Les derniers avis (9550 avis)

Par Jetjet
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Va & Vient
Va & Vient

Après avoir longtemps effectué des Va & Vient autour de cette page et de ses critiques, j'ai finalement opté pour acquérir ce petit bouquin édité en format italienne, au papier glacé et à la couverture de prestige... Pas de doute, l'objet en soi est magnifique... Il s'agit d'un petit plaisir éphémère en vue d'une lecture courte mais drôle, d'un procédé plutôt bien vu dont on peut s'amuser à deviner la suite juste en lisant les paragraphes qui se répètent mais pas les situations qui mettent en place une situation typiquement masculine que j'ai déjà vécu et que je ressens à cette lecture comme un flashback me rappelant de biens jolis souvenirs... Quant au prix tellement évoqué, il est exagérément élevé en vue du contenu, c'est indéniable mais passé outre ce geste de folie (après tout, toute collection en soi est un luxe et une folie), je remarque que je suis plutôt satisfait de mon achat car son contenu me correspond en tous points et le mécanisme simple mais admirable... On sort peut-être de la lecture classique de bande dessinée puisqu'il s'agit davantage d'illustrations accompagnées d'une simple phrase mais ce n'est jamais vulgaire, honteux et la fin convenue reste tout à fait charmante... Joli cycle que les dessins dépouillés ne m'ont aucunement dérangé. Voici l'objet le plus inutile et le plus dispensable de ma bibliothèque mais également celui dont j'aurais la plus grande joie à ressortir de temps en temps pour 1 minute de plaisir complice... Le cadeau idéal à offrir à son compagnon pour une demoiselle ou pour un ami qui vient d'agrandir sa famille... ou bien à soi-même... Et cela n'a bien évidemment pas de prix aussi j'ose une note atypique, inappropriée ou surestimée mais tout à fait ressentie. Sinon on peut se rabattre sur Je ne savais pas quoi t'offrir donc je t'ai pris ça de Jim mais ce serait cruellement manquer d'imagination et je doute que ce soit le parti pris des lecteurs de notre petit site marron ;)

11/02/2010 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Chat du kimono
Le Chat du kimono

C’est vraiment un joli conte que nous propose Nancy Pena ! C’est grâce à bdtheque que j’ai découvert les œuvres de cette auteure. Il faut avouer que « La boîte à bulles » n’est pas encore un éditeur très connu et par conséquent, ses réalisations ne sont pas encore bien mises en valeur sur les étals des libraires. Mais revenons un peu sur « Le Chat du kimono »… Ce récit se situe vers la fin du XIXème siècle il me semble, l’Angleterre, grâce à sa puissante marine marchande peut déjà disposer à cette époque de n’importe quel produit et ce de n’importe quel point du globe terrestre et… justement, la mode pour la gent féminine anglaise était de posséder dans sa garde-robe d’un kimono venant tout droit du Japon. « Le Chat du Kimono » nous propose de suivre la destinée d’un kimono confectionné avec amour par un tisseur japonais pour la fille de son patron. En fait, ce n’est pas vraiment le kimono que nous suivrons mais les péripéties d’un chat représenté sur ce tissu qui s’est « échappé »… et qui va vouloir revenir sur son kimono envoyé en Angleterre… J’ai adoré ce conte parce qu’il est surprenant. Au début, le récit est décomposé en plusieurs chapitres qui semblent indépendants, j’avoue à moment-là (c'est-à-dire au premier tiers de la bd) avoir eu du mal à me passionner pour cet album car je ne voyais pas trop où voulait en venir Nancy Pena…. Puis, je me suis forcé à lire la suite et là, j’ai été de plus en plus captivé par ce conte où les diverses séquences du début s’emboitent pour en faire un récit complet très cohérent. Et puis, même en étant anglophobe, j’ai été charmé par l’ambiance british de ce récit où j’ai senti vraiment que tous les personnages avaient sa place dans ce récit. Les divers protagonistes me sont apparu attachants, c’est une des raisons pour laquelle j’ai préféré « Le Chat du kimono » à Tea Party de la même auteure. Et que dire du dessin de Nancy Pena ? L’auteure nous présente un style très personnel qui n’est pas pour me déplaire, loin de là ! Au contraire, j’adore cette diversité de styles dans la bd surtout lorsqu’ils sont en parfaite adéquation avec le scénario, ce qui est incontestablement le cas pour cet album ! J’aime l’élégance et la finesse du coup de crayon de Nancy Pena, j’apprécie le soin qu’elle apporte aux décors et sa capacité à bien différencier ses personnages (au moins, on ne cherche pas à savoir qui est qui dans cette bd !). « Le Chat du kimono » m’est finalement apparu comme un conte très original et surprenant à lire ! C’est un récit que j’ai eu du mal à « entrer » dedans et que j’ai adoré après avoir lu son premier tiers. J’y ai aussi hautement apprécié le coup de patte très personnel de cette auteure. A découvrir d’urgence !

