziers à une époque qui sent bon les souvenirs d'enfance de l'auteur. Le premier tome relate leur enfance, on y voit comme je l'écris un peu plus haut, ces enfants face à leurs premiers émois amoureux, leur découverte du désir de l'autre sexe. C'est très vrai, on ressent leur émoustillement, leur perplexité face à certaines situations. L'érotisme latent se fait énormément sentir dans le récit bien que la représentation en soit très prude et retenue, ça peut paraître paradoxal mais c'est ainsi. Basé sur les sentiments, tout en ellipse délicate, il y a beaucoup de non dits et très peu de choses montrées. Le deuxième tome nous fait retrouver avec plaisir ces mêmes jeunes quelques années plus tard, les histoires ne sont pas mauvaises, mais n'ont pas la même portée émotionnelle que celles du premier tome, ici ont voit plus de choses, les sentiments sont différents, quelques scènes un peu plus crues émaillent le récit. Les enfants ont grandi, sont devenus adolescents, la magie et la naïveté se sont un peu envolées, c'est dans l'ordre des choses, mais c'est moins plaisant à lire... Le premier tome est incontestablement le meilleur des deux, et si les personnages sont les mêmes, cela n'empêche pas le fait que l'on peut sans peine les considérer comme étant indépendants l'un de l'autre. Passée la petite déception donnée par le second tome, il faut reconnaître quand même que dans l'ensemble c'est une série de bonne qualité. Cependant si vous ne devez en lire qu'un, préférez le premier. JJJ

28/08/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
Couverture de la série Niklos Koda
Niklos Koda

Une série honnête qui se laisse bien lire. Le mélange action-fantastique passe plutôt bien. J'ai bien aimé le diptyque Hali Mirvic. Par contre, les autres albums me laissent un sentiment plus mitigé. Il faut dire que s'il n'y avait pas l'irruption de thèmes magiques, cette série ressemblerait à un énième clone de Largo Winch, sans grande nouveauté ou originalité.

28/08/2006 (modifier)