Une série honnête qui se laisse bien lire. Le mélange action-fantastique passe plutôt bien. J'ai bien aimé le diptyque Hali Mirvic. Par contre, les autres albums me laissent un sentiment plus mitigé. Il faut dire que s'il n'y avait pas l'irruption de thèmes magiques, cette série ressemblerait à un énième clone de Largo Winch, sans grande nouveauté ou originalité.
Mon avis porte sur le tome 2 de cette... série, intitulée Le Golem.
Cet album est un recueil d'histoires courtes où Battaglia, grand pionnier de la BD italienne, rend hommage aux grandes créatures mythiques de 1200 à 1930.
Ainsi voit-on s'animer le Golem, Mr Hyde, le Diable, les créatures lovecraftiennes et bien d'autres encore. Un tel florilège, inédit dans les années 1969 à 1974 (années de publication originale), force le respect, car Battaglia était (et est toujours considéré comme) un maître du découpage, un précurseur en matière de mise en page (à tel point qu'il faut parfois s'accrocher pour comprendre ce qu'on voit).
Tour à tour Art Nouveau, impressionniste, suggestif, sensuel, son dessin en noir et blanc s'efforce de rendre l'atmosphère inquiétante des oeuvres de Borges, Lovecraft ou Stevenson. Sans y parvenir dans certains cas. Mais la relecture vaut le détour pour les amateurs.
Un album bourré de bonnes idées, mais qui ne garde pas assez de rigueur sur la longueur pour devenir un classique.
Les plus :
- Un style graphique qui change de page en page. C'est assez déroutant mais très bien fait. On passe quasiment de la ligne claire à des pastels vraiment superbes. Le travail sur les couleurs est assez époustouflant.
- Une héroïne marrante et improbable (une prostituée supra intelligente) qui a une manière incroyable de se battre (c'est la meilleure idée de l'ouvrage) en calculant les évènements futurs.
Les moins :
- Le scénario est un peu fou fou donc on décroche rapidement (impression qui est accentuée par les changements de styles graphiques).
- La fin de l'album est décevante notamment avec cette planche - pas drôle quelles que soient vos opinions politiques- où apparaît Chirac (?!) et qui n'ajoute rien à l'histoire.
Il faut préciser que de par les thèmes que la BD aborde elle est à réserver aux adultes ou ados avertis.
Une BD qui ne paye pas de mine et qui s'avère très plaisante !
L'histoire qui prend pour cadre le Paris joyeux et ses maisons closes est à la fois teintée de noirceur et d'humour, c'est agréable à lire, abordable et les dessins sont chouettes, je suis immédiatement tombé sous le charme.
Mais ce qui m'a le plus séduit, ce qui à mes yeux donne de la richesse à cette BD, c'est la juste retranscription des moeurs de l'époque de l'épopée glorieuse des maisons de Tolérance.
Les arrangements tacites entre la mondaine et la voyoucratie pour préserver les intérêts de chacun, la façon qu'avait cette même mondaine de constituer ses "carnets roses", les règles de vie dans les bordels, la citation de pas mal de noms de maisons closes renommées...
Ces petits détails parmi tant d'autres, la liste n'est pas exhaustive, disséminés ça et là dans des dialogues ne manquant ni d'esprit ni de verve, ou bien montrés au détour de certaines cases, renforcent le ton juste de cette BD. Mine de rien ça donne une vraie authenticité à la toile de fond, c'est un plus non négligeable.
A croire que les auteurs ont trouvé l'inspiration en puisant dans les livres d'Alphonse Boudard.
Pas mal... Pas mal du tout ! J'attends la suite !
Un coup de coeur, une gentille lecture que je recommande.
