Contes et récits fantastiques

Note: 2.57/5
(2.57/5 pour 7 avis)

Il était une fois quatre personnages, appartenant à quatre récits différents imaginés par de grands écrivains du Romantisme allemand. Ils étaient jeunes, imaginatifs, emportés mais fragiles. Mais au fond, ces quatre garçons, créatures de E.T.A. Hoffmann, d'Adalbert de Chamisso, et de Georg Büchner, n'étaient peut-être qu'un seul et même personnage. A eux quatre, ils formaient un unique aventurier du bizarre ou de la démence.


Adaptations de romans en BD Auteurs italiens

Il était une fois quatre personnages, appartenant à quatre récits différents imaginés par de grands écrivains du Romantisme allemand. Ils étaient jeunes, imaginatifs, emportés mais fragiles. Mais au fond, ces quatre garçons, créatures de E.T.A. Hoffmann, d'Adalbert de Chamisso, et de Georg Büchner, n'étaient peut-être qu'un seul et même personnage. A eux quatre, ils formaient un unique aventurier du bizarre ou de la démence. Pour la première fois quatre histoires de Hoffmann, Chamisso et Buchner sont réunies de façon cohérente avec une nouvelle traduction et une bonne gravure permettant de mettre le mieux en valeur les atmosphères de ces récits fantastiques. Woyzeck et Peter Schlemihl sont totalement inédits en France et furent dessinés par Battaglia à la fin de sa vie. Pour notre plus grand plaisir, nous retrouvons le maître au mieux de sa forme abordant son sujet de prédilection: les histoires gothiques. Le diable, les fantômes et la mort sont au rendez-vous. L'écrivain Pierre Péju, grand spécialiste des Romantiques Allemands, signe la préface de cet ouvrage qui ouvre une série de quatre albums de récits fantastiques. A paraître: le Golem, la Nuée Pourpre, et le Masque de la Mort Rouge. "Fidèle à leur politique de découverte des grands de la BD transalpine, les éditions MOSQUITO se lancent dans la traduction des récits fantastiques réalisée par le grand Dino Battaglia disparu en 1983. Ce premier volume réunit des récits adaptés de ETA Hoffmann, Chamisso et Büchner dont Woyzeck donne son titre à l'album. Découvrir les mises en pages audacieuses de Battaglia est toujours un régal, d'autant plus que le fantastique a toujours été son domaine de prédilection."

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2003
Statut histoire Histoires courtes 3 tomes parus

Couverture de la série Contes et récits fantastiques © Mosquito 2003
Les notes
Note: 2.57/5
(2.57/5 pour 7 avis)
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06/03/2004 | ThePatrick
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Par Ro
Note: 2/5
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Je n'ai lu que deux des trois tomes de cette série, mais je n'ai pas envie de dénicher le troisième. Même si je reconnais un véritable esthétisme au graphisme de Battaglia, j'ai toujours du mal à apprécier ses BDs car j'ai régulièrement besoin de faire des efforts pour déchiffrer le contenu de ses dessins et bien souvent je n'arrive pas à comprendre certaines scènes et ce qu'il s'y passe concrètement. Cela peut marcher pour donner une impression d'angoisse et d'incompréhension, et du coup cela marche un peu quand il adapte comme dans cette série des histoires de Lovecraft ou de Poe, mais de manière générale je trouve ça un peu pénible et surtout dommage. En outre, les contes et récits adaptés dans cette série ne m'enthousiasment pas. Beaucoup sont trop courts, trop convenus. Il y en a même eu quelques-uns où j'ai été surpris de voir qu'ils s'arrêtaient net, comme ça, je restais vraiment sur ma faim en attendant qu'il se passe quelque chose d'intéressant. Et puis il y a ceux que je connaissais déjà où j'ai trouvé que l'adaptation n'apportait pas grand chose d'intéressant. Surtout avec les défauts de lisibilité du dessin que je cite plus haut. Globalement, je n'ai donc pas pris de plaisir à la lecture de cette BD et je m'y suis même ennuyé.

