Les derniers avis (39030 avis)

Par JAMES RED
Note: 4/5
Couverture de la série Tiffany
Tiffany

J'étais, depuis quelques années, un peu déçu par la production de Yann. Les séries, dans le style des Eternels ou de Narvalo s'égaraient dans un style un peu trop commercial qui me gênait un peu. Cette fois-ci, j'ai plutôt bien accroché à cette histoire. Certes, elle n'est pas franchement originale ; une jeune fille qui lit dans les pensées des gens, on a déjà vu ça. C'est surtout l'ambiance qui m'a amusé, les dialogues sont très bien ciselés. On sent la patte de Yann et comme d'habitude, il n'hésite pas à ponctuer son récit de nombreuses références (regardez bien les affiches en arrière-plan, on y verra quelques messages sur Fabrice Lucchini et d'autres). Mais les références ne sont pas trop abondantes, par opposition à certaines de ses séries comme Odilon Verjus, Spoon and White ou Cotton kid qui fonctionnent entièrement sur ce ressort. Ici, elles sont disséminées avec parcimonie et de manière plutôt habile. L'histoire, quant à elle, n'est pas révolutionnaire, mais constitue une bonne enquête policière dans le milieu de l'aristocratie. L'héroïne éponyme est une descendante de Jeanne d'Arc et revendique fièrement son féminisme.

22/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Surcouf (Charlier/Hubinon)
Surcouf (Charlier/Hubinon)

Tudieu, quelle magnifique série que voilà !... Robert Surcouf donne ses premiers coups de rame dans l'hebdo Spirou n° 605 du 17 Novembre 1949. Il y tire sa dernière bordée dans le n° 738 du 5 Juin 1952. Surcouf ?... Une magnifique fresque, haute en couleurs, qui nous raconte les mille et une aventures de ce personnage hors du commun. L'histoire ?... Elle est née de la rencontre de deux "pointures" de la BD : Jean-Michel Charlier et Vic(tor) Hubinon. Hubinon, qui a déjà créé Buck Danny, adore dessiner des bateaux. D'une rencontre avec le scénariste va naître cette véritable saga maritime qui tiendra en haleine les lecteurs pendant plusieurs années. Comme à son habitude, Charlier, délaissant tout historisme sévère, va se plaire -et nous plaire- à concocter les nombreuses péripéties aventureuses de ce corsaire. Hubinon, au graphisme élégant et dynamique, concocte une longue histoire où grands combats navals, abordages sanglants, duels sans merci, prises d'assaut ont la part belle. Le tout est "réglé" d'un trait pur, classique, qui attire l'oeil... et le garde. Les nombreuses scènes de combats sont vues sous différents cadrages ; Hubinon n'ayant pas son pareil pour décrire visuellement la fougue meurtrière des hommes, les abordages sans merci... Du grand art graphique !... Surcouf a été -justement- nommé "Le roi des corsaires". Et il est vrai que peu de gens se souviennent du nom d'un autre. Il a vécu une extraordinaire et véridique épopée. Mille légendes courent encore sur lui, mais aucune n'est aussi belle que la stricte réalité des faits que Charlier et Hubinon ont pris grand plaisir à vous présenter. Si vous n'aimez pas l'histoire, "Surcouf" va vous la faire aimer !.. Surcouf ?... C'est trois éditions originales, brochées, éditées de 1951 à 1953. Cette oeuvre a fait l'objet de plusieurs rééditions. Surcouf ?... Un superbe triptyque à tenir en belle place dans toute bdthèque. Excellent. Je dis et maintiens. Les auteurs : Au dessin : Victor HUBINON, dessinateur-scénariste belge, né à Angleur le 26 Avril 1924 et décédé à Villemy le 8 Janvier 1979. Un des maîtres de la BD réaliste franco-belge. On lui doit -entre autres- : "Surcouf", Buck Danny, Blondin et Cirage, Barbe-Rouge, sans oublier les magnifiques biographies dessinées de Mermoz, Stanley... Au scénario : Jean-Michel CHARLIER, scénariste de nationalité belge (hé oui !), né à Liège le 30 Octobre 1924 et décédé à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) le 10 Juillet 1989. Une véritable "bête" du scénario. Vous mettre le détail de ses créations et participations prendrait plusieurs pages. Je vous en parlerai un jour...