JJJ
"KGB", rouge couleur sang…
Sur fond de Guerre froide et de conquête spatiale Mangin, nous livre un scénario se déroulant dans l’URSS des années 60. Bien que le récit soit d’un genre scientifico-politico-fantastique, il s’appuie sur des personnages et des faits historiques réels. Ce premier tome se déroule entièrement au Kremlin, où des meurtres atroces sont perpétrés sur des hommes puissants du parti. Les coupables sont des "monstres" issus des laboratoires de recherche du KGB, mais qui sont les commanditaires ? L’ambitieux directeur du KGB, le savant fou nazi, ou encore une personne tapie dans l’ombre ? C’est la question que se pose Dimitri, ex-agent du KGB, ex car il a été désavoué, étant lui aussi un "monstre". Arrivera-t-il à sauver sa peau et à rétablir sa loyauté bafouée et celle de ses camarades congénères ? J’ai trouvé ce tome 1 assez moyen, non pas qu’il soit mauvais mais j’en attendais plus. Eh oui, quand on est la scénariste du monumental Fléau des Dieux, vos lecteurs deviennent très exigeants. D’un autre côté, j’avais trouvé le tome 1 du Fléau assez moyen, alors j’attends la suite ^^.
Les dessins et les couleurs de Kerfriden sont assez académiques. Je les ai trouvés plutôt banals, dans un style réaliste vu et revu. Bon, ils ne sont pas moches, loin de là, la lecture se fait aisément et c’est l’essentiel quand on raconte une histoire.
Je note 3/5 mais ça peut très bien changer dans un sens comme dans l’autre avec la sortie des prochains tomes. Je ne conseille pas l’achat, attendons de voir comment tout ça évolue.
"Double Gauche", une chance qu’il ne soit pas droitier :D (p’tain, j’suis en forme moi aujourd’hui :8 )
Le prolifique Corbeyran, nous livre une nouvelle série fantastique au titre très évocateur : Double Gauche. Dustin, un orphelin doté d’une malformation de la main, droite est le souffre douleur de son entourage. Mais cet handicap est aussi le déclencheur d’un formidable pouvoir qui, lorsqu’il saura le maîtriser, va lui permettre (enfin j’imagine) de prendre une revanche sur son enfance. L’histoire se passe à une époque difficile à dater, je dirai début du 20e siècle, à Sinostropolis, une ville où les propriétés luxueuses côtoient les quartiers malfamés, misérables et pauvres. Le récit dégage une ambiance très sombre, violente et quelques fois malsaine. Le premier tome est une grosse introduction qui s’attelle essentiellement à présenter les personnages et l’environnement fantastique. Donc difficile de se faire une véritable opinion avec seulement ce tome 1, j’attends donc la suite car ma curiosité a été titillée par cette aguichante mise en bouche.
Le dessinateur, Formosa, a un style assez démarqué et maîtrisé qui dégage une vraie ambiance noire. Les personnages (surtout masculins) tirent pratiquement tous une "sale gueule". Ils ont souvent les traits très tirés et anguleux. Pour ma part, j’ai bien accroché à ces illustrations mais il se pourrait que certains soient rebutés par ces visages grimaçants, en tout cas il ne laisse pas indifférent.
Les couleurs de Drouaillet et Formosa sont parfaitement adaptés au dessin et accentuent bien l’atmosphère du récit avec ses tons foncés et sombres.
C’est vraiment une BD à part. Je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir passé un moment de distraction à la lire, mais plutôt un moment très instructif. C’est vraiment impossible de rester insensible à son contenu. Elle est très instructive, et les révélations sur ce complot font plus que froid dans le dos !
Mais avant tout quand je lis une BD je cherche un moment de détente, de plaisir. Chose que je n’ai pas forcément rencontré ici. Pourtant il y a des BDs qui traitent de sujets durs, mais qui font passer un agréable moment. C’est évident que l’auteur ne cherche pas ici à détendre le lecteur.
Cette BD est indispensable si vous voulez apprendre la vérité sur le protocole des sages de Sion. Mais pour un moment de distraction lisez plutôt un Larcenet.
