Les derniers avis (48355 avis)

Couverture de la série Vanupied
Vanupied

Cette série jeunesse ne m’a convaincu que très partiellement mais pourrait plaire au public visé (les jeunes enfants de 8, 10 ans). Son scénario est très basique et les personnages sont des stéréotypes déjà vus des dizaines de fois. Le héros : un jeune adolescent courageux mais avec une pointe de maladresse qui le rend proche du lecteur. Le méchant : le vilain conseillé du roi (ici du vizir mais c’est du pareil au même), filou, lâche et cupide. Les seconds rôles : une famille ‘de caractère’ que notre héros va aider, un commandant de la garde juste mais implacable, un vizir gros et suffisant. A la fin du deuxième tome entrent en scène une jeune adolescente destinée à devenir la comparse du héros et son mouton (rose parce qu’on nous le dit puisque le dessin est en noir et blanc). L’histoire : le jeune héros est à la recherche de son grand-père, enlevé par de mystérieux brigands. Les deux premiers tomes forment un cycle dans lequel Vanupied va s’opposer à un vizir et à son vil conseillé dans une cité mystérieusement recouverte de neige (alors qu’elle est plutôt destinée à se dorer sous un soleil de plomb). Grâce à sa gentillesse et à son honnêteté, il se fera de nombreux amis et alliés. Grâce à ses pouvoirs et à son courage, il vaincra ses ennemis avant de poursuivre sa route. Basique de chez basique, donc. L’univers : un monde dans lequel les vêtements portés dotent leur propriétaire de pouvoirs plus ou moins utiles, plus ou moins dangereux. Les deux premiers tomes offrent donc un cycle complet, alors que les deux derniers chapitres du deuxième tome permettent d’introduire un nouveau personnage et de relancer la quête de Vanupied. Dans l’ensemble, ça se laisse lire. Le cocktail aventure/humour fonctionne relativement bien. L’idée des vêtements dotés de pouvoirs parfois saugrenus, parfois prévisibles, parfois dangereux, permet de nombreuses variations. Le personnage central est de ceux auxquels de jeunes lecteurs s’identifieront immédiatement et véhicule de nobles valeurs. Les scènes de combat sont relativement lisibles. Gros bémol : la fin du deuxième tome se traine lamentablement et la qualité du dessin m’y a moins convaincu. J’ai donc quelques craintes quant à la qualité de la série sur le long terme. Là, en l’état, ma note oscille entre le bof qui sanctionne le côté très prévisible de ce récit et le pas mal qui valorise la qualité d’ensemble et le fait que ce scénario est bien adapté au public visé.

10/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Zombillénium
Zombillénium

C’est la déception qui domine, en définitive, alors que la série commençait très bien et demeure plaisante par intermittence jusqu’à son terme. Oui, mais voilà, les ellipses présentes entre les tomes 3 et 4 et les tomes 4 et 5 sont tellement importantes qu’elles cassent l’homogénéité du scénario. Cet aspect très décousu de ce dernier en vient à dominer tout le reste et à gâcher mon plaisir de lecture. Pourtant, tout avait très bien commencé. J’avais vraiment bien aimé les deux premiers tomes. Le dessin très informatisé d’Arthur De Pins est plaisant à lire et parvient à bien faire passer les émotions des personnages. Ceux-ci se révèlent rapidement très intéressants et/ou attachants. Enfin, ce concept de parc d’attraction géré par des démons et dont les employés sont des âmes damnées était amusant. Oui mais voilà, au fil des tomes, Arthur De Pins me semble avoir de plus en plus de mal à définir ce qu’il veut nous raconter. Le scénario part un peu dans tous les sens. La mère de Gretchen par ici, sa sœur par là. Un parc qui devient l’enjeu d’une compétition. Des employés prêts à se rebeller pour pouvoir vivre leur vie. En quatre tomes, on saute d’une thématique à l’autre, avec de grosses cassures, à un point tel que je me suis demandé si je n’avais pas loupé quelque chose dans le tome précédent ou si je n’avais pas sauté des pages dans le tome que je lisais. Malgré tout, ça se laisse lire. Le mariage humour/horreur fonctionne bien (même si la balance penche plus du côté humour que dans l’horreur pure). Le dessin reste bon du début à la fin. Le dernier tome offre une conclusion satisfaisante… Ca reste ‘pas mal’ mais j’espérais tellement plus !

