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Couverture de la série Saison de sang
Saison de sang

Arf je suis ennuyé pour noter, d’un côté j’ai accroché au voyage graphique de l’autre le scénario m’a moins convaincu. Commençons par le gros point fort : le dessin, même si sur certaines cases j’étais perdu, l’ensemble envoie du lourd, c’est solidement charpenté, le protecteur de notre héroïne est bien réussi et l’album regorge de chouettes mises en pages et de quelques doubles pages assez fabuleuses (voir celle dans la galerie). Il faut être difficile pour ne pas à minima apprécier. Par contre pour l’histoire, je suis plus réservé, elle est plaisante à suivre mais j’en attendais un peu plus, elle se révèle très linéaire et j’ai vu venir le dénouement. Mais ce qui me frustre c’est le manque d’infos véritables sur cet univers, on assiste à une fuite en avant dans des environnements de plus en plus civilisés. La bd a beau être muette, on comprend facilement l’intrigue et les enjeux mais pas assez développés à mon goût pour m’attacher véritablement à ce petit monde. 3,5 que j’aurai arrondi au supérieur si le dessinateur avait été seul à la barre, mais malgré la balade graphique je pénalise ce manque d’accroche niveau écriture. Ça reste cependant un album tout à fait recommandable.

13/01/2023 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5
Couverture de la série Je suis légion
Je suis légion

Légère déception que cette série, on est assez loin du Nury que je connais et que j'aime. On sent qu'il n'a pas encore la maîtrise narrative qui lui fera produire des bijoux tels que La Mort de Staline, Silas Corey, Katanga ou Charlotte Impératrice. Evidemment, le fait d'être dans une fantaisie historique qui entrecroise le merveilleux et le réel placent cette trilogie en marge de ce que je connais de l'auteur. C'est la première fois que je le vois se plier à ce genre d'exercice, et je ne suis pas encore convaincu (mais je vais bientôt essayer "W.E.S.T.", à voir). L'intrigue est à la fois trop classique et très confuse. En soi, j'aime bien le fait de croiser les deux thématiques choisies ici, le satanisme et le nazisme, cela crée une assez bonne ambiance. Mais j'ai souvent trouvé que le montage manquait terriblement de fluidité. On comprend globalement ce qui se passe, mais le passage d'une case à l'autre n'a rien d'évident, et il faut s'accrocher pour comprendre l'action. Maintenant, les personnages, eux, sont plutôt réussis, et on y retrouve plus facilement la patte de Nury. D'ailleurs, l'intervention ponctuelle de personnages historiques (un en particulier) a quelque chose d'assez jouissif, donnant au récit une bien plus grande portée. Quelque chose d'intéressant est créé au niveau des personnages, donc, et il est d'autant plus dommage que l'histoire ne suive pas vraiment. Du côté du dessin, je suis également partagé. Le trait de Cassaday est assez rigoureux et pas désagréable à voir, mais il a parfois une rigidité peu accommodante, et certaines cases sont trop vides, faute de décors élaborés. Bref, donc une impression mitigée sur cette trilogie qui se suit correctement, où on arrive à être juste assez pris par le récit pour continuer, mais où l'on regrette toutefois que l'auteur n'ait pas réussi à trouver une meilleure fluidité, qui aurait rendu le tout plus cohérent et plus intéressant.

13/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Vent des Cimes
Le Vent des Cimes

J’ai trouvé la lecture sympathique, mais vais être un chouia moins généreux que la majorité de mes prédécesseurs pour la noter. La narration est fluide, agréable à suivre, et Perrissin met bien en avant le courage – voire la folie – des casse-cous de l’aéropostale, qui réalisaient quotidiennement de véritables exploits, dans un anonymat complet, en risquant leur vie (en la perdant souvent). Cet aspect est plutôt bien dépeint. A cela s’ajoute une forte histoire d’amour, entre deux êtres que deux passions communes unissent (eux-mêmes et l’aviation). J’ajoute que Glénat a pondu un bel album, avec une couverture réussie. Histoire et lecture sympathique donc, mais je n’irai pas au-delà des trois étoiles. D’abord parce que le dessin, s’il est lui aussi fluide, est aussi inégal. Surtout je n’ai pas trop accroché à la colorisation sans nuances (affaire de goût ici, mais bon). Ensuite – mais la colorisation un peu froide à mon goût a sans doute joué – je n’ai pas réussi à m’attacher aux protagonistes – ce qui est dommage car cet amour est au cœur de l’intrigue, puisqu’il leur fait faire chacun de leur côté de grandes choses pour se retrouver. J’ai plusieurs fois eu l’impression qu’ils « jouaient » un rôle, que ces personnages forts étaient interprétés par des acteurs faibles. Enfin bref, d’autres y ont davantage trouvé leur compte (mais cette lecture est quand même loin de m’avoir rebuté !), et il y a de réelles qualités. A vous de voir.

