Les Frustrés

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 12 avis)

Des petites histoires de femmes et de leurs frustrations.


Claire Bretécher La BD au féminin Linus

Les femmes dans leur quotidien. De la petite fille à l'ado, à la femme, à la mère tout ce qui peut nous arriver nous les femmes.... l'incompréhension de la femme.....tout un poème!

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1975
Statut histoire Strips - gags 5 tomes parus

Couverture de la série Les Frustrés © Bretecher 1975
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 12 avis)
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18/04/2002 | Clémentine
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Par Bruno :)
Note: 5/5
L'avatar du posteur Bruno :)

Claire Bretécher, le "rayon X" du Neuvième Art. ;) Quelle jouissance, ces portraits sans concession de toute une génération de la population Française, pleine d'auto-suffisance pour certains mais, surtout, complètement dépassée par la mutation des rythmes du quotidien, bouleversés par cet afflux d'informations culturelles incessant et impossible à assimiler ainsi que par le vertige de nouveautés de cette époque hallucinée de la fin des années soixante-dix. Pour en avoir été témoin via le quotidien de mes parents et de mes sœurs ainées -toutes deux ont eu un mal fou à s'adapter aux années quatre-vingt, beaucoup moins pailletées !- je ne peux que constater la précision de l'analyse -très spontanée et incroyablement talentueuse- de l'artiste, qui pointe les difficultés réelles que peut éprouver toute une société quand elle subit, sans y être préparée, un conditionnement sociologique qui la pousse à adopter des comportements pas du tout raccords avec ses aspirations naturelles, profondes et légitimes. Le consumérisme à tout va, la nécessité d'être au courant de tout et n'importe quoi, tout en étant dans l'incapacité de pouvoir réagir, la remise en question de tant de valeurs mais sans aucun recul quant à la validité des révolutions vendues par les médias... C'est très Parisien et plutôt axé "Bobos", cette catégorie sociale dont je ne savais rien avant la lecture de ces Frustrés, si bien nommés -je suis issu d'un milieu économique plutôt pépère (pour qui sait travailler !) au moment des faits : mon père était artisan maçon dans le Sud-Est- mais il m'était pourtant impossible de ne pas faire le parallèle entre ces intellectuels de gauche de la capitale, incroyablement psychorigides dans leurs points de vue volontairement -et très lâchement !- limités, et ma parenté beaucoup moins "up to date", mais pareillement influencée et détournée de ce qui aurait dû être ses préoccupations les plus basiques/logiques. Un témoignage éclatant et hilarant -si on apprécie le mix super-personnel de Claire !- d'une époque qui a vu l'adoubement des médias comme seule référence de la réalité, et l'étape la plus décisive dans le formatage d'une grosse frange de la nation, persuadée -enfin, qui continue à se le faire croire...- d'avoir raison sur tout. Un état de fait toujours et plus que jamais d'actualité. Culte.

26/10/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà une série qui ne m’a jamais accroché. J’ai pourtant essayé plusieurs fois, étant donnée sa notoriété, mais je n’y ai jamais trouvé grand-chose d’intéressant. D’abord parce que je n’apprécie pas le dessin de Bretécher. Le trait est plutôt minimaliste (mais d’autres en usent avec bonheur) et je ne trouve pas beaux les personnages qu’elle dessine. Les histoires ensuite ne me font pas plus aimer cette série. La critique de certains milieux – essentiellement parisiens, me semble plus relever du clin d’œil de bon aloi que de la réelle critique sociale. La série n’est elle-même qu’un objet social, témoignage d’une certaine époque : les bobos de l’époque pouvaient sûrement la lire en se donnant des airs de gauchistes… Et puis, ce qui est quand même rédhibitoire pour ce genre de série, elle ne me fait pas du tout rire ! Et je ne sais pas si elle était plus efficace à l’époque de sa publication.

15/02/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Le 15 octobre 1973, C. Brétécher surprend et amuse les adultes du Nouvel Observateur, hebdo d'actualité qui se réclame à gauche ; malgré ça, elle va prendre à rebrousse-poil pendant presque 8 ans les intellectuels de gauche et leur conformisme en usant d'un humour très acéré, voire même d'une férocité souriante. Mais pas seulement les intellos parisiens empêtrés dans leurs contradictions ; seront aussi visés les jeunes cadres progressistes, les femmes pseudo-libérées, les militantes féministes aigries, les faux marginaux étranglés par le système, les infatués qui ont tout vu, savent tout et méprisent ceux qui ne leur ressemblent pas, les parents incapables d' éduquer leurs gosses, les égoïstes, les nombrilistes.... aucun n'est épargné dans ce tableau précis en petites touches acerbes d'un univers social assez désespérant. Tout le monde est épinglé avec un indicible plaisir par le crayon de Brétécher au style graphique volontairement dépouillé qui va à l'essentiel ; le décor est esquissé, c'est voulu, seuls comptent les personnages. Face à cette vision pas tendre de notre époque, où nul n'acceptera évidemment de se reconnaître (mais où chacun y verra un proche ou un voisin), les lecteurs du Nouvel Obs, pas rancuniers, pourront éventuellement s'identifier à ces personnages qui dialoguent de façon creuse et refont le monde à leur image. Mais surtout, ils feront paradoxalement le succès de cette bande qui va devenir la meilleure des critiques sociales du parisianisme et d'une partie de la population française. Seulement voila, je crains fort que ce reflet d'une époque soit comme pour les Tranches de vie de Lauzier, trop dépassé ; le regard incisif de Brétécher décelant les tares, les snobismes et les ridicules est valable pour les années 70, pas pour nos années 2000, les mentalités ayant bien changées ; aussi , les jeunes générations seront-elles forcément en décalage en lisant cette Bd, et auront du mal à saisir certaines caractéristiques propres à cette époque de fortes remises en question. L'oeuvre reste intéressante sur le plan sociologique uniquement. De mon côté, même si je reconnais la valeur en son temps de cette bande, son humour n'est pas trop ma tasse de thé.