24/11/2011 (MAJ le 10/01/2023) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série A Short Story
A Short Story

2.5 Une bande dessinée dont on voit bien que les auteurs ont bossé dur pour la sortir. L'album est un bel objet, ils ont fait beaucoup de recherches pour retracer la vie d'Elizabeth Short et il y a plusieurs pages vraiment intéressantes à lire. Malheureusement, la partie bande dessinée est la moins passionnante de l'album. Voir les derniers moments de la vie de Short n'est pas dénué d'intérêt, mais sa vie est tellement décousue que cela devient difficile de bien suivre. D'ailleurs, je pense que c'est une des raisons que son meurtre n'a pas été résolu: elle rencontre tellement d'hommes dans sa vie et change tellement d'adresse que sa vie devient inutilement compliquée. Ce qui n'aide pas est que le dessin est vraiment froid, il ne dégage aucune émotion. En fait, à l'instar de plusieurs autres bandes dessinées historiques ou documentaires, j'ai l'impression qu'on aurait pu en faire sans problème un livre à la place d'une bande dessinée et le résultat aurait été mieux. Cela se laisse tout de même lire, surtout si on veut un bon résumé d'une affaires criminelle non-résolue les plus connues des États-Unis et qu'on n'a pas la force de lire des centaines de pages d'un livre sans images.

10/01/2023 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Penss et les plis du monde
Penss et les plis du monde

Un peu plus mitigé sur cet album que la prodigieuse Saga de Grimr. D'un côté, le dessin de Jérémie Moreau est toujours fabuleux, et il sait magnifier le monde comme il le faisait sur sa saga islandaise. D'un autre côté, j'ai eu plus de mal à comprendre où l'auteur voulait nous en faire venir. Il nous montre un homme préhistorique qui découvre les bienfaits de l'agriculture et les améliorations indéniables qu'elle apporte à la vie de chacun, mais pourtant, on dirait qu'à la fin, les personnages laissent tout tomber pour revenir à leur mode de vie antérieur. En fait, plus généralement, j'ai eu l'impression que Moreau établissait une opposition entre l'agriculture et la chasse qui n'a pas vraiment lieu d'être, même si un personnage insiste sur leur complémentarité. En-dehors de cela, Penss et les plis du monde reste une excellente lecture pour un tas de raisons. Si le personnage principal n'a rien de sympathique (il est même limite antipathique), l'ensemble des personnages n'en est pas moins plutôt attachant. Mais c'est surtout l'évolution du héros et de son regard que j'ai trouvé captivante. A une époque où certains veulent absolument décentrer le regard de l'Homme pour ne plus se tourner vers la nature (ce qui n'est une mauvaise chose que si elle est poussée à l'extrême, entendons-nous), Jérémie Moreau nous invite à la démarche inverse : oui, le Monde est magnifique et l'Homme ne le voit pas. Mais sans l'Homme, il ne rime plus à grand-chose. Ainsi, Penss est au début du récit un miroir inversé de ceux qui l'entourent. Les hommes ignorent le monde et lui ignore les hommes. Au fur et à mesure du récit, toutefois, le protagoniste apprend à compter sur les hommes et comprend qu'eux aussi ont leur place dans le monde, qu'eux aussi participent à la beauté du monde et de la vie. C'est ce qui fait de Penss et les plis du monde un joli récit : il ne s'agit pas seulement d'une bande dessinée écologiste, mais aussi humaniste. Ce n'est qu'ainsi qu'elle est vraiment complète. C'est donc une très belle œuvre que Jérémie Moreau signe là, en s'appuyant toujours sur son trait solide, ses images puissantes et ses dialogues emplis de poésie. Maintenant, il subsiste cette ambiguïté soulignée en début d'avis que je peine un peu à comprendre, mais il est possible qu'avec le recul, cette bande dessinée vieillisse de mieux en mieux dans mon esprit et que je lui accorde la quatrième étoile que j'ai pour l'instant du mal à lui attribuer. 3,5/5