13/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Pas de deux
Pas de deux

Delphine Cuveele et Dawid proposent des séries sans texte pour les plus jeunes lecteurs et lectrices (4/7 ans). Je n'ai pas encore lu Passe-passe ou Dessus Dessous mais à lire les avis, il me semble que nous sommes dans le même profil d'ouvrage. Le graphisme de Dawid est vraiment bon et parlera très bien aux plus petits mais mon oeil bien plus âgé y a trouvé beaucoup de plaisir. Le trait est rond, agréable et propose des personnages attachants et dynamiques. La mise en couleur est excellente avec des extérieurs ( rares) bien détaillés. Les cadres proposent une ambiance féériques dans laquelle on se sent bien. Je suis un peu plus sévère avec le scénario de Delphine Cuveele. L'effet danse entre les deux personnages ne m'a pas sauté aux yeux immédiatement. Cette relecture chorégraphique de la comptine de la souris verte me laisse partagé. Si on colle bien au parti pris des auteurs dans la première partie de l'album , je ne suis pas vraiment d'accord avec la suite. Delphine donne à Luce,son héroïne, une personnalité ambigüe ou bêtise( au sens enfantin) et pré-délinquance voisinent. En vrac: dégradation, vol, gaspillage de nourriture ce n'est pas forcément le modèle que je proposerais à mes petits pour devenir une étoile.

13/01/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Layla - Conte des Marais Ecarlates
Layla - Conte des Marais Ecarlates

Il y a beaucoup de bonnes choses dans cette BD que j'aurais pu trouver excellente s'il ne s'en dégageait une légère fadeur et une fin un peu décevante. Au rayon des qualités, il y a avant tout un dessin de très bonne facture. J'y ai retrouvé des touches des styles de Mohamed Aouamri et Vincent Maillé que j'aime beaucoup. Peut-être cette similitude provient-elle également de la colorisation qui m'a plusieurs fois rappelé celle de La Quête de l'Oiseau du Temps - Avant la Quête. Le style est ici toutefois plus réaliste et moins personnel que celui de Loisel et ses prédécesseurs. Ce réalisme, on le retrouve dans le ton du récit qui a parfois des accents tragiques qui m'ont fait penser cette fois aux Complainte des landes perdues avec aussi quelques accents de contes médiévaux me rappelant ceux de Jean-Claude Servais. Si j'ai beaucoup aimé cette ambiance médiévale fantastique et ses différents décors et personnages, j'ai été un peu refroidi par l'implacable fatalité qui se dégage de ces sombres fables dont on devine évidemment qu'elles ne peuvent se terminer que tragiquement. Quand je lis un récit de fantasy ou de fantastique, j'aime à espérer une fin heureuse ou au moins un dénouement libre des contraintes de la tragédie antique. Qui plus est, quand cette conclusion m'a été finalement contée, je l'ai trouvé décevante car trop abrupte, trop rapide. Pour calmer ma frustration de ne pas avoir pu trouver d'heureuse échappatoire ou de dénouement surprenant, j'aurais eu besoin d'un final plus fort en émotion et je ne l'ai pas trouvé ici. J'ai donc passé un bon moment de lecture et j'ai pu apprécié de très belles planches, mais j'en ressors un peu frustré car j'ai le sentiment qu'il y avait matière à davantage de développement, de force et d'originalité dans le déroulé et dans la conclusion.