Comme j’étais plutôt dans cet état d’esprit, il m’est vraiment très difficile de noter cet ouvrage. Ca fait 2 heures que je me demande quelle note je vais lui mettre…. Bon disons un bon 4 pour le coté historique et 2 pour le coté récréatif….
Des secrets de famille mêlés d'ésotérisme. On retrouve là des thèmes très à la mode et chers à Giroud. Qu'est-ce qui différencie cette BD des autres du même genre? Il est encore un peu tôt pour se prononcer tant les questions restant en suspend à la fin du premier tome sont nombreuses.
Néanmoins, le héros n'est pas des plus attachant : un allemand sportif qui a fui son pays d'origine pour des raisons encore obscures pour se rendre au Brésil où il exerce des fonctions de médecin. Un père qui n'est pas celui qu'il croyait et qui faisait partie avant sa mort d'un cercle (d'où le nom de la série) garant du devenir de l'humanité (rien que ça...).
Voilà donc les ingrédients de ce premier tome. Rien de bien original mais je laisse à Giroud le bénéfice du doute et attend de me faire une réelle opinion avec le tome 2.
Je m'étais fait une fausse idée de cette série à partir du titre et des premières pages du premier tome : je croyais que ce serait une longue série fantastique à base de fantômes anciens, de combattants contre les forces du mal et d'action assez banale. C'est donc avec surprise que j'ai découvert qu'il s'agit en fait d'une série policière réaliste constituée en diptyques dont l'action se situe à Londres, presque dans une ambiance à la Sherlock Holmes.
Dès le début, j'ai accroché au dessin. Je le trouve très original, fluide, et souvent franchement beau. J'aime ce genre de dessin plein de personnalité et de maîtrise.
Mes seuls reproches iraient à la colorisation. Non pas que je n'aime pas les palettes chromatiques choisies avec originalité, mais je trouve dommage la façon dont la méthode de coloriser aplatit le dessin, masquant parfois l'excellence de son trait. Et c'est pire à partir du troisième tome, quand le dessinateur utilise une encre noire bizarre pour nombre de ses zones sombres : cette encre, comme de la peinture noire sur une surface plastique à laquelle elle n'accroche pas, donne un rendu que je trouve moche et qui masque complètement le trait en dessous.
Dommage car, hormis cela, les planches sont de toute beauté.
Comme je le disais plus haut, alors que je m'attendais à un récit fantastique pour l'histoire des deux premiers tomes, c'est avec surprise et intérêt que j'ai découvert à la place un récit policier dans l'Angleterre Victorienne, nous baladant des Shetlands à Whitechapel, des docks de Londres à Oxford, avec pour héros deux policiers de Scotland Yard, un poète et une jeune archéologue. L'enquête que chacun mène est bien construite, progressant en parallèle de manière intéressante jusqu'à un final tout à fait réaliste Je dois cependant avouer ne pas avoir été particulièrement captivé par ce récit. Je lui trouve un petit manque de rythme, de quelque chose qui m'ait vraiment passionné.
Et alors que le premier dytique me surprenait en n'étant pas accès sur le fantastique, voilà que le second en prend le contre-pied et nous emmène dès le départ dans une véritable intrigue à base de démon immortel et de possession. A nouveau une intrigue bien menée et intéressante. Mais à nouveau, pas tellement plus passion pour moi, en tant que lecteur.
J'ai lu cette série avec intérêt, avec des yeux réjouis par le beau dessin, mais sans être jamais réellement captivé, affaire de goût sans doute.
Amateurs de violence gratuite et de gore, réjouissez-vous : Polstar est pour vous. Car c'en est un vrai étalage, assez écœurant et lassant quand on ne s'y attend pas, mais c'est vraiment la marque de fabrique de la série et on finit par... s'y faire.