27/09/2019 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
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Ça commençait à faire un bon paquet d'années que j'avais laissé ces albums dans mes rayonnages sans oser les attaquer. Pas prêt, pas mûr pour un dessin pas si simple que ça au premier abord, ou peur d'être déçu par un grand nom de la BD italienne qui a travaillé avec Hugo Pratt ? Va savoir... C'est cette semaine que j'ai fini par me décider. Et c'est vrai que Dino Battaglia a du talent ! Je n'apporterais rien de nouveau en mettant en avant cette ambivalence entre l'illustration et la BD qui caractérise son travail. Je comprends même que cela puisse jouer en sa défaveur et décourager plus d'un lecteur devant ce noir & blanc qui peut paraitre brouillon et difficile à suivre. Et c'est églement vrai que sa narration n'est pas toujours des plus heureuses et qu'on a parfois tendance à se planter de case au cours de sa lecture. Pourtant derrière ce noir et ce blanc un peu gras, presque sale, le trait de Battaglia est d'un rare finesse et emplie d'énergie qui donne toute la force et la puissance aux contes et récits qu'il adapte. C'est également surprenant par le format court de ces retranscriptions en BD, mais Battaglia va a l'essentiel : Dessin et récit se complètent et se renforcent merveilleusement bien pour nous coucher sur le papier les nouvelles de Poe ou Hoffman. Alors oui, ce n'est certainement pas le meilleur genre de dessin pour les lecteurs qui voudraient se familiariser avec le noir & blanc, mais les amateurs du genre ou les curieux peuvent aller y plonger le nez, surtout s'ils aiment les vieilles histoires fantastiques. 3.5/5

12/06/2015 (modifier)
Par montane
Note: 4/5
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A quoi reconnait-on un grand dessinateur? Chacun a sans doute sa réponse. En ce qui me concerne, un grand dessinateur est celui dont le style est reconnaissable entre tous, celui dont on reconnait le dessin au premier coup d'oeil. Si cette définition peut-être retenue, alors Dino Battaglia est incontestablement un grand dessinateur, et il le prouve encore avec cette illustration de contes fantastiques parus dans les années 70 essentiellement. Sa maîtrise du noir et blanc, sa mise en valeur des lumières et des couleurs grisées correspond parfaitement à cette description des ambiances sordides dans le Londres du 19e ou dans la bonne société Prusse déclinante de cette même période. Sa capacité à dessiner des visages horrifiés, figés dans la contemplation de l'horreur est unique. Son découpage à mi chemin entre l'illustration de contes et du découpage qui sied traditionnellement à la BD est lui aussi unique. Alors, on aime ou on n'aime pas son trait et sa manière de faire avancer un récit, mais à coup sur un tel auteur ne peut laisser indifférent.

16/03/2012 (modifier)
Par Ulys31
Note: 4/5

Quelques remarques concernant les avis précédents : nul doute qu’aujourd’hui n’importe quel auteur sérieux utiliserait ses 48 pages pour mettre en scène le moindre des contes illustrés dans ces BD. Sauf que ces petites histoires sont à l’origine parues en magazine entre 1968 et 1974 pour les tomes 2 et 3 et je pourrais vous retrouver les dates pour le tome 1 dans la monographie consacrée à Battaglia. Dates à laquelle la Star Ac n’existait pas encore. Ce qui me permet de douter que Battaglia ait été un dessinateur qui faisait des reprises mercantiles, mais plutôt un grand artiste. Au niveau du dessin, une chose est claire à mes yeux : on trouve de plus en plus de techniciens capables de faire des plans avec plongée de la caméra, des belles vues d'ensemble et tout ça et on en trouvera toujours plus grâce à l’incursion des programmes informatiques. Mais des talents aussi personnels que celui de Battaglia, qui sont intemporels, franchement ça ne court pas les rues. Concernant la mise en page, OK parfois on hésite entre lire la case d’à côté et celle du dessous. C’est un défaut qui revient dans les BD de l’artiste, la pire étant pour moi Ivanhoé. Mais ceci ne doit pas faire oublier que c’est quand même 1° magistralement mis en page presque tout le temps et 2° très novateur pour l’époque. C’est vrai aussi, le tome 3 passe un peu moins bien. Ces très légers défauts ne m’empêchent pas de trouver les avis précédents bien critiques et les BD géniales. Finalement ce qui décontenance c’est la rapidité de la narration et sa concision, et donc savourons ces albums en prenant tout notre temps. Car il y a vraiment de quoi se perdre dans les dessins et se laisser porter par les ambiances magistralement retranscrites.