23/12/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Frustré, on peut l'être en refermant le premier tome de cette bd! Il est clair que cela ne me donne pas envie de persévérer pour un second. Un dessin minimaliste associé à des gags vaseux dont l'effet retombe aussi net. Que sont les frustrés? Ce sont les témoins d'une certaine intelligentsia parisienne bien-pensante. Les personnages tiennent des propos qui se veulent corrosifs et caustiques d'une société des années 70. Cette bd est aujourd'hui totalement dépassée voire désuète. Une curiosité pour sociologue à la rigueur. En effet, du fond d'un canapé, on pouvait refaire le monde à cette époque.

05/02/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 1/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai envie de faire un jeu de mot avec ce que je ressens envers cette série et le titre de ce dernier, mais je ne le ferai pas car ça serait très pitoyable. Pitoyable est aussi le mot que je qualifierai pour décrire les 'gags' présents dans les albums. Ils ne me font pas rire du tout et j'ai à peine souri. Pour tout dire, je me suis ennuyé en lisant les tomes. J'ai cherché en vain un truc drôle, mais je n'ai rien trouvé. En plus, le lettrage est très difficile à lire ! La seule qualité que je trouve dans 'Les frustrés' c'est les dessins que je trouve sympathiques.

28/04/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 1/5

Pour jouer le jeu je mets un avis même si j'estime perdre mon temps une seconde fois après la lecture. Il s'agit d'un avis personnel qui n'engage que moi. Je n'aime pas ce que fait C. Bretécher, ni le dessin, ni les semblants d'histoires qui ne me touchent vraiment pas. C'est facile d'accès mais ça ne décolle pas !!! De nos jours je trouve ce genre de productions sans intérêt. A lire avec d'envisager un achat, ce qui préservera de toute mauvaise surprise.

31/03/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Les Frustrés font leur première apparition dans "Le Nouvel Observateur" n° 466 du 15 Octobre 1973. Les "Frustrés" ?... Le reflet d'une certaine époque. Claire Bretécher y décrit les moeurs, us et coutumes d'une certaine "intelligentia" parisienne. Ironique et sans complaisance, elle y va de sa pertinence pour nous offrir féministes, militants, adeptes du "moi pour le je" qui refont le monde au travers d'un certain nombrilisme. Véritable critique sociale d'alors, plébiscitée même par les lecteurs de ce journal, "Les Frustrés" recevra un accueil qui vire quasi au triomphe. C'est humoristique, intelligent, finement "croqué" par un graphisme qui -s'il paraît simpliste- est en réalité nerveux et efficace. "Les Frustrés" ?... Le reflet d'une certaine époque. Oui. Bien que... voyez-vous beaucoup de différences avec celle actuelle ?...

09/09/2006 (modifier)
Par narvik
Note: 2/5

Note :1.5/5. Bon, Brétécher, ça n’a jamais été ma tasse de thé. Et cette bd ne m’a pas botté plus que les autres. Les dessins ne sont pas terribles, les scénarii ne me plaisent pas, me font rarement sourire. Je m’ennuie…

30/04/2006 (modifier)
Par Tony Ross
Note: 1/5

Je pourrais dire que c'est fort probable que si je déteste les Frustrés, c'est bêtement parce que je ne suis pas réceptif à cet humour, mais malheureusement, il y a plein de Bd du genre que j'adore. En revanche là, j'aime pas, mais alors pas du tout. Il faut être motivé pour se lancer dans la lecture d'une BD pareille. Outre les dessins qui sont franchement répugnants, le lettrage est peut-être le plus insupportable qu'il m'ait été donné de rencontrer en BD. Donc, à première vue, on se dit que pour qu'une telle Bd soit aussi populaire, les textes doivent être extraordinaires. Et même là, c'est nul. En plus d'être vulgaires, les chutes sont minables, les dialogues ridicules et les situations d'une inoriginalité stupéfiante. Donc, à oublier vite fait.

11/08/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

C'est de l'humour adulte à tendance sociologisante. D'une certaine manière Brétécher est une sociologue, elle traque les petits défauts quotidiens de certaines catégories de personnes : les snobs, les intello, les femmes libérées, les vieux 68tard, les célibataires, les couples libérés. Elle frappe parfois très juste, à défaut d'être très drôle à chaque fois.

24/07/2002 (modifier)