A vrai dire, je confonds souvent le dessin de Simon Léturgie et celui de Conrad. J'aime beaucoup ce type de dessin que je trouve très plaisant à lire. La confusion entre ces dessins dans mon esprit faisait que, ayant souvent feuilleté Polstar et ayant vu une partie de sa violence, je l'assimilais inconsciemment à la BD Les Innommables dont j'adore l'acidité et le politiquement incorrect parfois assez violent également : j'avais donc un bon a priori.
C'est pourquoi j'ai eu une petite déception en lisant pour de bon les albums de Polstar. D'une part parce que je suis très peu amateur de gore et de violence gratuite. D'autre part parce qu'au delà de ces ingrédients là, le reste du scénario est très basique, voire naïf par moment. Toute la série repose vraiment sur cette violence, comme un film gore dont les spectateurs se fichent bien de la complexité de l'intrigue pour s'amuser uniquement de tous ces morts et de la façon dont ils meurent. Un plaisir sadique, donc, aussi sadique que les trois sages du scénario, mais également aussi bourrin que Polstar lui-même.
Le premier cycle de trois tomes repose donc uniquement sur de la baston, beaucoup de gore, un Polstar qui tire sur tout ce qui bouge, trois super méchants sadiques et dominateurs, et deux autres personnages qui ont l'immense chance de ne pas se faire massacrer comme la totalité des autres personnages de la BD. Malgré la faiblesse du scénario, cela se laisse lire avec un mélange de plaisir simple et de curiosité pour voir où ça nous mènera.
Le second cycle qui commence au 4e tome reprend la même structure bourrin en changeant le décor en monde post-apocalyptique où Polstar va pouvoir recommencer à tirer sur tout ce qui bouge. L'intérêt baisse nettement puisqu'on connaît maintenant bien le fonctionnement du truc et qu'on n'a rien qui nous captive plus que ça.
Je ne suis pas fan, je trouve que le scénario manque clairement de finesse, mais tant que ça reste une BD de divertissement, ce n'est pas mal.
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Niklos Koda
Une série honnête qui se laisse bien lire. Le mélange action-fantastique passe plutôt bien. J'ai bien aimé le diptyque Hali Mirvic. Par contre, les autres albums me laissent un sentiment plus mitigé. Il faut dire que s'il n'y avait pas l'irruption de thèmes magiques, cette série ressemblerait à un énième clone de Largo Winch, sans grande nouveauté ou originalité.
Contes et récits fantastiques
Mon avis porte sur le tome 2 de cette... série, intitulée Le Golem. Cet album est un recueil d'histoires courtes où Battaglia, grand pionnier de la BD italienne, rend hommage aux grandes créatures mythiques de 1200 à 1930. Ainsi voit-on s'animer le Golem, Mr Hyde, le Diable, les créatures lovecraftiennes et bien d'autres encore. Un tel florilège, inédit dans les années 1969 à 1974 (années de publication originale), force le respect, car Battaglia était (et est toujours considéré comme) un maître du découpage, un précurseur en matière de mise en page (à tel point qu'il faut parfois s'accrocher pour comprendre ce qu'on voit). Tour à tour Art Nouveau, impressionniste, suggestif, sensuel, son dessin en noir et blanc s'efforce de rendre l'atmosphère inquiétante des oeuvres de Borges, Lovecraft ou Stevenson. Sans y parvenir dans certains cas. Mais la relecture vaut le détour pour les amateurs.
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Un album bourré de bonnes idées, mais qui ne garde pas assez de rigueur sur la longueur pour devenir un classique. Les plus : - Un style graphique qui change de page en page. C'est assez déroutant mais très bien fait. On passe quasiment de la ligne claire à des pastels vraiment superbes. Le travail sur les couleurs est assez époustouflant. - Une héroïne marrante et improbable (une prostituée supra intelligente) qui a une manière incroyable de se battre (c'est la meilleure idée de l'ouvrage) en calculant les évènements futurs. Les moins : - Le scénario est un peu fou fou donc on décroche rapidement (impression qui est accentuée par les changements de styles graphiques). - La fin de l'album est décevante notamment avec cette planche - pas drôle quelles que soient vos opinions politiques- où apparaît Chirac (?!) et qui n'ajoute rien à l'histoire. Il faut préciser que de par les thèmes que la BD aborde elle est à réserver aux adultes ou ados avertis.
