Layla - Conte des Marais Ecarlates

Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 7 avis)

Un conte noir et envoûtant dans un univers de Dark Fantasy.


Dark Fantasy

Grenoye, surnommé « Grenouille », vit à Nosgrey, la capitale autrefois resplendissante mais aujourd'hui déchue du royaume de Flyne Yord. Il habite là, dans une maison délabrée, avec sa mère, abandonnée par son mari et rongée par le chagrin. Le jeune homme n'a qu'un seul but, qui vire à l'obsession : retrouver Layla, une femme mystérieuse, à la beauté incomparable, qu'il a rencontrée un jour, par accident, dans les Marais écarlates. Mais Grenoye n'est pas le seul à être fasciné par cette créature à l'aura maléfique. Le roi Ragnar Falx lui-même est attiré irrésistiblement par Layla – et par l'Escarboucle, la pierre rouge qu'elle porte à son cou et qui lui confère un pouvoir terrifiant...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Septembre 2018
Statut histoire One shot (D'autres contes sont possibles) 1 tome paru

Couverture de la série Layla - Conte des Marais Ecarlates © Dargaud 2018
Les notes
Note: 3.29/5
(3.29/5 pour 7 avis)
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22/09/2018 | Mac Arthur
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Il y a beaucoup de bonnes choses dans cette BD que j'aurais pu trouver excellente s'il ne s'en dégageait une légère fadeur et une fin un peu décevante. Au rayon des qualités, il y a avant tout un dessin de très bonne facture. J'y ai retrouvé des touches des styles de Mohamed Aouamri et Vincent Maillé que j'aime beaucoup. Peut-être cette similitude provient-elle également de la colorisation qui m'a plusieurs fois rappelé celle de La Quête de l'Oiseau du Temps - Avant la Quête. Le style est ici toutefois plus réaliste et moins personnel que celui de Loisel et ses prédécesseurs. Ce réalisme, on le retrouve dans le ton du récit qui a parfois des accents tragiques qui m'ont fait penser cette fois aux Complainte des landes perdues avec aussi quelques accents de contes médiévaux me rappelant ceux de Jean-Claude Servais. Si j'ai beaucoup aimé cette ambiance médiévale fantastique et ses différents décors et personnages, j'ai été un peu refroidi par l'implacable fatalité qui se dégage de ces sombres fables dont on devine évidemment qu'elles ne peuvent se terminer que tragiquement. Quand je lis un récit de fantasy ou de fantastique, j'aime à espérer une fin heureuse ou au moins un dénouement libre des contraintes de la tragédie antique. Qui plus est, quand cette conclusion m'a été finalement contée, je l'ai trouvé décevante car trop abrupte, trop rapide. Pour calmer ma frustration de ne pas avoir pu trouver d'heureuse échappatoire ou de dénouement surprenant, j'aurais eu besoin d'un final plus fort en émotion et je ne l'ai pas trouvé ici. J'ai donc passé un bon moment de lecture et j'ai pu apprécié de très belles planches, mais j'en ressors un peu frustré car j'ai le sentiment qu'il y avait matière à davantage de développement, de force et d'originalité dans le déroulé et dans la conclusion.

13/01/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Connu pour avoir été le disciple de Delaby, Jérémy signe son premier scénario qui propose une relecture de la légende de la Vouivre ; c'est un conte en mode médiéval fantastique qui évolue dans une ambiance un peu onirique ou un peu métaphysique en s'interrogeant sur la question de l'immortalité. Jérémy utilise des ressorts classiques de ce type de conte, l'album est densément fourni de 96 pages en abordant divers thèmes, lieux, personnages et autres questions, hésitant entre aventure et merveilleux sur des terres de légende, mais sans les approfondir vraiment. J'aurais aimé qu'il développe certains thèmes, plutôt que s'attarder sur ces 7 vieilles chouettes médisantes qui commentent tout. Le récit s'appuie sur le dessin soigné de Mika, un homonyme semble-t-il du célèbre chanteur anglo-libanais, il fait un peu du Jérémy, en moins puissant cependant, et moins velouté, mais c'est très beau visuellement, Mika sait donner une sensualité fantasmagorique à Layla en rappelant les personnages féminins dessinés avec un trait approchant par Mohamed Aouamri ; c'est flagrant dans la scène de danse où Layla n'est vêtue que d'un bikini médiéval très minimaliste. Le sujet se prête à un dessin très évocateur où transpirent fantastique, être mystérieux, pouvoirs terrifiants, sorcellerie, quête sentimentale... Si l'on excepte quelques rares petits défauts de proportions anatomiques, Mika réussit de belles pages à l'aide de cadrages variés qui llustrent parfaitement cet univers de légende. Un bel album.

10/10/2022 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Parti ramasser des champignons afin de nourrir sa pauvre famille, Grenoye s'égare et se retrouve perdu dans les marais. Il est attaqué par une superbe femme nue accompagnée de serpents. Croyant sa dernière heure venue, il se réveille peu de temps après au bord de la forêt. Comme ensorcelé par cette créature il n'aura de cesse de la retrouver. Quelques années plus tard alors qu'il est devenu père, Grenoye et la créature vont être à nouveau réuni par le destin qui va alors bouleverser son existence. Jeremy est connu comme dessinateur sur des séries comme Barracuda, Moriganes et Les Chevaliers d'Héliopolis. Ici il passe au scénario et nous propose une nouvelle version de la légende de la Vouivre. Nous retrouvons les ressorts classiques du conte, le mal, le bien, les sorcières, la malédiction, le mort et la vengeance.Tout cela s'agence parfaitement pour nous donner une histoire classique dans sa forme mais ô combien efficace. Au dessin Mike fait plus que son job en proposant des cases tantôt pleines de puissances en accord parfait avec le ton du récit. Un bel album de fantasy qui se dévore du début à la fin, tout en crescendo jusqu'au final en apothéose.