22/09/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Angus Powderhill
Angus Powderhill

Tome 1 - 3,5/5 J'en ai longtemps entendu parler de cette BD, avant de pouvoir la lire... Ce tome 1 démarre sous de bons auspices, avec cet univers très particulier, à la fois fantasy et proche du conte. J'aime beaucoup l'ambiance dans ce genre d'histoire, avec des systèmes de castes, des créatures étranges, des passages entre les mondes.. A condition que ce soit bien raconté ! Or, le récit écrit par Brunschwig me semble plutôt fragmenté, étoilé, j'ai un peu de mal à tout saisir à la première lecture. Peut-être un manque d'implication de ma part ? Il est vrai que le graphisme de Bailly n'est pas forcément celui que je préfère. Pourtant il ressemble à celui de pas mal d'autres autres auteurs de fantasy, il correspond au genre. Mais c'est plutôt une question d'encrage. Ce côté... effacé, voire gommé" par moments me gêne pas mal dans la lecture, et nuit à ma compréhension. Il faut dire que ce tome 1 est très dense, il se passe beaucoup de choses, et les personnages sont nombreux. Tome 2 - 4/5 Ce second tome est selon moi, meilleur sur tous les plans que le premier. D'abord le dessin : l'encrage est bien plus assuré, les couleurs mieux tranchées, ce qui améliore la lisibilité d'un point de vue visuel. Brunschwig déploie un peu plus son récit, nous permettant de découvrir la fascinante -mais pas très originale- société de Rianker, avec ses gens de l'entre-terre. Il modifie encore un peu son rythme narratif, en coupant l'action "contemporaine" par des flashes-backs plutôt réussis, nous contant la jeunesse d'Angus. On suit le parcours de ce dernier, ainsi que celui de Poly. J'avoue que j'accroche moins à cette dernière, mais qu'importe, le récit se suit avec beaucoup d'intérêt. Ceci dit, le monde créé est original, et j'ai bien envie de lire la suite, si elle sort un jour !