Miss Pas Touche
Une BD qui ne paye pas de mine et qui s'avère très plaisante ! L'histoire qui prend pour cadre le Paris joyeux et ses maisons closes est à la fois teintée de noirceur et d'humour, c'est agréable à lire, abordable et les dessins sont chouettes, je suis immédiatement tombé sous le charme. Mais ce qui m'a le plus séduit, ce qui à mes yeux donne de la richesse à cette BD, c'est la juste retranscription des moeurs de l'époque de l'épopée glorieuse des maisons de Tolérance. Les arrangements tacites entre la mondaine et la voyoucratie pour préserver les intérêts de chacun, la façon qu'avait cette même mondaine de constituer ses "carnets roses", les règles de vie dans les bordels, la citation de pas mal de noms de maisons closes renommées... Ces petits détails parmi tant d'autres, la liste n'est pas exhaustive, disséminés ça et là dans des dialogues ne manquant ni d'esprit ni de verve, ou bien montrés au détour de certaines cases, renforcent le ton juste de cette BD. Mine de rien ça donne une vraie authenticité à la toile de fond, c'est un plus non négligeable. A croire que les auteurs ont trouvé l'inspiration en puisant dans les livres d'Alphonse Boudard. Pas mal... Pas mal du tout ! J'attends la suite ! Un coup de coeur, une gentille lecture que je recommande. JJJ
KGB
"KGB", rouge couleur sang… Sur fond de Guerre froide et de conquête spatiale Mangin, nous livre un scénario se déroulant dans l’URSS des années 60. Bien que le récit soit d’un genre scientifico-politico-fantastique, il s’appuie sur des personnages et des faits historiques réels. Ce premier tome se déroule entièrement au Kremlin, où des meurtres atroces sont perpétrés sur des hommes puissants du parti. Les coupables sont des "monstres" issus des laboratoires de recherche du KGB, mais qui sont les commanditaires ? L’ambitieux directeur du KGB, le savant fou nazi, ou encore une personne tapie dans l’ombre ? C’est la question que se pose Dimitri, ex-agent du KGB, ex car il a été désavoué, étant lui aussi un "monstre". Arrivera-t-il à sauver sa peau et à rétablir sa loyauté bafouée et celle de ses camarades congénères ? J’ai trouvé ce tome 1 assez moyen, non pas qu’il soit mauvais mais j’en attendais plus. Eh oui, quand on est la scénariste du monumental Fléau des Dieux, vos lecteurs deviennent très exigeants. D’un autre côté, j’avais trouvé le tome 1 du Fléau assez moyen, alors j’attends la suite ^^. Les dessins et les couleurs de Kerfriden sont assez académiques. Je les ai trouvés plutôt banals, dans un style réaliste vu et revu. Bon, ils ne sont pas moches, loin de là, la lecture se fait aisément et c’est l’essentiel quand on raconte une histoire. Je note 3/5 mais ça peut très bien changer dans un sens comme dans l’autre avec la sortie des prochains tomes. Je ne conseille pas l’achat, attendons de voir comment tout ça évolue.