20/09/2021 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Je n'ai pas trop su sur quel pied danser avec cet album. Le récit est parfois assez détaillé, n'hésitant pas à passer du temps sur des personnages ou des faits finalement peu importants, des péripéties, et parfois il présente d'importantes ellipses temporelles. De même, une partie importante de l'histoire, expliquant l'origine de Layla, est présentée en deux pages hyper-condensées. Ça n'est probablement que moi, mais soit ça n'était pas si important, et dans ce cas un peu de texte aurait suffi, soit c'était important et dans ce cas ces deux pages sont un peu rapides... Je penche en faveur du trop rapide car elles ne m'ont guère convaincu. Un certain nombre de personnages sont présentés, et leur histoire développée, mais il est difficile de s'en sentir proche et de les trouver attachants. Qu'il s'agisse du roi, de sa fille, de Krescias, du prêtre, de Layla ou Ananta, j'ai lu leurs aventures mais de façon très dépassionnée. Ils ne m'ont à aucun moment touché, alors même qu'il y a de la matière. De même pour Grenouille, je n'ai pas cru à son amour ou désir pour la femme serpent. Et le dessin enfin, s'il présente d'indéniables qualités et présente très bien, ne me touche pas non plus. Dans l'ensemble donc, je n'ai pas été convaincu par cet album qui sans être mauvais ni désagréable n'a cependant vraiment pas réussi à m'emporter avec lui. Note réelle : 2,5 / 5.

14/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’histoire se laisse lire agréablement. Et ce d’autant plus que le dessin est vraiment très chouette, agrémenté d’une belle colorisation, qui rend la lecture fluide. Le trait quasi réaliste de Mika (dont je découvre ici le travail) fait merveille – et Layla possède vraiment une beauté ensorcelante (les autres femmes sont aussi très réussies) ! L’intrigue se développe dans une ambiance médiévale mâtinée de fantastique – cet aspect est de plus en plus prégnant au fur et à mesure qu’avance l’histoire, dans une sorte de conte noir qui prend de l’épaisseur au fil des pages. Située dans un univers mêlant noms à consonances scandinaves et décors plus méridionaux, l’intrigue, sans être non plus hyper originale, se révèle assez divertissante. C'est une lecture recommandée donc. Note réelle 3,5/5.

09/11/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai beaucoup aimé ce conte qui raconte le récit d'une créature des marais avide de sang et de vengeance. Il faut dire que Layla est très séduisante pour peu qu'on aime les femmes serpents. Fort heureusement, tout ne se concentre pas autour d'elle mais il est question de la gestion d'un royaume. A noter également la présence de rôles secondaires assez intéressants car bien exploités. Les explications de la vieille sorcière vers la fin ne sont guère convaincantes et sont un peu balancées sans que le contexte ne le justifie vraiment. Pour autant, je pardonne cet écart scénaristique car la fin est plutôt réussie même s'il nous reste quelques interrogations en suspend. Mika qui n'est pas qu'un célèbre chanteur se produisant dans The Voice se débrouille très bien au dessin. C'est le genre de graphisme que j'apprécie particulièrement car précis et réaliste tout en étant assez dépaysant. Rien à reduire de ce côté là. Au final, un conte moyenâgeux assez original et plein de passion.

30/03/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Layla, premier tome de ces contes de marais écarlates, est à mes yeux un très bel album. Il s’agit d’un conte se déroulant dans un univers de dark fantasy, un univers qui, par plusieurs aspects m’a fait penser à celui de la complainte des landes perdues. Les personnages sont, de prime abord, assez classiques mais de petits détails font toute la différence. Chaque personne, en effet, s’il correspond à une image classique du conte, montre à l’occasion un trait de caractère qui l’éloigne de ces stéréotypes. Le récit est porté par les deux personnages centraux et il me faut bien reconnaître que la Vouivre créée par les auteurs est aussi séduisante qu’horrifiante. Tout le savoir-faire de Mika explose sur les planches qui l’illustrent… Bon, d’accord, tout le savoir-faire de Mika s’étale sur chacune des planches de cette bande dessinée. Son travail est tout bonnement impressionnant, dans la lignée d’un Régis Loisel ou d’un Vincent Mallié. Riche et parfaitement lisible à la fois, réaliste mais avec ce zeste de caricature qui permet d’accentuer les expressions, il m’a envouté. Le scénario de Jérémy n’est pas en reste. L’aventure est au rendez-vous. La multiplicité des personnages permet de densifier le récit, long de 96 pages (soit la taille habituelle d’un diptyque ici réuni en un seul volume). Les rebondissements sont nombreux et le twist final est aussi bien trouvé que bien amené. Il donne en tous les cas l’envie de relire cet album directement. Si vous aimez ce style de conte de dark fantasy , foncez ! Cet album en est un digne fleuron en parvenant à la fois à être classique et à renouveler le genre grâce à l’une ou l’autre idée originale.

22/09/2018 (modifier)