04/06/2008 (modifier)

Mon avis ne porte que sur le tome 3 : “Edgar A. Poe, histoires”. Grande admiratrice de l’oeuvre de Poe (et de sa merveilleuse traduction par Baudelaire), je me suis jetée sur cet album avec gourmandise. Malheureusement, ma déception a été largement à la hauteur de mon attente. Adapter Poe suppose de comprendre ce qui fait la fascination qu’exercent ses nouvelles sur le lecteur. Cette captation quasi hypnotique qu’opère une histoire comme “Le Masque de la mort rouge” par exemple, est due à la lente montée en puissance de la tension, par des descriptions circonvolutives qui se rapprochent lentement mais inexorablement d’un point où on est saisi par l’horreur de la situation. Pour produire cet effet, Poe prend son temps. Battaglia, non. Alors certes, le dessin est d’une élégance et d’une finesse exquises, mais pour moi cette adaptation, c’est comme la reprise d’une chanson qu’on adore et qu’on connaît par coeur, par un groupe qui, sous couvert d’hommage (tu parles !) la massacre complètement, gardant servilement la lettre, en en perdant l’esprit : c’est très décevant.

30/08/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Mon avis porte sur le tome 2 de cette... série, intitulée Le Golem. Cet album est un recueil d'histoires courtes où Battaglia, grand pionnier de la BD italienne, rend hommage aux grandes créatures mythiques de 1200 à 1930. Ainsi voit-on s'animer le Golem, Mr Hyde, le Diable, les créatures lovecraftiennes et bien d'autres encore. Un tel florilège, inédit dans les années 1969 à 1974 (années de publication originale), force le respect, car Battaglia était (et est toujours considéré comme) un maître du découpage, un précurseur en matière de mise en page (à tel point qu'il faut parfois s'accrocher pour comprendre ce qu'on voit). Tour à tour Art Nouveau, impressionniste, suggestif, sensuel, son dessin en noir et blanc s'efforce de rendre l'atmosphère inquiétante des oeuvres de Borges, Lovecraft ou Stevenson. Sans y parvenir dans certains cas. Mais la relecture vaut le détour pour les amateurs.

28/08/2006 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Ah. En tant que bête lecteur, je dois dire que si le dessin de Battaglia me plaît bien, il ne m'enthousiasme dans l'ensemble pas plus que ça. Il tirerait plutôt du côté de la gravure ou de l'illustration que de la bande dessinée. Mais ce que je n'aime vraiment pas dans cet album, ce sont les histoires. Elles sont censées êtes tirées des romantiques allemands et porter sur des récits (contes) à caractère fortement fantastique. Oui eh bien le fantastique en question c'est du pur et dur. Caricatural, qui tombe comme ça ** pouf magique ** sans aucune explication justification cohérence. A la limite on pourrait se dire que c'est là le propre du fantastique. Certes, mais en plus c'est très mal mis en scène. Les histoires sont à la limite de l'incompréhensible, et ressemblent plus souvent à une suite d'illustrations qu'à de la bd. Quant à "la mise en page audacieuse", oui bon, peut-être (quoi que d'autres aient fait plus audacieux avant -- je pense entre autres à Eisner -- et depuis), mais elle n'ajoute rien, au contraire elle enlève à la lisibilité déjà pas élevée... Du coup l'ambiance propre au genre ne parvient pas à être convaincante et apparaît mauvaise. Alors bon, je vais vous raconter une histoire : "Ferdinand se lève un jour et il entend une voix qui sort de son café. Effrayé, hagard, une goutte de sueur perlant sur son front, il le boit quand même. Depuis la voix sort de son ventre." Ce genre de chose vous laisse froid ? Vous vous demandez quel intérêt ça peut avoir ? Alors ne lisez pas "Woyzeck".

06/03/2004 (modifier)