10/02/2010 (modifier)
Couverture de la série Les Crossovers
Les Crossovers

Achetés au culot dans une solderie, ces Crossovers m’auront fait passer un très agréable moment de lecture, même si, à la longue, elle perd de son charme et de son efficacité. Parodie des histoires de super-héros, la série nous expose une famille particulière dont chaque membre illustre un courant scénaristique récurent dans ce style. Chaque personnage, bien entendu, ignore que son fils, sa fille, son père, sa mère, son mari, sa femme, son frère, sa sœur, etc … est, lui aussi un « spécialiste dans son genre ». Et, entre Superman, Buffy, le monde de Narnia et Independence Day, le délire est bien présent. J’ai bien aimé ce second degré de type brut de coffrage tel que les américains savent le faire. L’album a la subtilité d’un char d’assaut, déborde d’un humour à deux balles, mais se révèle en définitive plutôt efficace pour un lecteur dans mon genre, qui trouve déjà à l’origine ce genre de super-héros à la limite du ridicule (oui, j’ai vraiment du mal avec les super-héros qui se prennent au sérieux). Malheureusement, comme je l’ai dit, la première surprise et les premiers quiproquos passés (comptez tout de même une bonne soixantaine de planches), l’aventure se mord la queue, et nous ressert les mêmes plats jusqu’à plus soif. Heureusement, un cinquième membre de la famille redynamisera le final, pour me laisser sur une bonne impression, en définitive. L’aspect graphique de l’album fut une grosse surprise pour moi (pour ne pas dire « une fameuse claque dans le coin de la tronche »). Ignare que je suis, j’ignorais que Mauricet, un des bons dessinateurs humoristiques de Bamboo, était en réalité un artiste accompli, capable de s’adapter avec talent à d’autres styles que le franco-belge à gros nez. Et son trait inspiré du style Comic américain est d’une indiscutable qualité. Il convient très bien à ce genre de parodie tant il est universel. Pour une fois, ce léger manque de personnalité dans le trait de l’artiste se révèle être un atout ! Une très bonne affaire, donc, pour un investissement minime. Malheureusement, malgré ce très bon rapport qualité/prix, les passages creux m’empêchent d’attribuer plus qu’un pas mal, pas mal du tout. A découvrir, sans nul doute, et à acheter à bas prix si ce genre parodique vous inspire.

10/02/2010 (modifier)
Couverture de la série Opération Vent Printanier
Opération Vent Printanier

Dans la lignée de ses « Amours fragiles », Richelle exploite sa documentation pour nous servir un solide récit dont le théâtre est la France durant l’occupation allemande. L’intrigue est bien menée. La plausibilité est grande, grâce à la qualité de la documentation employée. Les personnages ont des caractères agréablement diversifiés, et, souvent, un grand charisme. Le suspense est au rendez-vous, jusqu’à la dernière planche. Graphiquement, l’œuvre est également de qualité. Le trait de pierre Wachs, dont j’aime la finesse, n’est cependant pas d’une grande originalité. A lui seul, il n’aurait pas suffit à susciter mon intérêt, mais, au service d’un tel récit, il en devient vraiment plaisant. Une lecture très prenante, donc, que j’ai même finalement plus apprécié que les « amours fragiles » du fait d’un nombre d’acteurs plus réduit, et donc d’un récit mieux centré.