Double gauche
"Double Gauche", une chance qu’il ne soit pas droitier :D (p’tain, j’suis en forme moi aujourd’hui :8 ) Le prolifique Corbeyran, nous livre une nouvelle série fantastique au titre très évocateur : Double Gauche. Dustin, un orphelin doté d’une malformation de la main, droite est le souffre douleur de son entourage. Mais cet handicap est aussi le déclencheur d’un formidable pouvoir qui, lorsqu’il saura le maîtriser, va lui permettre (enfin j’imagine) de prendre une revanche sur son enfance. L’histoire se passe à une époque difficile à dater, je dirai début du 20e siècle, à Sinostropolis, une ville où les propriétés luxueuses côtoient les quartiers malfamés, misérables et pauvres. Le récit dégage une ambiance très sombre, violente et quelques fois malsaine. Le premier tome est une grosse introduction qui s’attelle essentiellement à présenter les personnages et l’environnement fantastique. Donc difficile de se faire une véritable opinion avec seulement ce tome 1, j’attends donc la suite car ma curiosité a été titillée par cette aguichante mise en bouche. Le dessinateur, Formosa, a un style assez démarqué et maîtrisé qui dégage une vraie ambiance noire. Les personnages (surtout masculins) tirent pratiquement tous une "sale gueule". Ils ont souvent les traits très tirés et anguleux. Pour ma part, j’ai bien accroché à ces illustrations mais il se pourrait que certains soient rebutés par ces visages grimaçants, en tout cas il ne laisse pas indifférent. Les couleurs de Drouaillet et Formosa sont parfaitement adaptés au dessin et accentuent bien l’atmosphère du récit avec ses tons foncés et sombres.
Le complot
C’est vraiment une BD à part. Je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir passé un moment de distraction à la lire, mais plutôt un moment très instructif. C’est vraiment impossible de rester insensible à son contenu. Elle est très instructive, et les révélations sur ce complot font plus que froid dans le dos ! Mais avant tout quand je lis une BD je cherche un moment de détente, de plaisir. Chose que je n’ai pas forcément rencontré ici. Pourtant il y a des BDs qui traitent de sujets durs, mais qui font passer un agréable moment. C’est évident que l’auteur ne cherche pas ici à détendre le lecteur. Cette BD est indispensable si vous voulez apprendre la vérité sur le protocole des sages de Sion. Mais pour un moment de distraction lisez plutôt un Larcenet. Comme j’étais plutôt dans cet état d’esprit, il m’est vraiment très difficile de noter cet ouvrage. Ca fait 2 heures que je me demande quelle note je vais lui mettre…. Bon disons un bon 4 pour le coté historique et 2 pour le coté récréatif….
Le Cercle de Minsk
Des secrets de famille mêlés d'ésotérisme. On retrouve là des thèmes très à la mode et chers à Giroud. Qu'est-ce qui différencie cette BD des autres du même genre? Il est encore un peu tôt pour se prononcer tant les questions restant en suspend à la fin du premier tome sont nombreuses. Néanmoins, le héros n'est pas des plus attachant : un allemand sportif qui a fui son pays d'origine pour des raisons encore obscures pour se rendre au Brésil où il exerce des fonctions de médecin. Un père qui n'est pas celui qu'il croyait et qui faisait partie avant sa mort d'un cercle (d'où le nom de la série) garant du devenir de l'humanité (rien que ça...). Voilà donc les ingrédients de ce premier tome. Rien de bien original mais je laisse à Giroud le bénéfice du doute et attend de me faire une réelle opinion avec le tome 2.