10/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Talento Seven
Talento Seven

C'est en lisant ce type d'histoire que je me rends compte de la cassure qui existe entre le public manga et celui de la bande dessinée. Et il ne s'agit pas uniquement d'une question de technique narrative ou de ton mais aussi de thèmes abordés et de symbiose avec le quotidien des jeunes de notre époque. Soyons clairs : ce type de récit me clappe mes 50 balais et plus dans les dents même si on y parle de rétro gaming et de bornes d'arcade (mais pas que). Talento Seven aborde donc des sujets qui n'ont pas souvent droit au chapitre dans la bande dessinée traditionnelle. Certes le retro gaming est plutôt un passe-temps de vieux (bonjour Alix) mais le monde des influenceurs lui, est on ne peut plus connecté avec le quotidien de la jeune génération. Et c'est bien autour de cet univers que la série s'articule. Le pitch est assez basique : un jeune homme hypersensible (il pleure à chaque fois qu'il se met à stresser) et passionné de rétro gaming va se retrouver en compétition avec d'autres influenceurs pour obtenir une place sur une plateforme à gros moyens. La plateforme en question est régie selon les règles du marketing le plus agressif et les coups bas sont à prévoir. Ce premier tome place l'univers, présente les différents personnages et les enjeux et nous plonge avec légèreté dans ce monde qui m'est totalement inconnu (oui, je suis vieux). J'aurais pu ne pas accrocher du tout... mais la sauce a plutôt bien pris. Le récit est amusant, les personnages sont attachants et plus complexes que ce qu'un premier aperçu me laissait croire. Le déroulement de l'intrigue est logique et cohérent (par exemple, si ce jeune hypersensible se lance dans ce genre de concours auquel il n'est pas du tout préparé, ce n'est pas sans raison). De plus me plonger ainsi dans un univers que je ne connais finalement que par ouï-dire m'est apparu assez intéressant. Enfin, on se demande un peu comment notre jeune héros va s'en sortir face à la concurrence et quels coups bas il va devoir affronter, donc le suspense est bien présent même si très basique. Le sens de lecture comme le dessin respectent les codes du manga. Les personnages sont cependant suffisamment typés pour qu'on ne les confonde pas. Les décors, par contre, semblent -trop souvent à mon goût- avoir été tracés à la latte sans réel souci de créer un environnement immersif. Heureusement, quelques vues plus fignolées viennent un peu casser cette impression négative... mais ça reste léger. Au final, ce n'est pas une œuvre majeure à mes yeux mais c'est plutôt pas mal dans son genre. Intéressant... A suivre...

10/01/2023 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Silex and the city
Silex and the city

Transposées dans la préhistoire, les histoires de Jul portent un regard amusé sur notre société. C’est intelligent mais plus amusant que vraiment caustique. Le ressort humoristique repose sur la reprise de sujets de société actuels (la famille, les ados, les profs, l’écologie, la politique…), dans le monde préhistorique. J’ai trouvé l’idée de départ vraiment drôle mais finalement, j’ai plus souvent souri que je n’ai vraiment ri. Du côté du dessin, c’est efficace et plein de clins d’œil marrants. Un moment de lecture sympa, sans plus.

10/01/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Le Bain de 8 heures
Le Bain de 8 heures

« Le Bain de 8 heures » est une BD autobiographique de Nina Blanchot, enseignante en littérature. Elle nous raconte les angoisses de la première année, nous explique ses méthodes innovantes pour enseigner la littérature classique à des jeunes pas toujours très motivés, et propose une réflexion intéressante et pertinente sur le rôle de l’école dans notre société et l’état de l’éducation publique en France. Tout un programme ! Le format est très digeste. L’histoire est constituée de courts chapitres sur un thème précis, la mise en image est élégante et remplie de trouvailles graphiques rigolotes, et surtout l’humour omniprésent rend la lecture agréable et légère (la double page « trouver mon costume de prof » est vraiment géniale). Certaines références littéraires me sont un peu passées au-dessus de la tête (bon, je ne suis pas calé en la matière) mais j’ai néanmoins passé un excellent moment de lecture. Quel plaisir en tout cas de partager ces quelques moments avec une enseignante clairement passionnée par son travail.