13/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Wollodrïn
Wollodrïn

Chauvel et Lereculey sont de vieux briscards, habitués à bosser ensemble, et ils font du bon boulot. Le premier album commence exactement comme un album de la collection « Sept ». Pas si étonnant, puisque Chauvel en est le directeur de collection. Et c’est encore moins étonnant quand on sait que, quelques années auparavant, les deux auteurs avaient commis un album dans cette collection, Sept voleurs, justement situé dans le même univers que Wollodrïn. J’avais trouvé cet album distrayant, mais un peu court. On peut légitimement estimer que Wollodrïn en est le développement. D’abord dans un premier cycle, puis dans plusieurs autres, chaque aventure se déroulant sur deux tomes (comme pour Okko) – qui plus est sur des 56 pages à chaque fois (plus de 60 même parfois). Et du coup, si Chauvel reste bien ancré dans du Tolkien ultra classique, cela lui permet de bien développer son univers, mais aussi intrigue et personnalités des personnages. Pour les amateurs d’heroic fantasy qui ne souhaitent pas trop s’éloigner de Tolkien, Wollodrïn est quand même très bien fichue, c’est une série qui est agréable à lire et à regarder (scénario et dessin se sont vraiment améliorés après Sept voleurs), du bon travail. Chaque diptyque est intéressant, même si « Celui qui dort », autour des nains, m’a quand même laissé sur ma faim. Idem pour le premier tome du diptyque suivant. Mais le suivant redresse la barre. Vient enfin le dernier diptyque, qui clôt l’intrigue générale en reliant les divers personnages croisés depuis le début (ceux qui ont survécu en tout cas). Ce dernier diptyque se laisse lire, lui aussi inégal. Plus épais, les albums ont aussi plus de longueurs, de répétitions (deux fois nous sont expliquées les différentes guerres ayant opposé les divers peuples). Mais d’autres passages sont plus réussis. J’apprécie aussi que Chauvel n’hésite pas à sacrifier des personnages, et ne réduise pas cette histoire à un long cheminement vers un happy-end trop prévisible. Il revient aussi sur cette fin vers du pur Tolkien, le groupe de personnages de la fin n’étant plus celui du début. Il y a même une scène qui copie-colle un passage du premier film de Jackson sur « Le seigneur des anneaux », au moment où les cavaliers noirs poursuivent nos héros, qui se cachent le long d’un chemin sous une souche (ceux qui ont vu le film et lu ce passage comprendront je pense). Malgré certains passages moins réussis, c’est globalement une série qui mérite un coup d’œil, qui plaira aux amateurs de Tolkien – d’autant plus que le dessin est lui sans aucune fausse note, franchement très bon (j’ai aussi bien aimé la colorisation).

12/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Deepwater prison
Deepwater prison

Bec s’est fait une spécialité des séries avec ambiance glauque, et un huis-clos oppressant. Il réunit ici deux lieux emblématiques de ce genre d’univers, à savoir la prison et les grands fonds sous-marins. Dans l’œuvre prolifique et très inégale de Bec, cette série se situe dans une très honnête moyenne. Il n’y a pas de surenchère spectaculaire et le n’importe quoi scénaristique qui parfois guette n’est ici pas présent. L’intrigue reste crédible dans ses grandes lignes (malgré quelques bémols évoqués plus bas). L’intrigue justement est assez dense : aux décors oppressants déjà évoqués s’ajoute une catastrophe écologique (une plateforme offshore détruite, avec gros impact environnemental), des magouilles financières, et bien évidemment les inévitables violences et tentatives d’évasion dans la prison sous-marine. C’est sombre et violent donc, assez rythmé – même si j’ai trouvé la fin décevante, comme un soufflet qui retombe brusquement – indépendamment même d’un happy-end prévisible. Le dessin de Raffaele, habituel compagnon de Bec, est globalement bon. Il l’est particulièrement pour la représentation des abysses. Des bémols disais-je. D’abord, comme l’a fait remarquer Josq, la présence des serpents géants est improbable et quasi inutile. Aucune explication, et surtout une utilisation minimaliste qui ne justifie pas leur présence (et qui donne par contre le seul réel aspect peu crédible de l’histoire : pourquoi personne ne semble se préoccuper de leur présence, pourtant connue de beaucoup, alors que, au niveau danger, ou tout simplement scientifique, ce serait d’une grande importance d’en savoir plus ?). Les auteurs ne peuvent pas aussi s’empêcher de caser un grand requin blanc (qui est en fait becqueté par les serpents). Là aussi, un petit cliché inutile. Autre petit truc qui m’a fait tiquer : la jeune femme politique intègre (inévitable belle blonde !) qui enquête sur les magouilles des propriétaires de la plateforme échouée – mais aussi par ricochet sur la prison sous-marine, se présente en tailleur et escarpins pour descendre dans un bathyscaphe rejoindre la prison… Bon, ceci étant, ça se laisse lire, et c’est globalement bien fichu. Ça recycle certes quelques clichés du genre, mais sans trop les appuyer, et Bec a su ici rester dans certaines limites crédibles. Les amateurs de l’auteur et de thrillers (davantage que de fantastique finalement) y trouveront sans doute leur compte. A noter que les auteurs se font un clin d’œil, puisque nous voyons dans une case un personnage lire le tome 6 de Prométhée.

