Les derniers avis (48354 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Chevalier Brayard
Chevalier Brayard

Il y a dans cette BD d'excellentes choses et quelques autres moins bonnes qui m'empêchent de mettre une meilleure note. J'ai beaucoup aimé le graphisme semi-réaliste qui m'a rappelé le style de Mathieu Bonhomme et de son très bon Messire Guillaume. C'est ce réalisme qui est l'une des forces de la BD, d'une part parce qu'il offre de bons personnages et de beaux paysages, mais aussi parce qu'il permet le contraste avec l'humour de l'intrigue. En effet, celle-ci parait également sérieuse au premier abord mais ses dialogues et situations débordent de second degré. C'est avec le plus grand sérieux que les héros déclament des horreurs offrant une vision caricaturale mais hilarante d'un Moyen-âge grotesque où règnent la violence, le fanatisme religieux et l'absence de respect pour la vie humaine. Cet humour pince-sans-rire m'a bien amusé. A l'inverse, les jeux de mots trop récurrents sur les noms des saints m'ont très vite lassé et m'ont gâché une partie de la lecture en me faisant à chaque fois sortir de l'histoire. L'histoire, quant à elle, est bien foutue et m'a tenu en haleine. J'ai aimé suivre ce grand chevalier aussi fort que rustre, ce moinillon un peu couillon, et cette jeune arabe intelligente et finalement aussi touchante sur la fin. Cette fin, justement, a l'avantage d'être réaliste et de permettre un bon épilogue, mais je ne peux m'empêcher de la trouver aussi un peu frustrante, avec un sentiment de tout ça pour ça. Je suis donc légèrement déçu, pas parce que c'est une mauvaise BD mais bien au contraire car elle aurait pu être excellente si elle n'avait pas été plombée par quelques touches d'humour moins fines que les autres et une fin qui manque d'envergure.

11/01/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Fred - Le handicap n'empêche pas le talent !
Fred - Le handicap n'empêche pas le talent !

Cet album est un hommage collectif rendu par ses amis dessinateurs à Fred Coulaud. Si comme moi vous ne connaissiez pas ce nom, sachez qu'il s'agissait avant sa mort du fait de la maladie de Charcot d'un dessinateur et auteur de bandes dessinées qui avait la particularité d'être handicapé (quel handicap mental ? ni sa biographie ni la BD ne vous le diront) et d'avoir su malgré tout vivre sa passion et rejoindre un atelier de dessinateurs installés à Angoulême. C'est un album plein d'affection de la part des auteurs envers ce jeune homme et artiste. Il y est représenté comme un gentil passionné, souriant et plein de bonne volonté, cherchant toujours à faire au mieux pour ses œuvres et attirant la sympathie autour de lui. L'album se compose d'une histoire longue racontant son parcours, entrecoupée par des planches uniques de différents auteurs qui l'ont côtoyé et qui dessinent à son sujet, avant de se conclure par une dizaine de pages de dessins de couverture réalisés par de nombreux auteurs pour mettre en scène la super-héroïne fétiche de Fred dont il n'aura jamais eu le temps d'achever un véritable album. Il est bien difficile de faire des reproches à cette BD dont le fond est manifestement sincère. Pour autant, elle parlera essentiellement à ceux qui connaissaient plus ou moins personnellement le fameux Fred. Pour la majorité des autres lecteurs, ce fameux Fred est un pur inconnu, n'ayant finalement participé qu'à une unique BD éditée en librairie et ayant autrement été surtout connu pour des prix de BD amateure, des travaux de communication par l’image ou encore des séances de portraits lors de festivals. Du coup le lecteur lambda y découvrira un inconnu qui avait certes l'air sympathique et passionné mais dont l'histoire reste peu marquante et sa mise en scène relativement peu touchante. Certes on y découvre superficiellement l'association L'Hippocampe ainsi qu'un ESAT destinés tous deux à favoriser le développement des dessinateurs en situation de handicap, initiative louable, mais là encore l'émotion passe peu par le récit. Au final, j'ai refermé cet album avec l'impression d'avoir été le témoin voyeur mais étranger de la peine de plusieurs auteurs suite à la perte d'une personne qu'ils ont aimés mais que je ne connais guère davantage après lecture.

11/01/2023 (modifier)
Couverture de la série La Revanche des bibliothécaires
La Revanche des bibliothécaires

Ce recueil de gags est bien dans la lignée des autres recueils de l’auteur, dont l’humour est assez personnel. Chez moi, je dirais qu’un gag sur cinq fait mouche. C’est peu et suffisant à la fois. Les strips étant très courts, je retombe assez vite sur un truc qui m’amuse… A condition de ne pas tout enchainer en une seule fois car, à force, l’humour de Tom Gauld devient répétitif et donc indigeste. Le sujet étant littéraire, une bonne base en littérature classique n’est pas inutile. Et je dois bien admettre que, par manque de connaissances, je n’ai pas capté certains d’entre eux. Pas mal dans l’ensemble… mais à lire à petite dose (et à condition d’être réceptif à ce type d’humour assez non-sense et pince-sans-rire).