10/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Star Wars - La Genèse des Jedi
Star Wars - La Genèse des Jedi

Je me retrouve complètement dans l’avis du Grand A même si je serai plus indulgent. La genèse des Jedi avait tout pour être intriguante. Malheureusement nous aurons droit à une trilogie tuée dans l’œuf, le rachat de la licence par Disney a sonné le glas, je suis reconnaissant de la voir terminée mais c’est méchamment ampoulé. Reste le background autour de l’époque que j’ai apprécié, cette histoire de pyramides, d’écoles, l’absence encore de véritables Sith même si l’on retrouve toujours cette dualité entre gens doués de la force, la scission évoquée dans une même famille quand certains n’ont pas cette sensibilité et les événements qui ont suivi. C’est vrai que la découverte du sabre laser fait un peu comme nos ancêtres face à celle du feu mais ça reste plaisant à suivre, aidé en ça par le graphisme de Jan Duursema, la référence dans l’univers. Ça se laisse lire pour les gros fans mais ne vous attendez pas à une grande conclusion, ni à une confrontation avec les Rakata à la hauteur. 2,5

09/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Prince et la Couturière
Le Prince et la Couturière

Œuvre dont j’avais entendu le plus grand bien (prix, libraire et bien sûr ce merveilleux site ;) je m’y suis lancé les yeux fermés. Verdict. J’ai bien aimé et c’est bien fait mais j’en attendais sans doute un peu trop, une mini déception. Je reconnais un charme certain à l’album, en tant qu’objet déjà, mais aussi sur le fond et la forme, Jen Wang autrice que je découvre, possède un style tout en finesse. Un chouette graphisme, rond et frais, agréable à regarder, le rendu des robes est sympathique et j’ai bien aimé les têtes des personnages. Malgré le nombre conséquent de pages, l’histoire se lit assez rapidement, c’est fluide et super lisible (trop ?), je regrette une fausse impression de vide dans les planches (remarque toute personnelle), qui donne, malheureusement à mes yeux, un rendu vraiment trop axé jeunesse. L’histoire sous forme de conte est plutôt originale et moderne mais je dois dire que le sujet, même si bien traité me laisse indifférent. Je regrette également une trop grande linéarité et aurais apprécié plusieurs niveaux lectures. Un tome de qualité mais qui ne m’aura pas transporté autant que désiré. 3+

09/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Vendangeur de Paname
Le Vendangeur de Paname

Voilà un album qui fleure bon le cinéma populaire d’Audiard. En tout cas il en a certaines caractéristiques. En effet, l’intrigue en elle-même n’est pas forcément extraordinaire. Mais on s’y attache quand même, en particulier grâce aux dialogues, qui jouent sur un parler populaire, argotique – ici tournant pas mal autour de l’alcool et du vin : je ne suis d’ailleurs pas loin de penser que Bagères s’est donné comme challenge de placer un maximum de mots tirés de ce champ lexical, en multipliant à foison les jeux de mots à ce sujet ! Et donc, si nous suivons une intrigue policière (autour de crimes assez improbables), ce sont surtout nos deux policiers qui nous captivent. Duo mal assorti forcément, un vieux de la vieille mis au rancart et un jeune blanc-bec fils de. Du cliché donc là aussi. Comme si tout de l’histoire aux personnages, n’était en fait présent que pour ne pas faire de l’ombre aux dialogues, aux situations, et ainsi mieux les mettre en valeur. Et, comme pour les films scénarisés par Audiard, on a un matériau à priori ordinaire, mais bonifié. Un petit vin de pays frais et agréable, qui ne paye pas de mine, mais qui se laisse boire. Je voulais dire lire. Et regarder. Car le dessin de David François – que j’avais déjà bien aimé sur d’autres séries – se révèle moderne, fluide et agréable. Une lecture agréable en tout cas. Note réelle 3,5/5.

09/01/2023 (modifier)