22/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Buck Rogers
Buck Rogers

Nous sommes aux Etats-Unis, en Août 1928... La revue Amazing Stories, qui publie des récits de science-fiction, propose aux lecteurs un roman écrit par Philip Francis Nowlan. John F. Dille, responsable d'édition, se sent inspiré par cette histoire qui met en scène "Anthony Rogers". Il pense avoir trouvé là un bon filon pour une adaptation en bande-dessinée. Après accord passé avec Nowlan, Dille prend contact avec un de ses meilleurs illustrateurs : Dick Calkins. Celui-ci change le prénom du héros : "Buck Rogers" est né. Buck Rogers ?... Il est considéré comme le PREMIER personnage de science-fiction de l'histoire de la Bande Dessinée. 7 Janvier 1929. Le premier "strip" paraît dans le "Courrier Press" d'Evansville. La première aventure éditée dans ce "daily-strip" a pour titre : "Buck Rogers in the Year 2149 A.D." Et ça va plaire. Beaucoup. Des fusées en forme de suppositoires aux pistolets désintégrateurs, les éléments qui "ornent" cette série vont marquer pendant longtemps cette sorte de "marque" qui en fera le genre. 1947. Suite à un conflit avec Dille, Calkins abandonne la série ; laquelle cartonne pourtant. 1947 à 1949. Murphy Anderson reprend la saga. 1949 à 1951. Celle-ci continue sous la plume de Leon Dworkins. 1951 à 1958. C'est Rick Yager qui, à son tour, s'y met. 1958 à 1959. Retour de Murphy Anderson. 1959 à 1967. Georges Tuska reprend le flambeau. Et en France ?... Buck Rogers fait son apparition -sous ce nom- dans l'hebdo "Aventures" à partir du 14 Avril 1936. Il paraît ensuite dans l'hebdo "L'As" dès Juillet 1940. Ces parutions hebdomadaires sont signée Calkins. Malgré l'engouement du public, il faut attendre 1967 pour qu'une sorte d'album soit édité en francophonie. Un mini album est agrafé, en supplément, dans le Spirou n° 1526 du 13 Juillet 1967. Signé "Tuska" (le dernier à avoir repris la série), il a pour titre "Buck Rogers au 25ème siècle". Les "vrais" albums : Le premier, en langue française, un cartonné, est édité chez Horay en 1977. Le graphisme est de Calkins. 1980. Un album broché paraît aux Editions des Deux Coqs d'Or. La même année, un broché également est édité chez SAGE(EDITION). 1882. Un broché paraît chez Junior Production. C'est tout ?... Ben oui... C'est peu !... Ben oui !... Et c'est grand dommage. "Buck Rogers" est une magnifique série -vieille certainement- mais où l'on trouve déjà tous les poncifs qui feront de la bande dessinée de Science-Fiction ce qu'elle est maintenant. A noter : Suite à un regain d'intérêt du public anglo-saxon, le New York Time Syndicate a décidé de relancer cette saga. Scénarisée par Jim Lawrence puis Cary Bates, dessinée par Gray Morrow et ensuite Jack Sparling, elle a (re)débuté dans les pages de ce journal le 9 Septembre 1979. Rien vu venir en francophonie. "Buck Rogers" c'est aussi : des adaptations au cinéma et à la télévision dès 1939. En 1979 un long métrage -"Buck Rogers au 25ème siècle"- est sorti sur les écrans. In fine : Les albums édités en France sont assez rares à trouver ; parfois sur une bourse aux occasions lors d'un festival BD. Mais si vous aimez la science-fiction, ne les ratez surtout pas : vous passeriez à côté de quelque chose de "grand". "Buck Rogers" est une série culte. Une vraie. Quoique maintenant oubliée de beaucoup. C'est râlant quelque part... Les principaux auteurs : Dick CALKINS, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, né à Grand Rapids (Michigan) en 1898, décédé à Tuckson (Arizona) le 13 Mai 1962. Outre "Buck Rogers" on lui connaît aussi la série "Red Ryder". Murphy ANDERSON, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, né à Asheville (Caroline du Nord) en 1926. A oeuvré sur "Captain Comet", "Adam Strange", "Batman", "Green Lantern". Ce n'est pas "n'importe qui" !

21/09/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série La Sirène des pompiers
La Sirène des pompiers

Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce qui a déjà été dit. "La sirène des pompiers" est un one-shot délicieux, quelque part entre Blain et Sfar. De la bd simple et directe qui touche sans en faire des tonnes. L'intrigue est bien construite, elle repose sur des poncifs sentimentaux sans jamais faire dans la guimauve, ni dans le romantisme forcené. Un des albums de la rentrée, assurément.

21/09/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Mélodie au crépuscule
Mélodie au crépuscule

N’ayant pas été particulièrement convaincu par sa collaboration avec le scénariste maison des éditions Paquet (Mister Plumb, avec Hautière), me voilà plutôt ravi de voir Dillies revenir en solo pour un one-shot dans la collection Blandice. "Mélodie au crépuscule" est un délicieux petit délire graphique et musical comme il sait les faire, parfaitement dans la lignée de Sumato et de Betty Blues. Certaines planches peuvent être traitées d’anthologie rien que pour la recherche formelle dont elles sont le théâtre. Dillies tente vraiment de nous faire ressentir la musique de manière visuelle. Ca pourrait paraître vain, ça ne l’est pas tant il sait imprimer du mouvement dans ses découpages. Evidement, comme toujours, chez Dillies, c’est très triste, carrément mélancolique... peut-être son album le plus sombre.

21/09/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série La Sirène des pompiers
La Sirène des pompiers

Hubert et Zanzim reprennent à leur compte le bon vieux mythe de la sirène avec beaucoup de fraîcheur et d'originalité. Le scénario est bien amené, de lecture fluide et empreint d'émotions. J'ai bien aimé la manière très ironique dont l'auteur dépeint les critiques d'art. Côté dessin, nous nous trouvons dans un style proche d'une Bd comme Isaac le pirate avec des visages très expressifs. Après Miss Pas Touche, Hubert nous offre donc un 2ème très bon album en peu de temps et ce n'est que tant mieux !