Fog
Je m'étais fait une fausse idée de cette série à partir du titre et des premières pages du premier tome : je croyais que ce serait une longue série fantastique à base de fantômes anciens, de combattants contre les forces du mal et d'action assez banale. C'est donc avec surprise que j'ai découvert qu'il s'agit en fait d'une série policière réaliste constituée en diptyques dont l'action se situe à Londres, presque dans une ambiance à la Sherlock Holmes. Dès le début, j'ai accroché au dessin. Je le trouve très original, fluide, et souvent franchement beau. J'aime ce genre de dessin plein de personnalité et de maîtrise. Mes seuls reproches iraient à la colorisation. Non pas que je n'aime pas les palettes chromatiques choisies avec originalité, mais je trouve dommage la façon dont la méthode de coloriser aplatit le dessin, masquant parfois l'excellence de son trait. Et c'est pire à partir du troisième tome, quand le dessinateur utilise une encre noire bizarre pour nombre de ses zones sombres : cette encre, comme de la peinture noire sur une surface plastique à laquelle elle n'accroche pas, donne un rendu que je trouve moche et qui masque complètement le trait en dessous. Dommage car, hormis cela, les planches sont de toute beauté. Comme je le disais plus haut, alors que je m'attendais à un récit fantastique pour l'histoire des deux premiers tomes, c'est avec surprise et intérêt que j'ai découvert à la place un récit policier dans l'Angleterre Victorienne, nous baladant des Shetlands à Whitechapel, des docks de Londres à Oxford, avec pour héros deux policiers de Scotland Yard, un poète et une jeune archéologue. L'enquête que chacun mène est bien construite, progressant en parallèle de manière intéressante jusqu'à un final tout à fait réaliste Je dois cependant avouer ne pas avoir été particulièrement captivé par ce récit. Je lui trouve un petit manque de rythme, de quelque chose qui m'ait vraiment passionné. Et alors que le premier dytique me surprenait en n'étant pas accès sur le fantastique, voilà que le second en prend le contre-pied et nous emmène dès le départ dans une véritable intrigue à base de démon immortel et de possession. A nouveau une intrigue bien menée et intéressante. Mais à nouveau, pas tellement plus passion pour moi, en tant que lecteur. J'ai lu cette série avec intérêt, avec des yeux réjouis par le beau dessin, mais sans être jamais réellement captivé, affaire de goût sans doute.
Polstar
Amateurs de violence gratuite et de gore, réjouissez-vous : Polstar est pour vous. Car c'en est un vrai étalage, assez écœurant et lassant quand on ne s'y attend pas, mais c'est vraiment la marque de fabrique de la série et on finit par... s'y faire. A vrai dire, je confonds souvent le dessin de Simon Léturgie et celui de Conrad. J'aime beaucoup ce type de dessin que je trouve très plaisant à lire. La confusion entre ces dessins dans mon esprit faisait que, ayant souvent feuilleté Polstar et ayant vu une partie de sa violence, je l'assimilais inconsciemment à la BD Les Innommables dont j'adore l'acidité et le politiquement incorrect parfois assez violent également : j'avais donc un bon a priori. C'est pourquoi j'ai eu une petite déception en lisant pour de bon les albums de Polstar. D'une part parce que je suis très peu amateur de gore et de violence gratuite. D'autre part parce qu'au delà de ces ingrédients là, le reste du scénario est très basique, voire naïf par moment. Toute la série repose vraiment sur cette violence, comme un film gore dont les spectateurs se fichent bien de la complexité de l'intrigue pour s'amuser uniquement de tous ces morts et de la façon dont ils meurent. Un plaisir sadique, donc, aussi sadique que les trois sages du scénario, mais également aussi bourrin que Polstar lui-même. Le premier cycle de trois tomes repose donc uniquement sur de la baston, beaucoup de gore, un Polstar qui tire sur tout ce qui bouge, trois super méchants sadiques et dominateurs, et deux autres personnages qui ont l'immense chance de ne pas se faire massacrer comme la totalité des autres personnages de la BD. Malgré la faiblesse du scénario, cela se laisse lire avec un mélange de plaisir simple et de curiosité pour voir où ça nous mènera. Le second cycle qui commence au 4e tome reprend la même structure bourrin en changeant le décor en monde post-apocalyptique où Polstar va pouvoir recommencer à tirer sur tout ce qui bouge. L'intérêt baisse nettement puisqu'on connaît maintenant bien le fonctionnement du truc et qu'on n'a rien qui nous captive plus que ça. Je ne suis pas fan, je trouve que le scénario manque clairement de finesse, mais tant que ça reste une BD de divertissement, ce n'est pas mal.