11/01/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Écluse
L'Écluse

Il s’en est fallu de peu que je ne lui accorde 4 étoiles ! L’Ecluse est un récit policier. Pas un polar, pas un roman d’aventure, mais un vrai bon récit policier, à l’ancienne, avec le petit village et son idiot, la petite frappe et la gentille (et jolie) jeune femme, les vieilles rancunes et les secrets plus ou moins secrets. Si l'inspecteur de police avait eu un peu plus de présence, j’aurais trouvé au récit un petit côté ‘Simenon’ (et c’est un compliment). L’histoire se découpe en plusieurs chapitres. C’est assez bien dosé même si je trouve que les événements s’enchainent trop vite. Par exemple, le policier chargé de l’enquête va très rapidement réduire la liste des suspects à deux personnes, alors que les éléments en sa possession ne me semblent pas si pertinents que ça. La fin, elle aussi, m’a semblé un peu précipitée. Je crois avoir compris ce que le scénariste voulait nous avouer à demi-mots mais je pense qu’un peu plus de développements et/ou quelques dessins plus explicites auraient apporté un impact plus fort à cette conclusion (j’ai d’ailleurs toujours des doutes quant à un des décès et à son meurtrier véritable). Malgré ces critiques (qui coûtent d’ailleurs la 4ème étoile), j’ai passé un agréable moment de lecture. Les personnages sont intéressants, la mentalité de village est bien exploitée, la lecture est fluide, le dessin est sympa et l’intrigue policière tient la route. Pas mal, quoi.

11/01/2023 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Cache-cache bâton
Cache-cache bâton

Si un jour, vous rencontrez Emmanuel Lepage et lui demandez quelle est sa bande dessinée dont il est le plus fier, il vous répondra -à mon avis- sans détour « Cache cache bâton ». Cet album, un gros pavé de 312 pages, est en quelque sorte une autobiographie de l’auteur, de sa naissance à nos jours. Il y raconte aussi quelques passages de la vie de ses géniteurs et même celle de ses grands parents ! Et puis, puisque ça ne suffit pas, allez, autant aborder aussi une partie du destin des personnes plus ou moins proches de lui ! Mais, pourquoi tout ce déballage ? Parce que, et c’est ce qui fait la particularité de cet ouvrage, Emmanuel Lepage y raconte comment sa famille (et donc lui-même) a été amenée à participer à une expérience communautaire ! Bon, ce n’est pas la première fois que ce thème est abordé dans le 9ème art mais si je vous dis que cette expérience a débuté fin des années 60, il y a de quoi être intrigué, à se demander pour quelles raisons ces personnes l’ont réalisée et si ça a marché… Pour ce faire, Emmanuel Lepage a retracé à travers les connaissances qu’il a côtoyées plus ou moins volontairement la vie sociétale et provinciale de la France des années 70, 80 et 90. Il y a donc une démarche instructive de la part de l’auteur qui nous fait partager son vécu au sein d’une expérience communautaire mais aussi, vous le découvrirez plus tard, personnelle puisque Emmanuel Lepage va en quelque sorte chercher la vérité sur une problématique qui le hantera jusqu’à la conception de cette bande dessinée. Emmanuel Lepage a mis plusieurs années entrecoupées par l’élaboration d’autres albums pour concevoir cet ouvrage, il lui a fallu réunir des tonnes de témoignages et faire une recherche narrative importante afin de lier tous ces entretiens, c’est du boulot et ça se sent tout de suite lorsqu’on feuillette ce one-shot au vu du soin qui a été apporté à sa partie graphique : on en prend plein les yeux (je possède l’édition limitée qui amplifie la beauté des planches) et c’est assez impressionnant de constater que la mise en page soit aussi dynamique et variée au regard du peu de scènes extérieures. Alors, est-ce que cette bande dessinée nous apporte du plaisir de lecture et des informations intéressantes sur ce projet de vie communautaire ? Pour ma part, oui, c’est incontestable d’autant plus que j’ai pu redécouvrir à travers sa jeunesse mes souvenirs des années 80 et 90. Cependant, pour apprécier à juste valeur « Cache cache bâton », il faudra mettre de côté l’idée d’y découvrir des scènes d’actions. Je pense notamment aux fans de récits policiers, ils s’ennuieront ferme à la lecture de ce gros pavé surtout si, en plus, vous n’avez pas de fibres nostalgiques ou d’intérêt pour des récits historiques ou parlant de faits de société ! « Cache cache bâton » est donc réservé aux amateurs de romans graphiques et récits autobiographiques. C’est personnellement mon cas et c’est tant mieux car c’est ainsi que j’ai apprécié ce feuilletage.