20/09/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 5/5
Couverture de la série Den
Den

Au commencement la parution dans Metal Hurlant 3 et 4 de deux histoires de ce personnage, un succès immédiat, quelque chose de magique venait de se produire, Den est une révolution, une vision neuve de l'Héroic-Fantasy. Den est l'oeuvre phare de Corben, celle qui représente la consécration pour cet immense artiste. Corben qui graphiquement va constamment évoluer en faisant fi de toutes conventions. Corben, dans ses dessins, va accentuer les masses et les reliefs jusqu'à l'outrance pour accoucher de ce style hypertrophié si caractéristique. L'utilisation de l'aérographe pour les couleurs accentuera encore un peu plus l'effet hyperréaliste des illustrations. Tout ce processus qui s'est construit petit à petit dans la carrière de Corben au travers de ses oeuvres depuis le début des années 1970 explose littéralement dans Den. Si par la suite Corben n'arrêtera jamais de s'améliorer et d'innover, Den reste une étape majeure dans son parcours artistique, cette oeuvre est si marquante visuellement, si extrême, qu'elle a fini par faire du tort à son auteur. Quand on s'est mis à trouver bien trop désuet ce monde ultra coloré, peuplés de colosses nus et décérébrés aux proportions surdimensionnées, de femmes ultra mamelues complètement nymphomanes, et de monstres à l'air idiot aux couleurs criardes, Corben s'est vu dévoré par cette oeuvre, il est tombé en disgrâce à cause de ses expérimentations. Heureusement Corben est un dessinateur hors normes, il a posé ses pistolets de peinture, repris ses crayons et avec La Quète il a redonné ses lettres de noblesse à Den en revisitant son oeuvre avec brio. Quand on regarde rétrospectivement Den, sans idées toutes faites, force est cependant d'admettre que cette BD conserve un style graphique à la portée unique. L'aspect de Den n'est ni figé dans une certaine époque ni démodé. Aujourd'hui le choc visuel est aussi puissant qu'hier, et, cette oeuvre est bien injustement tombé dans la désuétude. En ce qui concerne l'histoire de Den il me semble difficile de parler de scénario, il est ici bien plus question d'une atmosphère particulière, née de l'imagination complètement débridée et frondeuse d'un auteur hors du commun. Là aussi les codes de la fantasy classique sont bouleversés, Corben crée un monde sauvage, brutal, où la sexualité est totalement libérée, peuplé de monstres belliqueux, où les primates côtoient des êtres à l'intelligence supérieure, où l'on parle de dévastation nucléaire, où l'on voit d'étranges artéfacts indiquant une ancienne technologie avancée. Corben imprime sa marque fantaisiste dans une fantasy qui s'en est trouvée violemment secouée. Corben, dans une moindre mesure, profitera de sa singulière création pour traiter des thèmes qui lui tiennent à coeur, comme ce qui touche à l'environnement. L'histoire peut désormais commencer... Un jeune informaticien de constitution malingre, David Ellis Norman (Den), se trouve, suite à un rêve halluciné probablement généré télépathiquement par son oncle, dans le monde de nulle part, il est dans les ruines de Nebroc (un anagramme de Corben ?) et se souvient difficilement que c'est grâce à un système électronique constitué de bric et de broc qu'il a été finalement propulsé dans cet étrange univers. Dans cet univers il est fort, puissant, doté d'un corps musculeux, d'attributs sexuels démesurés et il peut mettre sa force au service du bien. Ce monde peuplé de danger est une révélation pour Den, un monde idéal, une utopie qu'il n'aurait jamais cru pouvoir vivre. Nu et libre, Den va vivre des aventures extraordinaires, tuer les plus terrifiantes créatures et avoir les faveurs des femmes les plus belles. La première aventure est d'anthologie, Den sauve Kath des griffes de la cruelle reine, Kath sera capturé par Ard un tyran et Den pourra récupérer Kath s’il parvient à arracher le Loc Nar des mains de la reine. Den est irrésistible, pas très intelligent, mais doté d'une force surhumaine et d'une farouche volonté, il ne se contentera pas d'accomplir uniquement sa mission... Par la suite Den continuera à vivre de folles aventures, essayant parfois de sauver sa bien-aimée, parfois de trouver le but de sa présence à nulle part, aidé pour cela par de vagues souvenirs. Den est une oeuvre magistrale, un brassage de genres parfaitement réussi, bénéficiant d'une ambiance de douce folie et nous offrant un univers complètement surréaliste. Le segment La saga est le plus faible, mais par la suite La Quête parvient à se hisser au meilleur niveau. Totalement jubilatoire, Den est un chef-d'oeuvre. Richard Corben est un maître. JJJ