12/01/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Yézidie !
Yézidie !

La communauté yézidie est une minorité ethnique kurdophone vivant au nord de l'Irak. Leur religion n'est ni musulmane ni chrétienne mais s'inspire de la Bible, du Coran et du Zoroastrisme. Autant dire que pour des extrémistes religieux tels que l'Etat Islamique, ce sont des hérétiques méprisables. Du coup, malgré leur vie en bonne entente avec leurs voisins musulmans, les Yézidis voyaient d'un œil très inquiet l'arrivée de Daesh dans leur région en 2014. Et effectivement, dès qu'ils sont arrivés, et malgré leurs airs hypocrites des premiers instants, ils ont très rapidement considérés les Yézidis comme des chiens à soit abattre s'il s'agissait d'hommes en état de combattre, soit réduire en esclavage pour ce qui était des femmes. C'est en suivant le parcours de Zéré, jeune fille Yézidie dont le village va bientôt être envahi par Daesh, qu'on va avoir un aperçu de comment les choses se sont déroulées pour cette communauté et comment grâce à l'aide d'un smartphone, elle a pu se sortir de cette horreur. Cette BD a été tout d'abord publiée sous la forme d'un webtoon. A lire l'album qui fixe le présent aux alentours de 2017, il semble bien que ce webtoon ait plus de 4 ans au moment où l'album est publié, ce qui explique une fin au cours de laquelle le califat de Daesh n'était pas encore détruit. Cela laisse le lecteur sur des questions sans réponses et j'aurais apprécié un épilogue documentaire précisant les faits et la situation des Yézidis depuis 2017. Dommage que ça manque dans l'album. D'autant plus qu'il semble qu'il persiste encore actuellement des esclaves yézidies. Malgré cet absence de documentation complémentaire, j'ai apprécié de découvrir cette communauté que je ne connaissais que de nom et d'avoir un aperçu de son sort au moment de l'Etat Islamique. Quoique colorisé, le graphisme de Mini Ludvin est de type manga. Il fonctionne bien pour les personnages, leur donnant des visages expressifs, bien qu'il soit très difficile d'évaluer l'âge des protagonistes, les jeunes pouvant aussi bien avoir 9 que 16 ans. Les décors ne sont pas mauvais non plus mais ils ressortent étonnamment lisses et propres, ce qui reflète mal la poussière sableuse qu'on retrouve un peu partout dans ces régions du Moyen-Orient. A bien des moments, je me demandais si la ville où résidait l'oncle et sa famille était en Europe, en Irak ou ailleurs. C'est l'effet de lissage des webtoons que je retrouve là et que j'apprécié peu. L'histoire est simple, claire et édifiante. L'aspect révoltant des actes de Daesh est bien mis en scène et attise facilement l'indignation du lecteur, voire la haine. J'ai été un peu surpris par la brièveté du passage d'asservissement de l'héroïne : je m'attendais à découvrir plus en profondeur les horreurs qu'auraient pu subir les Yézidis dans leur ensemble et pas juste le court parcours qui nous est raconté ici. Mais c'est aussi pour mieux surprendre ensuite le lecteur avec un retournement de situation inattendu, en tout cas en ce qui me concerne. Encore une fois, c'est pas mal, la lecture est prenante et instructive, mais j'aurais aimé en apprendre davantage, que le déroulé de l'histoire soit davantage développé, et qu'une documentation vienne m'informer sur le détail des faits historiques et sur la situation actuelle des Yézidis.