11/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Rendez-vous à Phoenix
Rendez-vous à Phoenix

Tony Sandoval est un auteur que j’aime bien. Je le retrouve ici dans un album autobiographique (on en apprend donc un peu sur ses origines), qui ajoute un nouveau témoignage sur les migrants latino-américains rêvant d’entrer aux États-Unis (Sandoval est mexicain). Malgré le stress de l’auteur et de ses compagnons de galère, le ton est assez léger – comme l’est finalement cette histoire, assez vite lue, alors que nous savons par avance que pour Sandoval cela va bien se finir. Plus ancrée dans le réel et en plus dans son expérience personnelle, cet album est du coup moins porté vers l’onirisme plus ou moins noir qui habite nombre de ses autres albums. C’est dommage, même si celui-ci se laisse lire. Quant au dessin, j’ai là aussi les mêmes regrets relatifs, son dessin étant ici plus « réaliste qu’à l’habitude. Mais je l’aime bien quand même. Surtout que la colorisation est, elle, encore une fois à mon goût. Disons que cet album permet d’en savoir un peu plus sur l’auteur. Mais pour son œuvre, je vous encourage à aller voir d’autres albums, plus originaux et créatifs.

11/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Adieu monde cruel !
Adieu monde cruel !

L’idée de départ est plutôt bien vue. Sur la base d’un drame, il y a un potentiel comique à exploiter. Ce que les auteurs réussissent plutôt bien au début, même si je pense que ce sujet se prêtait, voire même nécessitait l’emploi d’un humour bien plus noir pour être efficace. Le problème, c’est qu’outre le manque relatif de percussion, le soufflet retombe (je dirais après le premier tiers de l’album), le reste étant moins intéressant et de moins en moins drôle et surprenant (malgré quelques petits moments sympas – je suis ici un peu moins dur que Mac Arthur). Au final, c’est un album qui se laisse lire sans problème – déjà parce que le dessin est fluide et agréable. Mais j’ai l’impression qu’il y avait matière à mieux exploiter ce regroupement de quatre personnes qui ne font connaissance que pour un suicide collectif.

11/01/2023 (modifier)
Par lazino
Note: 3/5
Couverture de la série Charogne
Charogne

Bien que cette bande dessinée ai été primée lors du Festival Polar de Cognac en 2018 en tant que meilleur album ''one shot'', ma première lecture fût une déception. En effet, je ne suis pas resté sur une bonne note concernant le dessin et le scénario ne m'a pas marqué. En voulant soumettre un avis sur "bdtheque", je me suis autorisé une seconde lecture, et bizarrement j'ai une autre approche assez positive de cette œuvre de Borris et Benoît Vidal. Nous avons à faire à un scénario très original : la descente du cercueil du maire fraichement décédé d'un village reculé des Pyrénées courant 19ème siècle. Les querelles entre familles du village agrémente une histoire qui nous donne envie d'en découdre. Globalement cette BD reste une réussite. Je ne suis pas emballé par le dessin exclusivement noir et blanc mais c'est un avis purement subjectif. Le scénario, assez simple bien qu'original, est bien mené et nous accroche au livre. "Charogne" vous fera passer un agréable moment avec une lecture limpide. Je rejoints les avis de mes camarades pour dire que ce n'est tout de même pas "le chef d'œuvre" du siècle.

10/01/2023 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Les Enfants
Les Enfants