20/09/2006 (modifier)
Par fonch001
Note: 4/5
Couverture de la série Kirara
Kirara

Je rejoins totalement l'avis de Kael. Les graphismes sont le gros point faible de cette oeuvre. L'auteur affiche clairement son affection pour l'outil informatique. Malheureusement le résultat est assez pitoyable pour les décors avec de nombreuses photos numérisées et mal intégrées en guise de décor. En revanche les personnages sont assez bien traités - bien que partiellement informatisés eux aussi - et le résultat est, sur ce point, plus convaincant. Mais ce qui m'a vraiment plus dans cette oeuvre c'est l'humour. J'ai quasiment lu les 6 tomes d'affilée plié en deux. Les situations cocasses succèdent aux situations cocasses. L'auteur ne semble pas se prendre au sérieux, son délire va parfois un peu loin mais c'est justement ce qui rend ce manga amusant. Rien ni personne ne semble pouvoir réfréner les délires de l'auteur et pourtant, il réussit à nous livrer une oeuvre pleine de sens et de poésie. Contradictoire ? Pas vraiment, comme le disait Kael , Love Hina fonctionne également ainsi... mais à un degré bien moindre ! Bref 6 tomes c'est presque trop peu, ça se lit comme du petit lait et je vous les conseille vivement. J'aurais sans doute mis 5/5 sans ces graphismes pitoyables. Mais attention, certaines scènes sont franchement trop hot pour des lecteurs "non avertis".

20/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La famille Bottafoin
La famille Bottafoin

Je les a-d-o-r-e ces agriculteurs ! Ils font d'ailleurs leur première apparition dans le mensuel "Jeunes agriculteurs" (non, je ne l'invente pas !) n° 185 de Mars 1967. L'hebdo PIlote les accueille en 1968. Ils y rentreront leur dernière botte de foin dans le n° 548 du 7 Mai 1970. Les "Bottafoin" ?.. Ce sont Pascal et Catherine... et le grand-père Hector. Une famille d'agriculteurs comme on se plaît à les imaginer. Pascal (la jeune quarantaine) a l'éternel béret vissé sur la tête, un mégot aux lèvres. Dynamique, exubérant, exultant même c'est la "force vive" du ménage. Catherine (la bonne trentaine) est la soupape de sécurité de son mari. Calme, douce, elle n'en n'est pas moins la "tête pensante" du couple. Le grand-père ?... Ben, il suit le mouvement... Une très belle série, prometteuse, réalisée par un Martial en grande forme, que j'ai dévorée lors de sa parution dans Pilote. C'était en noir et blanc, à raison d'une planche par gag, et ça n'a duré que le temps d'en faire un seul album. Mais je plongeais avec délices dans ce qu'on appelle maintenant "la France profonde", dans ces tracas quotidiens -mis en "musique" avec une vraie drôlerie- que doivent affronter ces paysans (terme maintenant péjoratif mais qui, au départ, signifiait "gens du pays"). Et c'est pour cela que je les aime. Et c'est pour cela aussi que j'y passe mes vacances, dans cette "France profonde"... la vraie peut-être ?... Un seul recueil sera édité. Il ne reprend -malheureusement- qu'une partie des aventures de ce "joyeux" couple. Mais il existe. Heureusement. Vous ne le lirez peut-être jamais, car seulement "tiré" à 1000 exemplaires en 1988. Une chose est sûre : si un éditeur "remet ça", en cartonné, bien exposé en librairies, ça se vendra comme des petits pains. L'auteur : Martial DURAND, dit MARTIAL, dessinateur-scénariste de nationalité française, est né à La Roche-sur-Yon le 19 Février 1925. Connu également pour la série Tony Laflamme. Un trait clair et précis, exubérant parfois, mais reconnaissable entre mille. Un excellent illustrateur, malheureusement méconnu du grand public.

20/09/2006 (modifier)