12/01/2023 (modifier)
Par lazino
Note: 3/5
Couverture de la série J'irai cracher sur vos tombes
J'irai cracher sur vos tombes

Voici un album qui ne laisse pas indifférent. Je pense que pour avoir une critique lucide de cette adaptation de Vernon Sullivan, alias Boris Vian, il faut connaitre l'histoire de l'auteur. Lors de ma première lecture, je ne connaissais pas vraiment ce personnage artistique de l'après guerre et mon analyse en fut biaisée. L'album me parût trop sexuel et seul cet aspect ressortait de ma lecture. Je me serai arrêté là, je n'aurai pas mis mieux qu'une étoile. J'en suis même resté à cette unique adaptation sans en regarder les trois autres. Hors, quelques temps après, je suis tombé sur un reportage consacré à Boris Vian. Cela me donna l'envie de me replonger dans "J'irai cracher sur vos tombes". Lee Anderson, métis américain, cherche sa vengeance suite au lynchage mortel de son petit frère, fautif d'avoir eu une relation amoureuse avec une femme dont la couleur de peau blanche était différente de la sienne. Lee, dont le métissage lui laisse une couleur de peau parfaitement blanche contrairement à ses deux frères, trouvera sa revanche par le sexe. En effet, son but étant de tuer deux sœurs bourgeoises blanches, il veut envoyer le message qu'un homme noir (bien que d'aspect blanc) ait eu des relations sexuelles avec des femmes blanches. Boris Vian, dénonce le racisme et la condition précaire des Noirs dans le Sud des États-Unis avec cet ouvrage. Vian explique sa démarche par le fait que le sexe est la cause direct du racisme : « S'il n'y avait pas de rapports sexuels entre les Blancs et les Noirs, il n'y aurait pas de métis, il n'y aurait pas de problème. Donc si on traite d'un autre point de vue, on est malhonnête. » La complexité de l'histoire qu'il y a eu autour de "J'irai craché sur vos tombes" m'a fasciné. Sans le cela, cette adaptation scénarisé par Jean-David Morvan n'aurait que peu d'intérêt à mes yeux. La bande dessinée étant très sexuelle, cela m'avait considérablement gêné. Pour les gens avertis, il y a un réel bénéfice à lire cette œuvre aux dessins réussis et aux couleurs fidèles à l'époque de l'histoire.

12/01/2023 (modifier)
Par Titanick
Note: 3/5
Couverture de la série Arlequin
Arlequin

Une vieille série des jeunes années de Van Hamme, avec Dany au dessin, on ne pouvait espérer que le meilleur. Et pourtant cette série, parue dans le journal Tintin, n’a pas eu un succès fulgurant. Il faut dire que c’était quand même un peu tiré par les cheveux. Des aventures pur jus de l’époque, avec un héros sans peur et sans reproche, un acolyte un peu nigaud pour la partie humour et des péripéties rocambolesques. Une (petite) originalité de cette série est de cacher le fameux Arlequin sous tous les déguisements possibles, au point qu’au début de chaque histoire, on ne sait pas trop quand il montre sa vraie tête, mais bien entendu, dès les premières pages, ça fait long feu… Sinon on sent bien que Van Hamme se cherche pour le personnage de Largo Winch, le milieu de la finance et des magouilles n’est pas loin. J’aimais bien, même si ça ne manquait pas de défauts, c’est kitsch, le personnage de Bertie est à la fois pathétiquement drôle et attachant, de la distraction pure sans chercher plus loin. Dany dans sa production « réaliste », fait parfaitement le job, c’est toujours exotique, les décors sont au top. Même si je l’ai toujours préféré dans son registre fantaisiste d’Olivier Rameau. Les auteurs ont eux-mêmes sabordé la série au troisième épisode en révélant l’identité d’Arlequin, tout allait bien, ça suffisait comme ça. Et patatras, reprise des années plus tard par d’autres auteurs qui essaieront vainement (à mon avis) de copier. Pourquoi ? L’esprit n’y est plus dans le scénario, et même si le dessinateur fait de son mieux, ce n’est qu’une imitation de Dany. Ce n’est pas un reproche en soi, chacun son style. Je n’ai lu que les tomes 4 et 5 de ce nouveau duo, même pas envie de lire la suite. Les trois étoiles sont pour la période Dany et Van Hamme.

11/01/2023 (modifier)