10/02/2010 (modifier)
Couverture de la série Block 109
Block 109

Block 109 nous conte l'Histoire post-1940, dans un monde où la seconde guerre mondiale ne s'est pas achevée. On y suit un nouvel ordre allemand émergeant, décidé à affronter l'ordre nazi grandissant. Des hommes aux idées dures, très dures, voulant imposer par la force (un virus mortel transformant les personnes infectés en monstres sanguinaires) un monde différent. L'histoire est racontée de façon dure, très convaincante, avec une maestria hors norme. C'est d'autant plus impressionnant que le scénariste est nouveau dans l'univers de la BD. À noter que le dessinateur, dont c'est aussi la première bande dessinée, nous a pondu 200 pages énormes : elles sont constituées d'esquisses très avancées (ce n'est pas un trait propre comme on le voit souvent), colorées de façon magistrale dans des tons sépia du plus bel effet, où seul le rouge ressort dans certaines scènes. Une histoire comme je les aime, avec des héros (des vrais), avec une fin qu'on ne peut oublier, une fin muette, une fin qui fait prendre conscience qu'avec des images on en dit souvent plus qu'avec des mots. À noter que cette uchronie n'est en rien "fantastique" (en fait, je croyais avoir entre les mains une série avec des zombies), malgré ce qu'on pourrait croire (virus, mutation) : c'est juste une grande aventure humaine, sur fond de guerre. Simplement magnifique.

10/02/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Vampires (Tezuka)
Vampires (Tezuka)

Mise à jour après une relecture Cette série est meilleure de tome en tome. Le premier tome est plutôt maladroit et au début et ça va un peu trop vite (la partie avec le professeur Atami, par exemple) comme si l'auteur était pressé de mettre en place son intrigue. Un autre défaut est que ce tome met trop en avant Toppei qui est un personnage fade. Heureusement, les moments avec Rock, le meilleur personnage de Tezuka et l'un de mes méchants préférés, sont tout simplement excellents. Les deux autres tomes sont très captivants (le fait que Rock devient plus important que Toppei en est la raison majeure) et j'étais incapable d'enlever un tome de mes mains. Dommage que la deuxième partie du récit n'ait pas de fin car elle était très prometteuse et s'annonçait être encore meilleure que la première partie.

26/09/2007 (MAJ le 09/02/2010) (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série L'Agent 212
L'Agent 212

"L’agent 212" ? J’apprécie à petite dose. Les dessins sont classiques pour une série d’humour du Journal Spirou. Du genre gros nez, réussi certes, mais je n’aime pas vraiment le trait de Kox, les personnages ne sont pas très beaux et les décors assez pauvres. De plus les couleurs sont plates. Au niveau du scénario, c’est assez mitigé. Un gag dans Spirou, ou un album de temps en temps, ça passe. Mais lire "L’agent 212" trop souvent c’est s’exposer à l’overdose. Je ne ris jamais à la lecture de ces albums, quelque fois je souris. Le problème, c’est que comme cette série a beaucoup de succès, il y a trop d’albums sortis, et sur la longueur les gags s’épuisent et la série devient médiocre.

29/10/2006 (MAJ le 09/02/2010) (modifier)
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

Voici une excellente petite série, qui débute sur un mode humoristique pour se terminer sur un mode dramatique et cynique. De plus, la série développe le thème de la religion et du fanatisme d’une manière originale, divertissante et pertinente. Je trouve vraiment cette série intelligente dans les idées qu’elle développe et véhicule sur ce thème. Graphiquement, rien à redire non plus. Le travail de Virginie Augustin est soigné. Le trait est dynamique, les décors sont suffisamment détaillés et les expressions de visages sont adéquates et plaisantes à l’œil. Que des éloges, donc, pour une série d’aventure et de légende qui se distingue de la masse par son thème central (la religion et le fanatisme), par l’évolution de son ambiance (drôle au début, et bien plus dramatique dans sa conclusion) et par la qualité du trait et de la narration. Un incontournable, selon moi. Franchement bien !