Contrairement à Déogratias, je n’ai pas été « impressionné » par cet album de Jean-Philippe Stassen. Comme dans « Déogratias », le lecteur est invité à suivre des jeunes protagonistes au Rwanda. On devine que ça se passe pendant le génocide mais en fait, on dirait qu’il n’y en a pas au regard de la façon dont Jean-Philippe Stassen le raconte dans « Les enfants ». En effet, à part quelques tirs d’artillerie qui retombent assez loin du lieu où se déroule cette histoire et l’existence d’un couvre-feu, on n’a pas vraiment l’impression qu’il y ait des massacres dans ce pays. Dans cette bande dessinée, le lecteur suit les péripéties d’un groupe de jeunes orphelins n’ayant pas de repères et d’attentes en leur avenir. Ces enfants sont en quelques sortes pris en charge par une association humanitaire dont la gérante tente tant bien que mal à leur donner un semblant d’avenir. Et puis voilà, on suit les errances de cette bande et puis sans plus… On découvre leur quotidien qui consiste à quémander de l’argent, à se lamenter sur leur sort et le passé colonialiste du Rwanda, sans oublier que ces gamins, et bien, ils sont malheureusement meurtris par ce qu’ils ont vécu, tellement qu’on se demande bien ce qu’on peut faire pour eux, tellement que même l’auteur ne nous apporte pas une once de lueur d’espoir en eux… C’est brut de décoffrage, c’est noir, c’est désespérant, c’est certainement comme ça que vivaient réellement ces jeunes rwandais du moins à cette époque et peut-être même de nos jours… Face à tant de noirceurs, il est donc difficile à s’attacher à ce récit et ces protagonistes, est-ce un bien ou un mal ? En tout cas, on ne peut pas reprocher à Jean-Philippe Stassen de nous cacher la vérité sur le quotidien de ces enfants. On ressent beaucoup de tendresse et aussi d’inquiétude envers ces gosses de la part de l’auteur. Quant aux reproches formulés envers les occidentaux en particulier ceux issus des anciennes colonies, je me dis que vu la situation actuelle de certains pays africains comme le Kenya et vu qu’ils peuvent s’affranchir de leur tutelle, il y a de l’espérance… Au niveau de la narration, comme l’histoire en elle-même, ce récit m’est apparu assez pénible à lire à cause essentiellement des dialogues énigmatiques du jeune « Mongol » et du langage « simpliste » des occidentaux (c’est écrit en français de la même structure grammaticale que quand ils s’expriment en rwandais, c’est-à-dire difficilement). Le coup de patte de Stassen ? Il a un style particulier, il est facilement reconnaissable, c’est du Stassen, point barre ! Pour moi, c’est la trace d’un grand artiste, qu’on aime ou pas son graphisme, on ne peut nier que son empreinte est hautement personnelle et que son dessin est facilement lisible. « Les enfants » se révèle donc être une bande dessinée qui dépeint avec réalisme le quotidien d’une bande de jeunes rwandais pendant le génocide de ce pays, on a donc un récit assez dur et déprimant qui n’insiste pas à être optimiste sur le devenir de cette population. Cet album a été réalisé en 2004, il serait peut-être intéressant de voir comment la situation au Rwanda a évolué depuis…

10/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Vanupied
Vanupied

Cette série jeunesse ne m’a convaincu que très partiellement mais pourrait plaire au public visé (les jeunes enfants de 8, 10 ans). Son scénario est très basique et les personnages sont des stéréotypes déjà vus des dizaines de fois. Le héros : un jeune adolescent courageux mais avec une pointe de maladresse qui le rend proche du lecteur. Le méchant : le vilain conseillé du roi (ici du vizir mais c’est du pareil au même), filou, lâche et cupide. Les seconds rôles : une famille ‘de caractère’ que notre héros va aider, un commandant de la garde juste mais implacable, un vizir gros et suffisant. A la fin du deuxième tome entrent en scène une jeune adolescente destinée à devenir la comparse du héros et son mouton (rose parce qu’on nous le dit puisque le dessin est en noir et blanc). L’histoire : le jeune héros est à la recherche de son grand-père, enlevé par de mystérieux brigands. Les deux premiers tomes forment un cycle dans lequel Vanupied va s’opposer à un vizir et à son vil conseillé dans une cité mystérieusement recouverte de neige (alors qu’elle est plutôt destinée à se dorer sous un soleil de plomb). Grâce à sa gentillesse et à son honnêteté, il se fera de nombreux amis et alliés. Grâce à ses pouvoirs et à son courage, il vaincra ses ennemis avant de poursuivre sa route. Basique de chez basique, donc. L’univers : un monde dans lequel les vêtements portés dotent leur propriétaire de pouvoirs plus ou moins utiles, plus ou moins dangereux. Les deux premiers tomes offrent donc un cycle complet, alors que les deux derniers chapitres du deuxième tome permettent d’introduire un nouveau personnage et de relancer la quête de Vanupied. Dans l’ensemble, ça se laisse lire. Le cocktail aventure/humour fonctionne relativement bien. L’idée des vêtements dotés de pouvoirs parfois saugrenus, parfois prévisibles, parfois dangereux, permet de nombreuses variations. Le personnage central est de ceux auxquels de jeunes lecteurs s’identifieront immédiatement et véhicule de nobles valeurs. Les scènes de combat sont relativement lisibles. Gros bémol : la fin du deuxième tome se traine lamentablement et la qualité du dessin m’y a moins convaincu. J’ai donc quelques craintes quant à la qualité de la série sur le long terme. Là, en l’état, ma note oscille entre le bof qui sanctionne le côté très prévisible de ce récit et le pas mal qui valorise la qualité d’ensemble et le fait que ce scénario est bien adapté au public visé.

10/01/2023 (modifier)