09/02/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Dessins de la Vie
Les Dessins de la Vie

Frustrant. Frustrant de voir un tel bijou resté à jamais inachevé... A vrai dire je ne le savais pas tant que je ne suis pas arrivé au... terme de ma lecture. Et c'est vrai que le goût qui reste en bouche est celui de l'inachevé comme le dit sousoune... Car ce manga est vraiment très très bon. Il raconte le lent passage vers la vie adulte d'une adolescente, qui aimerait devenir mangaka mais n'a aucune confiance en ses capacités. Nombre de jeunes artistes ont pu, peuvent ou pourront se reconnaître dans ce personnage. Le titre original de la série était "Shojo Nemu", ce qui littéralement signifie bien sur Nemu la jeune fille, mais aussi, en gros, story-board d'un manga pour jeunes filles... Un beau titre, qui révèle la dualité et la fusion du propos. L’esquisse, c'est l'état d'adolescente de Nemu, qui apprendra beaucoup auprès de ce jeune mangaka, Gorô, dont elle tombera probablement amoureuse. J’écris "probablement" car rien n'est vraiment dit, et les sentiments de la jeune fille ne se seraient révélées que plus tard, lorsqu'elle serait devenue autonome, à la fin de ces études. Nous avons un aperçu de cette période sur les 35 dernières pages de l'album (sur près de 250), et la fin laisse le lecteur plutôt désarmé... Il ne peut, comme l'y invite l'éditeur, qu'imaginer le futur de Nemu, sa rencontre future avec Gorô, les interactions de sa cousine Tama pour l'aider, Nemu étant extrêmement timide... Rhaaa c'est frustrant...

08/02/2010 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Donjon Potron-minet
Donjon Potron-minet

Après tout le bien exprimé sur Donjon Zenith, la série mère et principale de cette grande saga, Sfar et Trondheim ont eu assez rapidement l'envie et l'intérêt de transposer leurs personnages aux origines de ce monde si particulier qu'est Terra Amata et la création de ce fameux Donjon... On se retrouve donc dans une épopée picaresque mettant en scène le personnage clé à savoir le Gardien du Donjon, Hyacinthe de Cavallère qui n'est qu'un riche noble parti dans la dangereuse Antipolis, mégalopole de tous les dangers qui fera de notre petit héros un être sans cesse tiraillé entre le bien par sa soif de justice sous les traits de la nocturne et masquée Chemise de la Nuit et le mal dicté par les sentiments qu'il porte à Alexandra, redoutable femme serpent assassin ! On perd les traits et les couleurs toutes ludiques de Trondheim et de Sfar pour le trait hachuré et sombre de Christophe Blain, ce qui peut choquer à première vue mais s'avère être un excellent choix tant le monde dépeint ici est mélancolique et pessimiste. Personnellement Donjon atteint un niveau d'excellence inégalé et annonce la couleur : on y parlera ici de quêtes absurdes, de sexe contrarié et de complots retors sans oublier la principale qualité des Donjon à savoir un humour décalé de très haut niveau. Là où Donjon Zenith se joue des conventions de jeux de rôle, ici on a affaire au passage de l'adolescence au stade adulte sans concessions, le tout personnifié par le personnage naïf et attachant de Hyacinthe qui deviendra dans le futur le Gardien vénal et mystérieux de la série principale. Le tout se joue des codes chevaleresques imposés par Alexandre Dumas par une maitrise constante des évènements et de leurs implications morales, c'est à la fois cruel, drôle et peut rappeler une fresque comme le film Le Parrain par la métamorphose inéluctable de Hyacinthe. Et tour de force suprême scénaristique qui mériterait à elle seule une 6ème étoile si Bdt m'en laissait la possibilité : l'histoire fait un bond en avant de quelques années entre le 3ème et 4ème tome permettant une évolution sensible dont on ne se sentira jamais lésé tant l'intérêt est relancé. Au lecteur de faire les connections nécessaires par sa propre imagination ou de se plonger dans Donjon monsters pour éclairer quelques zones d'ombre et se repaitre avec un petit sourire en coin de l'intérêt général pour une série culte indissociable et toujours aussi surprenante. L'apport du talent de Gaultier remplaçant Blain à partir du 5ème tome est loin d'être handicapant, son style se mariant parfaitement avec la collection déjà disponible. Je ne sais toujours pas ce que veut dire Potron-Minet (*) mais cela évoque pour moi suffisamment d'intérêt pour avoir envie encore de me replonger dans sa lecture d'amours cruelles contrariées en attendant la suite. Très vivement conseillé comme l'ensemble, que dis-je ?, la totalité de la série Donjon. (*) : forcément cela veut dire "De très bon matin", une notion dont j'ai oublié l'intérêt !!! :)

08/02/2010 (modifier)